Présentations et sommaires de Cahiers de Poèmes N° 74-75 – L’atelier d’écriture peut-il faire oeuvre ? Où en sont les recherches, les avancées, les fausses évidences, les questionnements du secteur écriture en 2016 ? Ce numéro tente de donner à voir le cheminement d’un secteur en mutation. L’atelier d’écriture donne encore du fil à retordre. Rarement entendues, les démarches de création irritent, voire fâchent. Est-il possible de les défendre quand on s’attache à développer le « n’importe quoi » qui nous anime, ou encore, la perte et le défi de la perte de repère. L’atelier d’écriture ou le sujet à l’oeuvre L’atelier a à voir avec le sujet. Là est un noeud, un enjeu qui génère tant de débats depuis tant d’années au sein du secteur. L’imaginaire est-il un retournement d’iceberg ? Que peut vouloir dire imaginaire. Ils sont nombreux, anciens du secteur, a avoir tenté des définitions. Que nous reste-t-il de ces questions ? Des mythes, à l’obscène du texte, de la mystique à l’imaginombre, que cherchons-nous que nous ayons tant de mal à saisir ? L’atelier peut-il faire oeuvre ? Toulouse, Bayonne, Melun, Besançon, Echirolles, Bordeaux… Les ateliers se déclinent. Ils restent vivants, intimement mêlés aux projets de création portés par des individus et des collectifs. L’atelier continue de mettre en mouvement ici et maintenant. Dans ce Cahiers de Poèmes, destémoignages de poètes, d’écrivains, d’animateurs, d’enseignants impliqués dans le débat culturel, politique et éducatif de cette période troublée et troublante. Mais aussi des descriptif d’ateliers copieusement analysés, de quoi agir aujourd’hui et ici, sur tous les terrains où les pratiques de création ont leur mot à dire. été 2016, 142 pages, 10 € N° 73 – Poésie en travaux : ateliers feux rebelles « Dans une heure je pars animer un atelier. Où passe mon écriture ? Aujourd’hui ce qu’est le travail d’un écrivain ne peut rester indemne de l’atelier. L’œuvre absorbe l’acte pédagogique, et la manière dont l’écrivain pense et anime des ateliers est solidaire de sa conception du livre. Si tu animes dans une classe en tenant le groupe d’enfants pour un collectif d’écrivains en recherche, dégageant des problèmes des solutions des aventures qui participent pleinement de la littérature contemporaine, à ton bureau dans ta bibliothèque devant la page plus tu tiens le lecteur pour capable plus tu peux aller loin dans ton écriture.» Méryl Marchetti Sommaire du n° 73 été 2014, 83 pages, 10 € N° 72 : REEDUQUER ECRIRE CREER Les ateliers utilisés en rééducation montrent leur force, les enfants se ressaisissent en produisant du sens humain neuf par la pratique d’écriture. Nous sommes bien loin d’une remédiation disciplinaire ! Quand une pratique d’écriture collective est engagée par trente six demandeurs d’asile politique, n’est-ce pas déjà un espace de paix et d’avenir possible qui se met en place ? La question posée par Ricardo Montserrat mérite réflexion. Aujourd’hui en France les ateliers d’écriture existent et leur présence est un phénomène irréversible. Ils sont installés dans les pratiques culturelles des français adultes. Souvent œuvres d’art, élaborées par des metteurs en scène de l’écriture, objets d’invention et utilisés par des milieux professionnels ou associatifs de plus en plus nombreux, ils savent s’attirer l’estime critique de leurs participants. Adultes et jeunes, savent très bien que ces ateliers sont importants, et que si cette pratique était généralisée elle serait de nature à modifier positivement les rapports humains. Mais d’autres se posent encore sérieusement des questions : écrire pourquoi, comment ? Ecrire en atelier : est-ce écrire ? Pour solliciter ses propres capacités d’invention d’ateliers, le lecteur pressé trouvera ici pas moins de quarante six propositions d’écriture : un vrai trésor ! Les ateliers n’ont pas fini de prendre de la place