« L'école maternelle que nous voulons »
Valérie Pinton | le 10/01/2023 00:00
Le groupe forum Maternelle regroupant associations, syndicats, enseignants spécialistes de la maternelle a été...En savoir plus
Mouvement de recherche et de formation en éducation
Tous capables ! Tous chercheurs ! Tous créateurs !
Signataires : CÉ, CEMEA, CRAP-Cahiers pédagogiques, FAEN, FCPE, FERC-CGT, FIDL, FRANCAS, FSU, GFEN, ICEM-Pédagogie Freinet, Ligue de l'enseignement, SGEN-CFDT, UNEF, UNL, UNSA Éducation...
Non, tous les enfants n'ont pas les mêmes
chances au départ, tous les jeunes n'ont pas les conditions de
vie, de santé, d'équilibre qui leur permettent, sans accompagnement, d'accéder
aux apprentissages, de réussir leur scolarité, de se projeter dans l'avenir.
Aider efficacement les jeunes les plus en difficulté, former les enseignants
pour cela, combattre les inégalités sociales et le danger que représenterait
l'instauration d'une école à deux vitesses, ouvrir un avenir positif pour tous
les jeunes, rien de plus indispensable pour les jeunes, pour l'avenir du pays.
C'est ce défi que doit relever le Service
Public d'Éducation, parce qu'il est le seul à pouvoir le faire, pour tous, et
pas seulement pour les plus favorisés ou les « méritants ».
« Égalité des chances » ou « ambition-réussite », ces grands mots, tout comme
les polémiques stériles sur les méthodes d'enseignement, ne peuvent tenir lieu
de politique de transformation démocratique de l'École. Au contraire, supprimer
des milliers de postes, réduire l'offre d'enseignement pour tous, libéraliser
la carte scolaire pour laisser se développer des ghettos scolaires, jouer la
concurrence entre établissements, annoncer un collège éclaté, favoriser l'école
privée, c'est menacer gravement le service public.
Comment penser transformer l'école en
décidant de la priver de milliers d'enseignants et de personnels éducatifs ?
Les 11 200 emplois supprimés dans l'Éducation nationale (et peut-être plus dans
les années à venir !), s'ajoutant aux milliers des années précédentes, annoncent
encore plus de précarité, de difficultés, pour tous, personnels, familles,
élèves. C'est inacceptable. L'école, les enfants et les jeunes méritent mieux.
L'avenir des enfants d'aujourd'hui,
leur formation de citoyen et leur insertion professionnelle se jouent dès la
maternelle, ils se jouent dans des classes moins chargées, ils se jouent dans
un collège pour tous, ils se jouent dans la mise en oeuvre de pédagogies et
d'organisations prenant en compte chacun et permettant l'accès de tous aux
savoirs, à la culture. Cet avenir se joue certes avec des études dirigées, un
accompagnement éducatif égal sur le territoire mais aussi et surtout avec une
meilleure cohésion de la communauté éducative, des enseignants formés, des
personnels pour accompagner, aider à tous les niveaux enfants et adolescents.
Parents, enseignants, jeunes, militants pédagogiques...
Pour la réussite de tous les jeunes, nous voulons d'autres choix, un autre
budget, une autre politique.
C'est une question d'avenir, c'est un enjeu de démocratie.
Signez la pétition lettre ouverte au Président : www.lettreouverteaupresident.org
Actuellement, chaque année
unicode2utf8(0x2022) 400 000 élèves (64 %) obtiennent un bac, deux sur trois poursuivent
dans l'enseignement supérieur
unicode2utf8(0x2022) 150 000 obtiennent un diplôme de type CAP ou BEP
unicode2utf8(0x2022) 150 000 élèves sortent encore du système éducatif sans aucun diplôme
ou qualification reconnue
Pour la réussite de tous, il faut aller plus loin.
Pour que l'école réponde mieux aux besoins des élèves,
il faut lui en donner les moyens : enseignants, personnels de santé, de vie
scolaire, d'administration...
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Les suppressions massives de postes
annoncées par le gouvernement |
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Déjà, les dégradations se sont
accumulées, avec des conséquences pour tous les élèves Dans les écoles maternelles et
élémentaires Dans les collèges et les lycées Les personnels administratifs |
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Chômage, précarité... c'est ça l'avenir
?
Moins de postes aux concours de recrutement, cela contribue à assombrir
l'avenir de nombreux étudiants.
Des milliers d'emplois supprimés, cela signifie aussi des milliers de
personnels non titulaires au chômage et toujours plus de précarité avec des
recrutements de vacataires, de contractuels ou d'emplois « aidés » (EVS) à
durée de plus en plus courte.