« L'école maternelle que nous voulons »
Valérie Pinton | le 10/01/2023 00:00
Le groupe forum Maternelle regroupant associations, syndicats, enseignants spécialistes de la maternelle a été...En savoir plus
Mouvement de recherche et de formation en éducation
Tous capables ! Tous chercheurs ! Tous créateurs !
Quelle
place et quels moyens veut-on donner à l'éducation dans notre pays et en
Europe ?
Quel
citoyen veut-on préparer ? Quelle capacité à vivre ensemble dans une société
solidaire et plus juste voulons-nous forger ? Quelles connaissances, quels
savoirs, quelles compétences et quelles qualifications seront indispensables
aux jeunes pour cela ? Quelle place auront-ils dans la construction de
leur propre avenir ?
Parents,
jeunes, enseignants, universitaires, associations complémentaires de
l'enseignement public et d'éducation populaire, professionnels des collectivités
locales, élus locaux, professionnels de la petite enfance et responsables
syndicaux, nous appelons à la mobilisation de tous autour de l'éducation et de
la formation, dès la petite enfance et tout au long de la vie.
Au
quotidien, nous travaillons, innovons, cherchons des solutions concrètes pour
la réussite, l'épanouissement des enfants et l'émancipation des jeunes. Cela
représente une chance et des compétences, une énergie et une capacité
d'initiatives à mobiliser, indispensables à tout changement.
Malgré
notre engagement sur le terrain, des inégalités territoriales, sociales et de
genre insupportables, subsistent dans l'accès aux savoirs et à la
formation ! Nous les refusons !
Nous
refusons aussi les reculs considérables qui sont annoncés.
Nous
refusons le statu quo !
Nous
refusons les querelles stériles opposant savoirs, compétences et méthodes, sur
la hausse ou la baisse du niveau des élèves ou sur le refus de l'autorité.
Nous
refusons la mise en concurrence comme perspective et le pari sur les logiques
des rivalités individuelles et collectives.
Nous
voulons activer, au contraire, toutes les coopérations et solidarités
possibles.
Nous
voulons et nous pouvons nous appuyer, pour le transformer, sur le service
public laïque d'éducation de la maternelle à l'enseignement supérieur et sur
ses personnels, sur le secteur de la petite enfance en pleine mutation vers un
véritable service public.
Nous
voulons évaluer les expériences éducatives qui fonctionnent et les promouvoir.
Nous
voulons et nous devons nous appuyer sur la mobilisation des parents dans une
démarche de coéducation, sur tous les acteurs de l'éducation populaire, du
champ culturel et sur les travailleurs sociaux, mais aussi sur les jeunes
eux-mêmes.
Nous
pouvons nous appuyer sur des communes, des départements et des régions assumant
la priorité à l'éducation et engagés dans des démarches de « territoires
apprenants » ou de « villes éducatrices » et mobiliser tous les
acteurs du monde économique et leur potentiel de formation et d'insertion en
relation avec le service public.
Le 21ème siècle
sera celui de la combinaison de l'éducation formelle, informelle et non
formelle, celui du développement des connaissances, des informations
disponibles et des moyens de communication. S'ajoutant aux inégalités sociales,
les premières inégalités seront celles de l'accès à toutes ces sources de
culture et celles de l'appropriation de ces outils de communication.
La capacité à créer, à
innover, à imaginer doit être favorisée dans les politiques nationales et
locales d'éducation formelle et informelle, de culture et de soutien aux
pratiques artistiques, et sportives, d'information, de formation et de
recherche, de soutien à la vie associative.
Le 21ème siècle sera celui du développement durable et nous affirmons l'urgence de la mise en œuvre d'une éducation à l'environnement et au développement durable accessible à tous, permettant de s'impliquer dans la vie de son territoire et qui donne les moyens de prendre des initiatives et d'agir avec les autres.
Le 21ème siècle devra aussi être celui de la réconciliation entre perspectives individuelles et collectives, entre épanouissement personnel et intérêt général, entre diversité culturelle et unité, celui du renforcement de la démocratie et de la construction d'une société du mieux être, du mieux vivre.
