Décrochage scolaire… pourquoi, quoi, quoi faire ? Retour sur un atelier animé par le GFEN 31, le 7 février à Toulouse, sur le thème du décrochage scolaire.Suite à une rencontre informelle avec une animatrice de l’association d’habitant-e-s du Mirail-Reynerie à Toulouse « Miroir vers l’avenir », nous avons eu la demande d’un atelier sur le « Décrochage scolaire ».Le jour j nous étions une quinzaine, un gros tiers de parents impliqués dans l’association et des professionnels impliqués dans des structures éducatives et/ou d’aide au décrochage scolaire.L’enjeu était donc de mettre en recherche et interaction ces divers publics tout en invitant chacun à se placer dans la perspective d’avoir à intervenir auprès par exemple d’un groupe de parents d’une école.Première situation : Si le décrochage scolaire = déscolarisation, quelles en sont les causes probables ? Écriture perso rapide et mise commun à tour de rôle sur une affiche.Conclusions : un problème complexe, un mille-feuille, multiples causes, pas LA réponse, chaque situation est singulière. Des responsabilités politiques, sociales, institutionnelles, collectives…bien avant d’être familiale et de l’élève, pour autant ni impuissance ni fatalité, il y a des leviers !Pas de culpabilisation, passer de c’est la faute à qui à c’est la faute à quoi !Intervention : Attention, décrochage(s) ? De multiples degrés, formes et situations, commence très tôt, à bas bruit, plus ou moins visible, masqué par une certaine « réussite dans le faire » avec des étayages, mais l’implication et la compréhension n’y sont pas, il y a des ratés. Lorsqu’on est fragilisé, on préfère se mettre en retrait ou en conflit plutôt que de souffrir de l’humiliation d’un nouvel échec. Décrochage et/ou décroché ? Nécessité d’aller au cœur de ce qu’est « apprendre », accompagner à partir de situations connues de tous et chercher ensemble.Deuxième situation : listons les apprentissages réussis dans l’environnement familial. Récolte au tableau (la marche, la parole, l’hygiène, la politesse, cuisiner, autonomie, les limites…) cf. Article de Jean Bernardin « Animer une réunion de parents dans un établissement, un quartier… » Dialogue n°146.Donc beaucoup de réussites: les parents sont « tous capables » en tant qu’éducateurs ainsi que les enfants « tous capables » en tant qu’apprenants ! Allons voir comment c’est possible ?Troisième situation : Apprendre à marcher, comment avez-vous fait avec votre enfant, comment a-t-il fait ? Travaux en petits groupes, récolte collective sur affiche, vers la définition des facteurs aidants.Quatrième situation : réinvestir les facteurs aidants dans une démarche d’accompagnement de l’enfant.– Dans le hors scolaire : prolonger, enrichir ce qui se fait déjà en famille.– Dans le cadre scolaire : des organisations, aux acculturations, aux suivis, à la relation à l’enseignant. Remarque : attention aux spécificités de l’école (nouveaux groupes, langage réflexivité, objets nouveaux…)– Dans le cadre de partenaires spécialisés : affiche préparée sur les ressources institutionnelles de proximité.– Dans le cadre de son implication de parent dans l’apprendre, la mobilisation…Conclusions : Attention (parents, élèves) quand on est passif, délègue trop…Vous avez des ressources personnelles et sociales…Un jeune peut décrocher mais sa vie n’est pas finie pour autant… Apprendre soi-même en tant que parent… discuter, échanger, questionner, ne pas rester seul, se mettre en collectif ! 25 avril 2025 Valérie Pinton