sur le champ de l’émancipation et sur celui des pratiques neuves de création ! Un numéro pour comprendre, se former, engager une pratique et pour lire de l’écriture de création. Sommaire : En avant les boutiques d’écriture (Michel Ducom) L’écriture collective comme espace d’une paix possible, d’un avenir possible (Ricardo Monserrat) Les ateliers d’écriture dans le cadre d’un regroupement d’adaptation – Poème froissé (Jean Paul Robert) Ecriture pédagogie et rééducation Poésie à Ateliers (Jean-Marc Champeaux) A l’atelier à Entreprise de création A l’atelier – Pièces de mémoire(s) (Audrey Laroche) Pour ne pas rester sec (Michel Ducom) Conversation à Oiseaummemilo (Jean Hazera) Une évidence transparente et équivoque (Betty Daël) Sans titre (Emilie Roman) La poésie pour apprendre une langue vivante 2 Extraits d’Atmosferes (Júlia Ferrer) Sous le tilleul – Sur le fil (Eric Martinet) La chambre noire (Andréa d’Urso) Grands fracas en banlieue (Dominique Barberet) Description d’un graphe (Alain Girard) Ecrire en atelier est-ce écrire vraiment ? La parole errante (Philippe Vallet) Écriture, poésie, arts plastiques sur la toile. Repères Supplément téléchargeable : « Percors critic de l’òbra del escrivan de lenga occitana Joan Bodon (1920-1975) seguit d’un talhèr d’escritura »(Elodie de Oliveira) Télécharger N° 71 : OSER L’IMAGINAIRE A L’ECOLE Au Carrefour des métaphores, Pierre Colin, Robert Davreu, Bruno Grégoire, Michel Lac et Christian Lewandowxki, poètes, dialoguent avec des enfants Découvreurs d’archipels. Des travaux poétiques tissés dans des rencontres/échanges, entre poètes et enfants du CP au CM2 et de classe d’adaptation. Appui sensible pour faire lever les mots ou, autre versant, donner à voir les images venues des mots, la création plastique a sa place dans ce tissage. Cette traversée des signes (signes esthétiques du poète, signes esthétiques du peintre) familiarise l’enfant avec leurs univers, à la croisée de son histoire. Dans ces travaux, chacun est engagé au plus profond de sa singularité : enfant, poète, enseignant. Oser mettre en jeu l’imaginair à l’école : une dissonance dans l’air du temps où domine absolument un apprentissage mécaniste du langage ! Une démarche, des outils, des analyses pour tous ceux qui recherchent des pratiques nouvelles. Sommaire Edito p.3 Carrefour des métaphores p.5 Poèmes pour la mémoire et sa lecture p.21 Découvreurs d’archipels p.35 Illustration p.52 De la création poétique aux apprentissages p.53 Biographies p.91 Des sites, des revues d’écriture p.94 N° 70 Ecrire, tutoyer l’indicible, confronter l’énigme de sa propre existence, sujet social. La création a à faire avec ce qui résiste. Cette capacité en tous d’une possible création à mettre en oeuvre. Tous capables! Tous capables d’écrire, d’être créateur… L’énoncer, c’est commettre un acte, un acte de rupture. Parier sur l’humain, à égalité. Une visée de construction émancipatrice dont les conditions restent à créer. La poésie comme remède? La poésie est un moyen pour organiser le chaos de la pensée. L’écriture poétique est là pour rêver la réalité et la transformer, pour tenter l’impossible… manière de côtoyer le réel… EMILIE ROMAN Les ateliers d’écriture sont aujourd’hui largement développés que ce soit sur les terrains de l’enseignement ou du thérapeutique, de l’alphabétisation, de l’insertion ou bien tout simplement celui du loisir. Une nécessité se fait jour, ouvrir un large débat sur le rôle et les enjeux des ateliers. Comment faire pour redonner à l’écriture toute sa dimension émancipatrice? Comment créer dans les ateliers les conditions qui permettraient aux participants d’éprouver les pratiques de création? Comment prendre en compte l’humain, ses aspirations, ses inscriptions dans le réel, le social, et sa part d’imaginaire incontournable? Comment faire de l’écriture une aventure pour tous y compris les