Les activités du groupe du Lyonnais 2022

Rencontres

Elles seront des temps forts de l’année, l’occasion de vivre une « démarche », de l’analyser, de la reconstruire éventuellement, ensemble, de prendre rendez-vous pour poursuivre les recherches  engagées. Nos rencontres sont ouvertes à tous ceux, enseignants, éducateurs, parents, qui souhaitent réfléchir, ensemble, à leurs pratiques éducatives pour les faire évoluer dans le sens de l’égalité et de
l’émancipation
.

  • Mercredi 19 octobre 2022, à 14h Salle du Château (à coté de notre siège) 2 Place de la Paix à
    Vénissieux

    Nous vous invitons à une première rencontre pour commencer à travailler à nos prochains projets. Nous pensons qu’il est important de retravailler ensemble, avec tou.te.s celles et ceux qui en ont exprimé l’envie à l’occasion des dernières rencontres, des stages récents soit en établissement, soit au GFEN dans des temps parfois un peu plus reculés.

    Nous aimerions envisager avec vous un programme pour l’année, et étudier ce que nous pourrions proposer dans le cadre de la nouvelle Ecole Académique à la Formation Continue (puisque le PAF est mort), qui mixte (et nous nous en réjouissons) 1er et 2d degré. 

    Tout est ouvert, sur la table, discutable : du contenu à l’organisation que nous nous donnerons collectivement en fonction des disponibilités de chacun·e·s.  Une nouvelle année commence. Il est plus que jamais nécessaire de penser notre métier pour le rendre plus efficace et agréable,  pour
    nous comme pour nos élèves.
    Je m’inscris

Interventions

  • Grand week-end pédagogique les 22 et 23 octobre 2022
    Le collectif Questions de Classe(s) organise à Lyon un comité de rédaction décentralisé de la Revue N’autre école.
    Samedi, 14h -17h, École élémentaire Ernest Renan A, 365 cours Émile Zola, 69100 Villeurbanne.
    Venez découvrir des pédagogies actives… en les pratiquant !
    Rencontre coorganisée avec l’ICEM-Pédagogie Freinet et le GFEN du Lyonnais. Programme/inscription

Les activités du groupe Haute Savoie

Exposition et animations

32èmes SEMAINES D’EDUCATION contre les DISCRIMINATIONS et le RACISME

Exposition dans le Forum de Bonlieu
Samedi 25 juin 2022, 10h à 18h
Méfiez-vous des apparences. Venez découvrir comment naissent les préjugés.
Information / désinformation comment s’y retrouver ?
Ne pas se laisser manipuler par les images

Le GFEN Haute-Savoie est co-organisateur de cet évènement

Voir aussi les activités du GFEN Rhône-Alpes

Petite rencontre « Pour que la maternelle fasse école » 2 avril 2022

Petite rencontre de printemps

Attention :

Le nombre d’inscrits à la petite rencontre en présentiel du 2 avril ne permet pas que l’atelier de l’après-midi se déroule selon le dispositif prévu par l’animateur.

En conséquence, nous sommes contraintes d’annuler la journée (atelier et réunion du matin).

Nous vous proposons une réunion ouverte à toutes et tous, à distance, le mardi 24 mai de 18h à 20h pour réfléchir à une reprise des Rencontres nationales « Pour que la maternelle fasse école » en janvier 2023.

Il s’agira de poursuivre le travail engagé cette année sur le thème « Apprendre à se poser des questions, se questionner pour apprendre ».

Vous pourrez vous inscrire à partir du mois d’avril pour recevoir le lien de connexion.

Nous comptons sur vous.

A bientôt.
Le secteur Maternelle
Le 22.03.2022


 

La journée se déroulera en deux temps :
  • Le matin : une réunion en mode hybride, à la fois en présence à Ivry sur Seine et à distance avec un lien Zoom
  • L’après-midi : un atelier « L’album sans question » en présentiel uniquement.

Réunion du secteur Maternelle (en présence ou à distance) le samedi 2 avril 2022 de 10h à 12h30
Salle Quincey à Ivry sur Seine, 42 bis rue Saint-Just ou à distance en visio conférence
A distance : un lien Zoom vous sera adressé après votre inscription.

Objets de travail collectif de la réunion :

  • Échanger sur les projets du secteur en 2022-2023
  • Partager des pratiques
  • Réfléchir à la conception et l’animation de rencontres
  • Élargir le groupe d’organisation

Pause méridienne

12h30 – 13h30 : Déjeuner en commun à Ivry

* Chacun.e apporte un repas tiré du sac ou, mieux, des produits de sa région à partager.

Atelier Littérature-jeunesse (en présence uniquement) le samedi 2 avril 2022 de 13h30 à 16h
Salle Quincey à Ivry sur Seine

Descriptif de l’atelier :

Atelier autour de la littérature-jeunesse en moyenne et grande sections animé en présence par Damien Sage, GFEN Paris.

« L’album sans question »   

Que se passe-t-il si on ne pose pas de questions lors d’une lecture d’album en moyenne et grande sections d’école maternelle?

Les pratiques habituelles des enseignants, observées dans les classes, sont de poser des questions aux élèves sur ce qu’ils ont compris de l’histoire entendue. La démarche proposée permet de faire un pas de côté et de réfléchir au questionnement nécessaire à la compréhension des textes.

Modalités pratiques

  • Inscription
    Quelle qu’en soit votre modalité de participation, il est nécessaire de vous inscrire.
  • Lieu
    Salle Quincey, 42 bis rue Saint-Just, 94 Ivry-sur-Seine (voir plan)
    Métro 7, Mairie d’Ivry ou RER C, Gare d’Ivry

Horaires

  • De 10h à 16h30 en présence à Ivry
  • De 10h à 12h30 à distance sur Zoom

Contact

  • Téléphone Isabelle Lardon 06 09 91 10 16, si besoin

Participation aux frais

Gratuit mais une participation est laissée à votre libre choix.

Pour soutenir le GFEN, je participe aux frais de la « Petite rencontre Maternelle – Littérature-jeunesse » du 2 avril 2022
Je verse : 5 € / 10 € / Autre

**Urgence soutien 

Pour continuer à faire vivre le mouvement, symboliser votre adhésion à ses valeurs, renouveler votre engagement, la cotisation à notre association est primordiale. Depuis deux ans,  le Ministère rabote 40 % des subventions,mettant en péril la pérennité du GFEN. Nous faisons appel à à votre soutien, vital pour notre devenir(Pour rappel, adhésions et dons sont déductibles pour 66 % des impôts).

Adhérez ici

Sauvons l’école publique ! Colloque de l’Union Rationaliste – 10 février

Jeudi 10 février 2020, 16h-20h
Ecole normale supérieure — Salle Dussane — 45 rue d’Ulm Paris 5ème
 

L’Union rationaliste consacre son prochain colloque à l’état de l’école publique, dont l’inquiétante baisse globale des résultats se poursuit pour notre pays. Celle-ci est attestée par exemple par les enquêtes internationales TIMSS qui testent les connaissances en maths et en sciences des élèves au niveau du CM1 : la France est au-delà de la
40ème place, en queue des pays européens. De même pour la classe de 4ème TIMSS compare les années 1995 et 2019 : pratiquement tous les pays ont
progressé mais pas la France, où les compétences en maths de nos jeunes élèves ont régressé de 50 points sur 500. Très préoccupante aussi est la constatation, attestée par toutes les enquêtes, d’une forte corrélation entre le taux élevé de décrochage scolaire et le niveau de vie et le bagage culturel des familles. Concurrencée déloyalement par la montée des écoles privées de toutes sortes, l’école publique joue de moins en moins son rôle dans la réduction des inégalités sociales entraînant des
inégalités intellectuelles.

Avec ce colloque l’Union rationaliste développera la réflexion sur les causes de cette dégradation et explorera des pistes pour y remédier impliquant tous les acteurs concernés : les professeurs des écoles et de collège, et aussi les élèves et les parents, ainsi que tous les citoyens conscients des enjeux de l’éducation pour la démocratie. Sera en particulier évoquée la responsabilité collective d’accompagnement des enseignants, peu stimulés par leur environnement et leurs conditions de travail,
souvent désorientés voire découragés devant leur classe car leur préparation initiale est très insuffisante et surtout inadaptée aux évolutions incessantes de la société. Les enjeux d’une bonne formation aux sciences pour les élèves sont cruciaux pour le progrès social, car la maîtrise de la démarche scientifique est un outil de poids pour la démocratie. Le colloque évoquera tout particulièrement les détours pour ré-enchanter l’apprentissage des connaissances auprès des jeunes de tous les milieux.

Avec les interventions de :

  • Jacques Bernardin, président du GFEN : « Repenser l’éducation »
  • Laurence De Cock, historienne de l’éducation : « Comment reconstruire l’école publique pour l’égalité et l’émancipation ? »
  • Étienne Ghys, académicien, directeur de recherches à l’ENS de Lyon : « Quelques réflexions sur l’enseignement des sciences dans notre système scolaire »

Programme et inscription

Les véritables enjeux de l’Éducation. C’est à nous, citoyens, d’en débattre !

17 janvier 2022

Rejoignez-nous le samedi 29 janvier 2022 de 9 h à 13 h

 

Personne n’est plus dupe d’une confiance érigée en slogan à sens unique, et déniée à celles et ceux qui oeuvrent ensemble tous les jours pour éduquer et instruire.
Une grande absente brille dans les débats de la campagne électorale : l’Éducation. Ou plutôt si, elle apparait comme toile de fond, soit d’une École d’antan fantasmée à restaurer, soit comme variable d’ajustement des programmes électoraux, soit comme un item noyé dans d’autres préoccupations sociétales.
Malgré la dégradation de la situation de l’École, son inaptitude à compenser les inégalités sociales et à imposer une mixité nécessaire, il s’avère que les débats de société continuent à faire abstraction d’une
réflexion sérieuse sur ce socle majeur de la fondation sociale : l’Éducation.
Les redoutables défis sociétaux, écologiques, technologiques, migratoires, démocratiques, planétaires auxquels nous faisons face nous obligent à repenser notre rapport à la nature, à la science, à la culture. Est-il possible de proposer un projet politique d’avenir pour la France sans poser la question fondamentale des évolutions et transformations des missions d’instruction et d’éducation qui préparent
l’avenir du pays ?

