Repenser le métier
Yann Gibert | le 17/11/2014 00:00
Et si on se la jouait collectif ? Dans un contexte où le résultat des élections présidentielles et législatives...En savoir plus
Mouvement de recherche et de formation en éducation
Tous capables ! Tous chercheurs ! Tous créateurs !
Ci-dessous un communiqué de presse du GFEN et du SNUipp Paris. Cette initiative de nos deux organisations s'inscrit dans la volonté commune de ne pas laisser les jeunes enseignants sans aucune formation seuls face à tous les questionnements auquels ils vont être confrontés. Démarche solidaire mais aussi volonté de montrer que le métier s'apprend en appui sur des valeurs, des conceptions du savoir et de ses modalités de transmission dans le cadre de collectifs qui favorisent la réflexion dans la confrontation.
Les PES présents lors de la présentation du projet ont affirmé leur enthousiasme. Un document de 4 pages sera diffusé. Une lettre est envoyée à tous les formateurs afin de les informer du projet et de les inviter à s'y joindre.
La « réforme » de la formation des maîtres, dite de Masterisation représente une attaque considérable contre le service public d'éducation. et un véritable danger aussi bien pour les élèves que pour les enseignants En effet, les professeurs stagiaires sont placés sans formation en responsabilité d'une classe. Cette situation est inacceptable.
Enseigner est un métier qui s'apprend ! Fervents défenseurs d'un service public d'éducation de qualité et attachés à la réussite de tous les élèves, le SNUipp FSU Paris et le GFEN (Groupe Français d'Education Nouvelle) ont décidé de s'associer pour accompagner les enseignants stagiaires dans leur entrée dans le métier. Ils organisent un cycle de formations pédagogiques et syndicales tout au long de l'année à Paris.
Ces formations n'ont aucunement pour but de se substituer à l'IUFM, mais bien d'affirmer une solidarité professionnelle que le gouvernement s'acharne à attaquer. de donner la possibilité à ces jeunes collègues de réfléchir avec d'autres sur leur métier. Ce partenariat s'inscrit dans le refus de la casse de l'école, la promotion d'une formation initiale de qualité pour les enseignants et la revendication d'une école démocratique.
Paris, le 17 septembre 2010
Contacts presse :
- Jérôme Lambert, secrétaire
départemental SNUipp FSU 75 : 06 08 85 40 32
- Christine Passerieux, responsable nationale du GFEN : 06 07 50 66
79
Pour participer à la première session (lundi 11 octobre de 9h à 16h30) qui prend la forme administrative d'une réunion d'information syndicale sur temps de travail, il suffit d'en informer son ICC au plus tard le 8 octobre (modèle de lettre). Les sessions suivantes prtendront la forme de stage syndical (la demande sera à effectuer un mois avant)
Le quotidien d'un débutant dans sa classe. Analyse
d'un extrait de film « Première classe »
:
quelle posture de l'enseignant : rapport à
l'autorité ; aux élèves ; regard sur
sa pratique ; statut des connaissances ; modalités de travail
qu'est-ce qui permet aux élèves d'être
engagés dans l'activité ?
Ce qui différencie les
élèves : analyse de productions
Comment réduire les
écarts entre les élèves ?
1) Travail collectif sur les actions menées dans
les classes depuis la première session :
Quel travail de l'enseignant ? avant , pendant et
après l'activité
Quels éléments de la situation ont permis la
mobilisation des élèves ?
2) Travail individuel, travail de groupe : pourquoi ? Comment ?
À partir d'une situation d'apprentissage de vocabulaire,
transférable dans toutes les classes et dans plusieurs
disciplines.
3) Derrière les titres de chapitres, quels contenus
d'apprentissage ? (dans plusieurs disciplines)
1) Travail collectif sur les actions menées dans
les classes depuis la session précédente :
fonctionnement du collectif et incidences sur l'activité
individuelle des élèves
identification par les élèves des objets
d'apprentissage
2) La résolution de problèmes à partir
d'exemples en mathématique.
3) Apprendre à copier : quelle activité mentale
1) Travail collectif sur les actions menées dans
les classes depuis la session précédente : qu'est-ce qu'apprendre ?
