Editions Syllepse, « Nouveaux Regards », Juin 2022 , 168 p. 12 €
Lorsqu'on évoque la délinquance
juvénile, un certain nombre d'idées reçues circulent. Parmi celles-ci,
il en est une qui se perpétue, celle de penser que si un ou une jeune
commet des délits, c'est avant tout parce qu'il ou elle traîne dans la
rue. Ainsi, la formation ou le travail serait une solution pour l'en
sortir. Certes l'insertion peut être un moyen efficace d'éviter la
récidive. Mais ce n'est pas si simple que cela. Une grande majorité des
jeunes accompagné.es par la Protection judiciaire de la jeunesse sont
cabossé.es par la vie et trop souvent laissé.es sur le bord de la route.
L'une des missions essentielles des équipes éducatives est de
comprendre leur histoire, de les aider à avancer sur leur problématique.
Bien souvent, ces jeunes ont été confronté.es à l'échec, freiné.es dans
leur insertion par différents facteurs sociologiques, psychologiques ou
encore institutionnels qu'il faut pouvoir prendre le temps de décoder.
Fragilisé.es dans leur estime de soi, ils et elles trouvent dans la rue,
auprès de leurs pairs, des façons d'être valorisé.es autrement. Dans
ce contexte, quels sont les leviers actuels leur permettant de
reprendre confiance en eux et elles et de sortir de la spirale
délinquante dans laquelle cette situation peut parfois les placer ? De
quoi parle-t-on lorsqu'on parle d'insertion ? Peut-on «insérer» sous
contrainte ? Quelles sont les perspectives susceptibles de répondre à
l'enjeu d'éducation et d'émancipation de la jeunesse parmi la plus en
difficulté ?
Ce livre retrace les
grandes lignes d'un colloque organisé à la Bourse du travail de Paris,
le 5 et 6 février 2021, par le Syndicat de la magistrature, le Syndicat
des avocats de France, le Syndicat national des personnels de
l'Éducation et du social à la PJJ avec le soutien de la FSU, de la LDH
et de la FCPE.
Parmi les auteurs
Françoise Dumont, présidente honorifique de la LDH
Joelle Bordet, psychologue,
Jean-Jacques Yvorel éducateur, chercheur à
l'ENPJJ et au CNRS,
Martine Hannoun, responsable de l'Unité éducative
d'activités de jour à Levallois-Perret,
Eva Sicakyuz, responsable
d'unité éducative d'insertion à Paris et membre du SNPES-PJJ/FSU,
Carole
Sulli, avocat au barreau de Paris et coresponsable de la commission
mineure du Syndicat des avocats de France,
Anna Michaut, juge des
enfants au Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer,
Pascal Diard,
professeur d'histoire-géographie, formateur au GFEN avec un chapitre "Que vient faire un mouvement pédagogique à la PJJ ?"
Anne-Gaëlle Dartiguepeyrou, éducatrice,
Stéphanie Gadret professeure à
l'UEAJ de Levallois-Perret,
Sylvie Amici, psychologue de l'Education
nationale,