Un débat démocratique sur l’avenir de notre pays impose de répondre à ces questions :
Quelle École pour former nos/vos enfants à une société en mouvement ?
Comment transformer le système scolaire pour lutter contre les
inégalités sociales et répondre aux enjeux climatiques et sociaux ?

Nos organisations (associations de professeurs de français, de mathématiques, syndicats) vous invitent à une rencontre en ligne le samedi 29 janvier de 9 h à 13 h. Vous participerez à deux débats (précisés ci-dessous), introduits par des interventions courtes :

1. Les finalités de l’École : quelle éducation pour nos enfants ?
Animé par Claire Krepper (SE-UNSA), avec Jacques Bernardin (GFEN), Carla Dugault
(FCPE), Adrien Martinez (SNUipp-FSU), Christine Passerieux (Carnets rouges) – Grand
témoin Laurence de Cock

2. Quels professionnels pour cette École ?
Animé par Viviane Youx (AFEF), avec Sébastien Planchenault (APMEP), Dominique
Bucheton
(LIRDEF Montpellier), Alexis Torchet (SGEN-CFDT), Denis Paget (ex
secrétaire général SNES-FSU) – Grand témoin Isabelle Henry (AFEF)

Une 3ème question, omniprésente, irriguera les deux débats : celle de la gouvernance.

En participant à ces débats, vous prendrez la parole pour débattre des véritables enjeux de l’éducation, et contribuerez à l’élaboration d’un communiqué collectif destiné aux candidats à la présidentielle et
diffusé dans les médias.

 

Le lien pour vous connecter : https://us02web.zoom.us/j/81350815228

 

Les questions pour préparer les débats :

1. Les finalités de l’École : quelle éducation pour nos enfants ?

  • Une École désirable, aux contenus d’enseignement ambitieux, et non pas recroquevillés sur des « fondamentaux » étriqués
  • Une École inclusive, avec de vrais moyens pour financer les aides nécessaires à l’accompagnement de tous les élèves qui en ont besoin
  • Une École équitable qui compense et combat les inégalités sociales plutôt que de les reproduire, qui instaure une véritable mixité sociale et pense avec audace une éducation prioritaire
  • Une École du collectif et de l’autonomie effective, non pilotée par le libéralisme et son système de tri, concurrence et individualisme

2. Quels professionnels pour cette École ?

  • Une attractivité du métier enseignant pour assurer un recrutement de niveau universitaire et pédagogique et un encadrement optimal des élèves
  • Une mutation nécessaire d’un métier en perpétuelle évolution qui associe savoirs, compétences et ajustements aux situations et aux élèves
  • Un métier du collectif qui implique des échanges, un travail d’équipe, de la coformation
  • Un métier renouvelé par un effort considérable porté sur les formations initiale et continue, pédagogiques et didactiques, corrélées et ancrées dans une réflexion collective

3. Quelle gouvernance :

  • Une gouvernance qui laisse de la liberté aux enseignants pour s’ajuster aux publics et non plus une gouvernance injonctive, descendante
  • Une gouvernance démocratique, participative, avec des débats et décisions paritaires
  • Une gouvernance qui tire l’École et les professionnels vers le haut, vers leur plus haut degré de savoir et de compétence

 

Organisé par l’AFEF, l’APMEP, le GFEN, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le SNUipp-FSU, le SNES-FSU

 

Télécharger l’appel

Hommage à Paul Faucher, pionnier de l’Éducation Nouvelle

Paul Faucher est bien connu comme fondateur des Albums du Père Castor. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il fut un pionnier de l’Éducation Nouvelle et joua un rôle important dans les débuts du GFEN, dont il a été président en 1935 et 1936.

 

Un souvenir toujours vivant

En ce Mercredi 24 Novembre 2021, au 3 rue Gay-Lussac, à Paris, plus de 50 personnes se sont rassemblées, lors de l’inauguration de la plaque rappelant qu’avait vécu en ce lieu, Paul Faucher.

L’idée de la poser a été soutenue par M. de Montgolfier ainsi que Florence Berthout, Maire du 5ème arrondissement de Paris et bien sûr l’association des Amis du Père Castor ; car cela leur tenait à coeur.

Le travail de ce pionnier pour l’accès à la lecture et le développement de l’éducation nouvelle fut souligné et mérite d’être salué. Il y a nécessité de le permettre en direction de la jeunesse.

Il y a tout juste 90 ans, vont se créer les conditions de le réaliser. En cette période de crise et de manque de perspective cela devient un enjeu essentiel et urgent pour que les jeunes puissent apprendre à maîtriser la langue, leur permettant de grandir, de s’émanciper, de faire société, puiser une force émotionnelle.

Par ce travail d’édition d’albums est rappelé qu’il ne cessa d’associer des auteurs et illustrateurs de talent. Qui aurait pu croire qu’aujourd’hui, ces albums traversent le temps. Le « Castor » est toujours un « bio constructeur », car, il y a derrière un projet pédagogique et d’éducation nouvelle ; pour donner
envie de découvrir et obtenir des « résultats par le cœur ».

Cet hommage émouvant ne peut que nous encourager à poursuivre cette œuvre et combat.

Anne-Catherine Faucher

Hommage à Paul Faucher, pionnier de
l’Éducation  Nouvelle

Dès le début, il fut un pionnier de l’Éducation Nouvelle et joua donc un rôle important dès la création du
Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN). Avec la fondation de la Ligue Internationale de l’Éducation Nouvelle (LIEN), avec l’appui de Madeleine Guéritte, il sera amené à connaître une multitude de pionniers de différents pays comme Decroly, Cousinet, Claparède, Ferrière etc…, de découvrir Maria Montessori, Durkheim…

Au cours des congrès internationaux de la LIEN, se diffusent, se débattent les idées dans diverses publications qui joueront un rôle au sein du Bureau International de l’Éducation, et cela ne cessera de nous interpeller. « L’éducation est une fabrication en série qui consiste à laminer, à équarrir les esprits, aux gabarits sociaux en usage et à les badigeonner d’un vernis appelé par euphémisme culture. Combien de forces créatrices, de possibilités d’épanouissement, d’intelligences et d’énergies mutilées à jamais par cet absurde régime, qui aux yeux des peuples démunis apparaîtra comme la marque insigne d’une barbarie de notre époque. »

On ne peut s’empêcher de faire des liens avec les problèmes sociétaux de notre époque et dont sont victimes les personnes les plus fragiles. De même, ses écrits concernant les droits de l’enfant ne sont pas sans rappeler ceux de Janusz Korczak, en Pologne, à la même époque. Dans l’histoire du GFEN, le Congrès International de Locarno, en 1927, constitua un moment important où se rencontrèrent plus de 1000 personnes venues d’une quarantaine de pays. A partir de 1929, et grâce à l’implication de personnes comme Paul Faucher, se créa une nouvelle dynamique au sein du GFEN.

Les liens créés lors des différents congrès seront l’occasion de connaître Bakulé et Ladislas Havranek, et, qu’Adolphe Ferrière s’empressa de publier. Vient alors 1931, avec la création des albums du Père Castor. C’est un projet « qui permettra aux lecteurs qui ne lisent pas ou mal, n’aiment pas lire, en leur faisant découvrir des sujets par des sujets qui les touchent… » et ceci dès la maternelle. La création de l’école du Bd St-Michel fut un véritable laboratoire de pratiques d’éducation nouvelle.

Nous avons eu cette chance au GFEN, de connaître cette belle histoire par Marie et Noël Rist et qui en étaient membres. L’École Nouvelle d’Antony qu’ils créèrent fut un terrain de recherche pédagogique. Ce couple ne cessa jusqu’à leur mort de rappeler l’œuvre de Paul Faucher. 100 ans après la création de la LIEN, à un moment où les idées d’éducation nouvelle sont attaquées, nous avons le devoir de faire vivre les principes de ces pionniers.

Nous ne manquerons pas de le rappeler lors de nos prochaines rencontres internationales en 2022 et où sera associée l’Association des Amis du Père Castor.

Colette CHARLET

Stages en Guyane 2021 : journal de bord du GFEN

Stage Sud Education
Guyane

« Éducation Populaire et Pédagogies Émancipatrices »

A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 24, 25 et 26 novembre 2021
A CAYENNE, les 1, 2 et 3 décembre 2021

 

GUYANE SAISON 6 : film documentaire sur l’éducation nouvelle en France équinoxiale

Dimanche 21 novembre 2021

Elles et ils nous attendaient et nous aussi !
Comme dirait Loïc Demey, « on se retrouvaille ».
Et en ce jour de repos, nous sommes déjà au boulot. Sylvie
pille la bibliothèque d’Alexandra pendant que Pascal lit Ecrire en pays dominé de Chamoiseau. Car la saison 5 du GFEN en Guyane s’annonce périlleuse puisque les camarades de Sud éducation ont prévu 2 stages sur les rapports de domination avec un focus universel sur  colonisation, décolonisation de 1871 à nos jours.
Notre plaisir principal est de concocter ateliers et démarches nouvelles  ou pas sous des températures inhabituelles pour des métropolitains venus d’un ciel gris et automnal. Saison particulière parce que nous arrivons au moment où les guyanais et guyanaises sont en partie déconfinées, que la statue de Schoelcher a été totalement dé-soclée depuis un an, que le bar des Palmistes à Cayenne est fermé le dimanche. C’est pourquoi nous vous quittons car c’est l’heure de l’apéro chez marion qui nous accueille et en présence de Claire qui a subi toutes nos questions sur l’organisation du voyage.
Maintenant, il nous reste à organiser le stage pour Saint Laurent du Maroni alors que les camarades ont été contraints de limiter le stage à 30 personnes !
A bientôt, avec des photos.