animateurs? Un numéro pour réfléchir sur les conditions réelles de production d’écriture, ses effets, ceux de la littérature et de la création. Michel DUCOM N° 69 Avouons que c’est assez subversif de mettre une population entière, à l’heure de penser en écrivant, de se découvrir de grands potentiels et de donner un sens à la notion de lien social en écrivant, de ré investir le terrain de la culture et de la création en écrivant. Que chacun ne fasse pas cette découverte dans l’isolement mais au contraire avec d’autres qu’il se mette à prendre la parole sur ce qui lui arrive, devient carrément inquiétant pour les tenants de l’ordre des endormissements multipliés. Que la poésie, la production écrite, surgissent si souvent dans les ateliers risque de rendre ingérable la pensée de tous. Aussi les « dévoreurs d’imaginaires » ont-ils intérêt à ce que les ateliers restent un gadget pédagogique, une pratique de loisir. Et ils acceptent dans les textes ce qu’ils ne peuvent empêcher sous la pression montante dans le pays, mais pas de formation, pas d’échanges, pas de soutien. Les champs de la culture et de la création sont encore des champs clos. MICHEL DUCOM N° 68 Le poème ne range ni ne dérange, il ouvre, il déplace, il va chercher au profond des possibles de la langue le droit de jeter des idées neuves dans la mêlée humaine afin que les arrangeurs névrotiques et les dérangeurs aux petits pieds soient débordés par de nouvelles questions et définitivement caducs. Comment expliquerions-nous autrement la force de la poésie dans les jeunes générations, la jeunesse de la poésie qui se force des passages dans les revues, dans les petites éditions et parfois les grandes, dans les chansons, dans les slogans, dans les images, souvent dans l’écriture de ceux qui voudraient pourtant la chasser et qui ne voient pas qu’elle est là, à leur insu ? Les poèmes sont des vagues durables. Les tuteurs de poètes et les commanditaires des pillages des musées ont raison : le poème, c’est leur danger le plus fort. MICHEL DUCOM N° 67 « Dans le domaine de l’écriture, de la poésie, de l’édition, un réseau très dense existe. Certaines revues de poésie, dont Cahiers de Poèmes, s’y inscrivent. Assez peu interactif ce réseau est cependant très riche. Il faut à l’intérieur, y favoriser rencontres et échanges qui, en accusant les contradictions, souligneront des idées neuves, des pistes à explorer. Il faut aider ce réseau à entrer en contact avec les autres arts, tous les autres arts, et à se mêler de ce qui ne devait pas jusqu’ici le regarder. C’est avec l’écirture, en particulier avec l’écriture poétique, qu’une critique neuve peut émerger, à hauteur du besoin d’exister d’une véritable décentralisation culturelle. Une critique qui pense l’art. » Michel DUCOM N° 66 « Ecrire les lieux c’est faire entrer l’imaginaire, le pouvoir des signes et de l’écriture dans un dialogue qui dépasse l’anecdote et le bavardage. C’est entamer une conversation avec les infinis possibles que l’écrivain prête à juste titre à ses résidents, et il n’y a pas de désert sans présence humaine. Les anciens rôdent, on entend des voix dans la montagne, un homme obstiné à vivre là s’appuie sur un mur. »… … »Qu’on assigne plus l’écriture ni l’écrivain à des parcours obligés ! L’écritire et l’écrivain n’ont pas à être coupables. Non-lieu. Il faut les laisser responsables d’être sur la ligne de crête des infatigables voyageurs. » Michel DUCOM N° 65 La revue constitue un moyen pour diffuser largement des pratiques et des idées indispensables. Ses buts ? Penser l’écriture par l’activité écrite, mettre en place des actions en cohérence avec les recherches des stages, des universités d’été, des ateliers que le G.F.E.N. mène partout en France, avec les travaux très importants de ses amis. Son orientation ? Le » Tous Capables ! Tous créateurs ! « 9 septembre 2009 Valérie Pinton