Quelle école pour quelle société ? ATD Quart-Monde et Pascal Percq

Quelle école pour quelle société ? Réussir l’école AVEC les familles en précarité

ATD Quart-Monde et Pascal Percq
Edition Quart Monde et Chronique Sociale, 2012
Quelle école pour quelle société ? ATD quart-Monde

Cet ouvrage, relate le travail accompli par ATD qui a abouti à la rédaction de la plaquette « Construire ensemble l’école de la réussite de tous » à laquelle le GFEN a collaboré avec d’autres organisations pédagogiques et syndicales, des fédérations de parents.

Expériences et attentes des militants d’ATD Quart Monde montrent combien l’exclusion scolaire fait des ravages dans les histoires individuelles et combien l’école joue un rôle essentiel dans le développement de chacun, selon qu’elle autorise ou non à se sentir intelligent, acteur de sa vie, ayant place dans le monde. « L’école pour mes enfants, c’est la seule façon pour qu’ils aient une autre vie qu’une vie de misère » dit une mère. Les paroles de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants doivent être entendues par les enseignants et par une institution qui trie, sélectionne, évacue au nom du handicap socio-culturel. Le non savoir est une composante de la misère et ATD ne cesse d’affirmer son refus du déterminisme, rappelant fort justement que l’éducation est un droit.

La rencontre de ces militants d’ATD avec des partenaires qui par ailleurs n’avaient pas nécessairement l’occasion d’échanger, de construire ensemble, est un vrai défi, un pari gagné contre la fatalité. Chacun a pu apporter ses propositions mais tous se sont retrouvés sur deux principes intangibles qui ont traversé l’ensemble des travaux :

  • « Toute pédagogie repose sur l’affirmation que tous les enfants sont capables d’apprendre
  • Toute pédagogie doit contribuer à construire et à respecter l’égale dignité de tous. »

Le GFEN se retrouve, oh combien, dans ce petit ouvrage qui fait la démonstration du tous capables, lorsque parents d’élèves du Quart Monde, enseignants, chercheurs universitaires, militants syndicaux ou associatifs, échangent, se parlent, se rencontrent dans un projet commun. Il y a fallu de l’audace, et dans le contexte cette expérience menée par ATD, montre que c’est avec les premiers intéressés, concernés que se fera le changement et pas sans eux. Comme dans la classe, où la réussite de tous et de chacun n’est pas pensable sans ceux trop rapidement réduits à leurs difficultés. C’est l’hétérogénéité, à tous les niveaux de la société, qui permet à chacun de sortir de ses enfermements. Cet ouvrage relate un trajet, une histoire, avec un avant et un après. Alors lisez le, faites le lire, car il témoigne de possibles.

Christine PASSERIEUX