Université d’été du GFEN, 6-8 juillet, Besançon. « L’Éducation ferment de la démocratie. Pratique(s) de savoir : les valeurs en jeu… » UNIVERSITE D’ETE DU GFEN « L’Éducation ferment de la démocratie. Pratique(s) de savoir : les valeurs en jeu… » 6-7-8 juillet 2015 Besançon L’école est le terrain d’essai de la citoyenneté. À travers 25 ateliers animés par des militants du GFEN, 2 interventions d’Odette Bassis et Eirick Prairat, des réflexions par groupes et un débat public, l’université propose de questionner savoirs et émancipation, pratiques et valeurs, travail et déontologie. Lire le compte-rendu Programme de l’université Présentation des ateliers et des interventions L’affiche Nous sommes convaincus que l’homme ne naît pas « démocrate » ni solidaire, il le devient. Pas de génération spontanée mais des processus, qui font de toute situation d’éducation et de formation autant de chemins de conditionnement, de mise en soumission aveugle ou bien d’émancipation. « Tous capables ! » affirmons-nous, pari audacieux sur les capacités de l’humain à s’émanciper de sa condition et des fatalités intériorisées. Loin de n’être que spéculation utopique, notre expérience plurielle en témoigne, notamment sur des terrains réputés difficiles : éducation prioritaire, classes spécialisées, dispositifs relais, quartiers… Le prix de l’échec scolaire, outre ses conséquences sur l’avenir professionnel, est élevé pour les individus comme pour la société : perte de l’estime de soi, sentiments d’incapacité personnelle et de disqualification symbolique qui amènent à l’inhibition, au renfermement, mais aussi au ressentiment et à la violence contre soi ou les autres. Faute de socialisation satisfaisante, l’individu — en mal d’appartenance, d’inscription dans un collectif solidaire lui faisant place — devient une proie facile pour toutes les manipulations et monstruosités. Celui-ci n’a pas suffisamment fait l’expérience du débat, de la confrontation d’idées, de l’épreuve de la raison, d’une réflexion certes exigeante mais finalement jubilatoire et intellectuellement émancipatrice. Comprendre, c’est élargir sa maîtrise du réel et renforcer la confiance en ses propres capacités. Comprendre ensemble, c’est s’inscrire dans un collectif porteur de progrès, structurant et sécurisant. La société, par l’intermédiaire de son école, cherche à perpétuer le lien social auprès des jeunes générations, en transmettant les acquis du passé et en éduquant aux valeurs communes. Autrement dit, la scène scolaire est le terrain d’essai de la citoyenneté. Au-delà des discours, de quels principes relèvent les pratiques au quotidien des classes : appel au conformisme et à la soumission ou à la créativité et à la liberté de pensée ? Imposition dogmatique des règles et contenus ou incitation à la recherche et au débat ? Compétition ou coopération ? Sélection ou promotion collective ? C’est dire la responsabilité des éducateurs… *** A l’occasion de sa panthéonisation, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon met en lumière le parcours de Germaine Tillion à travers deux expositions. Lors de l’Université, le GFEN proposera un atelier « Préparer une visite d’exposition : « Germaine Tillion, les armes de l’esprit » » le lundi après-midi. 15 juin 2015 Valérie Pinton