Mémoires et témoignages

Cette rubrique donne à voir des travaux de recherches ou d’expériences émanant d’enseignants, d’étudiants, de formateurs qui partagent nos idées, pour nourrir la réflexion sur l’enseignement et l’apprentissage visant la réussite de tous les élèves.

Ces documents sont le résultat de cheminements personnels élaborés pour certains dans des cursus universitaires, pour d’autres dans le cadre de l’exercice professionnel. Leurs auteurs tiennent simplement à les partager avec des lecteurs.

N’hésitez pas à leur faire des retours en envoyant un message à gfen@gfen.asso.fr

 
 

Laurent CARCELES « Vivre et dire le travail en formation des enseignants » Mémoire admission CAFFA, Académie de Créteil, 2021, 62 p.Si former et enseigner ne sont pas seulement un apport de connaissances, et que les connaissances ne deviennent vraiment savoirs, outils et gestes professionnels pour les enseignants que lorsque nous réunissons les conditions pour qu’ils s’en emparent, nous nous trouvons face à la problématique suivante : est-ce que nous pouvons permettre aux enseignants en formation d’identifier les méthodes qui leur seraient utiles et les moyens de se les approprier ? Je fais l’hypothèse que les démarches GFEN mettent les enseignants dans des situations de confrontations et de contradictions qui peuvent les amener à cette prise de distance et cette prise de conscience.
Pour mettre à l’épreuve cette hypothèse, dans un premier temps, je présenterai les travaux de la clinique de l’activité qui apportent des éléments de réponse à ma problématique à travers les concepts d’instances du métier, d’activité réelle et de réel de l’activité. Dans un deuxième temps, je décrirai deux sessions de formation animées à la fin de 2020 lors desquelles j’ai tenté de me servir des outils conceptuels de la clinique de l’activité.
Avec ces outils, j’ai cherché à observer si les démarches permettent aux enseignants d’élaborer leur expérience et de provoquer le dialogue entre eux, comme la clinique de l’activité en décrit la nécessité.
Enfin, j’essaierai de repérer ce que ce travail de mise en perspective a pu esquisser comme lignes directrices pour des formations à venir et apporter à ma posture de formateur. Lire

 
 

Patricia CROS « La littérarité des ateliers d’écriture : quels dispositifs pour une pratique de l’écriture littéraire partagée ? » Mémoire de Master 2,
Lettres Modernes, Université Paris 3, Sorbonne Nouvelle, 2019, 103 p.

Ce travail de recherche tend à déplacer les termes de la question le plus souvent posée quand il s’agit d’écriture de création et qui pourrait se résumer ainsi : « comment
les pratiques d’écriture de création peuvent-elles aider à donner accès à la littérature ? » Il s’agit d’envisager la possibilité que l’atelier d’écriture puisse être autre chose qu’un médiateur vers un mieux-disant ou un mieux-pensant culturel. Il s’agira donc d’interroger la littérarité des pratiques d’écriture de création à travers l’étude de dispositifs qui la rendent efficiente dans différents contextes (à l’école, à la médiathèque, dans l’espace public, dans la formation de formateurs). Quelle place dans la perspective d’une réelle démocratie culturelle, pour ces dispositifs qui permettent d’écrire, qui ont pour ambition de rendre l’écriture au commun ? Quelles sont les conditions pour qu’il soient vraiment des leviers d’émancipation ?  Mais également, quelle place pour l’atelier de création dans un champ littéraire lui-même en pleine mutation, si l’on en juge par l’émergence de différentes formes de littérature hors du livre ? Lire

 
 
 
 
 
 
Nadia LUCCHETTI, « L’enseignement de l’écrit : de l’analyse des gestes professionnels à des problématiques de formation. Monographie d’une classe de CP dédoublé ». Mémoire de Master 2 Sciences de l’Éducation, parcours 1 Formation de formateurs. Clermont-Ferrand : ESPE
Clermont-Ferrand, 2018, 72 p.
 
 
Cette analyse de l’activité d’une enseignante en CP dédoublé vise à approcher au plus près des principes organisateurs et des gestes  professionnels sous-tendant l’enseignement de l’écriture à des apprentis lecteurs et scripteurs.

Au travers de cette monographie et de la collaboration formateur/enseignant, il sera question de faire des hypothèses sur les potentialités  offertes par un effectif réduit en éducation prioritaire, dans le cadre de cet enseignement, sous réserve d’identifier les variables contextuelles en jeu.
Quelques axes d’une ingénierie de formation pourront être envisagés. Lire

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pascale BILLEREY, « Gestes professionnels mobilisés par desprofesseurs des écoles stagiaires pour déve lopper une démarche d’auto-socio-construction du savoir chez des élèves »  Mémoire Master : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation. Besançon : UFC-ESPE Besançon, 2017, 123 p.

