Journée d’étude « Ta parole ? Ma parole ! » 26 Juin, Livry-Gargan

4e Journée d’étude sur les pédagogies nouvelles

Ta parole ? Ma parole !

Quelle place pour la parole et l’expression des enfants dans les démarches de l’éducation nouvelle ?

Mercredi 26 Juin 2024

Inspé de l’académie de Créteil
Site de Livry-Gargan (93)
45 avenue Jean Zay

Pour la quatrième année consécutive, les groupes de travail et de réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de l’académie de Créteil ont le plaisir de vous convier à une journée d’étude consacrée à l’Éducation nouvelle.

Nous interrogerons cette année les pratiques qui conçoivent la parole des élèves comme une expression authentique prise en compte par le collectif. Cela pose la question de la légitimité donnée aux actes de parole et celle de leurs formes en classe au-delà des prescriptions officielles qui préconisent la mise en place de conseils d’élèves dans le cadre de l’EMC ; le développement du langage comme mission première en maternelle ; la présentation d’un oral au Brevet avec « Les langages pour penser et communiquer » comme premier domaine du socle commun en collège ; et la préparation d’un « Grand oral » au baccalauréat en lycée.

Concrètement qu’en est-il de la parole des élèves — enfants et adolescents — dans les classes ? Comment sont considérées leurs prises de paroles ? Quels types de dispositifs pédagogiques favorisent l’expression libre des élèves ? Les pratiques de l’éducation nouvelle — qui sont autant de réponses concrètes et théorisées à ces questions — seront abordées dans la diversité avec les films, les ateliers et la table ronde qui vous sont proposés pour penser le statut de la parole.
Voir le programme des tables rondes et des ateliers

Pascal Diard et Catherine Ledrapier du GFEN interviendront.

Public visé
Cette journée est à destination d’un large public : étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, formateurs et formatrices, chercheurs et chercheuses, parents d’élèves, militantes et militants de l’Éducation Nouvelle, de mouvements d’éducation populaire, de syndicats et toute personne intéressée par l’éducation et la pédagogie.

Inscriptions
Entrée libre.
Pour faciliter l’organisation de cette journée, il est demandé de se préinscrire.

4ème Biennale de l’Education Nouvelle

Important

Les inscriptions à la biennale sont closes et de ce fait le questionnaire en ligne n’est plus accessible. Cependant, si vous souhaitez y participer, merci de nous le faire savoir en écrivant simultanément à gfen@gfen.asso.fr , jacqueline.bonnard37@orange.fr et nathalie.amati@cemea.asso.fr.
Vous serez alors inscrit·e sur une liste d’attente et nous vous tiendrons informé·e si des défections venaient à libérer quelques places.

S’informer sur la Biennale : https://convergences-educnouv.org

Stage Sud Education Guyane 8ème édition

Pour la 8è année consécutive, SUD Éducation Guyane organise la formation syndicale : Éducation populaire et Pédagogies émancipatrices à Saint-Laurent-du-Maroni les 15 et 16 avril 2024 et à Cayenne les 18 et 19 avril 2024.
Dominique Piveteaud et Pascal Diard interviennent pour le GFEN et témoignent…

Lundi 15 avril 2024

La situation en Guyane, et particulièrement à Saint-Laurent du Maroni, est socialement explosive, instable, ne serait-ce que parce que les promesses de l’Etat, par suite du mouvement de 2017, n’ont toujours pas été tenues. Ce lundi, d’ailleurs, a eu lieu une marche en colère et en hommage à une pharmacienne assassinée. La préfecture est sous surveillance !

L’école est, elle aussi, sous tension. Les réalités dont témoignent Éric et Angélique, le couple d’enseignants en collège qui nous héberge à Saint-Laurent, sont sidérantes et disent à quel point l’Etat laisse à l’abandon les élèves comme les personnels.

C’est pourquoi le thème du stage, cette année, avait trait à « la violence à l’école », thème particulièrement casse-gueule quand les émotions sont au comble de l’incandescence.

Et pourtant nous avons décidé de concentrer notre travail autour de deux axes : la violence est aussi et d’abord celle de l’école ; transformer la violence en conflit socio-cognitif est une possibilité de dépassement des situations-impasses qui subjuguent bon nombre de nos collègues.

Le programme pour deux jours s’est alors construit comme à notre habitude : avec les camarades du syndicat, Sabine et Elsa.

Une première journée pour interroger nos pratiques professionnelles ; une seconde journée pour vivre des démarches intellectuelles dans des pratiques de transformation.

Le stage se déroule dans un lieu qui donne à voir l’autre versant de la Guyane, celui d’une nature luxuriante dont la vie cachée fait sentir sa présence. Nous travaillons dans un carbet au milieu de la forêt.

La matinée débute par un débat mouvant à partir de la phrase : « les fautes d’orthographes n’existent pas ». Les participants doivent se placer d’un côté du cercle s’ils sont d’accord, à l’opposé s’ils ne le sont pas. Un échange s’installe à partir des argumentations des uns et des autres. Les questions de la norme, du respect de la règle, de l’assignation sociale en fonction de sa maîtrise de l’orthographe, de l’erreur comme terme possible de remplacement…

La suite se déroule autour d’une proposition de lecture et d’écriture sous l’intitulé : « En quoi l’expérience personnelle de la scolarité imprime-t-elle l’identité professionnelle et le rapport à enseigner ? » Lecture et mise en voix de récits d’école d’auteurs (Sarraute, Pennac, Ernaux, Camus) puis écriture à partir de l’invitation de Pérec : « Je me souviens ». Un débat s’engage ensuite sur ce qui fait violence dans la vie quotidienne de la classe, notamment autour de la langue professionnelle qui véhicule des termes dont la violence symbolique est patente.

Après un déjeuner convivial, deux ateliers en parallèle. La démarche des allumettes animée par Pascal et une situation d’appropriation d’un roman court pour la jeunesse animée par Dominique. Chaque groupe disposait d’un chapitre du livre avec pour invitation de réagir au texte par la formulation des questions que les participants se posaient à partir de leur lecture. La publication orale de l’ensemble des questions a déclenché un débat sur les intentions des différents protagonistes de l’ouvrage et de l’auteur. L’analyse de la démarche a permis de faire le lien avec la thématique du stage en interrogeant le rôle de la question dans les pratiques enseignantes et de poser celle d’un changement de paradigme : Comment passer de la question du professeur à laquelle il faut répondre à la mise en questionnement pour légitimer le besoin de construire des réponses.

La démarche des allumettes s’imposait selon nous. Car s’il y a bien une violence primordiale de l’institution vis-à-vis des personnels, c’est de lancer dans le bain des classes de jeunes femmes et de jeunes hommes sans formation initiale pour réfléchir aux savoirs et aux pratiques pédagogiques qu’elles et ils ont vécus en tant qu’élèves. Un des débats, en fin de démarche, entre formalisme et formalisation, montre à quel point cette démarche interroge, interpelle, intéresse celles et ceux qui viennent d’être bousculé.es. Mais comme le dit si bien Henri Bassis : « Ce n’est pas l’animateur qui forme, c’est le stagiaire qui se transforme ». Chiche !!!

Mardi 16 avril 2024

La tension évoquée hier a fini par se traduire par un blocage de la ville de Saint Laurent du Maroni. Après l’évacuation par les gendarmes d’habitants installés pacifiquement aux abords de la préfecture et la réponse jugée indigente du préfet aux revendications, des barrages ont été érigés durant la nuit bloquant la ville dans sa totalité. Impossible d’entrer ni de sortir.

La deuxième journée de formation qui se déroulait à l’extérieur dans la forêt n’a pu se tenir, Pascal et Dominique se trouvant dans l’impossibilité de sortir de Saint Laurent du Maroni.

Certains participants se sont retrouvés et ont pu échanger sur leurs pratiques et partager expériences et conseils.

L’opération d’exfiltration des deux formateurs a pris des allures de film. Les 3 barrages successifs ont pu être franchis grâce à la mobilisation de plusieurs militants de Sud éducation Guyane (Eric, Pierre, Béatrice et Sabine depuis Cayenne). A l’heure où s’écrit ce papier, Pascal et Dominique sont à Mana, au bord du fleuve. Antoine doit venir depuis Cayenne demain matin pour faire le voyage retour. Des informations circulent sur des heurts à Kourou qui se trouve sur le trajet vers Cayenne.

A suivre donc…

Jeudi 18 avril 2024

Quarante personnes à Cayenne sous la pluie mais à l’université, à l’abri mais sous le regard et les protestations d’un Kikiwi qui avait fait son nid en hauteur au beau milieu de la salle et visiblement peu sensible à nos questions pédagogiques. Bruit de fond donc de pluie diluvienne et de protestations d’oiseau.

La matinée a débuté, après la présentation du GFEN, par le débat mouvant sur la même affirmation qu’à Saint Laurent du Maroni à savoir « les fautes d’orthographe n’existent pas ». Pour pousser le bouchon, nous avons proposé un temps de travail autour de certains termes courants de la langue professionnelle considérés comme problématiques c’est-à-dire à interroger (faute, correction, hors-sujet, production d’écrit, consigne…). Les participants en groupe ont échangé sur l’aspect discutable ou non de ces items et envisagé des alternatives si besoin. Un échange en plénière a permis d’élargir sur le portage insu d’une violence symbolique.

L’atelier de lecture et de mise en voix des récits d’école a contribué à nommer certaines violences des pratiques et des postures et à identifier des points de vigilance.

L’après-midi s’est déroulé sur le même schéma qu’à Saint Laurent du Maroni à savoir la démarche des allumettes et le problème sans question autour d’un texte de littérature de jeunesse.

Cayenne n’est pas Saint-Laurent, comme l’est guyanais semble à l’opposé de l’ouest guyanais. Ici, les bâtiments de l’université en témoignent, les enseignant.es sont formé.es dans de meilleures conditions. Et les questions qu’elles et ils se posent évoquent des réalités différentes, au sens où les contradictions opèrent à des degrés plus ou moins violents (par exemple, la question de la non-scolarisation massive d’élèves se pose moins à Cayenne). Ce qui fait que les dynamiques de stage se présentent sous diverses formes : les retours réflexifs engagent des débats autres (plus conceptuels à Saint-Laurent, plus didactiques à Cayenne) ; les remarques critiques se politisent très vite à Saint-Laurent, se professionnalisent plutôt à Cayenne ; les témoignages à propos des élèves se centrent sur la précarité des conditions d’existence à Saint-Laurent, sur les difficultés d’apprentissage à Cayenne.

Et pourtant, comme le soleil se lève à l’est pour mieux se coucher à l’ouest, il y a bien une complémentarité des conditions du métier enseignant en Guyane qui s’exprime dans la soif inextinguible de penser son métier pour mieux en maîtriser les possibles transformations, dans cette soif qui ne cesse de nous étonner à chaque fois. Qui nous oblige, nous militants et militantes du GFEN, à ne pas nous reposer dans l’évidence de nos certitudes, à remettre sur le tarmac le travail de la pensée pédagogique comme à refonder nos pratiques dans le dialogue avec celles et ceux qui les vivent.