Tout
projet national pour l'éducation et la jeunesse devra intégrer ces données en
partie nouvelles.
Il
devra garantir le droit individuel à l'éducation, la formation et la sécurité
professionnelle tout au long de la vie. Nous avons la responsabilité et le
devoir de préparer progressivement les enfants et les jeunes à être des acteurs
conscients, responsables et critiques de ces évolutions et de la construction
de leur avenir. Nous avons la volonté de les consulter et les associer au sujet
des projets qui les concernent.
Nous
proposons donc une véritable politique publique de l'éducation à la hauteur des
enjeux démocratiques du 21ème siècle et nous appelons la Nation à se
mobiliser pour les moyens de sa mise en œuvre.
En
effet la France est loin du compte pour la part du PIB consacrée à l'éducation
et la jeunesse.
Nous
proposons dans cet appel de Bobigny des perspectives concrètes et positives
pour l'éducation, dès la petite enfance, autour de 5 objectifs prioritaires et d'un
ensemble de propositions qui sont la base d'un grand projet national pour
l'enfance et la jeunesse.
5 objectifs prioritaires:
Nous voulons ainsi préparer l'avenir et contribuer à
construire sur le plan national une perspective éducative globale qui fait
défaut aujourd'hui.
Nous lançons cet appel à la
Nation et à ses responsables politiques pour un grand débat national et des
engagements solennels avant les échéances nationales qui détermineront
l'avenir.
Nous soumettons au débat cet ensemble de propositions
transversales sur les enjeux majeurs, comme première contribution au projet
national pour l'enfance et la jeunesse et à l'élaboration de la loi
d'orientation et de programmation pluriannuelle indispensable à sa mise en
œuvre :
1) Pour atteindre ces cinq objectifs prioritaires, nous demandons une véritable priorité à l'éducation reconnue dans une loi d'orientation et de programmation pluriannuelle pour l'enfance et la jeunesse.
2) Nous proposons ensemble la garantie du
Droit à l'éducation pour chacun.
C'est-à-dire,
pour l'État, une obligation de moyens et de résultats de la maternelle à
l'Université, avec l'objectif prioritaire de permettre l'accès de tous les
jeunes aux connaissances, compétences, savoir-faire et savoir-être
indispensables dans notre société de la connaissance.
3) Nous proposons que le principe d'équité
guide toutes les décisions.
Ceci
nécessite des choix politiques en faveur des territoires et des jeunes
subissant aujourd'hui des inégalités et des discriminations insupportables et
en faveur de l'école et du collège.
Cela exige que l'État joue tout son
rôle de garant de l'équité à travers des mécanismes de péréquation entre
territoires et oriente d'abord les moyens supplémentaires vers l'école primaire
et le collège.
4) Cela exige d'abord d'affirmer les missions
et le développement sur l'ensemble du territoire d'un service public de la
petite enfance. Dans ce cadre, l'école maternelle doit être confortée dans ses
missions et sa spécificité, dès 2 ans pour les enfants dont les parents le
souhaitent.
La transition avec les autres
structures de la petite enfance, assurée notamment par des classes passerelles
associant des professionnels de la petite enfance, des collectivités locales et
de l'éducation nationale, doit être favorisée.
La
petite enfance doit être exclue du champ de la concurrence et de la mise en
œuvre de la directive européenne « services ». Une charte doit
garantir la qualité et la dimension éducative de l'accueil de la petite enfance
(cf. « 0-6 ans : un enjeu de société »).
5) Cela exige ensuite que l'école primaire et
le collège permettent à chaque jeune de disposer à la fin du collège des
éléments indispensables pour pouvoir choisir et construire son avenir et la
poursuite de sa formation.
En effet, le
collège n'est pas une fin en soi. Et,
une place plus importante devra notamment être accordée à l'éducation
artistique, l'éducation physique et sportive, l'éducation à la citoyenneté,
l'enseignement des langues et la maîtrise des outils informatiques et de
communication et de leurs usages, qui contribuent à la réussite et l'épanouissement
de tous les enfants et constituent une part importante de la culture des
jeunes.
