Les activités scolaires, péri et extra-scolaires « Rencontres du (des) temps de l’enfant » Cherbourg-Octeville – Samedi 15 novembre 2014 Le samedi 15 novembre, le GFEN était invité par les élus du Front de Gauche à participer à une réflexion sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Jacques Bernardin et Christine Passerieux y ont représenté notre mouvement. Un texte de Christine PASSERIEUX Des clarifications nécessaires La réorganisation des temps de l’enfant telle que mise en place par la réforme dite des rythmes s’inscrit dans un contexte particulier. Les savoirs vont croissant, le monde se complexifie. Les contenus d’apprentissage se multiplient (avec les éducations à la santé, l’hygiène, …) et se complexifient (il s’agit de comprendre plutôt que de compiler des connaissances) alors que le temps d’enseignement s’est réduit de 2 ans (recul de la scolarisation des 2 ans, suppression de 3 h de classe), que les écarts se creusent entre enfants au regard de leur origine socio-culturelle. Dans ce contexte de montée des exigences et d’échec massif des enfants des classes populaires la rhétorique dominante est désormais au « temps d’éducation partagée ». Comment se construit-elle ? L’éducation est l’affaire de tous, car d’une part les enfants apprennent partout et tout le temps, d’autre part l’école ne peut à elle seule faire face aux difficultés rencontrées. Discours de bon sens mais aux accents idéologiques et économiques lourds de menaces, qui brouillent les spécificités des différents milieux de l’enfant, et se traduisent par l’envahissement de la forme scolaire alors même que les missions de l’école sont réduites. Ainsi il est attendu désormais des familles, des collectivités, des associations diverses qu’elles suppléent à l’institution scolaire, fassent école en dehors de l’école. On se trouve dans une situation apparemment paradoxale de scolarisation de l’ensemble des lieux éducatifs, alors que les missions démocratisantes de l’école dans l’accès aux savoirs régressent (de moins en moins de formation, des effectifs qui s’alourdissent, le sens du métier qui se perd dans des injonctions contradictoires, des moyens qui s’amenuisent). Il n’est plus question de créer les conditions de la nécessaire transformation de l’école. En un mot on ne change rien à ce qui transforme les inégalités sociales en inégalités scolaires. lire l’article 29 novembre 2014 Jacqueline Bonnard