Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle, sous la direction de Christine Passerieux Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle Sous la direction de Christine PASSERIEUX L’écriture de nouveaux programmes, au regard des écarts qui se creusent entre enfants dès l’école maternelle est une urgence politique, pédagogique. C’est l’opportunité de repenser les missions de l’école maternelle, comme le GFEN y travaille depuis de nombreuses années, à travers en particulier les Rencontres Nationales pour que la maternelle fasse école, mais aussi des publications régulières d’ouvrages comme autant de propositions pour réfléchir collectivement. L’école maternelle doit sortir de son enfermement entre une conception rousseauiste de la « nature » enfantine où il suffirait de mettre les enfants en présence d’éléments de programmes et des logiques de résultats qui privilégient une approche techniciste des programmes et une conception mécaniste des apprentissages (dont les programmes de 2008 sont la démonstration). L’une et l’autre font l’impasse sur la nécessaire construction d’un rapport efficient à l’école où les différences réelles entre enfants ne doivent être ni sous-évaluées ni surévaluées. Elles ont de plus ceci de commun qu’elles évacuent une conception socio-culturelle des apprentissages, c’est-à-dire tout ce qui permet de faire sens. C’est bien cette absence de signification qui provoque le non accrochage scolaire dès la petite section. Le terme de « savoirs » demeure étranger à l’univers de l’école maternelle. En lieu et place domine une vision dogmatique de la transversalité, où prime l’acquisition de compétences sans références explicites à des éléments de culture dans leur traduction en disciplines scolaires. C’est ainsi que les élèves de maternelle font des parcours dans la salle de motricité ou de la peinture, sans savoir qu’ils apprennent là à sauter, grimper, courir ou ici les relations fond/forme, la fonction des différents outils, ou la spécificité de certains médiums … Y aurait-il des pré-savoirs ou bien ne peut-on penser qu’apprendre à dénombrer relève des mathématiques, écrire un court texte c’est se confronter à la grammaire, l’orthographe, la syntaxe, entrer dans la culture écrite ? Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs, enseignants, formateurs affirment, à travers leurs analyses et leurs propositions, que l’urgence est à l’ambition, à la promotion d’une école maternelle qui fait le pari de la capacité de tous à réussir si les conditions en sont créées dans les pratiques. La professionnalité des enseignants est convoquée, car ils sont les premiers artisans de la nécessaire démocratisation de l’école maternelle. Sommaire Avant-propos. Christine PASSERIEUX Devenir élève : une construction scolaire sur des objets d’apprentissage identifiés. Christine PASSERIEUX , GFEN La langue et le langage en maternelle pour apprendre et devenir élève. Élisabeth BAUTIER, Université Paris 8, laboratoire CIRCEFT-Escol ; Isabelle Lagoueyte, Directrice d’école d’application, maître-formateur La littérature de jeunesse à l’école : quels objectifs, quelles pratiques ? Stéphane BONNERY, Université Paris 8, laboratoire CIRCEFT-Escol Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre Les Ménines et Pirates des Caraïbes ou comment préparer les plus jeunes à se repérer dans le visible ? Caroline ARCHAT-TATAH, Université Paris 8. Laboratoire CIRCEFT-ESCOL. Institut de Recherche et d’Innovation – Centre Pompidou Enseigner les arts visuels en maternelle : quelques repères pour une professionnalité renforcée. Sylvain FABRE, Formateur ESPE de l’Académie de Créteil. Les mathématiques du début de la scolarité sont-elles simples à enseigner ? Joël BRIAND, Formateur ESPE de l’Académie de Créteil. Sciences et technologie à l’école maternelle : se construire un rapport distancié au monde pour prendre conscience de sa complexité et passer du désir de savoir au goût d’apprendre. Jacqueline BONNARD En EPS des situations fonctionnelles et signifiantes pour les élèves. Claire PONTAIS, formatrice à l’ESPE de Basse Normandie, secrétaire nationale du SNEP-FSU et membre du Centre EPS et Société Une dynamique des apprentissages de la langue écrite : Des orientations essentielles pour la réussite de tous les élèves. Bernard DEVANNE Enseigner l’écriture : suggestions pour la mise en place d’un milieu de travail porteur de sens. Marie Thérèse ZERBATO-POUDOU ******************** Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle : on en parle… Le Café Pédagogique publie dans l’Expresso du mercredi 18 juin une interview de Christine Passerieux « Pour apprendre à l’école il faut apprendre l’école ». Pour Christine Passerieux apprendre à réfléchir est bien la mission de l’école maternelle. Cet apprentissage se fait à propos d’objets culturels et de façon explicite. Se situant à mi chemin entre l’école de l’épanouissement et la petite école élémentaire, l’école maternelle doit selon elle développer une conception culturelle des apprentissages scolaires. Ce petit livre s’adresse donc d’abords aux enseignant(e)s de maternelle. Ouvrage collectif il réunit de signatures de spécialistes qui abordent des sujets fort différents. Il aborde l’acquisition du langage en maternelle (E Bautier), de la langue écrite (B Devanne S Bonnery), les apprentissages mathématiques (J Briand), l’EPS (C Pontais), et les sciences. Extrêmement riche, ce petit livre partage les travaux des chercheurs et les réflexions d’enseignants. Tout cela au service d’un engagement : promouvoir l’école maternelle, une école qui aide les enfants des milieux les plus démunis à acquérir les codes de l’école. Lire la suite On en parle également sur le site de l’OZP RETOUR vers la boutique 28 avril 2014 Valérie Pinton