Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices ! ça ne craint pas !

Compte-rendu stage Sud Education 05 ; 2 et 3 juin 2022 ; Molines en Champsaur

Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices !
ça ne craint pas !

C’est la deuxième année que nous sommes invités à participer à ce stage syndical, dans le cadre enchanteur du massif des Ecrins (même quand il pleut un vendredi matin !).

Et ce pour deux raisons principales : le succès de l’an
passé a suscité chez les syndicalistes l’envie de poursuivre le travail amorcé ; et nous avons accepté de venir sans crainte dans ce bout du monde qui en rebute d’autres, selon les dires de nos hôtes (8 heures de voiture ? Même pas peur !).

La demande était précise : comment trouver dans le champ de la géographie des démarches qui émancipent, c’est-à-dire qui aident à penser le territoire et les enjeux de son aménagement, à donner envie de contribuer à sa transformation pour y vivre mieux ?

Gatien a donc ouvert le bal en faisant vivre sa démarche « développement durable, développement impossible ? », dans laquelle le jeu de rôle nécessite un travail de la pensée, une mise en question de nos représentations, le besoin de se confronter au langage cartographique.
Pour démarrer ce stage, le soleil était de la partie, sur les corps mais aussi dans les têtes.

Puis nous avons poursuivi par la démarche du problème sans question, qui permet d’enclencher bon nombre de recherches. Le lendemain, notre intervention s’est achevée par le texte à trous sur Fukushima, qui a été conçu pour décrypter le langage des lobbies du nucléaire et pour faciliter le débat autour des enjeux de cette énergie.

Ce qui n’a pas manqué de nous faire énormément plaisir c’est les effets que la démarche des allumettes, animée l’an passé, avait eu dans les pratiques quotidiennes des collègues syndicalistes : outre la qualité des animations menées sur « comment mener un débat en classe » en SEGPA comme ailleurs, je me souviens de cette enseignante témoignant de la manière dont elle distribue la parole depuis. Quand un bon élève se précipite pour donner « la réponse », elle se débrouille pour éviter qu’il ou elle prenne le pouvoir de la parole au détriment de la recherche des autres (ce qu’elle avait vécu dans le groupe au moment de la démarche des allumettes !).

Enfin, un atelier sur la classe coopérative a été le lieu d’un débat constructif, y compris sur ces possibilités en collège dans le domaine des savoirs à se construire.

Deux jours seulement, mais deux jours pleins et studieux, mais aussi amicalement nôtres, qui ne demandent qu’à se reconduire l’an prochain !!

Pascal DIARD