Boîte à lire février 2017

Livres

Le ciment des racines

Yves Béal, Editions Un euro ne fait pas le printemps, 122 p., 10 €
Lors de sa résidence d’auteur à Echirolles, Yves Béal, poète, formateur et animateur
d’ateliers d’écriture, responsable du secteur Ecriture Rhône-Alpes du GFEN, est allé à la rencontre des Echirollois-es. Aujourd’hui il publie un recueil de poèmes « Le ciment des Racines » « Qui suis-je ? Moi ou un autre, ou bien moi fait de tous les autres ? Que sont mes racines, nos racines ? J’ai traversé cette ville, Echirolles, de part en part, de quartier en quartier, pendant trois années. Nourri de rencontres, de centaines de rencontres, j’ai écrit. J’ai écrit des centaines de poèmes et je ne suis allé finalement qu’à ma propre rencontre. […] Ce que vous allez lire, c’est la diversité et l’unité. Diversité des écritures liée à la proximité du destinataire ou de l’instigateur du texte, à son âge, à son histoire, aux circonstances de l’écriture. Unité de propos : qui suis-je ? qui sommes-nous ? et qu’est-ce qui fait ciment entre nous ? » Commander

 
 

Ateliers Philo à la maison 

Michel Tozzi et Marie Gilbert, préface de Edwige Chiroutier, aux éditions Eyrolles, 168 p., 19,90 €
Accompagner l’enfant dans sa compréhension de lui-même et du monde est une mission qui appartient aux parents. Mais comment s’y prendre ? Ce guide propose une méthode d’éveil à la réflexion en 15 ateliers à proposer à vos enfants, dès 7 ans. Ils peuvent s’adapter aux situations quotidiennes, au rythme et à la demande de chacun. On y
trouve jeux, histoires, pensées d’auteurs, débats… et toujours, des questions qui amènent l’enfant à développer son esprit critique, à construire ses propres points de vue et, au final, à acquérir une
maturité si utile à l’adolescence. Une aventure partagée, où réfléchir est un plaisir qui fait grandir ! Présentation du livre

 
 

L’éducation en devenir. Gaston Mialaret et UNESCO : florilèges

Louis Marmoz, Préface de Komlavi
Francisco Seddoh, Coll. Éducations et sociétés, 226 p., décembre 2016, 23€

Consacré à l’œuvre de Gaston Mialaret, principal fondateur des études en sciences de l’éducation en France, et présentant les propositions actuelles de l’UNESCO, ce livre confronte leurs écrits, et dégage les principes qui permettront d’assurer un développement heureux de l’éducation. Il sera utile à tous ceux qui sont concernés par la construction de l’avenir et la fonction de l’éducation, qu’ils soient enseignants, parents ou chercheurs. Présentation du livre

 
 

Revues

L’EPS du dedans

Le n°84 (décembre 2016) de Dossier EP&S milite “Pour un enseignement inclusif, citoyen et ouvert vers le futur”. Après une analyse des programmes de 2015 (au regard de ceux de 2008 et des enjeux actuels), Carole Sève, Nicolas Terré  proposent un cadre théorique et des principes méthodologiques pour que les enseignants construisent des parcours de formation et conçoivent leur intervention. Avec l’ambition d’une EPS :
inclusive, prenant en compte la diversité des élèves pour développer au mieux leur potentiel;
citoyenne, s’appuyant sur la richesse des APSA et engageant les élèves dans des histoires collectives;
ouverte vers le futur, associant les acquisitions scolaires et les intérêts des élèves pour les
engager dans une pratique physique durable. Présentation du n°

 
 

Le périscolaire en quête de sens

Le n° 565 (janvier) de Vers l’Education Nouvelle le réaffirme : le périscolaire est un vrai moment éducatif, avec un rôle social important. Il ne se contente pas d’accompagner l’école, il en est complémentaire et participe à une éducation plus globale. La réforme des rythmes scolaires de 2012 a mis un coup de projecteur sur ce temps périscolaire, que l’on a semblé redécouvrir pour l’occasion. Pourtant ces moments entourant l’école ont une longue histoire. Un temps qui a souvent été géré par les enfants eux-mêmes. Des temps informels, comme lorsque l’on se retrouvait simplement pour jouer, ou des temps structurés autour d’activités diverses. Mais aussi des temps qui permettaient parfois de ne rien faire, une forme d’activité qui n’est pas sans importance dans la construction personnelle. La prise en compte institutionnelle de ce temps périscolaire s’est longtemps cantonnée à un temps d’étude. Cela a marqué l’inconscient collectif en assimilant dans l’esprit des gens le temps après l’école avec le travail encadré pour les devoirs. Dans de nombreuses communes, ces temps d’avant et après l’école, ainsi que ceux de la
pause méridienne avaient été organisés bien avant la réforme des rythmes, avec la collaboration de services municipaux, de MJC et d’associations. Présentation du n°