« S’inscrivant dans une genèse de l’Education Nouvelle qui participe à la fondation d’une école
réellement démocratique, cette étude s’attache d’abord à comprendre les résistances aux changements de pratiques et aussi les forces vives qui habitent des enseignants débutants, lors de tutorat pour qu’ils
apprennent à oser concevoir et mettre en œuvre des démarches d’auto-socio-construction du savoir (Bassis, 1982), en s’appuyant sur le concept de gestes professionnels (Alin , 2010). On organise la
recherche en quatre temps successifs : un entretien semi-dirigé  pour une identification des préoccupations professionnelles (Bucheton & Soulé, 2009), une préparation collaborative d’une même leçon pour approfondir des gestes de conception de savoir, un temps de filmage dans deux classes différentes et une auto confrontation simple pour approfondir des gestes d’ajustement et d’improvisation lors d’une démarche d’auto-socio-construction. Les résultats montrent un net
déplacement des préoccupations professionnelles des PES vers la nécessité de donner du sens à la situation et au savoir visé, avec une gestuelle professionnelle plus élargie. Ils révèlent aussi des
difficultés pour concevoir en amont les différentes étapes de construction d’un savoir ce qui provoque des imprévus en classe et suscitent des tensions chez les PES, mais développent leur marge
d’autonomie et d’autorisation (Alin, 2010). Cette recherche peut être mise au service d’une formation de formateurs visant à améliorer les pratiques d’accompagnement d’enseignants débutants. » Lire

 
 
 
 

Stéphanie FOUQUET « Les Ateliers d’écriture en Education Nouvelle, levier d’émancipation ? Ethnographies d’animateurs d’ateliers d’écriture ». Mémoire : Master 2 sciences de l’éducation, parcours animation et éducation populaire. UPEC, 2017, 151 p.

Les ateliers d’écriture font actuellement partie du paysage culturel français. Le GFEN revendique une paternité des ateliers d’écriture en France. Ce mouvement d’Education Nouvelle, né sur une critique du
système éducatif, a permis des avancées importantes dans le monde de l’éducation. Sa première préoccupation est la notion d’émancipation, qu’il essaye de mettre en dynamique à travers les discours et les dispositifs pédagogiques qu’il défend. Cet écrit s’attache donc à interroger les ateliers  d’écriture du GFEN par le prisme de l’émancipation.
L’émancipation revendiquée est-elle légitime ? Ces ateliers, dispositifs pédagogiques proposant des pratiques d’écriture, permettent-ils de se libérer de préjugés d’ordre moral ou intellectuels qui enferment dans un empêchement à écrire ? Pour aborder ces questions un cadre d’analyse a été construit sur la base du cadre théorique de Luc Boltanski développé dans son ouvrage De la critique, Précis de sociologie de l’émancipation. Lire

 
 
 
 

Isabelle LARDON « Comment les enseignants mettent à leur main des outils « clés en main » ». Mémoire : Master 2 Formation de formateurs de l’espace francophone. Clermont-Ferrand : UBP, ESPE Clermont-Ferrand, 2016, 96 p.

À la suite de Goigoux & Cèbe (2013), je fais l’hypothèse que si on fournit aux enseignants des outils innovants et adaptés, basés sur les données les plus récentes de la recherche, conçus selon des critères ergonomiques et selon la méthode dite de « conception continuée dans l’usage », alors les outils peuvent avoir une vie propre, devenir des instruments de l’activité des enseignants et des leviers pour infléchir leurs pratiques. Les cadres théoriques mobilisés sont en particulier l’approche instrumentale (Rabardel & Pastré, 2005, 2011), l’ergonomie et l’analyse du travail.
Ce mémoire vise à mesurer les effets à long terme de la mise en œuvre de scénarios didactiques et pédagogiques sur les pratiques d’enseignants spécialisés qui exercent en ULIS école. Mémoire déposé sur le site DUMAS. Lire

 
 
 
 
 
 
 

Isabelle LARDON, Michael BILLEBAULT « Enseigner la compréhension en lecture à des élèves avec déficience intellectuelle : à quelles conditions ? Avec quels outils ? Et pour quels résultats ! » Mémoire Master 2 : Scolarisation et besoins éducatifs particuliers. Clermont-Ferrand : UBP, ESPE Clermont-Ferrand, 2015, 151 p.

Notre mémoire vise à répondre à la question suivante : des pratiques d’enseignement de la compréhension en lecture, adaptées aux besoins particuliers des élèves avec une déficience intellectuelle, peuvent-elles modifier durablement leurs capacités à comprendre et à raconter des textes narratifs ?
Nous présentons les compétences simultanément requises pour comprendre selon Goigoux et Cèbe (2013) et les pratiques les plus efficaces pour les enseigner aux élèves : un enseignement explicite et intégratif, intensif et durable. Nous construisons des interventions didactiques et pédagogiques que nous proposons à 36 élèves de classes spécialisées (CLIS en France). Dans une étude quantitative, nous en mesurons les effets  et analysons les résultats. Mémoire déposé sur le site DUMAS. Lire

 
 
 
 
 
 
 

Sylvaine DEBEST-GALLAS, « Lire : une question de (bon) sens : devenir lecteur au cours préparatoire avec les albums de littérature jeunesse ». 2017, 179 p.

Cet ouvrage rend compte d’une méthode d’apprentissages de la lecture basée sur la présentation et l’étude des albums de littérature de jeunesse, construite par une enseignante de cours préparatoire, exerçant en zone d’éducation prioritaire.
S’appuyant sur 5 points forts – bien parler c’est mieux lire, utiliser des textes qui font sens, ne pas appauvrir la richesse de ce qui est lu, apprendre avec les autres, porter un regard positif sur l’élève –  l’ouvrage propose de multiples fiches pédagogiques et une riche bibliographie de textes d’auteurs de qualité sur lesquelles pourront prendre appui les enseignant.e.s, dès la première journée d’école et tout au long de l’année.

Sylvaine Debest-Gallas fait siennes les valeurs du GFEN pour démontrer que l’entrée dans la culture écrite par la littérature et ce, pour tous les élèves, est un outil efficient pour pallier les inégalités
sociales face à la réussite scolaire. Lire