Dialogue n° 146
Valérie Pinton | le 03/05/2013 00:00
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Dialogue n° 160 | |||||
![]() | Dans
la mode des « labels » pédagogiques, celui de « pédagogie explicite »
nous est présenté par ses thuriféraires comme la panacée pour résoudre
les difficultés scolaires. Un dossier sur le site de notre mouvement a
déjà opéré une clarification salutaire. Dialogue développe la réflexion sur cette question. Une explicitation qui consisterait à découper les phases d'apprentissage, soi disant du simple au complexe, en entraînant l'élève à la reproduction de ce que montre le maître, ne serait, au mieux, qu'une illusion, au pire, une escroquerie. Nous reviendrons, dans ce numéro, sur la notion, sous-jacente, d'implicite. Quels implicites ? Portés par qui ? Pour nous demander si tout doit être explicité ? N'y aurait-il pas comme une prétention à vouloir, ou prétendre, tout expliciter ? Nous nous demanderons également qu'est-ce qui doit être explicité ? Le cadre, la conduite... de la démarche d'apprentissage, de construction du savoir ? Ou le donné fini de celui-ci, privant l'élève de tout plaisir de sa (re)découverte ? Qui doit expliciter ? Le maître seulement ? Ou les élèves également, dans un mouvement d'appropriation des connaissances et savoirs travaillés ? Et comment, quelles conditions créer dans la classe, pour que cela soit possible et efficace ? Tout cela posant la question pour quoi expliciter ? Et si la question de l'explicite dans la pédagogie était une question mal posée ? |
| avril 2016, 56 pages, 7 € > 0,40 € |
Editorial
Regards sur l'implicite
Expliciter pourquoi ?
Expliciter qui ? quoi ? comment ?
Disparitions
Questionnaire
Enseignement explicite : voilà une formule maintenant inscrite en lettres d'or au fronton de l'éducation nationale depuis qu'elle est entrée dans le référentiel de l'éducation prioritaire et qu'elle est présentée comme le remède à l'échec scolaire. Pourtant elle a une histoire. Et le dernier numéro de la revue Dialogue du GFEN se permet de l'interroger.Voilà un numéro historique. Car le détournement de "l'enseignement explicite" par un courant pédagogique venu du Québec fait sortir un peu la revue de ses gonds. Ce qui nous vaut de nombreux excellents articles.
Ainsi il revient à Jacques Bernardin de définir ce qu'est un enseignement explicite pour le GFEN. "Une pédagogie active telle que nous l'entendons soucieuse de dévoiler le dessous des cartes du travail intellectuel, rompt avec l'implicite qui concourt à perpétuer les inégalités mais aussi avec "l'instruction directe" qui met l'apprenant sous coupe réglée du maitre à penser".
Le numéro propose également un bel article d'Odette Bassis sur l'enseignement explicite comme démarche "d'auto socio construction du savoir".
Et comme dans chaque numéro de Dialogue, le thème du numéro est décliné dans les disciplines. Henri Bassis propose "la démarche des allumettes" en géométrie. Catherine Tauveron critique la pratique de l'explicitation des mots difficiles. Josette Marty évoque le "déjà là" des langues etc. Un numéro "collector"...
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