Comité consultatif ANLCI L’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI) a été créée en 2000, sous la forme d?un groupement d’intérêt public, dans le but de fédérer et d?optimiser les moyens de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et de la société civile en matière de lutte contre l’illettrisme. Dans ce cadre, l’ANLCI mobilise et travaille avec et pour ceux qui agissent au niveau institutionnel et sur le terrain pour prévenir et lutter contre l’illettrisme. Son rôle est de définir des priorités d’action et d’accélérer leur mise en oeuvre : mesure de l’illettrisme, élaboration et diffusion d’un cadre commun de référence, impulsion et coordination de projets. Le GFEN est membre du comité consultatif de l’ANLCI et participe aux différentes réunions de ce comité. La dernière réunion s?est déroulée le 15 mai à la bibliothèque de la cité des sciences et de l’industrie. Les points abordés – Le projet de pacte national pour agir ensemble contre l?illettrisme : « de la dépendance à la liberté » qui se décline en 10 engagements : Ensemble de manière coordonnée et organisée Regarder la réalité en face Utiliser la définition commune de l?illetrisme Installer des comités consultatifs régionaux Créer un environnement inclusif pour que le numérique profite à tous Proposer un accompagnement de qualité Considérer l’accompagnement des personnes comme un investissement essentiel Réaffirmer le rôle central de l?action culturelle Agir dès le plus jeune âge et avec les familles Associer les personnes concernées – L’après-midi a été consacré à la présentation du projet « Détours et déclics » qui relate une vingtaine de projets portés par des associations locales qui interrogent la place de la culture pour permettre à ceux qui ne maîtrisent pas les codes linguistiques d’accéder aux ressources symboliques qui fondent le sentiment d’appartenance à la Cité. Deux supports ont été édités : un support écrit sous la forme d’un ouvrage édité par le Ministère de la culture, un film avec reportages, analyses, entretiens, contributions d’experts. Ce film réalisé par Philippe Worms : « Les orages, ça finit par passer » tourné dans des lieux très différents montre comment l’action culturelle peut provoquer chez une personne en difficulté linguistique un déclic pour découvrir d’autres façons d’être au monde, de retrouver confiance en soi, d’accroître son pouvoir d’agir tout en participant à la vie de la cité. Témoignages forts qui interpellent tout citoyen sensible au problème de l’illettrisme et tout pédagogue soucieux de faire réussir tous les élèves quel que soit son milieu social d’origine. Bande annonce : « Les orages, ça finit par passer… » écrit et réalisé par Philippe Worms à l’initiative du ministère de la Culture. « Oubliés de la réussite scolaire, taulards ou exilés, ils se trouvent souvent dans des situation d’exclusion ou de grande précarité. Tous ont en commun d’avoir participé à des projets culturels et artistiques menés par des structures et associations de terrain soutenues par le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) à travers deux appels à projets « Action culturelle et langue française ». A travers ces actions, les enjeux pour eux sont gigantesques. Avec leurs mots, leurs émotions, ils se sont confiés ici, afin que d’autres, peut-être, fassent le même chemin. Car, avec beaucoup de volonté, d’humanité, et le soutien de personnes engagées corps et âmes dans ce travail, « les orages ça finit par passer ». » Jacqueline Bonnard 3 juin 2018 Jacqueline Bonnard