Lundi 22

statue d’un bagnard

Alors que nous finalisions le déroulé du stage, nous avons appris l’agression violente d’un enseignant inscrit au stage à la sortie du lycée à Saint Laurent du Maroni. Chez les camarades du syndicat, l’émotion est à son comble. A l’heure où nous écrivons, les coups de fil s’enchaînent pour savoir comment réagir syndicalement à cette situation dramatique.
Demain, nous serons à 7h15 devant le lycée pour manifester notre solidarité.
Une fois de plus nous vivons une situation quotidienne : transformer sa pédagogie dans les conditions actuelles est un combat permanent à la fois pédagogique et politique.
Comme le dit Marie, la CPE du lycée, « du collectif, encore du collectif, c’est ce dont nous avons besoin urgemment en Guyane… et ailleurs. Surtout ne laissons pas les gamins dans la rue.»
Ce cri de colère, nous l’entendons d’autant plus que nous nous battons pour que tous les enfants soient accrochés par l’école, et qu’ils puissent ainsi vivre l’aventure humaine des savoirs  dans un conflit socio cognitif qui permet de dépasser toutes les formes de violence.

Mardi 23

Ce matin, rassemblement devant le lycée Bertène Juminer en soutien au camarade blessé hier à la sortie des classes. Première surprise, une bonne centaine de collègues des autres établissements étaient présents.
Une marche s’est vite organisée vers l’antenne du rectorat, puis la sous- préfecture qui ne nous ont pas reçus ; portes closes !
D’abord, un atelier banderoles avait permis aux élèves et à quelques enseignants d’exprimer leur colère : « SOS élèves en
détresse », « Nous ne sommes pas des élèves de seconde zone », « Si on ne s’occupe pas d’eux, c’est eux qui s’occuperont de nous ! », « J’ai peur de sortir de mon lycée à cause de l’insécurité »…
Une AG a suivi dans la matinée, qui a décidé d’un rassemblement demain devant la sous-préfecture pour accompagner la délégation d’enseignants, d’élèves et parents ayant obtenu un rendez-vous avec le sous-préfet pour exiger des solutions concrètes concernant la jeunesse en Guyane, et particulièrement à Saint Laurent.
Le constat général étant un manque de structures sociales et éducatives (ITEP, IME) et l’absence de projets politiques pour une jeunesse abandonnée. Le stage que nous avons continué à préparer aujourd’hui débutera bien demain comme prévu avec les enseignants volontaires.
Nous vous tiendrons au courant, bien sûr, de la suite des événements.
Claire (Sud Education) et Sylvie

 

Mercredi 24

D’abord des nouvelles rassurantes du collègue de Sud Education Guyane qui est sorti de l’hôpital avec 3 semaines d’ITT et quelques points de suture !!!
Le stage a commencé avec les quelques personnes qui n’étaient pas au rassemblement devant la sous-préfecture de Saint Laurent.
Le programme s’annonce copieux puisque nous allons tenter de déconstruire les rapports de domination, de s’interroger sur  »comment décoloniser » dans le rapport à la langue, à la lecture, à l’écriture, donc au savoir et à savoir.
Ce matin, Sylvie a animé 2 ateliers d’écriture immédiatement réinvestissables en classe. L’un qui permet d’écrire avec les mots des autres (Sylvie avait choisi 4 poétesses et poètes de Guyane), l’autre qui autorise à écrire à partir de son imaginaire.
Les premiers effets émancipateurs se sont exprimés. Par exemple, Hélène, enseignante de couture dans un LP, s’est vécue capable d’écrire alors qu’au départ elle pensait ne pas y arriver. Demain, elle nous
apporte un dossier technique qu’elle travaille avec ses élèves pour qu’on discute ensemble de possibles transpositions dans sa discipline.
Demain, grosse journée : 2 ateliers en parallèle le matin (lettre en polonais et texte recréé) ; l’après-midi : la démarche conçue en 2005 sur « Esclavage, colonisation, racisme et immigration » (voir Dialogue
132).
Après-demain : la Commune de Paris de 1871 et 2 ateliers d’écriture. Comme vous pouvez vous en rendre compte, nous sommes fin prêts, photocopies comprises (à Saint Laurent du Maroni, on les fait dans un Cyber café, le seul de la ville).
Ce soir, repas dans la jungle, comme d’habitude, et repos en hamac avec moustiques ou sur matelas enrobé d’une moustiquaire. Autrement dit, les meilleures conditions pour un stage hors normes.
On vous embrasse tous,
Sylvie et Pascal.

Jeudi 25

Deuxième jour de formation : nous sommes beaucoup plus nombreux, 23, pendant que 140 enseignants, élèves, personnels des établissement se sont retrouvés en AG pour discuter des suites à donner au mouvement.
Le matin, Claire a animé un  »brise-glace  » à 32 ° celsius. Il s’agissait d’occuper l’espace selon des propositions telles : d’où venez-vous ? quel a été votre premier acte militant ? un moment où vous avez été dominé, dominant ?
Cette entrée en collectif a permis de commencer à nous connaitre et d’avoir un premier débat autour des rapports de domination. Sylvie et Pascal ont enchaîné avec les ateliers prévus. Dans l’atelier  » la lettre en polonais  », les camarades stagiaires se sont interrogés sur la transposition possible de la démarche dans les nombreuses langues parlées en Guyane.
Dans l’atelier  »texte recréé », animé de façon inhabituelle, sur un texte de Chamoiseau, le débat réflexif a porté sur, entre autres, la dynamique dialectique entre le sens et le mot à mot du texte.
Après un repas local et collectif, concocté en partie par Claire, notre intendante, logisticienne et régisseuse, mais néanmoins syndicaliste, les stagiaires ont vécu la démarche conçue par le GFEN Ile de France en 2007 après les révoltes de 2005 : « Esclavage, colonisation, racisme, immigration » qui a donné lieu à trois mises en scène autour des 3 siècles 18ème, 19ème et 21ème et qui nous ont permis de réfléchir à comment aborder ces questions brûlantes avec nos élèves de banlieue comme avec nos élèves d’outre-mer.
A peine sortis du stage, nous avons participé au rassemblement sur la place du bagnard contre les violences sexistes, organisé par des camarades féministes, dont Amélie, présente au stage.
Ce soir, nous méritons bien une sortie à « La goélette », bateau échoué transformé en restaurant !
Vous attendez notre compte-rendu ? Désolés, mais il ne vous arrivera que demain car nous ne disposons pas d’internet ce soir, ni à La goélette, ni à notre carbet (notre gîte ouvert sur la forêt guyanaise).
Claire, Sylvie et Pascal.

Vendredi 26

Nous avons commencé à l’heure ce matin, et heureusement car la journée fut dense et chargée en émotions.
Travailler sur la Commune de Paris avec Pascal fut abordé comme un problème sans questions, questions qui ont vite surgi après notre découverte des multiples documents (photos, caricatures, tracts, textes produits par les communards, portraits de communardes, etc.), disposés sur plusieurs tables. A suivi la préparation d’un colloque avec d’un côté des historiens et de l’autre des militants, tous interpellés par la phrase prononcée par Pierre Nora sur France Inter : « Commémorer Napoléon, oui ! La Commune, NON ! ».
Difficile de s’interrompre pour le repas : l’histoire de la Commune est peu connue, peu enseignée, alors qu’elle nous interroge sur nos combats actuels, sur les réalisations en si peu de temps et que nous voudrions voir à nouveau possibles (cantines gratuites, un logement décent et accessible pour tous, ….). Parmi les débats impromptus : est-ce l’histoire qui est écrite par les vainqueurs ou plus insidieusement, une mémoire officielle qui essaie de nier l’histoire faite et pensée par les vaincu.es ? Une histoire, d’ailleurs, qui résonne en Guyane dans l’actualité la plus chaude depuis 2017 et depuis lundi. Antoine, enseignant de lettres-histoire à Saint-Laurent-du-Maroni, a écrit pendant la démarche un texte d’actualité qui est en discussion parmi les militant.es, et qu’il nous offre généreusement (nous sommes convaincus qu’il peut faire battre le cœur de chaque militant.e de l’Education Nouvelle).
L’après-midi a repris avec 2 ateliers d’écriture. L’un à partir des photos de la Commune, et intégrant des langues étrangères au moment de la socialisation des textes. Le second, interrogeant la question de l’Identité, au cœur des discussions guyanaises, s’est terminée par des mises en scène étonnantes par leur diversité.

Mercredi 1er décembre, Cayenne

Comme à Saint Laurent du Maroni, Pascal a eu l’immense plaisir de retrouver ce matin, pendant la demi heure d’accueil, des stagiaires qu’il avait déjà rencontrés les années précédentes.
Le travail fut rapidement engagé par Claire avec le petit atelier du « brise glace » qui fait toujours autant parler et s’interroger.
« D’où venez-vous ? » : s’agit-il de lieux, de notre origine sociale ?
« Quel est votre premier souvenir en tant que dominé ? » : question qui réveille bien des souvenirs
douloureux, souvent liés à la famille et à l’école qui semble son prolongement dans le rapport à l’autorité…
Quant au premier souvenir en tant que dominant, il éveille une prise de conscience pas toujours agréable à ressentir…
La matinée se poursuit avec 2 ateliers d’écriture d’une heure en parallèle, que chacun pourra donc faire, et surtout adapter rapidement avec sa classe, et que certains ont immédiatement transformés.
Les contraintes libératoires de temps, de format, ont fait leur effet, ont fait beaucoup parler, et bien sûr écrire.
A demain…
Sylvie et Pascal.

