Déchiffrage... fluence...
lire vite à voix haute suffit-il pour être un bon lecteur ?
Jacqueline BONNARD
Comme un serpent de mer et à chaque alternance politique la question des méthodes de lecture refait surface. Le ministre de l'éducation nationale vient de relancer le débat en déclarant dans « L'Obs » : "Pour la lecture, on s'appuiera sur les découvertes des neurosciences, donc sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas une méthode globale, dont tout le monde admet aujourd'hui qu'elle a eu des résultats tout sauf probant". On s'étonnera de ces affirmations qui laissent sous-entendre qu'enseigner la compréhension d'un texte passe prioritairement par le déchiffrage syllabe après syllabe des mots d'une phrase au risque d'en perdre le sens.
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