Pour
cela, le travail en équipe, des formations initiale et continue rénovées pour
tous les professionnels de l'école et en particulier les enseignants, la
construction de projets éducatifs globaux sur tous les temps et espaces
éducatifs de l'enfant, le respect de ses rythmes de vie et d'apprentissage sont
indispensables.
6) Une attention particulière devra être accordée, avec la participation des parents, aux moments délicats de transitions, parfois vécues comme des ruptures à à l'entrée en maternelle, de la grande section au CP, du CM2 en 6ème, de troisième en seconde à en réalisant des projets communs et des coopérations entre enseignants des écoles et des collèges, des modules de formation communs, des liaisons intercycles développées, un suivi et un soutien spécifiques pour les enfants en difficulté.
7) Pour améliorer les rythmes de vie et de
travail des enfants et des jeunes, très rapidement il faut un cadre national,
décliné dans les projets éducatifs de territoire et les projets éducatifs
d'établissement. Il doit prendre en compte les préconisations de l'Académie de
médecine à propos de l'école primaire.
Il faut donc alléger la journée et adapter
le travail scolaire aux temps favorables aux apprentissages, alterner et
équilibrer dans la journée les différentes formes de regroupement, les
différentes activités et disciplines, les formes de travail, garantir la pause
méridienne, refuser la semaine actuelle de 4 jours et prioriser un rythme
annuel alternant 7 semaines scolaires et 2 semaines complètes de vacances
intermédiaires, définir un volume annuel d'heures d'enseignement. Ce cadre
national doit préconiser l'articulation des temps éducatifs et sociaux, leur
mise en cohérence et la coopération éducative de tous.
La conférence nationale sur les
rythmes, convoquée par le ministère à l'initiative de partenaires des Assises,
doit commencer par acter ce cadre national pour ne pas reporter les premières
décisions. Elle doit permettre ensuite de travailler avec tous les acteurs
concernés pour dépasser les conflits d'intérêts et définir les moyens de sa
mise en œuvre.
8) La définition et l'impulsion d'un véritable projet éducatif d'école ou d'établissement et d'équipe nécessite l'implication et la coopération éducative de tous les adultes, professionnels et parents, partenaires associatifs de l'éducation populaire, du sport et de la culture du territoire, la logique de coéducation et l'évaluation partagée de ce projet. Les écoles primaires et les établissements devront prendre en compte ces objectifs et cette dynamique nouvelle dans leur structure et leur fonctionnement, dans le respect des cadres nationaux. Les enfants et les jeunes doivent être impliqués dans cette démarche.
9) Un contrat de confiance entre la Nation et
les professionnels de l'école, en premier lieu les enseignants, doit
garantir leur autonomie professionnelle, définir leurs missions et leurs
objectifs et les reconnaître dans la redéfinition de leurs services, incluant
la formation continue, la recherche-action et le travail en équipe dans le
respect de leurs statuts nationaux et de leurs conditions de travail.
Cela
exige notamment de garantir une véritable formation initiale et continue des
enseignants à la hauteur des enjeux. Ce n'est pas le
cas de la réforme actuelle qu'il faudra remettre à plat.
10) L'école est une institution de la République
à la base du système éducatif et du Vivre ensemble et joue un rôle
irremplaçable dans l'éducation formelle. Ses missions
doivent être confortées dans le cadre d'un service public amélioré.
Mais,
elle ne peut pas tout faire et tout compenser. L'éducation et l'accès aux
connaissances se jouent aussi en dehors de l'École. Il faut donc assurer la
cohérence éducative entre tous les acteurs, y compris les parents, concernés
par cette dynamique co-éducative.
C'est
pourquoi nous soutenons l'incitation au développement et la reconnaissance
nationale par la loi des Projets éducatifs de territoire, souples,
coordonnés le plus souvent par la commune ou l'intercommunalité selon leur
taille et leur capacité à mobiliser les ressources éducatives du territoire et
tous les acteurs.