 
 

Inégalités scolaires : une question prioritaire

Malgré les réformes successives, les inégalités scolaires se sont creusées au cours des 15 dernières années. Dans sa dernière parution la revue Pour (n° 198, février-mars) fait un tour d’horizon d’une question que 77 % des Français jugent prioritaire comme le montre le sondage Harris réalisé pour la FSU. On y lira une interview de Jacques Bernardin « Créer les conditions pour des élèves “‘tous capables” ». Présentation du n°

 
 

Une radio pour la jeunesse

Ce 40ème Cahiers Robinson (2ème semestre 2016) a l’ambition d’ouvrir un champ d’études sur un sujet peu travaillé. Il adopte une perspective essentiellement historique et informative puisque les grandes émissions pour la jeunesse ont disparu. Il s’intéresse à de grands éducateurs comme Lisa Tetzner ou Janusz Korczak, à des artistes comme Alain Saint-Ogan, à des journalistes comme Jacques Pauliac, qui ont inventé ou nourri un nouveau mode d’expression. L’ensemble de cette livraison considère à la fois les aspects éducatifs et récréatifs de ce medium qui a rassemblé les familles autour de jeux ou de feuilletons devenus des lieux de mémoire. Des contributions portent également sur des émissions plus récentes comme L’As-tu lu mon p’tit loup ou Maman les petits bateaux. Présentation du n°

 
 

Le transnationalisme militant des descendants des migrants : des parcours d’engagement locaux, globaux et “glocaux”

L’INJEP consacre son dernier numéro (n° 37) du bulletin Jeunesses : études et synthèse à l’engagement transnational des descendants des migrants. Ces travaux s’appuient également sur une analyse documentaire et sur des productions statistiques récentes.
L’hypothèse phare qui y est explorée repose sur l’idée que les activités et pratiques citoyennes qui se déploient au-delà des frontières nationales, loin de fracturer les parcours et les représentations entre pays d’origine et pays de résidence, recomposent le rapport au politique des jeunes tout en redéfinissant des régimes de citoyenneté souple et innovants. Un numéro qui contribue à éclairer la réflexion publique sur “la condition cosmopolite”, sujet peu étudié dans les pratiques d’engagement des jeunes alors que cette question se pose de plus en plus souvent dans les sociétés multiculturelles contemporaines. Présentation du n°

 
 

Extrêmes droites contre éducation

Nouveau format, nouvelle maquette et une pagination augmentée (100 pages) pour N’Autre école qui inaugure cette nouvelle version (n°5), avec un dossier sur les extrêmes droites et l’école. À partir de témoignages d’enseignants et d’habitants des communes au main du FN, de décryptages des thématiques au cœur de l’offensive réactionnaire (Histoire, culture, laïcité, etc.) et d’une cartographie de la nébuleuse des “réac-publicains”, ce numéro ne se contente pas de décortiquer le programme éducatif des droites extrêmes, il met en lumière ses enjeux, son histoire, sa diffusion… et surtout envisage des pistes, sociales, syndicales, politiques et pédagogiques pour reprendre l’initiative. Présentation du n°

 
 

Enseigner les langues aujourd’hui

Apprendre une langue étrangère, c’est à la fois une évidence pour tous et une difficulté pour chacun. Et les études internationales ne font que confirmer que les Français seraient mauvais en langues. Dans sa dernière livraison les Cahiers Pédagogiques (n° 534) interrogent : quelles sont les pratiques qui permettent à l’apprentissage des langues vivantes d’être bénéfique pour nos élèves ? Maria-Alice Medioni (GFEN secteur Langues) signe l’article
« L’évaluation qui aide à apprendre ». Présentation du n°

 
 

Activité du débutant, quelle activité pour débuter ?

