Reportage en images du Forum Maternelle Une journée intense de travail et de réflexions pour penser cette école première que nous défendons. Le Forum Maternelle s’est déroulé le samedi 22 novembre 2025 à la maison des syndicats à Créteil. 70 personnes étaient au rendez-vous. Isabelle Lardon, responsable du secteur Maternelle du GFEN, a accueilli le public au nom du Collectif Maternelle créé en 2018 après les assises ministérielles de M. Blanquer et réactivé plusieurs fois, principalement en 2024-2025 pour réagir aux actualités sur l’école, nouveaux programmes, évaluations nationales, etc. Ce collectif comprend des mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, des associations et syndicats, CEMEA, CRAP-Cahiers pédagogiques, ICEM-Pédagogie Freinet, GFEN, AGEEM, FSU-SNUipp, SE-UNSA qui ont travaillé ensemble depuis plusieurs mois pour proposer cette journée de réflexions, pour ne pas rester seul.e face aux difficultés du métier, parce qu’à plusieurs, on est plus forts ! Isabelle Lardon a présenté le GFEN et ce qui fait ses spécificités. Le Groupe français d’éducation nouvelle a organisé pendant plus de 15 ans les Rencontres nationales « Pour que la Maternelle fasse école », un rendez-vous attendu dans le paysage de l’éducation et il a coordonné ce collectif. Le GFEN, mouvement de recherche et de formation, est né après le congrès de la Ligue internationale de l’éducation nouvelle à Calais en 1921. Il est un des membres actifs de la dynamique « Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle » créée à Calais en 2021 pour montrer que l’éducation nouvelle est toujours nouvelle et surtout capable de se renouveler. Le GFEN se positionne sur l’accès aux savoirs, aux apprentissages et à la culture pour la réussite et l’émancipation de tous les élèves, s’opposant à l’idéologie des dons et combattant les inégalités socio-scolaires. Le « Tous capables » d’apprendre et de progresser et l’approche anthropologique des savoirs sont sa marque de fabrique. Il partage évidemment de nombreuses valeurs avec les autres mouvements de ce Collectif, comme la construction de ses savoirs en interaction avec les autres, la coopération et la solidarité dans les apprentissages, une même ambition pour toutes et tous. Le texte adressé par le président du GFEN à l’assemblée a été lu. Lire Ensuite, Jean-Luc Cazaillon a présenté Convergence(s) et chacun des mouvements s’est défini avec ses « convergences » et ses « divergences » : Laurent Gautier pour les CEMEA ; Jeanne Claude Mori pour le CRAP ; Marion Bernard pour l’ICEM ; Maryse Chrétien pour l’AGEEM ; Aurélie Gagnier pour la FSU-SNUipp ; Jérôme Fournier pour le SE-UNSA. Le programme, les horaires et renseignements pratiques de la journée nécessaires à son bon déroulement ont été rappelés. La conférence Céline Sierra, de la FSU-SNUipp et Isabelle Lardon ont introduit et animé la conférence à deux voix avec les deux enseignantes-chercheures. Fabienne Montmasson-Michel, maitresse de conférences à l’université de Poitiers, a dit en quoi l’éclairage de la sociologie permet de comprendre comment l’école maternelle peut contribuer à construire des inégalités scolaires et comment elle peut aussi tenter de les réduire., Comment les inégalités se construisent dès la maternelle ? Comment les politiques publiques du tout évaluation, des nouveaux programmes, contraignent le travail des enseignantes ? Aurélie Simon, doctorante à l’université de Genève, qui travaille en sciences de l’éducation sur les rapports entre processus d’évaluation et enjeux d’apprentissage a ouvert des pistes pour des changements de pratiques de recherche et d’enseignement. Comment penser des pratiques collaboratives avec les enseignants ? Quelle importance de l’évaluation pour apprendre ? Pour accéder au diaporama de leur intervention Les ateliers Les ateliers étaient animés par le militantes et militants issu.e.s des mouvements organisateurs. Une première série s’est déroulée avant la pause méridienne et la seconde en début d’après-midi. Les différentes thématiques abordées ont été les suivantes : – les motifs organisés en mathématiques en petite section– les activités motrices et l’évaluation– le plurilinguisme des élèves– la mise en œuvre du programme EVAR– le défi écologique– la classe dehors– les jeux de société– le dialogue avec les familles– l’autonomisation des élèves pour apprendre et pour s’évaluer– les évaluations nationales standardisées. La table ronde La table ronde a terminé la journée avec les regards croisés de trois acteurs de terrain sur l’évaluation au service des apprentissages : Fabienne Montmasson-Michel, chercheure, Olivier Ivanoff, militant CEMEA et Anne-Laure Pichon, directrice d’école maternelle. La clôture a été faite par les deux représentants des syndicats, Sarah Hamoudi-Wylkowsky (FSU-SNUipp) et Clément Peyrottes (SE-UNSA). Les suites à donner à cet évènement ne sont pas encore définies mais ce qui est sûr, c’est que l’envie de continuer de travailler ensemble est bien là, pour transformer et défendre l’École Maternelle. Voici l’illustration en images du Forum 2025, petits portraits et outils utilisés, organisateurs et public. Revoir la présentation du forum 1 décembre 2025 Valérie Pinton