Samedi 4 décembre

La saison sèche a été de courte durée pour nous ; la saison des pluies a déjà commencé et aujourd’hui, nous vous écrivons sous un parapluie !
Que s’est-il passé ces 2 derniers jours ?
Jeudi matin, texte recréé de trois quarts d’heure mené par Sylvie  »à sa manière » dès 8h30. Le pari une fois réussi, un groupe est parti se rassembler à 10h devant la préfecture de Cayenne, en soutien à la délégation qui à Saint Laurent de Maroni était reçu à la sous-préfecture, suite aux événements de la semaine dernière.
L’autre groupe d’une dizaine de stagiaires vivait le texte en polonais pendant ce temps-là.
L’après-midi, la démarche  »Esclavage, colonisation, racisme, immigration » a été l’occasion de nombreuses résistances, surtout dans le groupe qui devait préparer une soirée publique dans un quartier populaire. Un grand moment de conflit socio-cognitif.
Parmi les blocages observés, que fallait-il entendre par populaire, Pascal étant soupçonné d’avoir des  »arrière pensées », ce à quoi il a répondu qu’il ne pouvait pas penser à la place des autres. Peut-être qu’à Cayenne, il est difficile d’intervenir dans des quartiers populaires, quand on est professeur dans un collège ? Peut-être est-il encore plus difficile de s’autoriser à travailler ses représentations dans un jeu de rôle ? Dans un autre groupe par exemple, une stagiaire tombe en larmes après avoir découvert le contenu insupportable des chansons coloniales. Grâce au groupe, elle a quand même réussi au final de jouer le rôle d’un député de la 3ème république favorable à l’exposition coloniale de 1931. Elle vivait alors cet effet de rupture qui consiste à prendre une distance critique par rapport au rôle que les documents de la démarche nous incitaient à jouer.
Mais le conflit n’était pas terminé puisque  au moment de l’analyse, le groupe  »soirée publique » arguait du fait qu’ils n’avaient pas assez de temps et trop de documents pour continuer à se sentir en échec alors qu’ils avaient réussi à jouer une situation. L’un des participants se demandait encore et toujours quelle pouvait bien être  »la problématique » de cette démarche. Sur le ton passionné qu’on lui connaît, Pascal insistait sur le fait que les enjeux de la démarche étaient théorico-pratiques et que la question du racisme suffit elle-même à faire problème.
Mais voilà, répondre à une question comme un militant passionné peut être pris comme de l’agressivité. Décidément, il n’est pas simple de transformer la violence des représentations racistes ou colonialistes en conflits d’idées, sans que les personnes se sentent personnellement attaquées. C’est sans doute autour de cette question qu’il nous faudra repenser l’animation de cette démarche fondamentalement politique et pédagogique.
Le lendemain, les esprits une fois apaisés, la démarche sur la Commune de Paris s’est terminée par un colloque de grande qualité, les paroles militantes croisant les paroles historiennes pour conclure à quel point il est important contrairement à ce que dit Pierre Nora de commémorer cet événement historique aux échos toujours vivants.
L’atelier d’écriture de l’après-midi a clôturé le stage, mais pas la réflexion, sur la question  »Identité/Identités », au cœur du sujet en Guyane. Nous devions tous apporter  »un objet  qui nous représente ». Un peu bousculé par les différentes contraintes, néanmoins libératoires, chacun a pris plaisir à produire texte individuel ou à plusieurs, pour finir par une mise en scène des objets et des textes.
Fin du stage par un bilan sous forme d’un mini atelier proposé par Claire.
Séparation dans les au revoir et les à bientôt chaleureux…
Sylvie et Pascal.

***

Stage SNUipp-FSU Guyane
« Pratiques pour (re) mobiliser les élèves ? »

A CAYENNE, les 2 et 3 décembre 2021
A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 29 et 30 novembre 2021

Tous capables : du défi aux actes ! Comment transformer le rapport aux savoirs. Faire de la diversité un tremplin pour les apprentissages. Colloque animé par Jacques Bernardin (docteur en sciences de l’éducation, président du GFEN). Avec également l’intervention de Philippe Lahiani (GFEN)

Convergences – Écriture d’un Manifeste pour l’Éducation nouvelle


Partageant le constat d’une difficulté à faire vivre la stratégie d’écriture de tous les points du Manifeste par les militants de tous les mouvements dans des regroupements locaux, le comité de pilotage de Convergences propose donc de modifier le processus afin de garantir l’échéance prévue initialement :
produire et rendre public un Manifeste au moment de la Biennale en Belgique.

A la réunion du comité de pilotage en décembre, les huit organisations se répartiront les dix
chapitres du Manifeste. Plusieurs allers-retours auront lieu jusqu’en juin entre chaque mouvement et Convergences pour élaborer une version consolidée du Manifeste qui sera ensuite relu, imprimé, traduit et diffusé aux participant.e.s de la Biennale en octobre 2022.

Rappel ci-dessous :
Les 10 thématiques du Manifeste
I – L’Éducation Nouvelle : un projet politique

1. L’éducation nouvelle n’a pas vocation à rester minoritaire.
2. Elle s’inscrit avant tout dans des missions de service à la société pour tous et toutes considérant
l’éducation comme un bien commun, dans et hors école.
3. Elle se réfère aux droits humains qu’elle cherche à promouvoir et rendre effectifs.
4. L’éducation nouvelle contribue à la transformation de la société dans un sens plus démocratique et plus égalitaire.

II – L’Éducation Nouvelle n’exclut personne

5. Elle vise l’émancipation des individus au sein de la société, en articulant individu et collectif.
6. Elle prend en compte les singularités, avec comme objectif l’enrichissement de tous sans enfermements identitaires.
7. Elle travaille sur le long terme et dans les espaces les plus divers à partir du postulat de l’éducabilité
de tous.
8. Elle participe à une lutte globale contre les inégalités sociales et culturelles.

III – Des convictions sans cesse renouvelées

9. Le savoir est vécu comme aventure humaine.
10. La lutte contre les discriminations s’incarne dans des méthodes et des pratiques en congruence.
11. L’Éducation Nouvelle s’inscrit dans une conception de la laïcité comme principe de liberté et de tolérance, qui « autorise » et garantit les libertés de chacun et chacune, en commençant par les milieux où nous intervenons.
12. Nous promouvons la coopération et l’entraide, la solidarité comme des valeurs essentielles,

IV – Nous sommes praticiens-chercheurs et acteurs sociaux militants

13. Nous promouvons des pratiques fondées sur l’activité des participants, mais aussi sur la réflexion permanente sur ces mêmes pratiques.
14. Notre visée est de développer le pouvoir d’agir de chacun.
15. Nous concevons la formation des acteurs comme permanente et non descendante, fondée sur l’échange, le tâtonnement expérimental, la recherche…
16. L’Éducation Nouvelle, si elle s’appuie sur des valeurs communes fortes, ne s’enferme pas dans des dogmes et est ouverte aux débats enrichissants entre ses composantes et au-delà.

V – Nos ambitions permanentes, nos références fondamentales

17. Notre action est internationale : nous nous enrichissons mutuellement, d’un pays ou d’une région à l’autre et nous promouvons des solidarités constructives.
18. Nous recherchons les conditions favorisant la construction d’une culture de paix pour un monde juste, démocratique et solidaire.
19. Nous combattons la marchandisation de l’éducation.
20. Nous sommes pour une éducation globale qui n’oublie pas le corps.

VI – Nos pratiques, la mise en acte de nos valeurs

21. Nous postulons que tous les êtres humains ont des potentialités immenses, qu’ils sont tous en capacité de créer, d’évoluer et d’agir dans et sur le monde.
22. Nous voulons développer la créativité dans un climat de liberté, en favorisant une appropriation de tout le patrimoine de l’humanité.
23. Nous visons l’autonomie des acteurs fondée sur une vraie confiance envers chacun sur la base de valeurs communes.
24. Les apprenants doivent vivre et poursuivre l’aventure des savoirs, en référence à leur histoire et à leur intégration dans une société.

VII- Le souci constant apporté à l’Enfance, aux enfants et aux jeunes comme condition de progrès

25. L’Éducation Nouvelle veut assurer les droits des enfants à l’éducation, à l’instruction, à l’alimentation, à la santé et à des conditions de vie décentes.
26. Elle doit aussi développer les droits et les capacités d’agir dans la société pour la transformer.
27. Elle doit permettre à tous un accès à toutes les formes et modes d’expression culturels et d’instruction.
28. Elle lutte pour un meilleur accueil des enfants en particulier migrants.

VIII- Une attention particulière l’école…

29. Il s’agit de transformer l’école en un milieu inclusif.
30. Pour l’Éducation Nouvelle, les savoirs enseignés doivent avoir du sens, impliquer les élèves, être davantage ouverts sur la vie dans toutes ses dimensions.
31. Nous sommes pour une évaluation qui ne soit pas celle du tri et de la pression constante mais celle
de l’aide aux apprentissages et au service des progrès de chaque élève.
32. L’Éducation Nouvelle cherche à développer l’esprit critique et l’esprit scientifique chez les jeunes.

IX- …qui ne saurait occulter d’autres enjeux, d’autres champs d’intervention

33. L’Éducation Nouvelle développe la démocratie culturelle.
34. Elle s’engage dans des actions de solidarité active et dans un combat pour éradiquer la pauvreté.
35. Pour l’Éducation Nouvelle, la pratique et le droit à l’égalité de genres sont essentiels.
36. Il s’agit de faire des ponts entre le monde scolaire et extra-scolaire dans une alliance démocratique.

X – L’Éducation Nouvelle prend en compte les nouveaux défis du XXIème siècle

37. Face au défi du numérique, l’Éducation Nouvelle propose de développer ses atouts au bénéfice de tous.
38. Elle lutte contre les utilisations néolibérales, aliénantes ou monopolistiques du numérique.
39. Dans l’urgence écologique, l’Éducation Nouvelle fait de la lutte contre le changement climatique et pour la biodiversité une priorité, ce qui a des conséquences sur les contenus d’apprentissage, sur les moyens à mobiliser…
40. Développer des pratiques allant dans le sens de la sauvegarde d’une planète vivable par les êtres
humains ; en conjuguant le local et le global, la dimension éducative et la dimension politique.

