« La paix aura le dernier mot ! » retour sur la démarche d’art plastique animée le 14 mai Ce mercredi 14 mai 2025, le GFEN Paris avait convié Sylviane Maillet pour animer sa démarche d’art plastique « La paix aura le dernier mot ! ». Nous avons été accueilli dans une salle où nombre de reproductions d’oeuvres autour de la guerre et de la paix avaient déjà été accrochées. Sylviane nous a d’abord demandé de faire un choix : nous allions produire, chacun, une oeuvre et devions, par avance, décider quelle serait sa fonction (faire un cadeau, faire une pancarte pour une manif, l’exposer dans un lieu particulier,…) Une fois ce choix fait, nous avions quantité de peinture et d’outils pour faire un fond sur un support au format de notre choix. Bien que le sujet de la paix n’était pas encore abordé, nombre d’entre nous avons déjà pris un plaisir certain à jouer avec la peinture et les outils.Dans un deuxième temps, Sylviane nous a fait proposer un ensemble de mots en lien soit avec la guerre, soit avec la paix. Une fois les corpus suffisamment riches, nous avons dû chercher des expressions ou des titres à détourner pour pouvoir évoquer la guerre ou la paix. « J’irai cracher sur vos bombes. » « Faites l’humour pas l’enfer. ! » « La fête, c’est les autres ! » « La guerre c’est surcôté. » « Qui aime bien prend soin » « A bas les slogans, vive les jeux d’enfants ! » « 12 femmes sans colère » « La guerre est un torrent de l’arme. » « L’adieu aux larmes ». Ces expressions ou titres détournés ont constitués autant de « problématiques » dont nous nous sommes emparés pour réaliser des illustrations sur nos fonds, avant d’ajouter et mettre en valeur cette phrase que nous avions choisi. Et pour produire ces illustrations, nous étions fortement invités à nous inspirer, à copier, voire à piller (par le décalcage) les reproductions d’oeuvres présentent autour de nous.Nous avons terminé par une « exposition » de nos productions et par un échange autour de notre vécu de cet après-midi. Parmi les pépites qui ont émergé lors de ce retour sur expérience, nous pouvons citer : « Même si j’ai fait une production « personnelle », je n’ai cessé d’observer ce que faisaient les autres et d’échanger avec eux. J’avais un sentiment très joyeux d’être dans un travail collectif, sans craindre d’être jugé. » En nous mettant en relation autour de ce projet sur la paix, nous avons non seulement tenté de donner « à voir » la paix – et ainsi contribuer à une culture de paix chère au GFEN – mais aussi nous l’avons faite vivre concrètement dans notre manière de travailler ensemble. L’ensemble de la démarche a été décrite par Sylviane Maillet dans le Dialogue n°195.Damien SAGE 23 mai 2025 Valérie Pinton