Samedi 20 avril 2024

La deuxième et dernière journée de formation à Cayenne s’est déroulée sur fond d’annonce du premier ministre d’un retour à l’école du Maréchal (de la Maréchal ?). Le traitement de la violence par la violence. Celle-ci dirigée contre une jeunesse ciblée, celle qui « glisse vers le repli, les marges ou la violence ». La réponse ne sera pas éducative mais punitive, preuve que l’idée selon laquelle les classes laborieuses sont dangereuses devient une ligne de conduite revendiquée.

La démarche sur la laïcité[1] animée par Pascal le matin a fait émerger combien la formulation d’idées, aussi généreuses soient-elles, produit ses propres limites si l’on considère qu’elles se suffisent à elles-mêmes. Les débats ont parfois été vifs entre les promoteurs d’une vision égalitaire où l’horizontalité gouverne l’organisation et les porteurs d’une société qui clive l’intime et le collectif au nom du respect des croyances de chacun. Mais quelle organisation du travail, de l’éducation, de la prise en charge de la santé ?…

L’idée que « les valeurs n’existent que par les pratiques qui les font vivre » a constitué un des fils rouges de cette formation. Idée qui a fait mouche chez beaucoup. La taille de l’insecte a pu varier en fonction des cheminements singuliers.

La question de l’ambition éducative a été évoquée à l’occasion de l’atelier d’écriture de l’après-midi[2]. Les participants étaient invités à écrire un texte à partir d’un propos de Maria-Alice Médioni « Introduire systématiquement l’insolite et la perturbation dans toute situation d’apprentissage pour apprendre l’indocilité intellectuelle » et d’une citation d’Albert Einstein : « L’intelligence ne se nourrit pas de réponses mais de questions »[3].

Ecrire en se mettant en situation de laborantins a contribué, par l’utilisation de contraintes, à poser la question du rôle du collectif dans l’écriture singulière. La teneur des textes entendus a rendu public les déplacements, les prises de conscience et l’enthousiasme à se mettre en questionnement sur la pratique professionnelle.

Dans un contexte géographique, politique et social comme celui de la Guyane, la question des rapports de domination sur fond d’histoire coloniale et pénitentiaire, de la transportation puis de la relégation exsude fortement. Comment, dans nos pratiques, être suffisamment vigilants pour ne pas, à notre insu, condamner à perpétuité ces enfants et ces adolescents à une assignation à résidence ?

Nota bene de Pascal : Cela fait maintenant près de 10 ans que je sillonne ce territoire « ultra-marin » (ultra contrôlé autour du pas de tir des fusées, ultra délaissé le long du fleuve Maroni). Et je continue à m’étonner du courage, de l’inventivité des camarades, de leur accueil enthousiaste pour nos formations, et ce dans des contextes où le découragement guette, où la violence institutionnelle est crue, cruelle, sans panache, presque mécanique (les promoteurs s’en donnent à cœur joie et à forêt dévasté le long du Maroni mais 8500 élèves attendent un toit scolaire pour grandir).

Où les élèves « sont gentils » (combien de fois ai-je entendu cette phrase cette semaine !!).

La révolte est toujours à deux doigts … du réel ! Les contrastes et les contradictions sont ses moteurs. Que faudrait-il pour que ces révoltes deviennent révolution ? A notre modeste niveau, je crois que nous essayons d’y contribuer. Celles et ceux qui l’habitent et que nous avons rencontrés ont demain dans leurs mains et dans leur tête. Je les salue encore une fois !

Dominique et Pascal

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[1] Celle inventée par le secteur philo, agrémentée des prolongements inventés par Romain Geffrouais pour ces classes de lycée à Vitry.

[2] La démarche « Laboratoire » clôt le livre de Jeanne et Marie, le célèbre « grand livre bleu ».

[3] Ces deux citations se trouvent dans le numéro de Dialogue « Dépasser la violence … apprendre » (n°174), p 40.

Journée d’études « Mouvements pédagogiques et recherches en éducation » Gennevilliers

Dans le prolongement du Symposium le 14 novembre dernier à l’université de Nanterre (« Praticien.nes de la FESPI et chercheur.ses en sciences de l’éducation et de la formation : quelles collaborations ? Quels engagements ? »), se tiendra au site universitaire de Gennevilliers le 20 mars 2024 la journée d’études (« Mouvements pédagogiques et recherches en éducation : Quelles relations ? Quels problèmes ? Quelles améliorations possibles ? »). En savoir plus

L’Education bien commun : une autre façon de penser l’école ?

Education bien commun

Jeudi 11 janvier 2024 de 18h30 à 21h30
à l’Académie du Climat, 2 Place Baudoyer, 75004 Paris

Session organisée et animée par Jean Pascal Derumier (UBC), Stéphanie Sellem (CNNR groupe éducation), Joëlle Cordesse (GFEN) et Chantal Pagot, Dominique Acker, Joël Xavier, Edith Pon, membres du groupe CNNR éducation.

L’Université du bien commun à Paris, en partenariat avec le Conseil national de la nouvelle résistance, vous invite à une nouvelle session sur l’éducation bien commun. Nous avons ouvert en 2023 un cycle de réflexion autour de cette thématique en nous inscrivant dans un format de recherche collaborative et dialogique. Ce nouvel atelier s’inscrit dans la continuité d’un premier organisé le jeudi 11 mai 2023, et de l’intervention de Philippe Meirieu du 13 novembre dernier, qui s’est exprimé sur ce sujet dans le cadre de la présentation de son livre, co-écrit avec Abdennour Bidar, Grandir en humanité (Autrement, 2022).
Il est ressorti de nos premiers échanges que les enjeux et les processus d’éducation, en lien avec la problématique du climat, se jouaient dans la société tout entière et ne pouvaient pas être portés uniquement par l’école. Le premier atelier a aussi mis l’accent sur des valeurs de coopération, d’entraide, d’actions collectives, de justice sociale, comme fils rouges d’une finalité éducative partagée. Si nous voulons faire de l’éducation un bien commun, tout en laissant à l’école un rôle central, il nous faut explorer la possibilité de former en local un collectif cohérent au service des enjeux «locaux et globaux» de l’éducation. Cela implique de concevoir la politique d’éducation en accord et en articulation avec l’ensemble de la communauté éducative élargie (parents, éducation populaire, animateurs d’activités périscolaires). Elle peut aussi se penser avec les autres acteurs territoriaux et s’inscrire dans les singularités du territoire (culture, espaces naturels, biens communs ou autres). Comme le dit un proverbe africain, « il faut tout un village pour former un enfant ». Mais pour que cela fonctionne, il faut que tout le village soit d’accord avec le projet éducatif. Or, on sait qu’il n’y a pas forcément de cohérence entre les savoirs enseignés à l’école et les savoirs transmis en dehors de ses murs.
Ce second atelier nous amène à nous poser la question suivante : comment faire vivre la responsabilité partagée de l’école à l’aune des défis sociounicode2utf8(0x2011e)nvironnementaux du XXIème siècle ? Ensemble, nous poursuivrons donc notre réflexion à partir d’interventions d’invités, de nos partages d’expériences, de la diversité de nos savoirs, de nos vécus. Et cela en ne perdant pas de vue que la question de l’école est avant tout une question politique et doit être traitée comme telle.

LES INTERVENANT.E.S :

Claire Herber-Suffrin a été institutrice durant 15 ans et est devenue une des chevilles ouvrières du Mouvement des réseaux d’échange réciproque de savoirs (MRERS), lancé en 1987 à l’initiative de 25 réseaux ; mouvement qu’elle continue à porter aujourd’hui.
Gérard Delbet enseignant retraité de l’école Vitruve, écrivain, auteur de Ecole Vitruve, territoire éducatif (in : Spécificités 2019/1, n° 12)
Philippe Meirieu est l’une des grandes voix du débat public sur l’éducation en France. Professeur des universités émérite en sciences de l’éducation, il a grandement contribué à diffuser en France les principes pédagogiques issus de l’éducation nouvelle.
Angela Barthes est professeure des universités en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université d’Aix Marseille, spécialisée dans le domaine des éducations environnementales et du développement des territoires.
Pierre Leroy est un militant écologiste. Il a été maire de Puy-Saint-André durant deux mandats. Aujourd’hui, il est (notamment) Président du Pays Grand Briançonnais et vice-président de la communauté de communes du Briançonnais.

Entrée libre sur inscription

PROGRAMME

18h10 – Accueil des participants
18h30 – Ouverture de la session par l’UBC
18h40 – Retour sur des récits issus de la première session
19h00 – Le Mouvement des réseaux d’échange réciproque des savoirs, par Claire Herber-Suffrin ;
l’expérience de l’école Vitruve, par Gérard Delbet ;
L’éducation au prisme des communs, par Philippe Meirieu ; Education au politique, par Angela Barthes ; Education et enjeux territoriaux par Pierre Leroy.
19h45– Travaux en sous-groupes autour de la thématique « comment fait-on vivre concrètement la responsabilité partagée de l’éducation avec l’école au centre ? »
20h30– Retour en grand groupe pour partage de réflexion et débats
21h30– Fin de l’atelier

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Mobilité en Roumanie

Du 14 au 18 octobre 2023, à CRAIOVA

Il s’agissait d’un stage d’observation inscrit dans le secteur de la formation des adultes du programme Erasmus+.

Ce projet a été porté par le consortium CEMEA – GFEN – ICEM – Secours Populaire et représenté par une délégation de 15 personnes issues de 7 pays : Belgique, Espagne, France, Liban, Madagascar, Tunisie, Québec.

Le document présente les analyses conçues par les membres du groupe à partir des différentes activités du séjour (rencontres, observations, animations d’ateliers). Ces analyses, obligatoirement partielles et partiales, élaborées au fil des journées, s’articulent autour de 6 axes :

1) La dimension sociale

2) La place du corps, de l’art dans l’Éducation

3) Éducation formelle, Éducation non formelle : une nécessaire complémentarité

4) Une préoccupation partagée : l’abandon scolaire

5) Vers un laboratoire de recherche en éducation active

6) Les publics

7) Les partenaires


Lire le document

Colloque FSU-SNUipp « L’évaluation dans tous ses états » 18-19 septembre, Paris

Le syndicat organise dans ses locaux rue Cabanis un colloque intitulé « L’évaluation dans tous ses états » les 18 et 19 septembre 2023 avec les éclairages des mouvements pédagogiques et de la
recherche.

A l’heure de la généralisation des évaluations nationales en CM1 et 4ème, dès la rentrée prochaine, du CP à la seconde, les élèves seront  « jugés» par des évaluations nationales tous les deux ans.

Pourtant, les enseignant·es n’ont pas attendu les « évaluations nationales » pour se doter d’outils permettant de vérifier l’effectivité des apprentissages de leurs élèves. L’acte évaluatif fait pleinement
partie des gestes professionnels enseignants. L’objectif est bien alors de resituer l’acte d’évaluer au cœur des situations d’apprentissages et au service de ceux-ci et non une normalisation des pratiques.

Aussi, les 18 et 19 septembre 2023, à Paris, la FSU-SNUipp organise, dans le cadre de sa campagne « Réinventer notre métier », un colloque intitulé « L’évaluation dans tous ses états ».