Stage du secteur Ecriture & Poésie du GFEN – octobre 2021

Imagine le monde

Et si au creux de ton écriture s’inventait l’avenir ?

25, 26 et 27 octobre 2021
(pré-stage le 24) à
Toulouse

avec la participation de la Plateforme Toulouse citoyens solidaires et des Labos de Babel

 Et le soutien d’Espaces Marx Toulouse

Programme et inscription

Les ateliers d’écriture : Sans a priori de savoirs ou de compétences, l’atelier est un lieu où chacun
peut faire l’expérience de la création, mobiliser son imaginaire, rencontrer l’écriture des autres et s’approprier des pratiques permettant de partager le pouvoir d’écrire.

Université du Secteur Langues 2021

La place du linguistique dans le développement de l’autonomie langagière

20-23 août 2021
Saloua KAABECHE

Du 20 au 23 août, c’est à l’école du Centre à Vénissieux que se sont retrouvés avec plaisir une soixantaine de participants à l’occasion de l’Université d’été du Secteur Langues, devenue un rendez-vous incontournable et toujours attendu avec impatience1.

Autour de « l’arbre à palabres » au centre de la cour, nous avons eu la joie cette année encore de nous réunir et de découvrir de nouveaux visages. Les participants venus de la région et d’ailleurs, y compris de l’étranger  Belgique, Espagne et Suisse), font résonner leurs accents et le plaisir de se revoir après ces mois particuliers dont Maria-Alice Médioni souligne, lors de son ouverture, la difficulté au niveau des mises en oeuvre pédagogiques et des constructions de situations d’apprentissage. L’incertitude, si elle est incontournable et même nécessaire comme aiguillon pour l’action, est devenue, du fait de la valse des informations et des décisions contradictoires et arbitraires,  source d’insécurité pour tous.
Le programme est alléchant et ambitieux : réfléchir à la place du linguistique dans le développement de l’autonomie langagière.
 

Vendredi 20 août
Atelier commun : Appréhender les catégories grammaticales par l’invention de langues — Malo Morvan

Lors de cette après-midi, les participants ont dû relever un défi de taille : par petits groupes, il s’agissait d’inventer une langue avec pour tout apport un imagier et un corpus de phrases à rédiger… sans oublier les indispensables consignes qui libèrent en donnant le cadre au travail. Après la phase de surprise et de contentement liée au fait que chaque groupe se réjouissait à l’idée d’inventer un système qui nous est d’habitude imposé, c’est de façon assez studieuse que les participants ont entamé une réflexion profonde sur le système linguistique de leur langue inventée. Certains ont débuté en cherchant de l’esthétique (musicalité, sonorités de cette nouvelle langue…) et d’autres se sont immédiatement lancés dans la création d’une structure linguistique en tenant compte de la consigne. Des échanges riches autour de l’identité de cette […]
1 Ce compte-rendu rend bien évidement compte de mon parcours personnel à travers les multiples propositions de l’Université d’Eté.
 
Accéder aux document de l’UE (ouverture / clôture / diaporamas / enregistrements audio)
 
Lire l’article du Café Pédagogique « Maria-Alice Médioni : Retour sur l’Université d’été Langues du GFEN »
 
 
 
 

Stage du secteur Arts Plastiques 2021

Créer et partager

Cinq jours pour créer, renouer avec les utopies

Stage d’arts plastiques de Ploussy
lundi 16 au samedi 21 août 2021

 

Le lycée agricole public de Kernilien à Plouisy (près de Guingamp – 22) a accueilli 21 personnes pour ce stage d’été dans un cadre très champêtre et agréable.

Les deux premières journées de travail ont allié vécu d’ateliers courts et analyses, et élaboration définitive du stage. Très formatrices, elles ont permis de participer à l’aboutissement de la préparation avec les animateurs du secteur Arts Plastiques du GFEN et à créer des dynamiques communes à partir de toutes les propositions émergentes d’ateliers.

La phase de préparation a débuté le lundi après-midi avec un atelier court en deux parties, suivi d’une discussion et d’une mise en perspective des projets de chacun pour ce stage.
Cet atelier s’est prolongé le lendemain matin. S’en est suivit une première mise en place de la grille du
stage.

Chaque jour suivant a décliné une thématique – tous capables, changer le regard, puissance de la dérision, et la politique ? – et proposé le vécu de deux ateliers par jour animés chacun par au moins deux animatrices (principe de co-animation pour tous les ateliers), le travail de préparation des ateliers à venir et des soirées danse ou jeux.

Ce stage s’est traduit par une création tous azimuts, aussi bien plastique, que d’ateliers nouveaux ou en
gestation.

Chacun repart avec des projets et un carnet de stage créé au fil des jours et des vécus proposés.

Le prochain stage sera sans doute à Besançon (25).

Quelle école pour quelle société ? Rôle et enjeux de l’Éducation nouvelle aujourd’hui

Mercredi 23 Juin 2021
INSPE de l’Académie de Créteil


Site de Livry-Gargan

Journée d’étude organisée par le Groupe de Réflexion Enseigner autrement : émancipation, coopération, autonomie – Éducation Nouvelle et pédagogies «alternatives» et l’ACLIPE (Association Culture Loisirs de l’Institut des Professeurs d’École de Livry-Gargan)

Avec le soutien de l’INSPE-UPEC et du LIS (Lettres, Idées, Savoirs – EA 4395)

À l’occasion du centenaire de l’Éducation nouvelle (1921-2021), cette journée d’étude est organisée à destination de celles et ceux qui souhaitent découvrir son histoire, comprendre ses enjeux et mieux connaître les pratiques des mouvements pédagogiques qui s’en réclament.

Programme

Première table-ronde (9h-10h30) : Qu’est-ce que l’Éducation nouvelle a apporté à l’école ? Enjeux sociaux et éducatifs.
– « D’hier à aujourd’hui, les apports de l’Éducation Nouvelle au débat éducatif » Jacques Bernardin, docteur en sciences de l’éducation et Président du GFEN)

– « Fernand Cattier, un praticien de l’École nouvelle dans l’entre-deux-guerres » Alexandre Laumond, professeur agrégé d’histoire et géographie- « Pédagogie moderne, nouvelle, traditionnelle, coopérative, démocratique, émancipatrice, alternative, bienveillante… mais qu’est-ce que l’éducation nouvelle ? »Véronique Decker, directrice d’école retraitée, militante de l’ICEM pédagogie Freinet
– « L’éducation nouvelle : une démarche de pacification ? »Yves Reuter, Professeur émérite de l’Université de Lille en sciences de l’éducation
Seconde table-ronde (11h-12h30) : Peut-on encore faire un projet d’Éducation nouvelle dans l’école publique ?
avec Geneviève Bédènes (Groupe de recherche en pédagogie institutionnelle), Yanek Husyanicia (Association Public Montessori), Sophie Portier (ANEN, Association nationale pour le développement de l’Éducation nouvelle), Cécile Primot (l’École Aujourd’hui), Geoffroy Robert (École Vitruve, Paris).
14h-16h30 : Ateliers de pratiques, récits d’expériences, présentations et échanges
dont « Le texte recréé »,par Alice Bouaziz et Pascal Diard (GFEN).

1921-2021 – Lancement de Convergences pour l’Éducation nouvelle

 

Communiqué de presse

Paris, le 22 juin 2021

3 juillet 2021 – LANCEMENT DE CONVERGENCE(S) POUR L’ÉDUCATION NOUVELLE

100 ans après le congrès au cours duquel a été créée la Ligue internationale pour l’Éducation nouvelle à Calais en 1921, « Convergence(s) » installe 2021 comme l’année de l’Éducation nouvelle !

70 militant-e-s des huit mouvements – CEMÉA, CRAP, FESPI, FICEMÉA, FIMEM, GFEN, ICEM, LIEN — convergeront vers Calais le 3 juillet 2021 !
Une ambition : s’unir pour porter des valeurs et des convictions communes, faire « convergence » pour continuer l’histoire de l’Éducation nouvelle, et construire ensemble des perspectives nouvelles pour l’Éducation, en Europe et dans le monde !
Sous le haut patronage de l’UNESCO, soutenu par la Ville de Calais, cet évènement marquera une mobilisation collective au service d’une ambition partagée : l’Éducation, en référence aux principes émancipateurs de l’Éducation nouvelle !
Dans les contextes sociétaux actuels, dans ce monde de plus en plus dur et individualiste, les crises et les difficultés apportent leur lot d’interrogations et d’inquiétudes. Portons haut les couleurs démocratiques de l’Education nouvelle !
Le pari d’éducabilité se situe dans la force de nos pratiques. Leur incroyable modernité signe cette ambition éducative, sociale, politique et culturelle. L’Éducation nouvelle est toujours nouvelle et le restera pour longtemps !
Alors, rejoignez-nous, le 3 juillet 2021 à 14h à Calais, ou sur le canal visio : https://ln.cemea.org/convergences-calais-1921-2021

Pour en savoir plus : Voir le communiqué de presse du 27 mai : https://convergences-educnouv.org/wp-content/uploads/2021/06/Communique-de-presse-27.05.2021.pdf

Contacts : Email : contact@ convergences-educnouv.org
Téléphone : +33 1 53 26 24 24
CEMÉA – 24 rue Marc Seguin, 75883 Paris
Pour toute demande de renseignements pratiques sur la manifestation de juillet 2021 :
Anne Claire Devoge- CEMÉA- anne-claire.devoge@cemea.asso.fr – 06 09 4915 81

Les adhérent.e.s du GFEN ont accès aux comptes rendus et aux documents de Convergences dans
l’espace Adhérents du site du GFEN.