Comment prendre en compte ce que disent les
élèves ?
2) Quels enseignements explicites pour entrer dans un texte ? Comment construire des références culturelles ? Comment penser une éducation à la littérature ?
1) Travail collectif sur les actions menées dans
les classes depuis la session précédente quels déplacements des élèves dans
leur rapport à l'apprentissage ?
faire face à l'imprévu ?
Quels éléments d'appréciation des
apprentissages ?
2) A partir de situations de classe (films) quelles
activités proposer pour que les élèves
s'engagent dans la réflexion, analysent leurs actions,
construisent une autonomie progressive dans leurs apprentissages ?
Nous partageons tous la critique de la nouvelle formation des
futurs recrutés de notre profession. Nous n'avons
pu empêcher sa mise en œuvre malgré nos
mobilisations, nos contestations, pendant deux ans. Nous condamnons le
seul recours à des formations privées et
très coûteuses alors que la formation des
enseignants doit rester de la responsabilité de l'Etat et
être accessible à tous.
Nous savons la grande majorité d'entre nous
attachés à une formation véritablement
en alternance, qui laisse la place à de vrais allers et
retours entre théorie et pratique.
Nous ne voulons pas capituler devant la nécessité
d'une formation professionnelle préalable
à l'entrée dans le métier.
Nous avons tous revendiqué qu'«
enseigner est un métier qui s'apprend ».
Force est de constater qu'en ce début
d'année chacun doit se «
débrouiller » avec « ses PES
». Certes, nous avons acquis une expertise
professionnelle qui ne nous laisse pas totalement
démunis, mais il n'est pas acceptable, qu'une fois de plus,
chaque formateur soit condamné à la solitude de
ses seules ressources alors que la formation exige des
échanges, des confrontations productrices
d'avancées, de plus grande efficacité, pour faire
réussir tous les élèves.
C'est pourquoi le SNUipp et le GFEN, à cette
rentrée, organisent des stages de formation au
métier, sur le temps de travail.
Nous prenons l'initiative de faire vivre ce qui
nous semble indispensable pour la formation en nous
référant à deux grands principes qui
forgent notre profession :
- l'affirmation de notre solidarité
professionnelle envers nos jeunes collègues. Nous ne pouvons
nous résoudre à les laisser démarrer
leur vie professionnelle dans l'isolement. Créer
des réseaux, des lieux de rencontres et de discussions,
prendre en compte leurs difficultés en affirmant que des
moyens théoriques et pratiques d'avancer existent,
relèvent de notre responsabilité collective,
pédagogique et syndicale.
- l'attachement à une culture professionnelle
progressiste qui a vocation à être transmise aux
jeunes générations pour que l'école
porte un projet démocratique ambitieux. Cette culture ne se
bâtit pas à coups de recettes ou d'injonctions.
Elle est faite de nos réflexions collectives et repose sur
des valeurs de justice, de refus des inégalités,
valeurs mises en partage dans les contenus
d'enseignement et de formation
Nous sommes bien placés en tant que formateurs pour savoir
que les modalités de transmission ne sont pas neutres et
qu'elles participent de la réussite des
élèves tant du point de vue scolaire que du point
de vue de leur développement.
Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre. Nous voulons
tenter de mettre en place un cadre de formation
opérationnelle pour l'avenir. D'autres
échéances peuvent arriver rapidement, surtout
dans le contexte actuel, qui doivent nous amener,
ensemble, à être force de proposition
pour une autre formation professionnelle.
Nous faisons appel à vous,
* pour participer à cet effort de recherche de
formation
* encourager les PES avec lesquels vous travaillez,
à être présents aux cinq
séminaires que nous proposons.
Nous voulons maintenir le droit à une formation
professionnelle sur le temps de travail : c'est UN DROIT qui
ne demande qu'à vivre.
Pour le SNUipp FSU Paris :
Elisabeth Bröm, Danièle Czalinski,
Jérôme Lambert, Antoine Pelletier, Roger Pouessel,
Valérie Rousseau
Pour le GFEN :
Muriel Cadoret, Stéphane Coutellier, Sylvie Meyer-Dreux,
Corinne Ojalvo, Christine Passerieux, Véronique Vinas