Ils doivent s'articuler avec les
projets des établissements et fonctionner sur la base d'un diagnostic partagé,
de la coproduction du projet et de son évaluation régulière.
Un
fonds national de soutien et de péréquation, accompagné par la CNAF pour les
temps « péri scolaires » et « extra scolaires » doit
soutenir ce développement.
11) Les associations d'éducation populaire et complémentaires de l'école doivent donc voir leurs missions de service public et le respect de leurs projets propres, reconnues dans la loi d'orientation et être soutenue à travers des contrats d'objectifs et de moyens pluriannuels avec l'État et les collectivités. Ces missions doivent échapper à la mise en concurrence et à la marchandisation dans la mise en œuvre de la directive européenne « services ».
12) Les parents sont
tout à la fois les responsables légaux de l'éducation de leurs enfants, des
usagers du service public d'éducation, des acteurs de la coéducation et de la
vie de l'école, des citoyens qui ont leur mot à dire sur les objectifs et le
fonctionnement du service public.
Les
parents ont un droit à l'information, à la participation aux décisions
concernant leur enfant, à leur représentation dans les instances de
l'établissement, du projet éducatif de territoire et de tous les niveaux du
système éducatif.
Ces
droits, individuels et collectifs doivent être reconnus par tous les acteurs de
la communauté éducative au quotidien et à travers leurs associations
représentatives.
13) C'est aussi pour les enfants et les
adolescents un Droit individuel et collectif qui commence par l'accès sans
discrimination au service public, à l'École publique du Vivre ensemble. Ce
droit n'est pas garanti partout et pour tous aujourd'hui.
C'est
la première priorité de tout projet national pour l'éducation et la jeunesse.
Cela
passe aussi par le respect du principe de gratuité de la scolarité obligatoire.
Il doit se traduire, dans la
proximité du domicile, par des écoles et collèges de secteur dont le
fonctionnement, les professionnels qualifiés, les équipements et les locaux, la
vie quotidienne et les rythmes, le bien-être, le respect de la laïcité
garantissent l'équité de traitement entre tous les enfants.
Il passe à la fois par le maintien
d'une sectorisation pour viser partout la mixité sociale, mais aussi et surtout
par des garanties sur les conditions d'étude et de vie scolaire, par des modalités
et des méthodes pédagogiques actives et diversifiées et prenant en compte un
accompagnement individualisé en cas de difficultés, par une attitude de
bienveillance et de respect mutuels avec les adultes, par la prise en charge à
l'école du temps de travail personnel
pour une véritable équité, une égalité réelle des droits. Cela concerne
bien sûr les enfants et les jeunes en situation de handicap.
14) L'égalité des chances est basée sur un
quiproquo. C'est un modèle de justice auquel on est très attaché en tant
qu'individu, mais qui ne crée pas forcément une société « juste ». Si
on développe l'égalité des chances uniquement pour accéder aux meilleurs
établissements, on développe un modèle basé sur la compétition. Et dans les
compétitions, il y a des vainqueurs et des vaincus.
L'école
républicaine doit être celle de l'égalité réelle des droits entre tous les
élèves. Elle doit viser à la réussite de tous, dans un esprit de solidarité, de
coopération et non de compétition. La question de l'évaluation des élèves doit
être posée clairement, avec l'objectif d'améliorer la réussite de tous.
L'évaluation
doit valoriser les progrès, la réussite, l'engagement et l'effort plutôt que
sanctionner l'échec. Elle doit prendre en compte l'erreur comme une étape de la
construction du savoir. Cela nécessite une réflexion et un changement sur le
sens et les modes d'évaluation, une formation adaptée des enseignants mais
aussi une sensibilisation des familles.
Cela
exige de faire prévaloir l'organisation et la logique des cycles et donc d'en
finir avec la logique des redoublements, en adaptant la durée de chaque cycle
en prévoyant des modalités d'aide et d'accompagnement individualisés.
15) La loi a défini le triple objectif d'atteindre
0% de sortie sans qualification après 18 ans, d'amener 80% d'une classe d'âge
au baccalauréat et de 50% au niveau licence. Nous lançons un appel solennel
pour en finir avec les sorties sans qualifications reconnues.
