“éducations à…”, un article critique d’Alain Beitone, professeur de S.E.S.

Dans les établissements du second degré, les enseignants sont invités à s’associer aux « éducations à… » : à la santé, à la sécurité routière, à l’image, à la consommation, à l’environnement et au développement durable, à la sexualité… Projets aux contours mal définis qui ne s’articulent pas toujours avec les savoirs disciplinaires relevant des programmes d’enseignement.
Alain Beitone propose une analyse critique de la mise en place de ces projets qui se veulent transversaux et s’appuient sur une conception des apprentissages prenant « en compte  à la fois l’individu, la société et la nature»  autour de problématiques humaines. Pour les partisans des « éducations à », il s’agirait de substituer  une « science engagée » à  une « science disciplinaire ou académique ». 
Faut-il craindre que le projet républicain d’une école émancipatrice par le savoir se dilue dans une approche relativiste des connaissances intégrant les opinions et les croyances ? Dans ce cadre, y apprendrait-on davantage à se conformer plutôt qu’à se former ?
Un propos argumenté qui oblige à se poser la question centrale des savoirs à construire dans ce contexte et à interroger la forme même de cette approche qui privilégie l’action des élèves dans le cadre d’une « pédagogie invisible » .