L’insertion des jeunes : question de justice ? coordonné par Michelle Olivier Editions Syllepse, « Nouveaux Regards », Juin 2022 , 168 p. 12 € Lorsqu’on évoque la délinquance juvénile, un certain nombre d’idées reçues circulent. Parmi celles-ci, il en est une qui se perpétue, celle de penser que si un ou une jeune commet des délits, c’est avant tout parce qu’il ou elle traîne dans la rue. Ainsi, la formation ou le travail serait une solution pour l’en sortir. Certes l’insertion peut être un moyen efficace d’éviter la récidive. Mais ce n’est pas si simple que cela. Une grande majorité des jeunes accompagné.es par la Protection judiciaire de la jeunesse sont cabossé.es par la vie et trop souvent laissé.es sur le bord de la route. L’une des missions essentielles des équipes éducatives est de comprendre leur histoire, de les aider à avancer sur leur problématique. Bien souvent, ces jeunes ont été confronté.es à l’échec, freiné.es dans leur insertion par différents facteurs sociologiques, psychologiques ou encore institutionnels qu’il faut pouvoir prendre le temps de décoder. Fragilisé.es dans leur estime de soi, ils et elles trouvent dans la rue, auprès de leurs pairs, des façons d’être valorisé.es autrement. Dans ce contexte, quels sont les leviers actuels leur permettant de reprendre confiance en eux et elles et de sortir de la spirale délinquante dans laquelle cette situation peut parfois les placer ? De quoi parle-t-on lorsqu’on parle d’insertion ? Peut-on «insérer» sous contrainte ? Quelles sont les perspectives susceptibles de répondre à l’enjeu d’éducation et d’émancipation de la jeunesse parmi la plus en difficulté ? Ce livre retrace les grandes lignes d’un colloque organisé à la Bourse du travail de Paris, le 5 et 6 février 2021, par le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat national des personnels de l’Éducation et du social à la PJJ avec le soutien de la FSU, de la LDH et de la FCPE. Parmi les auteurs Françoise Dumont, présidente honorifique de la LDH Joelle Bordet, psychologue, Jean-Jacques Yvorel éducateur, chercheur à l’ENPJJ et au CNRS, Martine Hannoun, responsable de l’Unité éducative d’activités de jour à Levallois-Perret, Eva Sicakyuz, responsable d’unité éducative d’insertion à Paris et membre du SNPES-PJJ/FSU, Carole Sulli, avocat au barreau de Paris et coresponsable de la commission mineure du Syndicat des avocats de France, Anna Michaut, juge des enfants au Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, Pascal Diard, professeur d’histoire-géographie, formateur au GFEN avec un chapitre « Que vient faire un mouvement pédagogique à la PJJ ? » Anne-Gaëlle Dartiguepeyrou, éducatrice, Stéphanie Gadret professeure à l’UEAJ de Levallois-Perret, Sylvie Amici, psychologue de l’Education nationale, Florian Borg, avocat au barreau de Lille. Commander 30 août 2022 Valérie Pinton