Retour sur le prélude des JNE « 100 ans d’Education nouvelle en perspective »

Dans la perspective du centenaire de l’Education nouvelle,
le GFEN a organisé un prélude aux journées d’études le 12 mai

Retour sur le prélude aux JNE « 100 ans d’Education Nouvelle » :

L’Education Nouvelle s’est beaucoup transformée, mais quels effets de l’Education Nouvelle sur les sociétés ? Voilà l’une des questions qui a pu émerger de ce temps d’anticipation pour préparer le centenaire de la Ligue Internationale d’Education Nouvelle et du GFEN. A travers quelques documents issus d’époques et de lieux divers nous avons pu mesurer à quel point le quotidien du militant pédagogique, qui met en travail les activités effectives et les enjeux politiques, révèle la bataille d’idées sous-jacente à sa société.
Depuis la société « L’Education Nouvelle » lors de la Commune de Paris, à Varsovie dans le Ghetto ou à travers le contexte de « coopération » post-colonial au Tchad, en des temps difficiles des militants pédagogiques ont rendu toujours plus inséparable résistance et recherche, parce qu’ils ont porté une conception inouïe et idéaliste de l’être humain et créé les pratiques qui la réalise. L’un des effets de l’Education Nouvelle sur nos sociétés c’est d’offrir une ossature historique forte à de grands paris, en lien avec le trajet mondial de l’humanité, tels que les conseils d’enfants en tant que « responsables de l’avenir de la société », le sujet formateur de lui-même par son activité, ou le Tous Capables.

Textes travaillés pendant le prélude :


Invitation :

mercredi 12 mai 2021, de 15h à 17h
à distance

Dans la perspective du centenaire de l’Education Nouvelle le GFEN souhaitait vous inviter du 13 au 15 mai 2021 pour des Journées d’Etudes afin que nous construisions ensemble, avec nos outils pédagogiques, une histoire critique et enthousiasmante de nos idées et de notre mouvement. Mais les
conditions actuelles sanitaires nous obligent à reporter ce moment.

Cependant nous pouvons vous inviter à participer par visioconférence ce mercredi 12 mai, de 15h à 17h, à un temps de travail de la commission qui prépare ces journées. Des adhérents se sont investis ces derniers mois, ont sorti des armoires des documents qui échappent aux sentiers battus de notre histoire, ont échangé sur les publications connues ou oubliées du mouvement, ont découvert des aspects surprenants (l’apport de la Société d’Education Nouvelle à la Commune de Paris !) … Cette journée sera l’occasion d’un état des lieux de la collecte de documents, d’une poursuite de leur
classification, mais aussi de la conception d’une video pour le site problématisant les futures JNE à partir des documents collectés.

Ce sera l’occasion à travers l’histoire du GFEN, d’interroger comment nous faisons vivre l’Education Nouvelle, à travers quels actes et avec quelles exigences de sens. Et de la fêter ouvertement malgré la distance du virtuel. Dans l’attente de JNE tactiles, présentes, bluffantes.
 
Le lien de visioconférence Zoom, vous sera envoyé après votre inscription.

13èmes Rencontres maternelle, et après ?

Les rencontres, et après ?

Les rencontres 2021 ont eu lieu à distance avec un dispositif plus réduit que dans le programme initialement annoncé. Elles ont concerné 150 personnes inscrites, enseignants, formateurs, étudiants et présenté  deux conférences et quatre ateliers. Nous mettons en ligne les vidéos des deux conférences, à la demande de participant·e·s qui souhaitent s’y référer et de personnes n’ayant pu participer aux rencontres.

Celle de Jacques Bernardin est centrée sur le rapport au langage des jeunes enfants à l’école et celle de Frédéric Saujat sur le rapport au métier des enseignants.

Conjointement, nous présenterons des comptes rendus des ateliers, qui ont été refondus par
leurs animateurs et animatrices pour les adapter à un format à distance et faciliter tout de même les interactions dans le groupe. Ces textes en décriront succinctement les contenus, en attendant l’écriture plus longue et complexe des pratiques analysées.

En effet, nous travaillons activement à l’édition d’une brochure dans laquelle vous retrouverez, en complément des vidéos : les textes des chercheurs conférenciers et le séquençage de leurs interventions (outil utilisable en formation par exemple), les pratiques de classe ou de formation développées dans les ateliers et d’autres contributions encore sur la problématique du langage en maternelle, entre savoir et pouvoir, autour des pratiques langagières scolaires.

Alors, dans un premier temps, nous vous souhaitons une bonne écoute !

Conférences

Rapport au langage : évolution ou révolution ?

Avec la scolarisation, le langage des jeunes enfants est en constante évolution. Si pour certains élèves, les pratiques scolaires sont vécues en continuité de l’expérience familiale, pour les moins habiles, elles
supposent et visent à provoquer une révolution du rapport au langage.  Sur quels plans ? Quelles situations et sollicitations sont de nature à faciliter ce retournement ?

Jacques Bernardin, président du GFEN

Reprendre la main sur le métier et retrouver du pouvoir d’agir : oui, mais comment ?

Prendre appui sur l’analyse de l’activité, comprendre le travail « ordinaire », avoir un souci d’efficacité et de santé au travail, faire des compromis pour tenir ensemble ces deux dimensions, étudier les
tensions entre ce qu’il y a à faire, ce qui est fait, ce que l’on voudrait faire, ce que l’on n’arrive pas à faire, donner du sens au métier et du pouvoir d’agir aux professionnels… autant de problématiques à déplier.

Frédéric Saujat, professeur, Aix-Marseille université

Ateliers (comptes rendus à venir)

1/ Penser/parler pour apprendre en éducation physique

Donner du sens aux apprentissages en EPS, permettre le progrès de tous et toutes, mettre en jeu la pratique réflexive des élèves, en référence à la pratique sociale.
Pascale Boyer, GFEN & Claire Pontais, Centre EPS & Société

2/ Lire, c’est comprendre

Organiser des médiations aux objets culturels pour développer des postures singulières et collectives de questionnement dès le plus jeune âge.
Dominique Piveteaud, GFEN 28 & Pascale Billerey, GFEN 25

3/ Culture matérielle : transformer le rapport au langage

Installer une posture de chercheur chez les jeunes enfants en articulant représentations graphiques et échanges entre pairs, mettre en partage un patrimoine culturel commun.
Jacqueline Bonnard, GFEN 37 & Damien Sage, GFEN 75

4/ Commencer à écrire tout seul

Outiller et accompagner les jeunes élèves à produire des textes et à gérer toutes les opérations mentales de l’écriture pour entrer dans la complexité de ces activités.
Viviane Ghesquière & Corinne Ojalvo, GFEN Maternelle

Comment il est possible de faire entrer dans l’écrit des élèves qui ne savent pas encore lire ou
comment cela peut justement les y préparer…

A partir d’une mise en situation d’écrire un mot ou une phrase dans une langue étrangère, les
participant·e·s  constatent qu’ils et elles ont fait des analogies avec des sons connus grâce à un bagage d’outils de références. Mais les élèves ? Pour les aider à entrer dans la complexité de l’écrit, c’est la méthode générative d’OUZOULIAS (apprendre à écrire à partir d’un texte de référence, une comptine mémorisée) que nous avons développée.

A partir d’extraits vidéos de classe, nous avons analysé ensemble le travail de production d’une phrase générative avec une alternance de phases d’écriture et de planification collective et individuelle. La maitresse écrit, les élèves repèrent les mots, les épellent. Chaque enfant dit à l’oral la phrase qu’il va écrire et commence à la dessiner. Il la segmente en mots, écrit en majuscules d’imprimerie. Les élèves écrivent la phrase dans leur cahier puis la tapent sur ordinateur. Enfin, ils vont lire leurs productions à d’autres.

Les principes pédagogiques de cette démarche (explicitation des tâches, guidage de l’adulte et interactions entre pairs, activités structurées et régulières, attention aux plus fragiles, etc.) permettent d’enrôler tous les élèves, éviter la surcharge cognitive, construire peu à peu l’auto-régulation.
Cet outillage et cet accompagnement sont bien en phase avec les valeurs portées par le GFEN.

Lire aussi le reportage du Café Pédagogique

Lancement de Convergence(s) – samedi 6 mars

Le 6 mars, 2021, huit mouvements (les CEMEA, le CRAP-Cahiers Pédagogiques,
la FESPI, la FICEMEA, la FIMEM, le GFEN, l’ICEM, le LIEN) ont fêté leurs « Convergences ». Ils ont dévoilé auprès de leurs militants le logo collectif et lancé les différentes manifestations qui
jalonneront 2021, année de l’Éducation nouvelle, jusqu’à la prochaine Biennale en 2022.

Plus de 250 militants se sont connectés à la web-tv des CEMEA samedi 6 mars pour suivre les présentations. Jean-Luc Cazaillon, directeur général des CEMEA, a assuré l’animation de cette séance entièrement à distance.

Au programme :

  • un extrait du film sur le congrès de Calais en 1921  « Révolution École » suivi de quelques éclaircissements historiques de Philippe Meirieu, président des CEMEA ;
  • un exposé enregistré de Claude Lelièvre, historien de l’éducation avec des compléments en direct de Jacques Bernardin, président du GFEN ;

Quel était le contexte en 1921 ?
Après la boucherie de 14-18, l’Éducation nouvelle interroge la responsabilité des éducateurs, voyant dans l’acceptation fataliste de la guerre le résultat d’une éducation de la répétition, éducation corsetée et formatée, exaltant le nationalisme.

Qu’en est-il aujourd’hui ?
L’époque n’est pas moins sauvage, la guerre se joue dans les consciences… 

Lire sa 1ère intervention

  • une intervention d’Etiennette Vellas, du LIEN, qui a fait état d’un travail sur les enjeux de l’Éducation nouvelle en 2021 en rapport avec ceux de 1921 ;
  • chacun des 8 mouvements a ensuite décliné ce qui lui tient le plus à cœur dans l’Éducation nouvelle aujourd’hui.

Pour le GFEN, la question posée à Jacques Bernardin est la suivante :

En quoi l’approche anthropologique des savoirs prônée par le GFEN permet-elle un autre rapport au savoir, au monde et à soi-même ?