Telle est la question posée par Recherches en éducation dans son hors-série n° 9
(novembre 2016). L’évolution de la prescription institutionnelle, des contextes d’enseignement et des connaissances scientifiques sur la formation redéfinit les contours des professionnalités scolaires, enseignantes et éducatives. Elle réinterroge l’activité des enseignants débutants, les difficultés qu’ils rencontrent et les processus de formation qui sont les leurs. Ce numéro porte sur l’activité des débutants et sur les activités de formation qui leur sont proposées pour débuter. L’enjeu de cette publication est de repérer ce qui donne sens aux activités des débutants dans des dispositifs variés, des configurations et des systèmes de relations divers. Les travaux présentés permettent d’explorer, dans une perspective comparatiste, la contribution originale de différents cadres d’analyse à la formation des
enseignants. Ils permettent également d’examiner la fonctionnalité d’outils et de dispositifs (ou procédures) de formation qui sont développés dans les différentes institutions où se déroule fa formation des enseignants (le lieu de stage, l’institut de formation, le premier établissement…). Présentation du n°

 
 

Enseignement explicite

Fenêtres sur cours, nous livre un dossier sur  l'”Enseignement explicite : une clé pour la réussite de tous” (n° 432). Si on en parle depuis plus de 20 ans, pour la première fois avec les nouveaux programmes l’enseignement explicite est prescrit par l’institution. Démarche professionnelle plus que méthode, il appelle les enseignants à changer de posture, à faire
réfléchir les élèves sur leurs apprentissages. A lire : l’entretien de Jacques Bernardin. Présentation du n°

 
 

Autre

Pourquoi perdre son temps à raconter des histoires ?

Après bien des années de terrain et de pratique à sonder combien  l’illettrisme  marginalise  et  enferme ceux  qui  le subissent, Livre  Passerelle  offre  un  regard,  un  geste,  une histoire, un conte, une parole, un livre, un rire. L’association crée  des  espaces  où  circulent la parole,  l’écoute,  la réflexion,  le  plaisir.
Tout  en  favorisant  le développement  du  travail  en  partenariat,  elle participe  à  la mise
en  place  d’une politique  cohérente  d’accueil, d’accès aux savoirs et à la culture pour tous.  Les 3-4 avril et les 12-13 juin elle organise une formation de 4 jours pour creuser toutes les questions de ces temps de lecture à voix haute. Que lit-on ? Pourquoi ? Comment ? En savoir plus

 
 

Jeunesse en mouvement

Inédits est une association européenne qui a pour but d’encourager la collecte, la conservation, l’étude et la valorisation des films amateurs. Chaque année, lors de ses Rencontres, l’association réunit ses membres ainsi que des chercheurs et des témoins afin de découvrir des films et de débattre autour d’une thématique spécifique. Les Archives départementales du Val-de-Marne et le PAJEP y ont été conviés en décembre pour présenter des films amateurs sur le thème de la « Jeunesse en mouvement ». Découvrez (ou redécouvrez) ces films issus des collections conservées dans le cadre du PAJEP mais aussi des films provenant des fonds des
Archives départementales du Val-de-Marne. Les différents extraits sélectionnés rendent compte du regard que les différents producteurs d’archives portent sur la jeunesse.

 
 

La place des inégalités dans la formation initiale

CGé se questionne sur les accents à mettre pour que les futurs enseignants soient mieux aptes à lutter contre les inégalités. Une enquête a été réalisée auprès des formateurs d’enseignants dans différentes Hautes Écoles (Belgique). Il en ressort que le public qu’elles
accueillent semble de plus en plus en difficulté, tant au niveau des finances et de l’insertion sociale que des capitaux culturels nécessaires à la réussite des études. Face à ces inégalités au sein même de leurs étudiants les Hautes Écoles ont des regards et des grilles d’analyse différentes, de ce fait, leurs stratégies pour permettre à chacun de réussir sont différentes, même si dans le concret des organisations on peut retrouver des dispositifs similaires. Après cela, il est important de voir également ce que font les Hautes Écoles pour sensibiliser leurs étudiants aux inégalités dans les classes qu’ils
rencontreront dans leur future profession. En conclusion, l’étude montre quelles sont les conditions nécessaires pour former des enseignants réellement capables de lutter contre les inégalités, c’est-à-dire ayant eu l’occasion de faire les déplacements identitaires nécessaires à un réel changement
d’attitude.