Après l'école primaire et le
collège de la scolarité obligatoire, qui ne sont pas une fin en soi, les
adolescents doivent se voir garantis, la poursuite d'une formation de qualité,
l'accès à l'enseignement supérieur ou à une qualification reconnue.
16) Cela exige d'abord la démocratisation du
lycée après la massification des trente dernières années. Cela exige la
refondation du lycée avec la diversification des durées
et formes des séquences et la mise en cohérence, le rééquilibrage de toutes les
disciplines, un véritable dispositif d'aide et d'accompagnement individualisé
pour prévenir l'échec et éclairer les choix de l'orientation, l'adaptation des
locaux et des espaces tant au travail en groupes et en ateliers, qu'au travail
personnel. Cela exige le respect des rythmes
de vie et d'apprentissage des jeunes et d'une véritable pause méridienne.
Cela exige le refus d'une
hiérarchie des filières et des savoirs et une revalorisation des enseignements
technologiques et professionnels, ainsi que des passerelles garanties entre les
filières.
Cela suppose aussi d'ouvrir chaque
lycée sur son territoire et d'en faire en dehors des horaires scolaires une
maison de la culture et de l'éducation informelle et non formelle.
Cela
pose enfin la question de l'allongement et de la diversification après 16 ans
de la scolarité obligatoire comme obligation de moyens de l'État et
formalisation des objectifs de 80% au bac et 0% de sorties sans qualifications
reconnues.
17) Cela exige aussi la construction progressive
d'une orientation ambitieuse et d'une éducation aux choix pour tous les jeunes
et le refus des orientations précoces.
Pour
garantir une orientation construite avec le jeune et ses parents, le service
public d'orientation doit être renforcé et garanti avec tous ces professionnels
dans les lycées, les collèges et les CIO, sans le restreindre à l'usage
d'internet et de bases de données.
Il
convient d'articuler ce service, centré sur l'orientation des élèves et des
étudiants avec le service, centré sur la formation permanente, l'aide à
l'insertion et la VAE dans un grand service public de l'orientation tout au
long de la vie.
Il doit travailler avec toutes les
instances et structures du service public de l'emploi et de la formation
initiale et continue, du service public national et des services publics
régionaux de formation professionnelle, avec les instances et structures
paritaires.
Cela
exige que l'offre de formation des établissements d'un même bassin ne soit pas
définie uniquement en fonction des besoins locaux et soit coordonnée pour
équilibrer ensemble la carte scolaire de leur secteur, en relation avec les
régions.
Il
est de la responsabilité du ministère de l'éducation nationale de garantir un
encadrement législatif et règlementaire de l'ensemble des formations initiales
et en particulier de la formation en alternance et de l'apprentissage après 16
ans, la qualité des formations et le respect des droits des jeunes.
18) De plus, les jeunes seront tous confrontés à une
évolution plus rapide des métiers et à une plus grande mobilité dans l'emploi
et plus globalement à une évolution très rapide des connaissances et des
sociétés.
Cela exige d'anticiper sur
l'articulation entre formation initiale solide et formation tout au long de la
vie et de prévoir des modalités de reconnaissance dans les garanties
collectives, de certification et d'évaluation des compétences et des acquis de
la formation continue qui prolongent et complètent la certification initiale,
mais aussi valident les acquis de l'expérience. Il s'agit ainsi de favoriser la
promotion sociale et la sécurité professionnelle.
Dans
cette perspective large de qualification permanente des personnes et du point
du vue de l'emploi, l'idée d'un service public de formation professionnelle,
unifié dans ses objectifs d'accès de tous et de chacun à la qualification et à
la sécurisation des parcours, mais diversifié et partenarial dans ses modalités
d'exercice, mérite à l'évidence d'être approfondie pour articuler service
public national de formation professionnelle, services publics régionaux et
dispositifs paritaires et de transition professionnelle.
Pour nous, ce projet concerne tous les citoyens. À travers l'avenir de la jeunesse, c'est celui du pays qui se joue.