Vivre le savoir comme aventure humaine sert à la fois la conquête intellectuelle, les compétences sociales et l’élaboration identitaire, dit autrement cette approche restitue la « saveur des savoirs » et renforce le « tous capables ».

Lire sa 2ème intervention

Vous
pouvez revivre ce lancement sur le site de Convergences

 

Prochains rendez-vous

  • le Manifeste

En cours et jusqu’à la Biennale, les militant.e.s sont invité.e.s à écrire le « Manifeste de l’Éducation nouvelle », socle politique et partagé de nos ambitions pour créer ce grand élan, ce bouillonnement fécond, cet art de la dispute, réenchanter le monde, dynamiser nos capacités d’émerveillement sans rien lâcher sur le fond […] quand nous devons lutter contre la marchandisation de l’Education, quand les pédagogies mises en avant asservissent et instrumentalisent plus qu’elles ne promeuvent l’émancipation, quand la compétition est au cœur des processus éducatifs alors que nos conceptions reposent sur les dimensions de coopérations, d’entraide et d’éducation active.

  • La fête !

Le prochain rendez-vous sera à Calais (avec le soutien de la ville) les 3 et 4 juillet prochain, une étape « en présence » pour une séquence plus détaillée, plus complète et ouverte au plus grand nombre.

  • La Biennale

La Biennale à venir à l’automne 2022 accueillera le Manifeste et le rendra public. Elle sera l’occasion de mobiliser les militant·e·s dans une connaissance mutuelle, un espace dynamique de confrontations et d’échanges pour montrer que les valeurs de l’Éducation nouvelle sont toujours nouvelles car renouvelées !

Quelques liens

Site – https://convergences-educnouv.org/

Adresse – contact@ convergences-educnouv.org

Pour le GFEN :

Jacqueline BONNARD – jacqueline.bonnard37@orange.fr

Isabelle LARDON – isabelle.lardon@gmail.com

Les adhérent.e.s ont accès aux comptes rendus et aux documents de Convergences dans
l’espace Adhérents du site du GFEN.

Lancement de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle, 6 mars

Après les Biennales de l’Éducation nouvelle organisées à Poitiers (France) en 2017 et 2019, huit mouvements d’éducation nouvelle et populaire se regroupent et créent « Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle ».
Ils invitent les militantes et militants (de l’éducation Nouvelle) ainsi que ceux et celles qui voudraient les
rejoindre, à participer au lancement de ce projet, dynamisé par le centième anniversaire du Congrès de Calais, un rassemblement qui marqua la naissance de la Ligue internationale de l’Éducation nouvelle en 1921.Rejoignez-nous lors de l’émission de webtv du 6 mars 2021 de 17h à 18h30 avec le lien suivant : https://ln.cemea.org/convergences-6-mars-2021

À cette occasion, nous reviendrons sur l’importance du Congrès de Calais dans l’histoire de l’éducation, expliquerons pourquoi, aujourd’hui en 2021, nous avons décidé de nous mobiliser ensemble pour
l’Éducation nouvelle. Nous présenterons également les événements et les projets qui vont marquer les prochains mois jusqu’à la rencontre de Calais en juin 2021 et à la nouvelle Biennale en octobre 2022.

Ils présenteront le programme des rendez-vous qui vont marquer notre participation à ce rassemblement : événements, actions de réflexion, d’échanges, de propositions et les moments qui permettront de nourrir ces Convergence(s) pour l’Education Nouvelle durant les prochains mois.

Une occasion de revisiter le passé pour comprendre le présent et se projeter dans l’avenir. Une mobilisation collective au service d’une ambition plus que jamais nécessaire pour une éducation à l’émancipation et à la solidarité.

Soyons nombreuses et nombreux au rendez-vous.

13èmes Rencontres maternelle du GFEN : 30 janvier 2021 à distance

 
Les incertitudes liées à la  situation sanitaire et ses conséquences sur l’organisation d’un évènement tel que les rencontres « Pour que la maternelle fasse école » nous conduisent à une alternative à distance. Nous avons conscience que ce format ne peut en aucun cas se substituer à la véritable rencontre durant laquelle la confrontation de points de vue se construit au cours d’une communication où s’entremêlent le geste et la parole,la spontanéité des échanges, le croisement des regards… Mais dans une période où l’isolement forcé se double de l’empêchement de penser collectivement le métier, il nous semble important de maintenir l’évènement pour faire lien,garder le contact.

« Tous capables !  » disons-nous… Malgré nos réticences, appuyons-nous sur ces moyens techniques qui nous permettent la mise en réseau et la poursuite d’une réflexion sur les gestes du métier à l’école maternelle.

Le format proposé pour ces rencontres est allégé puisque réduit à une demi-journée (voir le programme ci-dessous) et nécessite de la part des concepteurs d’atelier(tous bénévoles) de revoir leurs objectifs, les contenus, la forme des échanges: un gros travail de préparation en amont. D’autre part, la diminution drastique de la subvention du MEN accordée cette année nous fragilise financièrement. C’est pourquoi, nous vous proposons une participation aux frais: adhérents : 5€ – non-adhérents : 10€ – plus si vous souhaitez apporter votre soutien au GFEN.

Explorer et développer le pouvoir du langage dès l’école maternelle

À distance

Samedi 30 janvier 2021 – de 9h15 à 12h45

Les 13èmes rencontres Maternelle du GFEN arrivent quelques mois après une reprise inédite à la rentrée de septembre, faisant suite à ce temps suspendu de la pandémie qui a remis en question la place et la fonction de l’école et des enseignants. Des familles ont pratiqué un préceptorat averti et outillé, d’autres se sont arrimées tant bien que mal à des propositions d’activités à distance, prenant davantage conscience de l’importance de l’institution scolaire et du fait qu’enseigner est un véritable métier, qui ne peut s’improviser. Dans ce contexte où les inégalités socio-scolaires se sont amplifiées, il nous a paru impérieux à la fois de se ressaisir d’un métier qui ne peut s’enfermer dans des prescriptions technicistes et de se recentrer sur des questions vives autour de la lecture et de l’écriture.

A l’occasion de ces rencontres, nous vous proposons une réflexion et des pratiques sur cet enseignement complexe et ambitieux. Parler, lire, écrire, comprendre, raconter, produire de l’écrit à l’école maternelle sont des activités exigeantes pour les enfants qui apprennent à nommer les objets du monde puis à les réfléchir, dans un échange tissant des relations aux autres et contribuant à l’édification de soi.

  • Comment construire une confiance dans le groupe-classe pour créer le besoin d’apprendre ?
  • Comment faire avec les jeunes enfants pour qu’ils« s’élèvent » et réussissent ?
  • Comment mettre en partage le patrimoine culturel commun ?
  • Comment créer une dynamique dans l’apprentissage de la langue écrite, solliciter et accompagner les questionnements sur les codes de l’écrit ?
  • Comment l’école peut-elle concrètement transformer le rapport au langage et à la langue ?
  • Comment enseigner la compréhension ?
  • Comment changer les « mobiles d’agir » des enseignants ?
  • Comment penser le métier comme une construction collective où être concepteur de son activité professionnelle donne sens au métier ?

Les 13èmes rencontres permettront de mutualiser des pratiques, confronter des points de vue, se nourrir de travaux de recherche pour faire des ponts entre les choses et recréer des liens entre les gens, tout simplement.

Programme des rencontres à distance

9h15- Ouverture

9h30 – CONFERENCE INTRODUCTIVE

Rapport au langage : évolution ou révolution ?

Avec la scolarisation, le langage des jeunes enfants est en constante évolution. Si pour certains élèves, les pratiques scolaires sont vécues en continuité de l’expérience familiale, pour les moins habiles, elles supposent et visent à provoquer une révolution du rapport au langage.  Sur quels plans ? Quelles situations et sollicitations sont de nature à faciliter ce retournement ?

Jacques Bernardin, président du GFEN

10h15 – ATELIERS

1/ Penser/parler pour apprendre en éducation physique

Avant, je faisais des ateliers, maintenant je fais de la « gymnastique ». Donner du sens aux apprentissages en EPS, permettre le progrès de tous et toutes, mettre en jeu la pratique réflexive des élèves… sont les objectifs d’un module de gymnastique en référence à la pratique sociale.

Pascale Boyer, GFEN & Claire Pontais, Centre EPS & Société

2/ Lire, c’est comprendre

Pourquoi et par quels moyens inscrire les jeunes élèves dans une dynamique de questionnement du monde ? Quelles modalités de médiation aux objets culturels pour développer des postures singulières et collectives de questionnement dès le plus jeune âge ? Comment inscrire la réponse dans une nécessité de savoir au-delà de ce qui est visible ?

Dominique Piveteaud, GFEN 28 &Pascale Billerey, GFEN 25

3/ Culture matérielle : transformer le rapport au langage

Par l’observation d’objets « inconnus », installer une posture de chercheur chez les jeunes enfants en articulant représentations graphiques et échanges entre pairs. Par l’appropriation d’un vocabulaire adapté, il s’agit de mettre en partage un patrimoine culturel commun.

Jacqueline Bonnard, GFEN 37

4/ Commencer à écrire tout seul

C’est ce que nous disent les programmes de 2015. Mais comment amener de jeunes élèves à produire des textes et à gérer toutes les opérations mentales de l’écriture ? Comment entrer dans la complexité de ces activités, avec quelles aides et quels outils ?

Viviane Ghesquière & Corinne Ojalvo, GFEN Maternelle

11h45 – CONFERENCE

Enseigner, un métier empêché ?

Prendre appui sur l’analyse de l’activité, comprendre le travail« ordinaire », avoir un souci d’efficacité et de santé au travail,faire des compromis pour tenir ensemble ces deux dimensions, étudier les tensions entre ce qu’il y a à faire, ce qui est fait, ce que l’on voudrait faire, ce que l’on n’arrive pas à faire, donner du sens au métier et du pouvoir d’agir aux professionnels… autant de problématiques à déplier.