Programme et intervenants, dont Maria-Alice Médioni, du GFEN

Visionner le live sur la page Facebook de la FSU-SNUIpp

Colloque CUIP « L’Éducation nouvelle : Héritages, (ré)inventions, actualité » 28-29-30 juin, Paris

Colloque international du CUIP

Mercredi 28, Jeudi 29 et Vendredi 30 juin 2023

Université Paris-Panthéon-Assas
92 rue d’Assas 75006 Paris
Relevons pour le GFEN :
  • « La construction de savoir, dynamique d’émancipation » par Jacques Bernardin
  • « Le GFEN après Henri Wallon : entre tradition et changements (1963-1969) » Antonin Paha
  • « Le secteur orientation du GFEN (1979-2001). L’orientation levier d’une transformation de l’école ? » Jérôme Martin

Journée d’étude « L’éducation nouvelle, hors les murs. Quelles pratiques, quels terrains ? Quelles limites, quel intérêt ? » 21 Juin 2023, Livry-Gargan

Journée d’étude organisée par les Groupes de Réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de l’académie de Créteil

Pour la troisième année consécutive, les groupes de travail et de réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de Créteil ont le plaisir de vous convier à une journée d’étude consacrée à l’Éducation Nouvelle.
Nous interrogerons les pratiques d’ouverture de l’école sur les milieux extérieurs et les conceptions éducatives qui les guident. Comment s’ancrent-elles dans l’histoire de l’éducation et comment se transforment-elles ?

Nous interrogerons également les actes éducatifs en marge des institutions et les allers-retours entre l’école et ses « dehors ». Quelle place et quel rôle les pédagogies nouvelles jouent-elles dans la mission de l’école de ne laisser aucun enfant à l’extérieur de l’école désormais inclusive ?

Cette thématique est donc riche et à facettes multiples comme en témoigne la diversité des communications qui vous sont proposées.

Comité d’organisation
La journée d’étude est organisée par des formateurs et formatrices de l’Inspé de l’académie de Créteil : Angélique Benasayag (philosophe), Olivier Chaïbi (historien), Elisa Colay (hispaniste), Sandrine Bourret, Geneviève Guilpain (philosophe), Vincent Legeay (philosophe), Christine Murat (bibliothécaire), Isabel Vazquez de Castro (hispaniste) et Nathalie Wajeman (plasticienne).

Public visé
Cette journée est à destination d’un large public : étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, formateurs et formatrices, chercheurs et chercheuses, parents d’élèves, militantes et militants de l’Éducation Nouvelle, de mouvements d’éducation populaire, de syndicats et toute personne intéressée par l’éducation et la pédagogie.

Inscriptions
Entrée libre.

Pour faciliter l’organisation de cette journée, il est demandé de se préinscrire.

Plusieurs membres du GFEN animeront des ateliers.

Actions passées avec nos partenaires (depuis 2020)

Avec l’Inspé de l’académie de Créteil

Journée d’étude “L’éducation nouvelle, hors les murs. Quelles pratiques, quels terrains ? Quelles limites, quel intérêt ?”
Mercredi 21 Juin 2023, Site de Livry-Gargan (93)Animations du GFEN. En savoir plus

Avec le SNUipp31 7e Université de Printemps – stage de formation syndicale
Jeudi 15 et vendredi 16 juin 2023

Interventions :- “Oser le musée ! ” de Ana Dias-Chiaruttini- “L’oral, entre pratiques et enseignement” de Dorothée Sales-Hitier- “Habiter et penser le monde : indispensable géographie à l’école” de Sylvie Joublot-Ferré
Ateliers de pédagogie alternatives : GFEN 31 / AGSAS / ICEM / OCCE  présentation des ateliers Autorisation à demander à la DASEN avant le 15 mai. en savoir plus

Avec Sud Education Guyane
Stage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices :  “Qu’est-ce qui fait science ?

”26, 27 et 28 avril 2023 à Saint Laurent3,4 et 5 mai 2023 à Cayenne”Si comme nous vous pensez que le rôle de l’enseignant et de l’école est de former des citoyen.ne.s émancipé.e.s”Animations de Jérôme Canonge et Pascal Diard du GFEN

en savoir plus
Lire le journal de bord de Pascal et Jérôme

Avec Sud Education Créteil
Stage des 19 et 20 janvier 2023

Suites de la troisième biennale de Convergence(s) Les Cahiers pédagogiques
organisent un webinaire Débat éducatif “Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ?” le 26 novembre 2022 à 10h15
en savoir plus

Avec Sud Education 67
Stage SUD Education “Pédagogies : de la coopération vers l’émancipation”7 et 8 novembre 2022, Strasbourg

Sur les chemins de l’émancipation : quel apport des pédagogies coopératives ? Le GFEN 67 interviendra dans ce stage. Voir la présentation

La Biennale internationale de l’Education Nouvelle à Bruxelles


En savoir plus
Lire l’article “Centenaire de l’Education Nouvelle”

Le collectif Questions de Classe(s)
Grand week-end pédagogique les 22 et 23 octobre 2022

Le collectif Questions de Classe(s) organise à Lyon un comité de rédaction décentralisé de la Revue N’autre école.Samedi, 14h -17h, École élémentaire Ernest Renan A, 365 cours Émile Zola, 69100 Villeurbanne.
Venez découvrir des pédagogies actives… en les pratiquant !Rencontre coorganisée avec l’ICEM-Pédagogie Freinet et le GFEN du Lyonnais. Programme complet /inscription

21ème Université d’automne SNUipp

Intervention de Jacques Bernardin, 21 octobre 2022 “Quels sont les “fondamentaux” d’une culture commune, dans une école démocratique et émancipée ?” à (re)voir

Convergences pour l’Education Nouvelle

Le collectif des 8 associations qui ont organisé les Biennales de l’Education nouvelle en 2017 et en 2019 –
CEMEA / GFEN / ICEM / FESPI / CRAP / FICEMEA / LIEN / FIMEM – vient de se doter d’un logo et
d’un nom : Convergences pour l’Education nouvelle. » Lire
Lancement de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle, 6 mars 2021 en savoir plus
Retour sur le lancement lire
1921-2021 – Lancement de Convergences pour l’Éducation nouvelle : 3 juillet 2021 à Calais lire
Convergences – Écriture d’un Manifeste pour l’Éducation nouvelle lire
Ecriture collective du Manifeste pour l’Éducation nouvelle  lire
La 3ème Biennale internationale de l’éducation nouvelle se prépare activement ! lire

32èmes SEMAINES D’EDUCATION contre les DISCRIMINATIONS et le RACISME
Exposition dans le Forum de Bonlieu

Samedi 25 juin 2022, 10h à 18hMéfiez-vous des apparences. Venez découvrir comment naissent les préjugés.Information / désinformation comment s’y retrouver ? Ne pas se laisser manipuler par les imagesLe GFEN Haute-Savoie est co-organisateur de cet évènement

Avec l’Inspé de l’académie de Créteil
Journée d’étude “Pédagogies de projets, projets pédagogiques et Éducation nouvelle : quels enjeux ?

”Mercredi 22 Juin 2022, 9h – 17h30, Site de Livry-Gargan
Intervention du GFEN. En savoir plus

Avec Sud Education Hautes-Alpes
Stage Pédagogies et émancipation2 et 3 juin 2022

“A Sud éducation 05, nous pensons que nos pratiques pédagogiques peuvent contribuer à un changement social. Nous défendons une école émancipatrice et auto-gestionnaire : c’est la condition à laquelle notre métier prend sens. Nous avons besoin de nourrir nos réflexions et d’échanger afin d’enrichir nos pratiques. C’est pourquoi nous vous proposons ces 2 journées de stage sur les pédagogies émancipatrices.”
Au programme : Intervention de Gatien Elie et Pascal Diard du GFEN sur la thématique de l’écologie et du développement durable. Divers ateliers ; théâtre forum, jeux de rôle …Lire le compte-rendu “Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices ! ça ne craint pas !”

Avec la CGT éduc’action,Stage « Pédagogie: entre théorie, analyses collectives et pratiques »

les 19 et 20 mai 2022
Lire le reportage “Le GFEN à la CGT, une rencontre fructueuse”

Avec Sud Education Réunion
Formation syndicale : « Pédagogies critiques et émancipatrices : pour qui ? Pourquoi ? »


– première session : lundi 25 et mardi 26 avril 2022
– deuxième session : jeudi 28 et vendredi 29 avril 2022
À travers des échanges et des ateliers, une dizaine d’intervenant-e-s (dont Pascal DIARD du GFEN) présenteront des pédagogies pour tou.te.s celles et ceux qui refusent de se résigner à l’école caserne, prison ou gare de triage ! Ce stage est ouvert à tou.te.s, syndiqué.e.s et non syndiqué.e.s, adhérent.e.s et non adhérent.e.s : si vous voulez renouveler vos pratiques pédagogiques, mais aussi réfléchir sur les finalités de l’enseignement, si vous vous interrogez sur la vague des pédagogies dites « alternatives » ou sur « l’avenir du métier de professeur » (comme on dit au Ministère…), ce stage est fait pour vous ! C’est également l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de discuter à bâtons rompus de pratiques pédagogiques émancipatrices : coopération, pédagogie critique, autogestion dans la classe…Lire le journal de bord

Avec SUD Education 77
Stage “Les « bonnes pratiques pédagogiques, pour qui ? Pour quoi ?”

Jeudi 31 mars et vendredi 1er avril 2022, à Cannes-Ecluse (à proximité de Montereau Fault-Yonne)
Nous vivons une période qui voit les opinions les plus réactionnaires s’imposer dans l’opinion. L’éducation nationale n’échappe pas à la règle et une véritable remise en ordre pédagogique semble devoir s’opérer, avec une prescription des «bonnes» pratiques qui tend à s’étendre. Quand le présent et son isolement obligent à penser le collectif et ses perspectives d’avenir, il est important de créer et de proposer des espaces qui permettent, ensemble, de mettre ce présent à distance pour mieux pouvoir l’interroger. C’est pour cela que sud éducation 77 fait appel à un de ses partenaires pour co-construire ce stage syndical. La situation politique critique peut faire émerger de nouvelles formes d’implications. Et si la période est troublée, plus vives sont les questions de pédagogie et d’émancipation, et plus essentiels sont les débats que nous mènerons tous ensembles. Car nous sommes tous capables d’y prendre part. Programme/inscription

Avec SNUipp Colloque « Quelle formation pour quel métier ? » 29 et 30 mars 2022, Paris

argumentaire et programme du colloque
Intervention de Jacques Bernardin

Colloque de l’Union Rationaliste “Sauvons l’école publique “10 février 2022


Avec l’intervention de Jacques Bernardin. En savoir plus

Avec l’AFEF, l’APMEP, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le SNUipp-FSU, le SNES-FSU
Les véritables enjeux de l’Éducation. C’est à nous, citoyens, d’en débattre !

Samedi 29 janvier 2022, de 9h à 13h, en ligne
Avec l’intervention de Jacques Bernardin. en savoir plus

SNUipp-FSU Guyane
Stage “Pratiques pour (re) mobiliser les élèves ?”

A CAYENNE, les 2 et 3 décembre 2021
A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 29 et 30 novembre 2021
Tous capables : du défi aux actes ! Comment transformer le rapport aux savoirs. Faire de la diversité un tremplin pour les apprentissages. Colloque animé par Jacques Bernardin (docteur en sciences de
l’éducation, président du GFEN). Avec également l’intervention de Philippe Lahiani (GFEN)

Avec Sud Education Guyane
Stage “Éducation Populaire et Pédagogies Émancipatrices”

A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 24, 25 et 26 novembre 2021
A CAYENNE, les 1, 2 et 3 décembre 2021
Voir le journal de bord de Pascal Diard et Sylvie Lange

Hommage à Paul Faucher, pionnier de l’Éducation Nouvelle


Le 24 novembre 2021 une plaque à la mémoire de Paul Faucher, fondateur du Père Castor et président du GFEN, a été inaugurée rue Gay Lussac, à Paris. Colette Charlet (GFEN) était présente. Lire l’article

Avec Sud Educ 93
“Pédagogies alternatives et syndicalisme – Moins de Blanquer, plus de banquise, le retour !”

18 et 19 octobre 2021, Bourse du travail de Saint-Denis, 9/11 rue Genin – Métro Porte de Paris (M13)
Lire la suite de la présentation et inscription (Inscription et dépôt de la demande de stage avant le 18 septembre 2021)
Le GFEN y animera 3 ateliers.

À l’occasion du centenaire de l’Éducation nouvelle
Quelle école pour quelle société ? Rôle et enjeux de l’Éducation nouvelle aujourd’hui

Mercredi 23 Juin 2021, INSPE de l’Académie de Créteil, Site de Livry-Gargan
Journée d’étude organisée par le Groupe de Réflexion Enseigner autrement : émancipation, coopération, autonomie – Éducation Nouvelle et pédagogies «alternatives» et l’ACLIPE (Association Culture Loisirs de
l’Institut des Professeurs d’École de Livry-Gargan)Avec le soutien de l’INSPE-UPEC et du LIS (Lettres, Idées, Savoirs – EA 4395)Avec l’intervention du GFEN. En savoir plus

Avec Sud Educ
Stage Sud Educ Champagne Ardennes “Pédagogies émancipatrices et urgences climatiques”
17 et 18 juin 2021, à Reims

« Nous sommes convaincu-es que l’Ecole a un rôle dans la construction d’un avenir meilleur, à travers une éducation à l’environnement, des sorties « de terrain », à la rencontre de l’Autre. D’autre part, les changements climatiques sont à la fois des révélateurs et des catalyseurs des inégalités de la société capitaliste ; mettre en oeuvre des pédagogies émancipatrices c’est donc lutter contre ces inégalités. Comment les pratiques coopératives collectives nous aident-elles à faire grandir ensemble tous les élèves ? Comment s’engager, au-delà de notre métier d’ éducateurs-trices, d’enseignant-es, dans la défense d’une société plus juste ?”Pascal Diard (GFEN) y animera trois ateliers : “Texte à trous : Fukushima”, “Atelier vélo” et “Les allumettes”

Stage de Sud Educ 05
3 et 4 juin 2021 stage, près de Gap

Université populaire de Fontenay-sous-Bois

“150 ans d’école républicaine : quels enjeux démocratiques ? Jean Macé, Edouard Vaillant, Jules Ferry, Romain Rolland, Jean Zay, Henri Wallon, Paul Langevin…”
10 mai 2021, à distance
Avec : Pascal DIARD (GFEN)
Diffusion du débat en direct sur https://www.facebook.com/univpop

Avec le SNUipp-FSU 315e Université de Printemps du SNUipp-FSU 31

Les 7, 8,13 et 14 avril  2021, à distance
Le 14 avril, à 14h, le GFEN 31 y anime un atelier : ” Si lire c’est comprendre, alors quelles pratiques ?”En savoir plus

Avec Sud 77 – Stage “Comment émanciper par nos pratiques ?” 

Les 11 et 12 février 2021, de 9h à 17H30, à Meaux (77) Organisé par Sud 77 en partenariat avec le GFEN et l’ICEM Pédagogie Freinet.
En cette période chaotique où règnent les injonctions contradictoires, il est difficile de se projeter et de se construire une pensée. Quand le présent et son isolement obligent à penser le collectif et ses perspectives d’avenir, il est important de créer et proposer des espaces qui permettent, ensemble, de faire des pas de côté. C’est pour cela que sud éducation 77 fait appel à deux de ses partenaires pour co-construire ce stage syndical. […]Programme / inscriptionCompte-rendu

Avec le SAF

Colloque “L’insertion des jeunes : questions de Justice ?”5 et 6 février 2021,  Bourse du Travail de Paris – Annexe Varlin En présence et en visio-conférence
Organisé par Le Syndicat de la Magistrature, le Syndicat des Personnels de l’Éducation et du Social à la PJJ et le Syndicat des Avocats de France
Avec le soutien de : La Fédération Syndicale Unitaire, la Ligue des Droits de l’Homme, la Fédération des Conseils des Parents d’Élèves, l’Observatoire International des Prisons
Pascal Diard (GFEN) interviendra dans le cadre des “Retours sur des expériences positives” Programme et Inscription

Avec l’AFEF

Forum École Alternumérique face aux États généraux du numérique…Poitiers, 4-5 novembre 2020 organisé par l’AFEF
En savoir plus La synthèse de débats

Avec le CAPE


Le séjour Mobilité du CAPE s’est tenu à Lisbonne du 24 au 28 février 2020. Le GFEN et 10 autres structures du Collectif des associations partenaires de l’école publique (CAPE) y étaient représentés.
Retour sur cette expérience afin de mieux connaître la ville et les associations « d’éducation non formelle » oeuvrant dans les quartiers difficiles. 

Avec Sud Education Vendée

Stage “Les pédagogies émancipatrices face à l’individualisme et aux conservatismes”
13 et 14 février 2020, la Roche-sur-Yon
Tout savoir sur le stage et s’inscrire

Avec Sud Education Guyane Stage “Éducation Populaire et Pédagogies Émancipatrices”

A Cayenne, les 29, 30 et 31 janvier 2020
A Saint-Laurent-du-Maroni, les 5, 6 et 7 février 2020
– en savoir plus sur le site de Sud
– Lire le journal de bord des formateurs du GFEN

Avec SUD Éducation 93
Stage “Pédagogies alternatives et syndicalisme”

Moins de blanquer, plus de banquise / enseigner l’écologie, lutter pour un autre futur
Jeudi 23 et vendredi 24 janvier 2020, Créteil
Interventions du GFEN pour 2 ateliers :
– Un archipel inhabitable. Fukushima : écrire pour comprendre, comprendre pour agir 
– Développement durable, développement impossible 
Tout savoir sur le stage et s’inscrire

Archives des actions avec les partenaires

Stages en Guyane 2023 : journal de bord du GFEN

Stage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices

« Qu’est-ce qui fait science ? »

Sud Educationn Guyane

26, 27 et 28 avril 2023 à Saint Laurent
3, 4 et 5 mai 2023 à Cayenne

 

Saint-Laurent du Maroni, samedi 29 avril 2023

Le GFEN est invité pour la septième fois par Sud Éducation Guyane pour organiser le fameux stage sur les pédagogies émancipatrices. Première étape : l’Ouest Guyanais.

Dès l’atterrissage lundi dernier, direction le Maroni, frontière ouverte avec le Surinam. Claire nous accueille, comme toujours, avec gentillesse, disponibilité et sororité. Première soirée dans un carbet au beau milieu de la forêt guyanaise et déjà les idées fusent pour donner contenu à la thématique choisie par les syndicalistes : qu’est-ce qui fait science ?

L’habitude a été prise depuis nos premières rencontres : nous concevons ensemble une dynamique, nous co-animons les ateliers, nous faisons la vaisselle à tour de rôle (Jérôme le soir et Pascal le
midi). Entendons-nous bien : un stage ne réussit qu’à la condition première que l’organisation matérielle soit à la hauteur des enjeux intellectuels. Sarah nous a gâtés avec ses petits-grands plats guyanais, Claire s’est décarcassée pour nous fournir tout ce dont nous avions besoin. Longue vie à ces deux militantes de l’émancipation !!!

Notre programme ? Mercredi matin, prise de contact et débat mouvant puis dans la foulée un colloque de scientifiques. Jeudi, en parallèle, problème sans question et texte à trous le matin, colloque de
mathématiciens et démarche sur la biodiversité l’après-midi. Vendredi, la règle d’accord des participes passés et démarche sur le rectangle d’Euclide le matin, cartographie des controverses l’après-midi avant de clore cette aventure.

Car c’est bien une aventure palpitante que nous venons de vivre, tout aussi fraternelle (c’est le mot de Jérôme qui n’en revient toujours pas !!!) que lors des stages précédents.

Du côté des stagiaires, les paroles sont fortes.

Laurent, enseignant de CP, créole originaire de Cayenne, découvrant « l’autre monde » qu’est pour lui Saint-Laurent du Maroni, nous dit à quel point la formation que nous faisions vivre était à l’opposé de
celles, « infantilisantes », que l’institution leur inflige. Sa poignée de main, au moment de se dire au revoir, était accompagnée de ces mots : « Merci de nous avoir reconnus capables de penser par
nous-mêmes et autorisés à le vivre !! ». Ce stage a d’ailleurs eu une identité inédite et des paroles pas souvent entendues : celles des collègues créoles venu.es en nombre cette fois-ci. Claire en était elle-même surprise et ravie.

Pierre est prof de maths/science en lycée pro. Il est venu les 3 jours, toujours en avance le matin, nous obligeant à nous lever avant l’heure (non mais !). Dans l’atelier « problème sans question » menée par Claire autour d’un document à propos d’Internet, Pierre exprime une certaine culpabilisation, du fait de ne pas laisser le temps aux élèves de chercher et de débattre pour comprendre et s’approprier les concepts scientifiques qu’il veut enseigner. Je le revois encore, au moment de la démarche de Jeanne sur les participes passés, jubiler en prenant conscience à quel point il était possible de construire scientifiquement le fonctionnement de la langue, d’enseigner la grammaire comme une science à part entière.

Comme le dit Claire, il se passe quelque chose dans ce stage comme un « renversement ». Les collègues viennent avec des « souffrances », à tout le moins des « blocages », qui n’en
finissent pas d’exprimer à quel point notre métier (en matière de formation) et notre travail (au quotidien dans nos lieux d’exercice) sont en souffrance, à quel point nous fait souffrir cet empêchement d’agir auprès de TOUS et TOUTES que nous impose la rue de Grenelle depuis trop longtemps. Et puis … les collègues repartent avec la banane (fort bonne ici, au royaume des fruits). Claire dit même qu’elles et ils se sont « ouvert.es », sont prêt.e.s à faire autrement, en un mot elle sent qu’elles et ils se sont libéré.e.s !

Cette analyse nous conforte dans le défi que nous avions lancé au départ, quand je reprenais, pour présenter le GFEN, la phrase d’Henri Bassis : « ce n’est pas l’animateur qui forme, c’est le stagiaire qui
se transforme. » Encore faut-il qu’elles et ils le veulent ; à nous de créer les conditions pour qu’elles et ils le puissent.

De notre côté, le contenu du stage nous a obligé à inventer, Jérôme et moi.

L’ouverture par un colloque de scientifiques (« Les scientifiques nous parlent. Mais au fait que nous disent-ils de ce qu’est la science, de ce qu’on fait quand on fait de la science, d’à quoi sert la
science ? ») a été un beau moment de lecture, de débat et de dispute intellectuelle, surtout après le débat mouvant autour de l’usage politique des sciences.

Vous comprenez bien dans quel contexte ce stage se déroulait, ce qui en motivait l’organisation par les camarades sudistes !

Du coup, toutes les démarches, anciennes comme nouvelles, que nous avons proposées et fait vivre ont pris une autre tournure, une autre ampleur : un ancrage dans l’actualité récente. Les enjeux scientifiques de l’enseignement des maths, de la biodiversité comme de la grammaire s’en sont trouvé enrichis.

Une « preuve » ? Ces mots écrits par Mickaël sur le paperboard en fin de stage : « Qu’est-ce qui fait s(ci)ens ? Qui fait s(ci)en(ce)s ? ». C’est le même « Mike », prof de maths au même lycée que Claire, qui nous a offert, en toute fraternité, une balade en kayak dans une crique donnant sur le Maroni, pour finir par nous faire goûter ces différents rhums arrangés.

Décidément le séjour en Guyane a du bon !!

Pascal (après relecture de Claire et de Jérôme).

 

Stage sur Cayenne
Mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 mai 2023

34 personnes présentes sur 48 inscrit.es, ce qui fait au total, avec les 24 de Saint-Laurent du Maroni, un stage de 60 personnes.
Rapportés à la population d’enseignant.es, un des plus importants stages de ce
type !!

Dès le début une surprise nous attendait : Jean-Renaud, enseignant de lettres et fidèle pour la 4ème fois à ce stage, me dit qu’il a réussi son concours grâce à nous et au texte recréé. Une première
mondiale ? Reste que cela nous a mis la banane pour les 3 jours.

Même entrée qu’à Saint-Laurent, mais avec une variante : pour commencer à se connaître, on demandait aux collègues de se positionner dans le hall selon leur appartenance aux sciences sociales (à
gauche, normal ?), aux sciences de la nature (à droite, normal ?), à aucune détermination scientifique (au centre, là c’est normal !).
Premières paroles, premières significations utiles à entendre : une P.E. en maternelle se situe « à gauche » car elle travaille avec des humains ; beaucoup restent au centre, le mot « science » ne leur permettant pas de se « positionner » de prime abord.

Le débat mouvant « l’usage des sciences est toujours politique » est à nouveau remarquable : par l’écoute des arguments des unes et des autres, même si seulement 2 personnes décident de bouger ;
remarquable par un moment de dépassement des oppositions quand une jeune collègue argumente ainsi : « L’usage des sciences est potentiellement politique ».

Le colloque des scientifiques dans la foulée : 2 groupes qui le préparent différemment, l’un au plus près des textes et des questions posées, l’autre s’en détachant pour avancer leurs propres représentations. Bouquet final du colloque : et alors les sciences de l’éducation, elles existent ? Une science du singulier est-elle possible ?

La présentation des 2 journées qui vont suivre les met en appétit, suscite déjà des envies de poursuivre.

Une participante fait cette analyse de la matinée : « les échanges et la coopération m’ont permis de m’émanciper de la peur que le mot « science » induit chez moi ». Comme quoi, c’est bien la stagiaire qui se transforme, non le formateur qui forme.

Une après-midi copieuse à la photocopieuse !! Voilà notre mercredi qui s’achève.

Deuxième journée matin

(Paroles de stagiaire après le texte à trous d’Al-Khwarizmi)
Dans un texte scientifique, les mots ne sont pas tous scientifiques. Quand les mots manquent, il nous faut réfléchir. Il est possible de réinvestir cette démarche à tous les niveaux. La partie individuelle est nécessaire pour les enfants en plus grande difficulté, pour qu’ils se mettent en recherche.
Entendre plusieurs lectures et hypothèses ouvre à une plus riche compréhension du texte. Une collègue dit à quel point la lecture du texte n’est pas figée même une fois les mots donnés en fin de parcours. Quelques réinvestissements créatifs sont discutés.

(Paroles de stagiaire après le problème sans questions) « Trouver sens à un texte à partir d’un questionnement. Donner du sens aux apprentissages. D’accord ! Mais en maternelle ? » C’est dans ces
moments que nos expériences en formation adulte dans l’institution prennent de la valeur.

3 groupes pour le problème sans questions et trois manières différentes de se questionner, au vu des trois affiches produites !! Avec des questionnements du côté de l’animateur : quelle différence faites-vous entre équivalent et équitable ? Quelle distinction entre énoncé et texte ? Un schéma est fait par une participante qui fait penser aux opérations de remembrement en Bretagne ! Un autre groupe conclut par cette question : à quand le rendez-vous chez le notaire ? Autrement dit, un texte qui fait s’interroger et non un énoncé scolaire qui oblige à reproduire des mécanismes opératoires ; le pari est gagné.

En conclusion de cette matinée, une idée force s’exprime : il est nécessaire de commencer par se questionner pour entrer en démarche scientifique.

Jeudi après-midi.

Colloque des matheux : l’écriture permet le processus d’abstraction s’étonne Marion ; une collègue de l’élémentaire dit qu’elle va enseigner le zéro, non comme la marque d’un rien, mais comme un nombre à
part entière.

L’intelligence des limites : décidément cette démarche demande beaucoup plus de temps que 3 heures, et une attention autre que pendant les grosses chaleurs de Cayenne. Thomas critique l’ouverture de la démarche qui lui semble sans lien évident avec la suite. Et pourtant la lecture des articles de la revue « Espèces » a été largement appréciée et le concept d’hypertélie, construit trop vite, a été approprié par certains.

C’est aussi cela l’intérêt précieux de ces stages syndicaux : faire vivre en grandeur nature nos démarches sous le regard critique et amical des camarades.

Le vendredi arrive, hélas (nous qui sommes à un jour du départ, pas pressés de repartir).

Journée-feu d’artifice !!! Les collègues créoles sont toujours actifs dans les débats, prompt.es à s’engager dans l’activité intellectuelle, à égalité avec les « métros ». J’insiste sur cette
nouveauté dans les stages Sud, car même les syndicalistes chevronné.es s’en étonnent agréablement, insistant dans leurs analyses sur la présence, inédite par son ampleur, de cette nouvelle génération d’enseignant.es créoles.

Nos ateliers (participe passé, rectangle d’Euclide, Anthropocène, géométrie recréée) secouent les évidences, les représentations, enclenchent des envies de transformation dès le lendemain, contribuent à consolider « ce qui fait science ». Des stagiaires en redemandent : « L’an
prochain, y aura un nouveau stage de cet acabit ? ».

En tout cas, nous sommes prêts à revenir, avec joie. La jubilation intellectuelle n’a pas de limites !

Et un salut fraternel à Sabine (courses et transport), Antoine (photocopies couleur), Elsa et Claire (logistique sur long terme), Alex et Stéphane (logement militant et plein de petits plats délicieux). Ce salut se veut ferment d’égalité réelle, celle que des réseaux militants essaient tant bien que mal de construire ici et maintenant.

La Guyane est décidément terre de découverte humaine.

A bientôt, nous l’espérons.

Jérôme Canonge et Pascal Diard

A la rencontre des militants de ARCI en Émilie-Romagne (Italie)

Ce voyage d’études était organisé du 27 au 31 mars par un consortium réunissant quatre associations ou mouvements pédagogiques : les CEMEA, l’ICEM, le GFEN et le Secours Populaire. Trois membres du GFEN y ont participé : Isabelle, Gérard et moi. L’objectif était de rencontrer les militants d’ARCI, découvrir leurs champs d’intervention auprès de publics en situation de vulnérabilité, expérimenter et
échanger sur des pratiques permettant l’inclusion. L’association ARCI est partenaire du Secours Populaire. C’est une association italienne de promotion sociale, fondée à Florence en 1957, ancrée à gauche, ce qu’elle revendique. Elle a ses racines dans l’histoire du mutualisme et de la solidarité italienne. Elle compte plus d’un million d’adhérents, répartis sur environ 5000 clubs ou cercles qui
accueillent des personnes en situation de vulnérabilité dans le cadre d’actions culturelles, de formation, d’intégration sociale, d’accès au logement…

Arrivés le lundi à Bologne, nous sommes accueillis par Greta responsable régionale d’ARCI qui nous présente le planning du projet : rencontres avec les associations de Bologne, Modène, Reggio
Emilia dans différents cercles.

Jour 1 : Bologne

Bienvenue à Porta Portello, un lieu emblématique à préserver : à l’origine un couvent
devenu mairie de quartier puis lieu de mémoire car ayant abrité une école pour les enfants juifs suite aux lois raciales de Mussolini.  En 2018, à l’époque de Salvini, la municipalité a lancé de nombreux projets pour les associations :  une réponse politico-culturelle à la politique de migration et les drames qu’elle a générés. Aujourd’hui le bâtiment abrite de nombreuses structures qui poursuivent l’accueil des migrants
mais aussi des activités éducatives, culturelles (cinéma, théâtre, livres…) ou le suivi de familles en difficulté. On y trouve également un espace de co-working pour les étudiants.

Parmi les associations présentes, l’ANPI (association nationale des partisans italiens) entretient la mémoire de la résistance antifasciste via les chants de partisans enseignés aux enfants (représentation
lors de la fête nationale du 25 avril, jour de libération de l’Italie).

Pour les associations, c’est un lieu partagé qui fédère l’ensemble des projets. Cela se fait en accord avec la municipalité qui veille à la maîtrise professionnelle des personnels encadrant les activités
qu’elles s’adressent aux enfants ou aux adultes.


Accueil le midi à Porta Pazienza chez « la fourmi » (cooperative sociale la formica), association d’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap dont les lieux d’activité sont des biens mobiliers repris à la Mafia. C’est un restaurant (coopérative sociale) qui privilégie les circuits courts.
Adhérant à ARCI, ils prônent : l’insertion sociale par le travail, la gratuité de l’eau et le principe de pizza suspendue « pizza sospesa » qui stipule que lorsqu’on commande une pizza on en paie deux dont une pour une personne défavorisée. Ils organisent aussi des ateliers pour les enfants afin de les sensibiliser à une alimentation plus responsable et équilibrée.

Rendez-vous au Centre de Documentation du Handicap, né d’une demande d’une personne en situation de handicap : Claudio Imprudente – personne tétraplégique – souhaitant savoir ce qu’il pouvait faire avec son handicap pour aider la société. Nous sommes accueillis par Luca (éducateur), Tatiana (formatrice et diplômée en sciences de l’éducation), Sarah (animatrice théâtre), et Camilo (animateur
et auteur d’ouvrages), ces trois derniers étant tétraplégiques.
Ils constituent un groupe qui animent des ateliers dans les écoles pour aborder avec les enfants la thématique de la différence. En maternelle ils utilisent les histoires quant aux plus grands, ils proposent des jeux de rôle afin de faire comprendre qu’être différent ça apporte quelque chose.
Quelques exemples d’activités pour se mettre à la place des personnes en situation de handicap : essayer d’écrire avec les pieds, jeux sportifs sur une jambe, tester les fauteuils roulants. L’objectif est de faire comprendre de tous sont capables de réussir et d’avoir une place dans la société. Pour atteindre cet objectif, ils traduisent des livres en langage symbolique : on n’oralise pas, on montre l’action pour parler. Ceci permet en outre l’accès à la culture à des personnes illettrées : ce qui aide le tétraplégique
permet l’accessibilité à tout le monde. Une rencontre humaine extraordinaire et une illustration en actes du Tous capables…

 

La Fattoria : ferme pédagogique

Créée dans les années 1980, elle est liée à l’association de Porta Patienza. Au départ, c’était une demande locale des habitants. Puis le projet a évolué en raison du changement de population qui reste temporairement sur le secteur. Gérée par une vingtaine d’éducateurs salariés et de bénévoles, elle propose des animations pédagogiques : potager pédagogique, des ruches, espace avec des animaux (poules, vache, âne, oies, etc….), bassin pour l’étude de la biodiversité, parcours sensoriels…

Une réunion bilan a permis un retour réflexif sur les rencontres de la journée ainsi que la répartition
d’articles pour le blog du séjour.  Toutes les associations rencontrées sont différentes dans les objets qu’elles travaillent mais elles collaborent et travaillent ensemble. La Porta Patienza, est liée à la Fattoria, ils embauchent des jeunes en situation de handicap et sont ainsi liés au CDH.
L’objectif commun est de faire de ces lieux un espace où chacun trouve sa place, développe sa pensée, a un rôle à jouer. Elles partent de la réalité du territoire et des populations qui y vivent et la transforment, portées par des valeurs communes : entraide, coopération, ouverture à l’autre, respect de l’environnement, culture… c’est la force d’ARCI.

Jour 2 : Modène

Accueil dans les locaux de l’association ARCI de Modène. ARCI Modena
est une branche d’ARCI National. Les activités sont propres à chaque branche
régionale. Elle compte 148 associations ou cercles. Une de ces spécificités est
l’accueil de personnes souffrant de mal-être psychique : Idee in Circulo pour construire des projets pour sensibiliser le public à la santé mentale. Mais on y trouve également des activités culturelles (en dehors du sport) dont le festival du documentaire portant sur l’immigration, la pauvreté, l’exclusion… ou de la danse et de la musique pour les adultes.

ARCI propose également des services :  l’association Milinda fait la médiation culturelle avec les familles migrantes (démarches, activités pour les enfants), les personnes d’origine étrangère en prison en proposant un accompagnement. Elle accompagne aussi les personnes en fin de vie souhaitant stopper l’acharnement thérapeutique.

 
Visite de l’école « Citadella »
(recrutement proche de nos REP+). Accueillis par Iliena, coordonnatrice pédagogique, elle nous en explique le fonctionnement : un directeur administratif qui peut avoir en charge plusieurs écoles et des coordonnateurs pédagogiques animant les équipes.  On apprend qu’il n’existe pas vraiment d’école maternelle en Italie (service payant), l’obligation scolaire étant fixée à cinq ans. Les écoles élémentaires peuvent être publiques, communales ou privées avec de grandes inégalités entre le nord et le sud de l’Italie tant au niveau du financement de l’éducation que de la formation des enseignants.

Ileana nous explique que si elle était restée dans sa Calabrenatale, elle n’aurait pas pu se former car la formation continue des enseignants dépend du budget et de la volonté des communes. L’approche
pédagogique dans cette école est proche de l’Education nouvelle et l’on note que l’inclusion des enfants à besoins spécifiques est effective avec l’apport de lieux tiers et d’enseignants spécialisés. On observe une attention particulière à chaque enfant et parallèlement une grande importance donnée au collectif à travers de multiples projets : projet multilingue, projet lecture, projet journal, projet théâtre, projet cinéma… avec l’apport systématique de professionnels du secteur abordé.

Iléana nous rappelle que le droit du sol n’existe pas en Italie : de ce fait, tous les enfants n’ont pas les mêmes droits, ce qui est aberrant ; ils sont exclus des concours et ne peuvent demander la nationalité qu’à 18 ans, après des démarches longues etcompliquées. A Modène des manifestations ont eu lieu, incluant les enfants, pour leur octroyer de manière symbolique les mêmes droits. Une carte de «cittadinanza» leur a été  donnée pour leur signifier que même si l’état ne le fait pas, ici ils y ont droit et que les personnes qui les encadrent les considèrent comme des vrais citoyens.  Dans cette école, tous les enfants sont accueillis quelles que soient leurs difficultés et des enseignants de soutien aident à leur inclusion.

 

Le repas se prend à Projet radio liberale, une web radio mise en place
principalement par des personnes de tous âges ayant des troubles de santé
mentale. Ils travaillent également avec différents publics : écoles,
maisons de retraites… Un projet important est la semaine de la santé
mentale avec l’objectif de faire participer tout le monde : défilé,
concours de court-métrages ouvert à l’international. Un autre projet « ouvrons les portes » s’adresse aux jeunes et aborde la santé mentale à travers le cinéma, le théâtre, les présentations de livres, le but étant de lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de ces troubles. Dans les écoles et collèges, des antennes avec psychologues existent pour l’accueil des jeunes lorsqu’ils ne se sentent pas bien. Ils nous proposent un podcast pour présenter le consortium.


Bienvenue à la Strapapera. Pour compenser le fait qu’il n’y ait pas de véritable école maternelle accessible à tous, des associations ouvrent différentes structures d’accueil, notamment dans
les quartiers défavorisés. Cette ludothèque en fait partie : c’est la première et seule salle de jeux publique de la ville. Elle accueille environ 7000 jeunes par an. C’est un lieu de socialisation pour les enfants et leurs parents, en particulier les mères afin de rompre l’isolement lié à la barrière de la langue. Tout tourne autour du jeu comme véhicule de la rencontre, une occasion de créer des liens tout en proposant un projet éducatif. Elle organise également un accompagnement aux devoirs.
La ludothèque permet d’accueillir les enfants de 0 à 5 ans avec un de leurs parents (ou un autre adulte) et les enfants de l’école primaire sur inscription. Ils sont encadrés par des éducatrices diplômées en sciences de l’éducation.

   

   

Jour 3 : Reggio Emilia

A une heure trente en train de Bologne, le site est une ancienne friche industrielle rénovée et aménagée en différents lieux de vie ou écoles.

 
Le CEPAM propose des cours de musique, mais aussi d’arts, de peinture, langue, dessin, principalement pour les adultes. Un projet de langue anglaise pour les enfants se met actuellement en place. Même s’ils interviennent sur le territoire d’Émilie-Romagne, l’école principale est ici à Reggio Emilia. On y enseigne la musique dans le cadre de projets avec les écoles (primaire, collège), grâce aux agréments obtenus. Ces activités sont gratuites pour les enfants : ce sont les écoles qui paient les enseignants de musique. Emmanuel (enseignant de trompette et de cornemuse) nous décrit ses projets pédagogiques visant les écoliers : ils peuvent durer de 2 mois à un an ; cela va d’une simple
découverte des instruments à des apprentissages plus poussés. Il donne l’exemple du captage de bruits de la nature afin de créer une partition. Tiziano (enseignant de violon) travaille avec les personnes âgées et/ou en situation de handicap. Il a créé un orchestre où chacun peut faire de la musique en fonction de sa volonté et ses capacités avec un instrument et organisent des spectacles publics. Avec ce projet musique d’ensemble, il note une réelle entraide. Tous les instruments sont à disposition, chacun dit ce qu’il se sent capable de faire et choisit son instrument. Le coordinateur apprend ainsi à
communiquer avec les jeunes, à les connaître, analyse leur potentiel et surtout les moyens à mettre en place. Exemple : toucher les touches du piano avec un critérium quand on a un problème d’exécution motrice. La musique contribue donc à la rééducation motrice et au développement de la pensée. Quant aux personnes âgées, cette pratique stimule les souvenirs et l’envie de vivre.

Et comme tout finit par des chansons, Emmanuel et Tiziano nous interprètent une chanson française : Les feuilles mortes de Prévert, musique de Kosma.

A Corres, nous sommes accueillis par Eduardo qui nous présente l’évolution
des lieux mis en place pour les personnes en situation de handicap. Ils ont
réhabilité ce vaste entrepôt en créant des espaces fonctionnels
interchangeables : salle de bal et de spectacle, espaces d’ateliers, lieux
de réunions… L’objectif est de socialiser les personnes en situation de
handicap, les aider à gagner en autonomie pour s’insérer dans le monde du
travail d’une part, gérer leur vie quotidienne d’autre part. Parmi les projets,
ces jeunes ont créé un théâtre de marionnettes avec l’aide de spécialistes :
l’histoire, les marionnettes, les costumes, tout est le résultat de leur création. Et ils donnent désormais des cours dans les écoles sur la création de marionnettes.

      

Le repas se prendà Polveriera Crea. Les locaux se situent dans un ancien entrepôt d’industrie de guerre d’où ce nom Polveriera (la poudre), réhabilité en espace social. C’est un endroit convivial accueillant tout public disposant de bureaux, d’un magasin et d’espaces pour des conférences. A proximité, on trouve une agence d’aide à l’emploi pour des personnes en situation de handicap. Le projet Starde vise à créer des espaces d’accueil pour des personnes en situation de handicap ou vulnérables (maladie, séparation, pauvreté, …) afin qu’elles retrouvent une vie normale. Il cite cet atelier pour femmes maltraitées afin qu’elles se reconstruisent, apprennent un métier et gagne leur autonomie. Tous ces projets s’appuient beaucoup sur des activités artistiques. Mais comment fonctionne l’ensemble ? Il s’appuie sur la création de coopératives spécialisées dans un ou deux domaines (handicap, immigration). Polveriera écoute et analyse les besoins sociaux et culturels, puis crée les services à partir de besoins identifiés. Par exemple : dans ce quartier vieillissant Polveriera a créé un service pour 10 femmes âgées afin qu’elles se rencontrent, participent à des activités communes.

Les locaux appartiennent à la municipalité, Polvereira les occupent contre un loyer modique. Pour créer des événements communs, un représentant élu de chaque coopérative siège au comité d’organisation qui décide de la programmation. Un bel exemple de démocratie locale…



Reggio Children. En Italie, pas de programme obligatoire pour l’école maternelle. Les enseignants ont toute liberté pédagogique et ont
mis en place ici une école autogérée : la programmation et les activités
sont décidées ensemble (éducateurs, « ateliéristes » et enfants). A l’origine,
Loris Malaguzzi a fondé après la seconde guerre mondiale 5 écoles autogérées : Robinson, Anne Frank, XXV Aprile, Primavera, Gulliver. Les enseignements partaient des expériences des enfants :
émettant des hypothèses les enfants tâtonnent, découvrent une notion, se
trompent, se posent de nouvelles questions. Cette approche intéressant beaucoup de monde, des expositions ont été réalisées dans un souci de diffusion. Pour que les visiteurs ne gênent pas les enseignants dans leur travail, le Reggio Children a été créé en 1994.
C’est un espace ouvert accueillant des écoles et ouvrant ses portes un dimanche par mois aux parents et leurs enfants pour découvrir leurs méthodes. Les « ateliéristes » animent les ateliers d’expérimentation qui procèdent de la même démarche expérimentale : partir d’un objet, d’une idée, se questionner, émettre des hypothèses. Puis les enfants expérimentent pour vérifier ces
hypothèses ; en cas d’invalidation, de nouvelles hypothèses émergent, de nouvelles expériences, de nouvelles questions… Les différents ateliers : « Ray of light » qui explore les propriétés de la lumière ; les ateliers d’art et de manipulation qui testent les outils scripteurs et les matériaux des supports utilisés ; les ateliers de modelage et sculpture qui commencent très jeunes (dès un an). Les sujets ne sont pas imposés : on part du besoin exprimé (ex : des grenouilles pour notre bassin qui a permis de travailler sur la texture de la peau de la grenouille grâce à différentes techniques).

Bilan de cette action

Cette visite d’études, très dense a permis de belles rencontres… L’objectif était de découvrir l’association ARCI, son fonctionnement et son impact sur la société italienne. Greta, responsable de l’association régionale, insiste sur le fait que nos regards sur leur activité leur ont permis de faire un pas de côté et d’être fiers de ce qu’ils font. Pour resserrer les liens établis, une fiche de présentation de nos associations sera réalisée afin que naissent des collaborations ultérieures car ils souhaiteraient nous connaître davantage au travers de projets menés en commun. Massimo souligne que le lien entre
éducatif et culturel est prégnant au sein des cercles. ARCI commence à travailler à l’international pour apprendre des autres et comparer différentes réponses données à des situations similaires même si elles se situent dans des contextes différents. Tous espèrent que ce soit un point de départ à de
nouvelles collaborations. Les militants du GFEN que nous sommes se sentent très proches d’ARCI, de leurs valeurs, de cet engagement politique qu’ils revendiquent : la mise en œuvre du Tous capables à grande échelle dans des situations multiformes et dans un objectif d’émancipation individuelle et
collective.

En guise de remerciements à nos hôtes,
produits régionaux…

Jacqueline Bonnard

voir  également le blog de la visite d’études : https://sites.cemea.org/erasmus/

Débat éducatif : Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ? Voir la vidéo

les Cahiers pédagogiques
organisent un webinaire Débat éducatif

Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ?

le 26 novembre 2022 à 10h15

À la suite de la troisième biennale de Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle qui s’est tenue à Bruxelles en octobre dernier, les Cahiers pédagogiques ont organisé un débat éducatif le samedi 26 novembre entre 10h15 et 11h30 ayant pour titre : Convergences pour l’éducation nouvelle : plus que jamais d’actualité ?

Espace de rencontres, d’échanges, de réflexions, mais aussi temps du débat, la biennale aura permis de faire le point sur nos capacités de proposition, mais aussi de résistance et d’indignation, de critique,
d’émerveillement dans un contexte difficile à plus d’un titre. Notre webinaire a témoigné de ce qui aura pu se dire et se vivre.

Il était organisé en deux parties :

  • 10h15 – 10h30 : interventions libres des personnes inscrites sur le sujet de l’éducation nouvelle.
  • 10h30 – 11h30 : débat avec Jean-Luc Cazaillon, membre du comité de pilotage de la Biennale (CEMEA), Florie Cristofoli-Coulon, professeure des écoles, formatrice, (GFEN), Cécile Morzadec, enseignante en lycée, (ICEM et CRAP-Cahiers pédagogiques), Yves Reuter, chercheur en sciences de l’éducation, (CRAP-Cahiers pédagogiques).
    Cette deuxième partie sera enregistrée et mise en ligne sur la chaîne YouTube des Cahiers pédagogiques.

Voir la vidéo du webinaire

La Biennale internationale de l’Education Nouvelle à Bruxelles du 29 octobre au 1er novembre

Communiqué de presse

Paris, le 7 octobre 2022

3ème BIENNALE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION NOUVELLE

Face à la montée d’idéologies de l’exclusion et de fermeture aux autres, face aux dangers de marchandisation de l’éducation, luttant pour promouvoir la culture et l’éducation pour toutes et tous, les valeurs de fraternité, de solidarité, de démocratie et pour la défense des droits humains, les mouvements d’Education Nouvelle ont un message fort à affirmer, mais aussi des débats à impulser alors même que se développent des discours pauvres et démagogiques sur ces sujets.

Dans de nombreux pays du Monde, la dernière décennie a été marquée par une croissance sans précédent de la place des acteurs privés dans l’éducation, et notamment dans les pays à faibles revenus. Si cette tendance risque de transformer en profondeur des systèmes éducatifs déjà fragiles, son impact en termes de qualité des contenus éducatifs, de ségrégation et d’inégalités sociales, et plus généralement, de réalisation des droits humains, constitue un défi majeur pour tous les acteurs et les défenseurs du droit à l’éducation tout au long de la vie. 100 ans après le rassemblement de Calais (1921) duquel est issue la Ligue Internationale pour l’Éducation Nouvelle, il est assurément plus que jamais nécessaire de réaffirmer que l’Éducation vise à « […] préparer l’enfant à une vie adulte active dans une société libre […] » extrait de la CIDE. Dans le contexte actuel, de régression des acquis sociaux, d’une libéralisation croissante des économies, d’une contre-offensive conservatrice et réactionnaire au niveau des valeurs comme au niveau des conceptions éducatives, le temps des alliances et des solidarités est aujourd’hui, plus qu’hier, indispensable. C’est au sein de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle que doivent s’exercer ces nouvelles solidarités internationales ! Le Manifeste qui sera rendu public lors de la séance de clôture du 1er novembre sera le socle fondateur de ce nouvel espace d’engagements. […] lire la suite du communiqué

Les inscriptions à la biennale

Le montant de l’inscription comprend la participation aux frais, trois nuitées et les repas(sauf celui du dimanche soir) est de 180 euros pour les adhérent.e.s et de 330 euros pour les autres.

Ajouter 50 euros si vous souhaitez un hébergement en chambre seul.e et 50 euros  par nuitée supplémentaire (arrivée la veille).

Les inscriptions sont désormais closes.

Contacts :
Jacqueline jacqueline.bonnard37@orange.fr
Isabelle isabelle.lardon@gmail.com

 

L’équipe d’organisation de la biennale

C’est la dernière ligne droite pour l’équipe d’organisation qui peaufine débats, ateliers, conférences, accueil, hébergement, librairie,traductions… Tout est fait pour vous y accueillir au mieux.

L’équipe comprend des membres de chacun des huit mouvements fondateurs de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle et organisateurs de la biennale, coordonnés par Jean-Luc Cazaillon pour le comité de pilotage et Geoffroy Carly, des CEMEA belges, pour le groupe d’accueil à Bruxelles.

Les huit mouvements :

CEMEA   CRAP   FESPI   FICEMEA   FIMEM   GFEN   ICEM  LIEN

Sous le haut patronage de l’UNESCO et avec le soutien de la COCOF, de l’agence ERASMUS + et du CERIA

Le Manifeste 2022

Le monde que nous voulons, les valeurs que nous défendons

La dynamique créée par Convergence(s) a permis l’écriture d’un manifeste en dix points.

1    L’Éducation Nouvelle porte un projet d’émancipation et de démocratisation.
2    L’Éducation Nouvelle est résolument positive.
3    L’Éducation Nouvelle promeut une vision émancipatrice des savoirs.
4    L’Éducation Nouvelle propose,débat et invente au sein de collectifs solidaires.
5    L’Éducation Nouvelle ne s’arrête à aucune frontière.
6    L’Éducation Nouvelle s’efforce de conjuguer le dire et le faire.
7    L’Éducation Nouvelle regarde chaque enfant, chaque jeune, comme un être à la fois inachevé et complet.
8    L’Éducation Nouvelle milite pour une école ouverte et démocratique.
9    L’Éducation Nouvelle s’engage pour mettre en oeuvre une vision globale de l’éducation.
10  L’Éducation Nouvelle fait face aux défis du XXIe siècle.

Lors de la Biennale, le Manifeste sera signé par les associations qui souhaitent intégrer Convergence(s) Lire le Manifeste

Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices ! ça ne craint pas !

Compte-rendu stage Sud Education 05 ; 2 et 3 juin 2022 ; Molines en Champsaur

Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices !
ça ne craint pas !

C’est la deuxième année que nous sommes invités à participer à ce stage syndical, dans le cadre enchanteur du massif des Ecrins (même quand il pleut un vendredi matin !).

Et ce pour deux raisons principales : le succès de l’an
passé a suscité chez les syndicalistes l’envie de poursuivre le travail amorcé ; et nous avons accepté de venir sans crainte dans ce bout du monde qui en rebute d’autres, selon les dires de nos hôtes (8 heures de voiture ? Même pas peur !).

La demande était précise : comment trouver dans le champ de la géographie des démarches qui émancipent, c’est-à-dire qui aident à penser le territoire et les enjeux de son aménagement, à donner envie de contribuer à sa transformation pour y vivre mieux ?

Gatien a donc ouvert le bal en faisant vivre sa démarche « développement durable, développement impossible ? », dans laquelle le jeu de rôle nécessite un travail de la pensée, une mise en question de nos représentations, le besoin de se confronter au langage cartographique.
Pour démarrer ce stage, le soleil était de la partie, sur les corps mais aussi dans les têtes.

Puis nous avons poursuivi par la démarche du problème sans question, qui permet d’enclencher bon nombre de recherches. Le lendemain, notre intervention s’est achevée par le texte à trous sur Fukushima, qui a été conçu pour décrypter le langage des lobbies du nucléaire et pour faciliter le débat autour des enjeux de cette énergie.

Ce qui n’a pas manqué de nous faire énormément plaisir c’est les effets que la démarche des allumettes, animée l’an passé, avait eu dans les pratiques quotidiennes des collègues syndicalistes : outre la qualité des animations menées sur « comment mener un débat en classe » en SEGPA comme ailleurs, je me souviens de cette enseignante témoignant de la manière dont elle distribue la parole depuis. Quand un bon élève se précipite pour donner « la réponse », elle se débrouille pour éviter qu’il ou elle prenne le pouvoir de la parole au détriment de la recherche des autres (ce qu’elle avait vécu dans le groupe au moment de la démarche des allumettes !).

Enfin, un atelier sur la classe coopérative a été le lieu d’un débat constructif, y compris sur ces possibilités en collège dans le domaine des savoirs à se construire.

Deux jours seulement, mais deux jours pleins et studieux, mais aussi amicalement nôtres, qui ne demandent qu’à se reconduire l’an prochain !!

Pascal DIARD

Journée d’étude « Pédagogies de projets, projets pédagogiques et Éducation nouvelle: quels enjeux ? » 22 Juin, Livry-Gargan

Mercredi 22 Juin 2022
9h – 17h30

Inspé de l’académie de Créteil
Site de Livry-Gargan

Journée d’étude organisée par les Groupes de Réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de l’académie de Créteil – UPEC.
Avec le soutien de l’UPEC, de l’ACLIPE (Association Culture Loisirs de l’Institut des Professeurs d’École de Livry- Gargan) et du LIS (Lettres, Idées, Savoirs)
Cette journée s’inscrit dans la continuité de celle du 23 juin 2021 « Quelle école pour quelle société ? Rôle et enjeux de l’Éducation nouvelle aujourd’hui » qui avait rassemblé une centaine de participant.e.s.
Jacqueline BONNARD et Isabelle LARDON du GFEN y animeront l’atelier suivant à 11h :

L’Éducation nouvelle… toujours nouvelle ?

Pourquoi ce projet éducatif et politique né il y a 100 ans est-il toujours d’actualité ? Comment des associations se sont-elles fédérées et comment le GFEN s’inscrit-il dans la dynamique de « Convergences pour l’Éducation nouvelle » ?

Entrée libre sur inscription

Le GFEN à la CGT, une rencontre fructueuse

Pascal DIARD
24 mai 2022

C’est la 2ème fois en Île de France que le GFEN est invité à proposer des ateliers pendant un stage syndical CGT éduc’action, la 1ère fois pour le 94, cette fois-là pour l’ensemble de l’académie de Créteil. Et nous sommes passés d’une journée à deux jours, les 19 et 20 mai 2022 donc.

La présentation de ce stage par le syndicat donnait le ton : « Pédagogie: entre théorie, analyses collectives et pratiques ». Une tonalité différente des stages Sud, plus généraliste que revendicative, plus centrée sur le métier que sur le changement social, même si revendications et visée émancipatrice n’étaient pas absentes des prises de parole des stagiaires. Un point commun fort : quand un syndicat de transformation sociale s’empare de la question pédagogique, celle-ci prend toute sa dimension politique !

L’ambition des camarades de la CGT était clairement affichée dans l’invitation aux collègues : « La CGT Educ’action porte un projet d’école fort s’appuyant sur les recherches en sciences de l’éducation, les expériences pédagogiques… En effet, nous ne nous limitons pas seulement à la défense des conditions de travail des personnels et militons également pour de meilleurs conditions d’apprentissage de nos élèves. Face aux attaques idéologiques du ministre Blanquer, il est nécessaire que les miltant.es puissent s’emparer et maîtriser les concepts pédagogiques qui constituent notre outil de travail. ».

Ce rapport entre théorie et pratique affirmé d’entrée de jeu a été confirmé dans l’organisation des deux journées : un jeudi de conférence et un vendredi d’ateliers.

La première conférence, celle de Laurence de Cock, était centrée sur les enjeux politiques et idéologiques de l’enseignement de l’histoire en France, en particulier dans ses rapports avec l’Etat. Sa conclusion nous interpelle directement : comment outiller nos élèves si l’on conçoit une histoire des possibles réalisés, laissant toute sa place aux « invisibles » passé.es jusque-là à la trappe (les femmes, les peuples, les luttes sociales, les frontières mouvantes, etc.) ?

La conférence de Philippe Goémé, intitulée « Pédagogies et idéologies », tentait une synthèse des formes pédagogiques dites innovantes et de leur fondement idéologique (des écoles mutuelles jusqu’au paradigme utilitariste actuel). Le débat permanent que Ph. Goémé a laissé se dérouler pendant son intervention m’ont permis alors de commencer à mieux cerner ce sur quoi « accrocher » la question des pratiques.

Une surprise m’attendait le lendemain dans les ateliers, surprise qui dit beaucoup sur une des qualités de ce syndicat : celle de recruter dans tous les métiers de l’éducation puisque j’ai eu dans mes ateliers une assistante sociale, des enseignants de LP, de maternelle, d’élémentaire et du secondaire, des contractuelles travaillant à l’ITEP ou avec des personnes autistes.
Une belle « hétérogénéité » pour travailler et réussir le texte recréé !!

Avec des résistances bienvenues : simple reconstitution pour saisir ce que les mots veulent dire ou recréation du sens qui laisse toute sa place à l’interprétation des lectures ? Entrer en compréhension scolaire d’un texte et/ou s’autoriser à s’approprier une œuvre mise en partage ?

Autant de résistances qui nous ont permis de mener un débat de fond sur « transmettre des savoirs sans pratique transmissive » pour que le sujet qui apprend puisse et veuille s’émanciper de la parole du maître quand celui-ci est injonctif-dogmatique. Ce qui était, somme toute, la visée principale de l’atelier.

Et puis j’en ai profité pour faire recréer un texte pour la première fois : « Va-nu-pieds » de Lisette Lombé (tiré de son recueil « Brûler, brûler, brûler » ; voir son site : Mes livres | Lisettelombe) ; une belle rencontre poétique !

Après les stages Sud Education et SNUIpp, cette heureuse rencontre avec la CGT remonte le moral : la diversité des organisations syndicales dans l’éducation n’empêche nullement, au contraire, de se battre ensemble sur les enjeux anthropologiques qui sont au cœur de la question éducative ! La prise de conscience de tels enjeux est même perçue comme urgente par les temps qui courent.

Et c’est tant mieux !

Retour du stage Sud Education Réunion, 25-29 avril 2022

Stage Sud Education
Réunion, 25-29 avril 2022

Aux antipodes il se passe toujours quelque chose !

Dans la perspective d’un 3ème tour social, sur l’île de la Réunion, près de 120 personnes ont décidé de s’emparer de la question pédagogique et éducative comme une question politique.

Le titre de cette formation syndicale disait déjà beaucoup : « Pédagogies critiques et émancipatrices : pour qui ? Pourquoi ?». Dans l’histoire courte des stages syndicaux, sur 12 ans, il est intéressant de voir comment la manière de poser la question du double rapport école/société et pédagogie/éducation a évolué. A l’origine, ces stages PASE (pédagogies alternatives et syndicalisme d’émancipation) remettaient au goût du jour et sur le tapis la question lancinante des mouvements révolutionnaires : que faut-il changer d’abord, la société ou l’école ? En cascade, se greffait la question syndicale des moyens matériels et humains pour enclencher cette transformation. Et pendant longtemps, ne nous le cachons pas, la dimension pédagogique de cette visée était minorée à tout le moins, voire ignorée.

Puis, patatras, la qualification d’alternatif était reprise par des courants pédagogiques qui ne remettaient pas fondamentalement en cause les rapports sociaux hors l’école, même si ces courants se présentaient comme une remise en question des rapports éducatifs dans l’école. Un des mouvements emblématiques de cette position pédagogique était alors, est encore le mouvement Montessori.

Le succès quantitatif et qualitatif des stages à Paris, à Créteil, en Guyane, à Angers, en Vendée, à Reims et Nancy, à Lyon et Marseille, à Caen et à Nantes, près de Gap, à Amiens ou Alençon, à Limoges comme à Besançon, partout où le GFEN est intervenu aux côtés d’autres mouvements, ce succès nous a obligé à modifier l’intitulé de la question en travail.
L’alternative est devenue émancipation et critique ! Une autre conception de la formation enseignante a commencé ainsi à se construire.

Aujourd’hui, c’est dans un cadre tropical automnal, hémisphère Sud oblige, que des militant.es et des enseignant.es de la Réunion s’offrent une première séance de recherche-action. Tous les mots sont importants, nous le savons, et il s’agit bien de créer les conditions de se mettre en recherche comme en action, donc en activité intellectuelle, sur les questions pédagogiques, à l’articulation des luttes syndicales.

Sacré stage, pour une première ! Benjamin, le camarade de Sud Réunion qui y travaille depuis 3 ans, perturbé par les contraintes de temps et d’espace, mais jamais découragé, nous a concocté un programme très ambitieux et copieux (qu’est-ce qu’on mange bien depuis 5 jours !). Prof de philo soucieux de concilier théorie et pratique, Benjamin, avec l’aide de ses camarades, a fait appel tous azimuts à celles et ceux que le syndicat Sud considère comme légitimes pour animer une telle formation, à la visée critique et émancipatrice.

En alternance complémentaire, des conférences et des ateliers : Nico Hirtt pour la critique de l’offensive néolibérale et de l’approche par compétences dans sa version «Commission européenne» ; Laurence de Cock pour la critique des politiques de contre-démocratisation en voie d’accélération et d’exacerbation depuis 5 ans ; les ateliers du collectif «Questions de classe(s)» animés par Magali Jacquemin, Mathieu Billière (rencontré lors de la réunion de Convergences à Calais il y a quelques mois) et Arthur Serret (de l’ICEM Paris qui a déjà pris langue avec les camarades du GFEN Paris) ; l’atelier de pédagogies critiques animé à distance par Irène Pereira et en présence sociale par Rachel Salem ; l’atelier ICEM-Freinet animé par des militant.es locales ; et 3 ateliers du GFEN animés par mes soins.

Triple moment jubilatoire que vivent aussi bien les stagiaires que l’animateur : enchaîner texte recréé («Le sultan» de Jacques Prévert) et problème sans questions (en maths et en histoire) a été possible parce que les 2 groupes étaient réduits (7 et 10 personnes) mais les participant.es particulièrement motivé.es et critiques ; l’atelier d’écriture du lendemain («Binômes imaginatifs» à partir du mot «cerveau») a déjà donné envie de le réinvestir à 2 enseignantes de l’élémentaire comme à cette prof doc et à cette enseignante de RASED. Dans le 2ème lieu de stage, même mot mais des textes différents et une réflexion inédite sur l’entrée en matière de l’atelier (minute de pensée brouillonnante ou minute qui impose le silence à la pensée ?) mais aussi prise de conscience que nous ne pouvons pas émanciper les élèves, en particulier dans le rapport à l’écriture, à leur place. Comme l’a écrit Henri Bassis, nous ne pouvons que créer les conditions idéelles et matérielles pour que les sujets puissent et veuillent s’émanciper. Et ça, c’est déjà énorme !! J’avoue avoir jubilé grave dans ces moments de rencontre d’intelligence collective !

Car ce qui s’est joué alors c’est l’appropriation, pour soi et pour les autres, et pour nos élèves en particulier, de la possibilité réelle, quotidienne, d’une transformation concrète des pratiques d’enseignement et d’éducation, et par conséquent des conditions d’apprentissage.  Peut-être plus encore ? L’émergence et/ou la continuité d’un processus de conscientisation des enjeux anthropologiques d’une transformation radicale du rapport au savoir, du rapport à savoir, et plus généralement du rapport à l’éducation. Radicale, disiez-vous ?
Comprenez-le comme une tentative, à la fois théorique et pratique, d’une révolution du quotidien, au quotidien !

Nous n’en avons pas fini avec la bataille d’idées de l’Education Nouvelle… et c’est tant mieux !

Et tout ça grâce aux camarades de la Réunion ! Merci, mille mercis à Benjamin, Léna, Isabelle et Éric, François et Agnès, Nathalie pour leur accueil chaleureux, leurs disponibilités quotidiennes, leur patience et leurs sourires quand tout allait bien enfin !

Spéciale dédicace aux rhums arrangés artisanaux… qui ne m’ont nullement dérangé.

Pascal DIARD

Parcours Médiascol

L’université Paris 8 (CIRCEFT-ESCOL) propose un parcours de formation dont le GFEN est partenaire. Il accueille aussi bien des étudiants en formation initiale que des professionnels en reprise d’étude (Master 1 et 2). Il articule professionnalisation et formation à la recherche dans les domaines de
l’enseignement, l’éducation prioritaire et la médiation culturelle.

en savoir plus 

livret de présentation de Mediascol