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Au titre de vice-présidente d'ATD Quart-Monde je siège au Conseil Economique Social et Environnemental (CESES) et au Conseil Supérieur des Programmes. ATD Quart-Monde, ATD- Agir tous pour la Dignité Quart-Monde, nous sommes un mouvement qui depuis 60 ans mène un combat éminemment politique au sens premier du terme. Nous avons la folie de croire qu'éradiquer la misère c'est toujours possible et que pour cela il faut bouger la société. Dans notre société, il y a des pensées des savoirs et des paroles qui manquent : ce sont ceux des personnes qui vivent dans la grande pauvreté. Sans ces savoirs partagés au quotidien et à tous les échelons de la société nous ne pourrons vivre à égale dignité les uns des autres.

Je viens vous parler de l'Avis "Une école de la réussite pour tous" qui a été présentée au CESE en mai dernier. LE CESE est la troisième assemblée de notre République après le Sénat et l'Assemblée nationale. Nous sommes 233 membres et représentons la société civile : syndicats, agriculteurs, artisans, chefs d'entreprises, professions libérales, associations de l'environnement, grosses associations, professions libérales, ... une assemblée consultative qui peut être saisie par le Premier ministre, par les Présidents de l'Assemblée Nationale et du Sénat, ou de notre propre fait.
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La coopération avec les parents : une évidence ?

Historiquement, la loi de 1920 interdit l'entrée de l'école à toute personne étrangère : l'Ecole sera un lieu où les élèves perdront, en entrant, leurs caractéristiques sociales.

"Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes. Si cet état de choses se perpétue, il est à craindre que d'autres écoles se constituent, ouvertes aux fils d'ouvriers et de paysans où l'on enseignera des principes diamétralement opposés, inspirés peut-être d'un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus présents, par exemple à cette époque violente et sinistre comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871." (Jules Ferry, cité par Jean Foucambert).
L'école de Jules Ferry était celle d'une République bourgeoise qui venait d'écraser dans le sang la révolte de la Commune de Paris. L'action pédagogique avait pour souci de construire une discipline collective afin d'améliorer le fonctionnement de l'organisme social et de préparer les futures forces productrices à l'adaptation aux formes modernes du travail. Pour cela il fallait couper les élèves de leurs familles afin qu'ils puissent s'émanciper. [...] Lire l'article