Frédéric Saujat,enseignant-chercheur, Aix-Marseille université

12h30 – Clôture

12h45 – Fin des travaux

Ces rencontres sont ouvertes à toutes et tous :

enseignants, parents, éducateurs, formateurs, ATSEM, AESH, animateurs, professionnels de la petite enfance, élus et responsables des collectivités locales, cadres des institutions, militants associatifs…

Inscriptions
Participation aux frais : adhérents : 5 € – non-adhérents : 10 € – plus si vous souhaitez apporter votre soutien au GFEN.
Le lien pour accéder à Zoom vous sera communiqué après votre inscription.
Avec le soutien de :
Lire l’interview de Jacques Bernardin dans le Café pédagogique (13 janvier 2021)

Manifeste pour Une École démocratique dans une société numérique

Le Forum soutient le numérique à l’École, mais pas à n’importe quelles conditions. Les enseignant.e.s ont fait de leur mieux durant le confinement, avec les outils dont ils disposaient, et beaucoup ont fait
preuve d’une grande inventivité. La réponse ministérielle, très verticale, n’a pas vraiment tenu compte de la réalité de leur travail pour penser la place et le rôle du numérique à l’École. L’idée du Forum École Alternumérique a émergé d’un groupe d’associations, l’AFEF a servi de base logistique et elle s’est engagée dans ce Forum pour des raisons essentielles liées à la discipline français : la question de la communication, centrale en français et reprise dans toutes technologies audio-visuelles-numériques ; la question des langages, de la langue et des discours : les manipulations du langage et des discours sont au centre de la désinformation, mais aussi du harcèlement et du complotisme sur les réseaux ; la littérature se saisit de ces sujets, non comme thème, mais parce que c’est le corps même de
son œuvre, mettre des mots sur les questions qui traversent le monde. Lire la suite de la synthèse

Manifeste pour « Une École démocratique dans une société numérique »

La révolution numérique a eu lieu. Notre environnement est, de fait, numérique. La société est aujourd’hui insérée dans cet univers qui pourrait bien lui dicter ses lois. Et comme la société, l’École est
sommée d’évoluer avec le numérique. Parler simplement de numérique pour l’éducation ; ou de numérique à, pour, dans l’École ne suffit plusCe serait réduire et s’interdire de comprendre cette révolution tant technologique que culturelle et ainsi paralyser, restreindre les évolutions nécessaires des pratiques enseignantes, voire laisser les enseignants utiliser le numérique sans en comprendre les enjeux. L’heure n’est plus à regarder passer la révolution d’un œil critique et à s’en accommoder par ci par là au besoin. Elle est à s’y impliquer pour en en être les acteurs, des acteurs créatifs, conscients de tous les possibles fabuleux qu’apporte le numérique à l’intelligence humaine comme de ses dérives marchandes, deshumanisantes, et ségrégationnistes ainsi que de sa réalité, inégalitaire. Une culture numérique émerge, imbriquée dans nos cultures classiques et populaires. À l’École, à l’université, le
numérique n’est pas une greffe qui s’ajoute à la culture traditionnelle des institutions et des jeunes. Il n’est pas un ensemble d’outils high tech, il est un véritable écosystème qui modifie profondément nos modes de pensée, de socialisation, nos formes de travail.

Si la période de confinement a permis le déploiement tâtonnant dans l’éducation, d’un ensemble d’outils – de communication, de recherche, de diffusion à distance –, inventés à la marge par des enseignants
innovants, elle a aussi révélé la crise de la pensée qui affecte l’École face à la révolution numérique.

Oui, il faut regarder en face plusieurs menaces que le confinement a révélées :

L’accroissement des inégalités socio-scolaires, la marchandisation de l’École, l’absolue nécessité du maintien d’une relation pédagogique en présentiel et en collectif, l’inefficience et le danger d’une gouvernance verticale par les chiffres et les oukases, l’importance d’une réflexion sur l’articulation entre les usages scolaires et récréatifs du numérique ainsi que sur l’usage des réseaux sociaux.

Oui il faut se reposer les questions fondatrices :

  • Quels citoyens, personnes, professionnels, la société demande-t-elle à l’École et aux associations complémentaires de l’École de former ?
  • Quelles transformations dans l’institution éducative, sa gouvernance, ses contenus, ses formes scolaires le numérique permetil ?
  • Comment permettre à l’École et tous ses acteurs de se mettre à l’heure d’un numérique au service de la culture, de l’émancipation, de la démocratisation, de la construction d’un commun collectif et répondant au défi de l’avenir de la planète ? Au service des relations, des interactions et des apprentissages ?

C’est sur ces constats et questions que nos associations, réunies dans le collectif Alternumérique lors du Forum « École alternumérique » du 4 novembre 2020 ont proposé des principes fondateurs pour que l’École fasse sienne la révolution numérique. Ne la subisse pas, mais y prenne sa part afin qu’elle ne soit pas asservissante.

Elles revendiquent l’institution d’une coopération entre tous les acteurs de l’École : enseignants, cadres, élèves, parents d’élèves, associations éducatives complémentaires et collectivités dans le but d’organiser la démocratisation du numérique.

Elles fixent trois enjeux.

  1. L’École, dans la société numérique, pour rester fidèle à ses principes fondateurs, travaille à : 
  1. Une organisation participative

Elle met en place une organisation participative : elle initie une convention citoyenne sur la question de la démocratisation du numérique.

Elle donne la parole aux différents acteurs par leurs organisations et associations et tient compte de leur avis pour les décisions sur les orientations, les formations/accompagnements et les équipements qu’elles induisent.

  1. Une formation à et par la citoyenneté

Elle forme des citoyens : elle développe les capacités à diversifier ses sources d’information, débattre sereinement et rigoureusement, faire des choix, hiérarchiser, problématiser, faire preuve d’esprit critique.

Elle forme des acteurs culturels : elle développe les connaissances et compétences artistiques, la
créativité, la fréquentation des lieux de culture et des genres culturels, elle forme l’aptitude à faire des choix culturels et à s’engager dans la création culturelle.

  1. Une éducation aux médias et à l’information

Elle développe un projet politique et culturel d’éducation aux médias et à l’information :
elle forme à la liberté d’expression et d’opinion, à la fréquentation des médias, à la vérification des sources, à la recherche, et cela dans l’ensemble de ses enseignements et activités. Il ne peut être question de s’en remettre, sur ces enjeux, à des spécialistes ; tous les professeurs, cadres éducatifs, éducateurs doivent porter et mette en œuvre ensemble cette responsabilité.

  1. L’institution éducative se transforme dans son environnement numérique par :
  1. Une dynamique d’ouverture

Grâce au numérique l’École peut plus facilement s’ouvrir sur le monde : elle instaure des communications régulières avec ses différents acteurs dans et hors la classe, dans et au dehors de la culture de référence.
Elle place les connaissances académiques dans leur double ancrage historique et social.

  1. Des leviers pédagogiques

Le numérique contributif facilite les pédagogies de coopération et de projet : par son environnement de partage et d’échange, il permet l’apprentissage coopératif, l’écriture collaborative, la créativité, le
travail d’équipe qui contribuent à l’apprendre ensemble.

  1. Des pédagogies en accord avec nos valeurs éducatives

Respect mutuel, confiance en soi et en les autres, solidarité guident le choix des pédagogies dans l’environnement numérique. Nos valeurs éducatives ne peuvent pas s’accorder ni avec un individualisme exacerbé, ni avec un fichage des individus à des fins idéologiques, commerciales ou de contrôle, ni avec des évaluations stérilisantes.

  1. Les acteurs de l’institution évoluent grâce à :
  1. Une formation collective et sur le terrain des enseignants à une culture numérique avec des moyens importants ; une formation à penser et construire une culture numérique.
  2. Une éthique et des valeurs qui sous-tendent la formation : elles amènent à se construire
    comme une nouvelle figure enseignante et à penser la posture enseignante, les gestes professionnels, la place de l’élève, la figure apprenante, dans leur rapport avec l’exigence de précision, de justesse et de vérité.
  3. Un rapport au temps serein, non oppressant, indispensable pour permettre la créativité pédagogique, la réflexivité, la construction de la pensée. Prendre le temps de réfléchir avant d’agir ce n’est pas perdre du temps, mais en gagner pour la suite.
  4. L’institution d’une communauté éducative élargie et en réseau à laquelle participe le corps enseignant, avec tous les acteurs dans et hors l’École.

Page Facebook du Forum

Convergences pour l’Education Nouvelle

Le collectif des 8 associations qui ont organisé les Biennales de l’Education nouvelle en 2017 et en 2019 – CEMEA/GFEN/ICEM/FESPI/CRAP/ FICEMEA/LIEN/FIMEM – vient de se doter d’un logo et d’un nom : Convergences pour l’Education nouvelle.

L’année prochaine verra le centenaire de la création de la Ligue internationale pour l’Education nouvelle et c’est là où elle a vu le jour en 1921, à Calais, qu’elle sera lancée,  le 6 mars 2021 par Convergences.

Un manifeste pour l’Education nouvelle est en cours de rédaction pour actualiser les valeurs partagées depuis 100 ans par nos différents mouvements et pour ancrer nos objectifs dans le XXIème siècle. L’Education nouvelle est toujours nouvelle !

Le comité de pilotage comprenant 2 membres de chaque association est au travail depuis plusieurs mois et se réunit régulièrement en plénière et en commissions de travail.

Le logo est l’œuvre d’une graphiste professionnelle, Saskia Vellas.

Un patronage de l’UNESCO est demandé pour parrainer l’évènement de lancement à Calais qui est en cours d’organisation, ainsi que la future biennale qui aura lieu en 2022.

Des informations seront données sur le site au fur et à mesure de l’avancée des travaux. Les adhérents du GFEN, quant à eux, ont accès aux documents internes dans l’espace qui leur est réservé.

Site de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle