Le congrès 2022 du GFEN

100 ans de réflexion : 100 ans de découvertes, de pensées transformatrices, 100 ans de recherche et de création, 100 ans à construire des collectifs qui permettent à chacun de trouver sa place et de participer à la construction d’un monde à dimension humaine sans rejet d’aucune sorte, d’un monde qui désaliène de toute forme de domination.

Au cours d’une histoire riche en rebondissements, le GFEN a construit un patrimoine théorique et pratique nous permettant de nous questionner et de nous positionner face aux enjeux spécifiques de chaque période.

Les défis contemporains tant sociaux qu’environnementaux appellent à un sursaut radical, plaident pour une démocratisation élargie de l’accès au savoir, à la culture, gage d’évolution professionnelle et d’une citoyenneté éclairée soucieuse du bien commun.

Le Congrès du centenaire du GFEN sera un moment unique qui nous permettra de revisiter ce qui fait la force et l’histoire du GFEN. Cette exploration nous projettera collectivement vers l’avenir : quelle humanité souhaitons-nous, aujourd’hui ? Quels outils éducatifs pour défendre quelles valeurs ?

  • Télécharger le Programme et le bulletin d’inscription
  • Formulaire d’inscription en ligne
  • Règlement des frais d’inscription (gratuit pour les adhérent.es)
    • Etudiant.e, en recherche d’emploi : 20 €
    • Non-adhérent.e : 40 €

Adhérer au GFEN

Organisation pratique
  • Lieu du congrès : le Petit Robespierre est à côté du métro Plan et photo
  • Hébergements : suggestions voir

En octobre et novembre avec le GFEN

En octobre

21 septembre-2 octobre : Atelier d’écriture géant 2022 dans le cadre de la Quinzaine pour la paix et la non-violence secteur Ecriture de Rhône-Alpes

1er octobre : Réunion du secteur Philosophie à Ivry sur Seine

1-2 octobre : Questionner les savoirs, interroger l’histoire GFEN Provence à Aubagne et Marseille

2 octobre : Atelier, GFEN secteur Création d’Ile de France à Ivry sur Seine

5 octobre : Démarche « Le texte recréé » GFEN Eure et Loir à Mainvilliers

8 octobre : Atelier d’écriture « La rencontre » secteur Ecriture de Rhône-Alpes à Satolas et Bonce

12 octobre : La recréation de texte GFEN Bas-Rhin à Strasbourg   Reporté

12 octobre : Le texte recréé, GFEN Paris



15 octobre : Café-philo « Résilience, combat et renaissance » à la médiathèque de Montauban secteur Philosophie


19 octobre : Première rencontre de l’année du GFEN Lyonnais à Vénissieux

24 octobre : Rendez-vous du GFEN Franche-Comté
En novembre

11-12-13 novembre : Congrès du GFEN à « L’Humanité en perspective – Mettre l’éducation en valeur(s) à Ivry sur Seine Voir

16 novembre : Réunion en visio du secteur Philosophie

19 novembre : Réunion du secteur Langues

19 novembre : Aujourd’hui, une urgence : vivre ! Le jeu de l’Ile GFEN Rhône-Alpes et Isère


21 novembre : Atelier d’écriture « Haut les mots » secteur Ecriture de Rhône-Alpes

23 novembre : Atelier d’écriture « Haut les mots » secteur Ecriture de Rhône-Alpes
26 novembre : Atelier d’écriture « Il était une fois
Cordes… » GFEN Midi-Pyrénées

26 novembre : Réunion du secteur Philosophie à Ivry sur Seine

27 novembre : Atelier, GFEN secteur Création d’Ile de France à Ivry sur Seine


Retour sur le stage du GFEN arts plastiques recherche et création

Besançon locaux du Snuipp-FSU à Planoise du 14 au 20 août 2022

Créer,
Pratiques d’émancipation et de transformation

 

Du dimanche soir (vers 17h) au mardi après-midi, le pré-stage s’est articulé autour d’ateliers courts et longs qui permettent d’aborder les enjeux d’éducation portés par le secteur : partage de l’imaginaire, cartes postales… et pour mener à une analyse longue des enjeux, des dynamiques, de la posture des animateurs des ateliers vécus.

A la suite de ce long moment d’analyse, les particitant.es ont initié trois défis de projets d’ateliers à travailler et porter dans les derniers jours du stage.

Une dynamique favorable à la prise de risque des premières animations en toute sécurité.

Un stage avec de nombreuses nouvelles participant.es, notamment suisses, et qui ouvre
des perspectives de travail pour l’année.

Compte-rendu de la 14ème Université d’Eté du Secteur Langues

14ème Université d’Eté du Secteur Langues du GFEN
« Etonner et s’étonner. Mettre l’intelligence en mouvement »

22-25 août 2022 à Vénissieux

Une université… à bas bruit

Geneviève GUILPAIN

L’expression énigmatique de Meirieu (1) me trotte dans la tête tandis qu’en cette fin août je médite sur la façon dont s’est déroulée cette université d’été. Oui voici une caractérisation qui lui va comme un gant ; aucune révélation tapageuse, aucune découverte extraordinaire ; le rideau ne s’est pas levé sur « le grand étonnement ». Point de démarches étourdissantes, qui vous laissent coi et pantois, tout juste capable de proférer les mots de la surprise, de l’ébahissement, de la stupéfaction. Non, plutôt de tranquilles démarches, revisitées au filtre de notre thématique, mais sans avoir l’air d’y toucher. Des démarches dont on peut se dire en s’y glissant aisément, « ah oui, cela me dit quelque chose, je vois l’objectif visé, le chemin qu’on va prendre. Intéressant, efficace mais pas très étonnant !» Et pourtant dans cette familiarité rassurante, à chaque fois, je me suis sentie progressivement déplacée, menée là où je ne pensais pas m’acheminer et, à leur terme, opérait « la magie géfeniste » ; je reconnaissais que mes attentes avaient été déjouées, et je m’étonnais de me retrouver ailleurs qu’à l’endroit où je croyais me rendre.

Or n’est-ce pas cela au fond cet étonnement pratiqué au GFEN ?
Certes il nous arrive de surfer sur la vague de la sidération, de l’extraordinaire et quand il nous faut séduire des novices nous nous surprenons à leur promettre monts et merveilles : « tu verras, la démarche des allumettes, renversante ! Et celle des attentes…Tu n’en reviendras pas ». Mais nous savons bien que nous ne sommes pas des illusionnistes, des pédagogues contorsionnistes aux faciles effets de manche. Ce n’est pas le coup de dé final qui nous intéresse. Ce qui nous accroche et questionne, c’est la démarche elle-même, que patiemment et pas à pas, nous construisons et déconstruisons au cours de l’analyse réflexive afin de mieux comprendre comment elle nous conduit progressivement à cet étonnement profond, à ce « Bon sang, mais c’est bien sûr », à cette reconnaissance d’un éclat de vérité ; « Ah mais je n’y avais jamais pensé comme cela ». Et alors, ce que nous avons vécu et pensé avec les autres peut prendre place en nous et nous habiter durablement.
Sans ce travail précis de discernement a posteriori du fin maillage dont est fabriquée toute démarche, sans cet examen des moments qui provoquent la faille, qui font rupture, qui forcent à penser, qui suscitent la curiosité, sortent de l’engourdissement provoqué par nos manières coutumières d’apprendre, nous manquerions l’étonnement. Il retomberait comme un soufflet. Longtemps après que nous les ayons vécues, des démarches continuent à insuffler en nous leur pouvoir de questionnement, parce ce que nous n’avons pas fini de nous interroger sur des petits riens qui nous ont perturbés, oh des trois fois riens, une question en contrepoint, une citation soudain mise en exergue, une image revisitée, une date qui vient brouiller une chronologie et nous voilà déplacés, agacés, intranquilles et nous nous étonnons d’avoir l’esprit à ce point occupé d’un détail anodin. […] Lire la suite du CR

Etonnons-nous !

Lila ECHARD

Acceptons de nous étonner du fait que nous puissions nous retrouver à une université d’été à Vénissieux. Pourquoi ? Parce que nous aurons appris que l’étonnement est une réaction spontanée de l’esprit tout en en étant une démarche volontaire. Voilà ce dont nous pouvons faire l’expérience quand nous nous retrouvons ! Nous aurions pu être déçus que nous ne soyons pas aussi nombreux que nous le souhaitions, mais nous ne le devons pas. Nous pouvons alors, encore, nous étonner de notre capacité à nous retrouver, à nous mettre au travail tout en étant là volontairement, quel qu’en soit le nombre. […] Lire la suite du CR (en page 2)

Retour sur le Stage Festival « Vous êtes ici ! Festival de tous les ailleurs » de Livry

Stage Festival « Vous êtes ici ! Festival de tous les ailleurs»

Livry – juillet 2022

Nous étions ici et sommes devenus arpenteurs de nos
frontières, en expérimentant des pratiques de création qui maintenant habitent nos regards, habillent nos pas.Nous avons exploré les passages entre le petit territoire et la grande métropole, tissé des liens, tiré des fils de la fiction, mis en
mouvement les histoires, les contes.

Nous avons exploré nos rencontres, la foule des présences. Nous nous sommes croisés sur les berges de nos fleuves et découvert le rythme en tapant sur tout ce qui fait rue.
A chaque jour, une carte éphémère pour enchevêtrer l’imaginaire et y creuser une place.
Nous avons dessiné la carte partagée d’un continent vivant, d’un monde mobile où le corps à corps avec les mots charpentent nos regards pour (re)prendre pouvoir sur nos espaces.

Ici s’est joué une urgence. Vivre et faire vivre ce qui fait notre culture, développer des pratiques artistiques vivantes car incarnées dans un lieu qui les fait émerger.

Nous avons fêté et renversé pour un temps, les hiérarchies qui nous étranglent en empruntant les chemins de traverse dans une lutte contre le pouvoir sédentaire qui bloque les passages entre les lieux, les êtres et les disciplines.
Et pour cela, il a fallu tirer le fil de l’improvisation, vivre et créer, créer du vivre.
Le Stage Festival « vous êtes ici » a produit une fermentation du dire, du voir et de l’entendre des chemins en route, en croisées, une effervescence de bulles se rencontrant, fusionnant, se surpassant, bouquet jamais final en suspens.

Les activités du secteur Philosophie 2022-2023

Réunions

Lieu : GFEN, 14 avenue Spinoza, Ivry sur Seine (94)

  • Vendredi 23 juin 2023, 9h-11h, en visio
    Dernière réunion de l’année.
    Au programme :
    – démarche pour l’Université d’été de Béziers
    – article en cours (différence entre exercices et démarches)
    – bilan de l’année et perspectives
    Pour recevoir le lien de la visio, s’inscrire auprès de g.guilpain@wanadoo.fr

  • Samedi 13 mai 2023, 11h-18h- préparation
    d’une démarche sur le travail et/ou l’activité professionnelle pour l’Université d’été de Béziers.
    – poursuite du travail pour l’écriture d’un chapitre dans un ouvrage collectif sur la
    spécificité de la démarche.
    – Repas pris en commun, mode auberge espagnole.
  • Samedi 18 mars 2023, 11h-18h
    La réunion s’inscrira dans le prolongement de la dernière : travail sur l’inventaire des démarches
    du secteur et travail sur l’article relatif aux exercices en philosophie.Points  sur la préparation de l’université d’été et sur l’Assemblée générale qui s’est tenue samedi dernier. 
  • Jeudi 9 février 2023
    Réunion intermédiaire en visio afin de travailler sur :
    – la préparation de l’Université d’été
    – la contribution du secteur à plusieurs sollicitations (séminaires et publications)
  • Samedi 14 janvier 2023, à 11h
    Nous travaillerons dans le fil de notre thème annuel (L’humain et ses limites) sur le concept de « personne » à travers, tout d’abord, une démarche de comité consultatif d’éthique fictif et ensuite la lecture de textes permettant se questionner sur l’extension de cette notion au-delà de l’humanité.
  • Samedi 26 novembre 2022, 10h à 17h
    Ordre du jour :11h-12h30 : suite à la vision du 16 novembre, échange sur :
    – la dimension politique de l’engagement au GFEN (croisement de nos conceptions)
    – Suite à la proposition de Rémy, nous inscrivons-nous et comment dans l’ouvrage sur les
    exercices de philosophie ?12h15-13h : repas (auberge espagnole)13h-17h : démarche conçue et menée par Lila : les problèmes soulevés par le transhumanisme.

    L’objectif sera de croiser des exemples et des discours transhumanistes et d’avancer dans
    la compréhension de la différence entre humanisme, transhumanisme, posthumanisme.

    Une question : l’homme peut-il être son propre créateur ?

  • Mercredi le 16 novembre 2022 à 18h30, en visio
    Nous ferons entre autres un retour sur le congrès du GFEN ‘L’humanité en perspective »
    Demander le lien à g.guilpain@wanadoo.fr
  • Samedi 1er octobre 2022, 13h-18h
    Jean-Charles Royer reprendra la démarche proposée lors du stage de 2009 « Au sujet de
    l’homme ; aux frontières de l’humain » et dont on trouve la présentation dans le numéro 11 de Pratiques de la philosophie. Il s’agira pour lui d’ajuster sa démarche tant en terme pédagogique qu’en terme de programme (dans l’optique de HLP en recentrant sur l’humain et l’animal).
  • Mercredi 14 septembre 2022, 18h-20h, en Visio
    Organiser l’année (calendrier, groupes de travail. et thématiques)
    Pour obtenir le lien de la vision, s’inscrire auprès de g.guilpain@wanadoo.fr

Le secteur rembourse les frais de déplacement aux adhérents du GFEN. N’hésitez pas à le contacter pour plus d’informations.

Cafés-Philo « Le forum des idées »

Animé par Julien Cueille, professeur de philosophie et modérateur de cafés-philo

Médiathèque de Montauban,
Espace Actualité de la Mémo, de 10h30 à 12h. Entrée libre sur
réservation dans la limite des places disponibles au 05-63-91-88-00 ou memo@ville-montauban.fr

Un endroit où chacun peut prendre la parole, échanger des idées, dérouler le fil de sa pensée ou tout simplement écouter, s’informer…
 
  • Samedi 10 juin 2023
  • Samedi 15 avril 2023
    Dois-je seulement croire en ce que je vois ?
    La science moderne, de la lunette astronomique au microscope s’est construite autour de ce qui ne se perçoit pas immédiatement par les sens. La philosophie fait appel à
    des notions impossibles à observer. La rhétorique, le marketing
    utilisent des stratégies de dissimulation. Quand à l’ésotérisme, il revendique aussi un accès au caché, à l’occulte.
    Mais pouvons-nous si facilement distinguer un invisible acceptable par la raison et un invisible fumeux et suspect ?
  • Samedi 4 février 2023

    DE LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE AU BESOIN D’IMAGES

    Les épisodes Covid ont aggravé la crise du monde du spectacle :
    mais de quel spectacle parle-t-on ? Quel bilan tirer aujourd’hui de notre rapport aux images, enregistrées ou non ? Des industries culturelles au spectacle vivant, la frontière semble aussi grande qu’entre le commercial et l’artistique. Mais est-ce si net ?
    … Sommes-nous forcément passifs face aux images ?

  • Samedi 10 décembre 2022
    Le storytelling, l’histoire des histoires
    Rien ne ressemble plus à une fiction que le fil des actualités.
    Entre biopics, films ou romans historiques d’un côté et le storytelling
    médiatique de l’autre, qu’est-ce qui différencie aujourd’hui le récit du
    réel du récit fictionnel ? Est-ce un désir de vérité, ou d’illusion ?
  • Samedi 15 octobre 2022
    Résilience, combat et renaissance
    « C’est dans le plus grand danger que croît ce qui sauve ».
    Affronter la maladie, les guerres, les catastrophes de l’existence… Où puiser les ressources pour « tenir », trouver la force dans l’épreuve ?
    Dans ce café philo, les figures féminines de force et de résilience, dans la culture et dans le réel, seront particulièrement interrogées.

 

Avec l’EPHA

Le collectif « Enseigner la philosophie autrement » est ouvert à tou-te-s. Son objectif est de faire travailler ensemble des professeurs de tous horizons, notamment en philosophie, autour et à partir de leurs pratiques d’enseignement, de découvrir des pratiques singulières, de les faire vivre et de les interroger collectivement, et d’imaginer des transpositions possibles afin qu’elles deviennent l’affaire de chacun.

Site

Vous pouvez consulter le site sur lequel nous publions désormais, en commun avec l’EPHA et d’autres collègues, à l’adresse suivante : www.enseignerlaphilosophie.fr

La section dédiée au GFEN : www.enseignerlaphilosophie.fr/gfen/

Voir les archives des activités du secteur Philosophie

Les activités du groupe du Bas-Rhin/ 2022-2023

Ateliers

  • « La copie promenée » ou comment rendre explicites les stratégies de copie ?
    Mercredi 22 mars 2023 de 9h à 12h
    INSPÉ de l’Académie de Strasbourg, 141 avenue de Colmar, Strasbourg (Parking en face de l’INSPE/ Tram E arrêt Krimmeri)
    Perçue comme pratique sans réel intérêt, la copie a pu être dévalorisée au bénéfice de l’expression des élèves. Sans initiation réfléchie, chacun étant livré à lui-même, se débrouille comme il peut… avec plus ou moins de bonheur: on constate de grandes différences entre les élèves, autant sur le plan de la vitesse que sur celui de la qualité d’exécution (Jacques Bernardin « Eloge de la copie », Bulletin Normandie-Centre, Spécial Faire écrire).
    Alors comment faire de la copie un réel objet d’enseignement pour qu’elle devienne une compétence commune ?
    Cette démarche a été expérimentée en classes de cycle 2 et 3. Télécharger l’invitation

    Participation aux frais : 5 euros.
    Gratuit pour les adhérents du GFEN.
    Inscription obligatoire (pour des questions d’organisation) par retour de mail à : groupe.gfen67@gmail.com

  • Le COVID, quelle pensée construire avec nos élèves ?

Mercredi 1er février 2023, de 9h à 12h00
INSPÉ de l’Académie de Strasbourg, 141 avenue de Colmar, Strasbourg (Parking en face de l’INSPE/ Tram E arrêt Krimmeri)

Le COVID: il concerne tout le monde mais plus personne ne veut en parler.
Et pourtant ! Devons-nous laisser nos élèves vivre avec leurs angoisses, leurs préjugés ? Comment leur permettre de construire des savoirs sur la question du COVID ? Et de quels savoirs peut-il être question ?
Quelle pensée construire pour rompre avec les idées reçues ? Comment ouvrir le débat dans la classe quand il n’est pas institué dans l’espace public ? Cette démarche a été expérimentée en classes de cycle 3. Télécharger l’invitation

Participation aux frais : 5 euros.
Gratuit pour les adhérents du GFEN.
Inscription obligatoire (pour des questions d’organisation) par retour de mail à : groupe.gfen67@gmail.com

 

  • La recréation de texte ou comment prendre conscience de l’efficacité du collectif pour apprendre ?

 

Mercredi 12 octobre 2022, de 9h à
12h, à l’INSPE de Strasbourg Reporté

Nous vous avons conviés à un atelier le mercredi 12 octobre. Entre-temps, nous avons eu des formations qui nous ont été imposées.

Il faut que vous sachiez que nous sommes toutes enseignantes en classe à plein temps. Le travail que nous menons au sein du GFEN 67 se fait en dehors de nos heures de services sur notre temps personnel, bénévolement.


Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes de plus en plus soumis à un calendrier imposé en dernière minute, particulièrement cette rentrée. Les dates des animations pédagogiques ne sont toujours pas données.


Nous sommes donc dans le regret de vous annoncer que l’atelier du 12 octobre va être reporté à une date que nous ne pouvons pas vous fournir à l’heure actuelle puisque nous n’avons aucune visibilité sur les mercredis disponibles ou pas.


Nous reviendrons quand même vers vous pour vous convier de nouveau à un moment de rencontre. Nous espérons pouvoir partager ce qui nous anime dans nos classes malgré les conditions de travail qui se détériorent.

Nous vous ferons vivre une démarche emblématique du GFEN : la recréation de texte. Cette démarche est utilisable en classe de la maternelle à l’université et dans le cadre de la formation pour adultes.


Et si certains l’ont déjà utilisée avec leurs élèves, la vivre personnellement lui donne une autre dimension car elle nous permet de mesurer les difficultés, les doutes, les victoires auxquelles nous
exposons nos élèves quand nous la leur proposons. Voir la plaquette

Nous aimerions avoir vos pré-inscriptions pour le 1er octobre. Nous pourrons ainsi vous répondre pour vous informer de la salle exacte et nous organiser au vu du nombre de personnes inscrites.

Interventions
  • Stage SUD Education « Pédagogies : de la coopération vers l’émancipation »

7 et 8 novembre 2022, Strasbourg
Sur les chemins de l’émancipation : quel apport des pédagogies coopératives ?
Le GFEN 67 interviendra dans ce stage. Voir la présentation

Stage
Faute de participants le stage est annulé

 

La réunion de rentrée : un moyen de rencontrer les parents différemment !
Samedi 27 août 2022
, de 9h à 17h, Centre Social et Culturel de l’Elsau, Strasbourg

Ce stage sera l’occasion de reprendre par un moment de partage et de réflexion avant le tourbillon de la rentrée.

Nous réfléchirons ensemble à la question de l’accueil des parents dans nos classes et plus précisément à la réunion de rentrée que nous proposons de manière traditionnelle chaque début d’année scolaire. Nous vivrons des démarches, testées dans nos classes, afin de réfléchir ensemble aux moyens de construire du lien avec les familles pour favoriser la réussite de nos élèves. Présentation du stage

Ce stage s’adresse à tous, quelque soit le niveau que vous avez, adhérents ou pas du GFEN.

Pensez à prendre un pique nique pour le déjeuner car il n’y a pas de boulangerie dans le quartier. Une petite épicerie pourra vous dépanner et une boulangerie sur la route de Schirmeck vous proposera des sandwichs.

Les frais de participation sont libres.

N’oubliez pas de nous confirmer votre présence pour que nous puissions nous organiser (pour le 24 août au plus tard).

Réunions

Avec le CAPE (Collectif des Associations Partenaires de l’École) Alsace
A lire
  • Edito du GFEN 67 – 1er novembre 2020 lire
  • Le GFEN 67 a signé une
    Lettre ouverte aux organisations des États généraux du Numérique pour l’éducation ainsi qu’une tribune : » N’offrez pas des tablettes aux enfants ». Elles ont été envoyées aux élus, à la presse.
    Lire la lettre

    Lire la tribune
    .

Les activités des Ateliers toulousains

Des ateliers pour créer, chacun et ensemble,
mais aussi s’approprier des pratiques permettant la réussite de tous  

Ateliers d’écriture

  • Atelier d’écriture passant « Il était une fois Cordes »
    Samedi 18 juin 2022, de 15h à 18h, à Cordes-sur-Ciel (82)

    Rendez-vous sous la halle de Cordes à partir de 14h30. Covoiturage depuis Toulouse.
    Organisé par le secteur Ecriture et Poésie du GFEN
    Imaginer une fiction, un poème qui prendrait naissance dans l’histoire de Cordes…  Voir l’invitation
  • Atelier d’écriture – rencontre avec Jean-Claude Solana, écrivain
    Samedi 3 octobre 2020, 10h-13h, à l’Espace culturel Terres
    de rencontres, 47 route de Blagnac, Toulouse

« Des dames de la carte du ciel à une cartographie personnelle »

Comment trouver son écriture ? Peut-être en voyageant dans celle des autres. Alors tirons des bordées dans le roman de J-C Solana et que chacun tisse un texte à soi. L’atelier sera suivi d’un dialogue avec l’auteur autour de son dernier roman « Les dames de la carte du ciel ».

 

Réunions

10h-12h au local du GFEN, 1 rue Gramat, Toulouse
Ces réunions, ouvertes à tous, sont des rencontres d’invention et préparation collective des ateliers.

  • Jeudi 1er octobre 2020
  • Jeudi 24 septembre 2020
  • Vendredi 18 septembre 2020
  • Jeudi 10 septembre 2020
  • Jeudi 3 septembre 2020

Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices ! ça ne craint pas !

Compte-rendu stage Sud Education 05 ; 2 et 3 juin 2022 ; Molines en Champsaur

Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices !
ça ne craint pas !

C’est la deuxième année que nous sommes invités à participer à ce stage syndical, dans le cadre enchanteur du massif des Ecrins (même quand il pleut un vendredi matin !).

Et ce pour deux raisons principales : le succès de l’an
passé a suscité chez les syndicalistes l’envie de poursuivre le travail amorcé ; et nous avons accepté de venir sans crainte dans ce bout du monde qui en rebute d’autres, selon les dires de nos hôtes (8 heures de voiture ? Même pas peur !).

La demande était précise : comment trouver dans le champ de la géographie des démarches qui émancipent, c’est-à-dire qui aident à penser le territoire et les enjeux de son aménagement, à donner envie de contribuer à sa transformation pour y vivre mieux ?

Gatien a donc ouvert le bal en faisant vivre sa démarche « développement durable, développement impossible ? », dans laquelle le jeu de rôle nécessite un travail de la pensée, une mise en question de nos représentations, le besoin de se confronter au langage cartographique.
Pour démarrer ce stage, le soleil était de la partie, sur les corps mais aussi dans les têtes.

Puis nous avons poursuivi par la démarche du problème sans question, qui permet d’enclencher bon nombre de recherches. Le lendemain, notre intervention s’est achevée par le texte à trous sur Fukushima, qui a été conçu pour décrypter le langage des lobbies du nucléaire et pour faciliter le débat autour des enjeux de cette énergie.

Ce qui n’a pas manqué de nous faire énormément plaisir c’est les effets que la démarche des allumettes, animée l’an passé, avait eu dans les pratiques quotidiennes des collègues syndicalistes : outre la qualité des animations menées sur « comment mener un débat en classe » en SEGPA comme ailleurs, je me souviens de cette enseignante témoignant de la manière dont elle distribue la parole depuis. Quand un bon élève se précipite pour donner « la réponse », elle se débrouille pour éviter qu’il ou elle prenne le pouvoir de la parole au détriment de la recherche des autres (ce qu’elle avait vécu dans le groupe au moment de la démarche des allumettes !).

Enfin, un atelier sur la classe coopérative a été le lieu d’un débat constructif, y compris sur ces possibilités en collège dans le domaine des savoirs à se construire.

Deux jours seulement, mais deux jours pleins et studieux, mais aussi amicalement nôtres, qui ne demandent qu’à se reconduire l’an prochain !!

Pascal DIARD

Vous êtes ici ! Stage-Festival de tous les ailleurs, 25-29 juillet 2022, Livry/Seine

Trois jours pour vivre des ateliers, des débats, des spectacles, des moments festifs (27,28,29 juillet)

pré-stage les 25 et 26 juillet
Deux journées pour finaliser ensemble le contenu du stage festival (25 et 26 juillet)

Un Stage-Festival organisé par le secteur écriture du GFEN, et les associations Ôdébi et La Langue de Travers qui tient pour pari que l’écriture, la musique et l’oralité peuvent, en se rencontrant, faire fête, nous rendre tous capables de bousculer nos évidences et d’ouvrir les possibles.
Un Stage-Festival pour chercher ensemble, nous mettre en mouvement et (re)prendre pouvoir sur nos espaces. Vivre et créer, créer du vivre. Depuis le petit territoire à la marge de la grande métropole, explorer nos ailleurs, superposer les cartes anciennes et nouvelles, se jouer des échelles.
Imaginer, écrire, arpenter, improviser, jouer de la musique, découvrir des contes et des conteurs, débattre! Ou comment se rencontrer sur les berges de nos fleuves, au fil de nos sentes?

Programme du stage :

  • 9h-12h30 et 14h-17h : Ateliers de création (conte, musique, écriture)
  • 18h-19h : Conférences actives sur le sujet de la journée.
  • 21h : Concert / Spectacle du festival

Durant chaque journée du Stage-Festival seront vécus des ateliers de création qui, par effet de rebond permettront une autre approche du spectacle qui aura lieu le soir-même.

Programme détaillé et inscriptions (avant le 10 juillet)

Journée d’étude « Pédagogies de projets, projets pédagogiques et Éducation nouvelle: quels enjeux ? » 22 Juin, Livry-Gargan

Mercredi 22 Juin 2022
9h – 17h30

Inspé de l’académie de Créteil
Site de Livry-Gargan

Journée d’étude organisée par les Groupes de Réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de l’académie de Créteil – UPEC.
Avec le soutien de l’UPEC, de l’ACLIPE (Association Culture Loisirs de l’Institut des Professeurs d’École de Livry- Gargan) et du LIS (Lettres, Idées, Savoirs)
Cette journée s’inscrit dans la continuité de celle du 23 juin 2021 « Quelle école pour quelle société ? Rôle et enjeux de l’Éducation nouvelle aujourd’hui » qui avait rassemblé une centaine de participant.e.s.
Jacqueline BONNARD et Isabelle LARDON du GFEN y animeront l’atelier suivant à 11h :

L’Éducation nouvelle… toujours nouvelle ?

Pourquoi ce projet éducatif et politique né il y a 100 ans est-il toujours d’actualité ? Comment des associations se sont-elles fédérées et comment le GFEN s’inscrit-il dans la dynamique de « Convergences pour l’Éducation nouvelle » ?

Entrée libre sur inscription

« Pour un monde kaléidoglotte ! » Université d’été d’Éducation Nouvelle et Populaire, 10-13 juillet 2022, Béziers

Université d’été d’Éducation Nouvelle et Populaire

Congrès des Labos de Babel Monde

« Pour un monde kaléidoglotte ! »


(7- 9)* 10-13 juillet 2022, Béziers

Peut-on faire vivre l’égalité des personnes sans questionner la hiérarchie des langues ?
Peut-on viser l’émancipation intellectuelle de toutes en excluant de l’espace public l’expression de la diversité des parlers ?

Les Labos de Babel Monde, le GFEN66, le Lien International d’Éducation Nouvelle, les Ceméa-Occitanie, l‘Institut Paulo Freire d’Italie et l‘Unifreire, et le réseau de ConvergENce(s) pour l’Éducation Nouvelle,
vous invitent à vous inscrire à une Université d’été dont l’objet est de repenser, du point de vue d’une pédagogie politique de l’égalité, les pratiques sociales et linguistiques de la parole, du débat, de l’écriture, de la recherche, de l’école.

Il nous semble urgent de prendre conscience du verrou que constitue le monolinguisme structurel et idéologique de nos sociétés multilingues.

Comment sortir de la contradiction ? Des pratiques se cherchent, des outils s’inventent, la création
contemporaine fait rayonner dans l’environnement la multiplicité des univers linguistiques. Et si nous avions besoin de plus de langues pour mieux nous comprendre ?

– Dans les marges et en conclusion de l’Université d’été, le Congrès de l’association des Labos de Babel Monde travaillera à la structuration et au développement de l’activité à venir.

– Dans les marges et en conclusion de l’Université d’été, le Congrès de l’association des Labos de Babel Monde travaillera à la structuration et au développement de l’activité à venir.

Les journées de co-préparation des 7 (équipe locale), 8 et 9 juillet sont ouvertes à tous les participants, également sur inscription. Ces deux journées permettront que soient prises en compte au mieux, dans la mise en place finale de l’événement, les apports et propositions de toutes et de tous.
Nous vous invitons à prendre contact avec notre équipe dès que possible, pour que nous puissions anticiper au plus tôt le nombre de participants, en particulier pour nous permettre d’organiser un éventuel accueil enfants.
Mais aussi à nous rejoindre, et à venir étoffer notre dynamique équipe de préparation.

Inscription, précisions, et, à venir, le programme au fur et à mesure de sa construction


Jeunes parents, un accueil enfants d’éducation Nouvelle (Ceméa) est prévu sur inscription
si vous ne tardez pas.

Voir l’affiche

14ème Université du Secteur Langues, 22 au 25 août « Etonner et s’étonner. Mettre l’intelligence en mouvement »

14ème Université du Secteur Langues

Etonner et s’étonner. Mettre l’intelligence en mouvement

du 22 au25 août 2022

à l’Ecole Jean Moulin, 10 Av. Vladimir Komarov, Vénissieux (69)


L’étonnement, cette « pulsation essentielle de la vie mentale » (Dewey), déjà convoqué dans l’antiquité mais longtemps ignoré en pédagogie, revient en force dans les dispositifs de formation, notamment à travers le journal d’étonnement, mais aussi dans le domaine du management par le biais de l’entretien ou du rapport d’étonnement, voire de l’injonction. Un effet de mode, probablement, mais n’est-ce pas aussi la reconnaissance d’une capacité qui, même si elle court le risque d’être instrumentalisée à des fins mercantiles, semble retenir à présent l’attention dans le champ éducatif.

L’étonnement est, en effet, le point de départ de toute démarche de connaissance, un « ouvreur de pensée » (Thievenaz). C’est parce que l’on s’étonne de ce qui paraît évident que la quête du savoir peut commencer. C’est la démarche du philosophe, du scientifique mais aussi de l’enfant qui questionne l’évidence du monde quand d’autres n’y voient que clarté (logique, routine) et banalité : « Si la question appelle la connaissance, c’est l’étonnement qui appelle la question » (Thievenaz).
On s’étonne, on est confronté à de l’inattendu, à de l’énigme qui oblige à regarder ce qu’on ne regardait pas, à (se) questionner, à sortir de ses habitudes, à mener l’enquête…
L’étonnement constitue une interpellation, un dérangement, une perturbation qui peuvent désarçonner, voire frapper de stupeur, comme nous l’indique l’étymologie : étonner vient en effet du latin extonare, frapper de la foudre. Il y a presque (et parfois) de la violence dans l’étonnement qui vient ébranler nos certitudes, nos assises, nos convictions, mais aussi de la nécessité qui réveille et remet en mouvement l’intelligence, remet en route l’activité intellectuelle.
C’est l’étonnement de « l’homme éveillé [qui] connaît une activité de renouveau, de recommencement » (Bachelard).
L’étonnement présente deux facettes : l’une passive quand on est étonné, l’autre active, quand on s’étonne. La première semble davantage prégnante quand, dans une société où on est revenu de tout, on réclame sans cesse du nouveau, de l’exceptionnel, du scandale. La seconde est moins fréquente parce que certainement moins convoquée, moins entraînée, moins admise. Car l’étonnement révèle dans ce cas, une sensibilité, un désir que, contrairement à l’enfant, l’adulte a souvent perdus ou qu’il ne s’autorise pas : « Où il y a étonnement, il y a désir d’expérience. Seule cette forme de curiosité garantit avec certitude l’acquisition des premiers faits sur lesquels pourra se baser le raisonnement » (Dewey). Il faut sans doute accepter l’ignorance à laquelle on est confronté, que l’on dévoile et qui peut être interprétée comme un manque, voire de la faiblesse. Il faut de l’humilité sans doute pour s’étonner !La 14ème Université du Secteur Langues du GFEN se propose donc d’explorer cette notion, à travers un certain nombre de questions :

  • En quoi l’étonnement est-il pertinent dans l’apprentissage de la langue étrangère ?
  • Comment repérer l’étonnement qui « vient toujours à bas bruit » (Meirieu), comment l’autoriser ?
  • Comment et pourquoi créer des situations susceptibles de générer de l’étonnement, à propos des objets d’apprentissage mais aussi à propos de soi-même et des autres ?
  • Comment faire pour que l’on puisse s’étonner « en toute sécurité », pour que la perturbation provoquée par l’étonnement puisse déboucher sur une réorganisation, un nouveau sens à
    construire ?
  • Comment passer de « être étonné » à « s’étonner », autrement dit s’étonner s’apprend-il (ou se réapprend-il) et comment ?
  • Comment l’enseignant peut-il réveiller cette compétence pour lui-même et s’en servir dans sa pratique, en faire « un principe organisateur de situations didactiques » (Thievenaz) ?
  • Comment cette capacité, cette posture qui consiste à prendre du recul, à regarder autrement le
    monde, peut-elle contribuer à la construction de la réflexivité de l’apprenant comme de l’enseignant ?

Le GFEN à la CGT, une rencontre fructueuse

Pascal DIARD
24 mai 2022

C’est la 2ème fois en Île de France que le GFEN est invité à proposer des ateliers pendant un stage syndical CGT éduc’action, la 1ère fois pour le 94, cette fois-là pour l’ensemble de l’académie de Créteil. Et nous sommes passés d’une journée à deux jours, les 19 et 20 mai 2022 donc.

La présentation de ce stage par le syndicat donnait le ton : « Pédagogie: entre théorie, analyses collectives et pratiques ». Une tonalité différente des stages Sud, plus généraliste que revendicative, plus centrée sur le métier que sur le changement social, même si revendications et visée émancipatrice n’étaient pas absentes des prises de parole des stagiaires. Un point commun fort : quand un syndicat de transformation sociale s’empare de la question pédagogique, celle-ci prend toute sa dimension politique !

L’ambition des camarades de la CGT était clairement affichée dans l’invitation aux collègues : « La CGT Educ’action porte un projet d’école fort s’appuyant sur les recherches en sciences de l’éducation, les expériences pédagogiques… En effet, nous ne nous limitons pas seulement à la défense des conditions de travail des personnels et militons également pour de meilleurs conditions d’apprentissage de nos élèves. Face aux attaques idéologiques du ministre Blanquer, il est nécessaire que les miltant.es puissent s’emparer et maîtriser les concepts pédagogiques qui constituent notre outil de travail. ».

Ce rapport entre théorie et pratique affirmé d’entrée de jeu a été confirmé dans l’organisation des deux journées : un jeudi de conférence et un vendredi d’ateliers.

La première conférence, celle de Laurence de Cock, était centrée sur les enjeux politiques et idéologiques de l’enseignement de l’histoire en France, en particulier dans ses rapports avec l’Etat. Sa conclusion nous interpelle directement : comment outiller nos élèves si l’on conçoit une histoire des possibles réalisés, laissant toute sa place aux « invisibles » passé.es jusque-là à la trappe (les femmes, les peuples, les luttes sociales, les frontières mouvantes, etc.) ?

La conférence de Philippe Goémé, intitulée « Pédagogies et idéologies », tentait une synthèse des formes pédagogiques dites innovantes et de leur fondement idéologique (des écoles mutuelles jusqu’au paradigme utilitariste actuel). Le débat permanent que Ph. Goémé a laissé se dérouler pendant son intervention m’ont permis alors de commencer à mieux cerner ce sur quoi « accrocher » la question des pratiques.

Une surprise m’attendait le lendemain dans les ateliers, surprise qui dit beaucoup sur une des qualités de ce syndicat : celle de recruter dans tous les métiers de l’éducation puisque j’ai eu dans mes ateliers une assistante sociale, des enseignants de LP, de maternelle, d’élémentaire et du secondaire, des contractuelles travaillant à l’ITEP ou avec des personnes autistes.
Une belle « hétérogénéité » pour travailler et réussir le texte recréé !!

Avec des résistances bienvenues : simple reconstitution pour saisir ce que les mots veulent dire ou recréation du sens qui laisse toute sa place à l’interprétation des lectures ? Entrer en compréhension scolaire d’un texte et/ou s’autoriser à s’approprier une œuvre mise en partage ?

Autant de résistances qui nous ont permis de mener un débat de fond sur « transmettre des savoirs sans pratique transmissive » pour que le sujet qui apprend puisse et veuille s’émanciper de la parole du maître quand celui-ci est injonctif-dogmatique. Ce qui était, somme toute, la visée principale de l’atelier.

Et puis j’en ai profité pour faire recréer un texte pour la première fois : « Va-nu-pieds » de Lisette Lombé (tiré de son recueil « Brûler, brûler, brûler » ; voir son site : Mes livres | Lisettelombe) ; une belle rencontre poétique !

Après les stages Sud Education et SNUIpp, cette heureuse rencontre avec la CGT remonte le moral : la diversité des organisations syndicales dans l’éducation n’empêche nullement, au contraire, de se battre ensemble sur les enjeux anthropologiques qui sont au cœur de la question éducative ! La prise de conscience de tels enjeux est même perçue comme urgente par les temps qui courent.

Et c’est tant mieux !

Retour du stage Sud Education Réunion, 25-29 avril 2022

Stage Sud Education
Réunion, 25-29 avril 2022

Aux antipodes il se passe toujours quelque chose !

Dans la perspective d’un 3ème tour social, sur l’île de la Réunion, près de 120 personnes ont décidé de s’emparer de la question pédagogique et éducative comme une question politique.

Le titre de cette formation syndicale disait déjà beaucoup : « Pédagogies critiques et émancipatrices : pour qui ? Pourquoi ?». Dans l’histoire courte des stages syndicaux, sur 12 ans, il est intéressant de voir comment la manière de poser la question du double rapport école/société et pédagogie/éducation a évolué. A l’origine, ces stages PASE (pédagogies alternatives et syndicalisme d’émancipation) remettaient au goût du jour et sur le tapis la question lancinante des mouvements révolutionnaires : que faut-il changer d’abord, la société ou l’école ? En cascade, se greffait la question syndicale des moyens matériels et humains pour enclencher cette transformation. Et pendant longtemps, ne nous le cachons pas, la dimension pédagogique de cette visée était minorée à tout le moins, voire ignorée.

Puis, patatras, la qualification d’alternatif était reprise par des courants pédagogiques qui ne remettaient pas fondamentalement en cause les rapports sociaux hors l’école, même si ces courants se présentaient comme une remise en question des rapports éducatifs dans l’école. Un des mouvements emblématiques de cette position pédagogique était alors, est encore le mouvement Montessori.

Le succès quantitatif et qualitatif des stages à Paris, à Créteil, en Guyane, à Angers, en Vendée, à Reims et Nancy, à Lyon et Marseille, à Caen et à Nantes, près de Gap, à Amiens ou Alençon, à Limoges comme à Besançon, partout où le GFEN est intervenu aux côtés d’autres mouvements, ce succès nous a obligé à modifier l’intitulé de la question en travail.
L’alternative est devenue émancipation et critique ! Une autre conception de la formation enseignante a commencé ainsi à se construire.

Aujourd’hui, c’est dans un cadre tropical automnal, hémisphère Sud oblige, que des militant.es et des enseignant.es de la Réunion s’offrent une première séance de recherche-action. Tous les mots sont importants, nous le savons, et il s’agit bien de créer les conditions de se mettre en recherche comme en action, donc en activité intellectuelle, sur les questions pédagogiques, à l’articulation des luttes syndicales.

Sacré stage, pour une première ! Benjamin, le camarade de Sud Réunion qui y travaille depuis 3 ans, perturbé par les contraintes de temps et d’espace, mais jamais découragé, nous a concocté un programme très ambitieux et copieux (qu’est-ce qu’on mange bien depuis 5 jours !). Prof de philo soucieux de concilier théorie et pratique, Benjamin, avec l’aide de ses camarades, a fait appel tous azimuts à celles et ceux que le syndicat Sud considère comme légitimes pour animer une telle formation, à la visée critique et émancipatrice.

En alternance complémentaire, des conférences et des ateliers : Nico Hirtt pour la critique de l’offensive néolibérale et de l’approche par compétences dans sa version «Commission européenne» ; Laurence de Cock pour la critique des politiques de contre-démocratisation en voie d’accélération et d’exacerbation depuis 5 ans ; les ateliers du collectif «Questions de classe(s)» animés par Magali Jacquemin, Mathieu Billière (rencontré lors de la réunion de Convergences à Calais il y a quelques mois) et Arthur Serret (de l’ICEM Paris qui a déjà pris langue avec les camarades du GFEN Paris) ; l’atelier de pédagogies critiques animé à distance par Irène Pereira et en présence sociale par Rachel Salem ; l’atelier ICEM-Freinet animé par des militant.es locales ; et 3 ateliers du GFEN animés par mes soins.

Triple moment jubilatoire que vivent aussi bien les stagiaires que l’animateur : enchaîner texte recréé («Le sultan» de Jacques Prévert) et problème sans questions (en maths et en histoire) a été possible parce que les 2 groupes étaient réduits (7 et 10 personnes) mais les participant.es particulièrement motivé.es et critiques ; l’atelier d’écriture du lendemain («Binômes imaginatifs» à partir du mot «cerveau») a déjà donné envie de le réinvestir à 2 enseignantes de l’élémentaire comme à cette prof doc et à cette enseignante de RASED. Dans le 2ème lieu de stage, même mot mais des textes différents et une réflexion inédite sur l’entrée en matière de l’atelier (minute de pensée brouillonnante ou minute qui impose le silence à la pensée ?) mais aussi prise de conscience que nous ne pouvons pas émanciper les élèves, en particulier dans le rapport à l’écriture, à leur place. Comme l’a écrit Henri Bassis, nous ne pouvons que créer les conditions idéelles et matérielles pour que les sujets puissent et veuillent s’émanciper. Et ça, c’est déjà énorme !! J’avoue avoir jubilé grave dans ces moments de rencontre d’intelligence collective !

Car ce qui s’est joué alors c’est l’appropriation, pour soi et pour les autres, et pour nos élèves en particulier, de la possibilité réelle, quotidienne, d’une transformation concrète des pratiques d’enseignement et d’éducation, et par conséquent des conditions d’apprentissage.  Peut-être plus encore ? L’émergence et/ou la continuité d’un processus de conscientisation des enjeux anthropologiques d’une transformation radicale du rapport au savoir, du rapport à savoir, et plus généralement du rapport à l’éducation. Radicale, disiez-vous ?
Comprenez-le comme une tentative, à la fois théorique et pratique, d’une révolution du quotidien, au quotidien !

Nous n’en avons pas fini avec la bataille d’idées de l’Education Nouvelle… et c’est tant mieux !

Et tout ça grâce aux camarades de la Réunion ! Merci, mille mercis à Benjamin, Léna, Isabelle et Éric, François et Agnès, Nathalie pour leur accueil chaleureux, leurs disponibilités quotidiennes, leur patience et leurs sourires quand tout allait bien enfin !

Spéciale dédicace aux rhums arrangés artisanaux… qui ne m’ont nullement dérangé.

Pascal DIARD

Parcours Médiascol

L’université Paris 8 (CIRCEFT-ESCOL) propose un parcours de formation dont le GFEN est partenaire. Il accueille aussi bien des étudiants en formation initiale que des professionnels en reprise d’étude (Master 1 et 2). Il articule professionnalisation et formation à la recherche dans les domaines de
l’enseignement, l’éducation prioritaire et la médiation culturelle.

en savoir plus 

livret de présentation de Mediascol

Ecriture collective du Manifeste pour l’Éducation nouvelle

Parmi les dixchapitres rappelés ci-dessous, le GFEN est chargé de l’écriture du troisième.

I – L’Éducation Nouvelle : un projet politique

II – L’Éducation Nouvelle n’exclut personne

III – Des convictions sans cesse renouvelées

IV – Nous sommes praticiens-chercheurs et acteurs sociaux militants

V – Nos ambitions permanentes, nos références fondamentales

VI – Nos pratiques, la mise en acte de nos valeurs

VII- Le souci constant apporté à l’Enfance, aux enfants et aux jeunes comme
condition de progrès

VIII- Une attention particulière à l’école…

IX- …qui ne saurait occulter d’autres enjeux, d’autres champs d’intervention

X – L’Éducation Nouvelle prend en compte les nouveaux défis du XXIème siècle

Le prochain grand rendez-vous sera la Biennale du 29 octobre au 1er novembre 2022 à Bruxelles.
Ce sera aussi le moment de la publication du Manifeste de Convergence(s), socle commun à toutes les organisations souhaitant intégrer formellement cette dynamique internationale.

Élaboration du Manifeste

Une première version « brute » du Manifeste est en cours d’écriture et sera disponible fin mars. Nous diffuserons largement cette première version autorisant ainsi les réactions, propositions de modifications etc. Nous recueillerons les suggestions afin de réaliser une deuxième version du
Manifeste qui sera diffusée pour relecture avant l’été.

Organisation de la Biennale

Espace de rencontre, d’échanges, la Biennale permet de mieux connaître les pratiques des
organisations présentes tout en favorisant la création d’espaces de débats de nature plus politique (au sens du projet d’Education Nouvelle). C’est pourquoi nous  sollicitons les militant·e·s :

– à proposer des ateliers de témoignage de pratiques

– à suggérer des thèmes de débat

Un important travail a démarré sur des enjeux importants pour nos sociétés (environnement,
éducation inclusive, etc.). Une fois ces enjeux précisés, un appel sera lancé pour identifier des personnes ressources pouvant apporter leurs compétences et leur éclairage pour la mise en place de ces temps d’échanges et de débats.

Les activités du groupe Languedoc-Roussillon

Rencontre multi-associative de militants d’éducation nouvelle de notre région,

  • Dimanche 15 mai 2022, 9h30-14h
    Centre social Les Mille Couleurs, 5 place Watteau, Nîmes (30) avec un casse-croûte convivial, à partager, en mode Auberge espagnole

    Nous relèverons le défi de l’écriture coopérative d’une partie du Manifeste de ConvergENce(s).

    La matinée pourrait à nouveau prendre la forme d’une mise en situation de création et de recherche, avec un atelier d’écriture-lecture coopérative. Nous préparons une animation ludique et
    créatrice dans la veine du dispositif déjà entrepris lors des deux premières rencontres et auquel quiconque peut se joindre, même s’il n’était pas présent les autres fois.

    Lors de sa réunion de novembre, notre groupe a pris la responsabilité d’écrire l’article n°8, consacré à l’école. Nous avons abouti à une proposition de réécriture de cet article en 1400 signes. Le COPIL (Comité de Pilotage) a centralisé les travaux des différents groupes et organisations à l’oeuvre produisant ainsi la première version du Manifeste (en pièce jointe). Ce travail d’écriture à plusieurs mains demande désormais d’être retravaillé.

    Notre production commune (réécriture, amendements…) sera transmise au COPIL qui finalisera une deuxième version du Manifeste avant l’été. Nous nous retrouverons ensuite pour poursuivre la réflexion et ainsi aboutir à la version finale. Rappelons-nous que la Biennale de l’Education Nouvelle au cours de laquelle sera présentée le Manifeste aura lieu à Bruxelles du 29 octobre au 1er novembre prochain.

    Prévenez-nous si vous venez, pour le calibrage de la salle et du matériel !

     

  • Samedi
    22 janvier 2022
    , 9h30-14h, Centre de Formation des Ceméa Occitanie, 501 Rue de la Métairie de Saysset, 34 Montpellier (avec un casse-croûte convivial)

    Deuxième rencontre multi-associative au cours de laquelle nous relèverons le défi de l’écriture coopérative d’un article du Manifeste de ConvergENce(s). (voir Convergences – Écriture d’un Manifeste pour l’Éducation nouvelle)

    La matinée pourrait à nouveau prendre la forme d’une mise en situation de création et de
    recherche, avec un atelier d’écriture-lecture coopérative. Un moment d’écriture collective d’un
    petit morceau du Manifeste. Nous préparons une animation ludique et créatrice, qui nous mettra toutes et tous en appétit et audace d’écriture, et nous permettra, c’est notre projet, de mieux nous connaître, et de nous ouvrir des chemins communs. 

    Lors de sa réunion de novembre, notre groupe a pris la responsabilité d’écrire l’article n°8, consacré à l’école.
    Nous devrons aboutir à une proposition de réécriture de cet article en 1000 signes. Au-delà, il est bien sûr imaginable que notre travail de janvier nous amène à produire également des propositions de formulations pour d’autres articles.

    J’offre à votre réflexion ce petit extrait, que je viens de recevoir, de la réflexion des militants du Conseil National de la Nouvelle Résistance, qui  » affirment qu’il serait temps que les Français prennent conscience que «  demain, leurs enfants vont devoir vivre dans un monde où la solidarité, la coopération, la mobilisation de toutes les formes d’intelligence, seront indispensables pour faire face, pour résister, pour trouver des solutions. » et que : « Notre système « éducatif »ne correspond en aucune façon à cet avenir. »

    Prévoyez de pouvoir prendre un peu de temps l’après-midi pour les décisions à prendre et le partage des idées de suite. La première fois, nous ne pouvions plus nous quitter, nous avons d’un
    commun accord prolongé jusqu’à 16h !

    Parce que nous sommes enthousiastes à l’idée de renouer ensemble avec l’aventure historique qui donna naissance à nos mouvements. désireu.ses de contribuer à ce que l’Éducation Nouvelle cesse d’être vue comme une histoire terminée, mais que le grand défi politique qu’elle porte d’une éducation libératrice ici et maintenant pour tous retrouve une place dans le débat social et
    politique. 

    Un premier document élaboré en mars par le comité de pilotage de Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle sert de fil directeur à l’écriture du manifeste. Il se présente sous la forme de dix grandes thématiques, contenant chacune 4 items (nos souhaits, nos combats), en tout 40
    propositions. Vous le trouverez en pièce jointe, ainsi que le compte-rendu détaillé de notre première réunion régionale de novembre.

  • Samedi 20 novembre 2021, 9h30-14h
    Centre Social Les Mille Couleurs, 5 place Watteau, quartier Pissevin, Nîmes avec un casse-croûte convivial, à partager, en mode Auberge espagnole
Un moment d’écriture collective d’un petit morceau du Manifeste (voir Convergences – Écriture d’un Manifeste pour l’Éducation nouvelle) . Nous préparons une animation ludique et créatrice, qui nous mettra toutes et tous en appétit et audace d’écriture, et nous permettra, c’est notre projet, de mieux nous connaître, et de nous ouvrir des chemins communs.
 
D’ici là, n’hésitez pas à aller voir le film « Pingouin et Goéland », actuellement sur les écrans. Il est formidable, parle d’Éducation Nouvelle, nous pose de multiples questions.
 
Parce que nous sommes enthousiastes à l’idée de renouer ensemble avec l’aventure historique qui donna naissance à nos mouvements. désireu.ses de contribuer à ce que l’Éducation Nouvelle cesse d’être vue comme une histoire terminée, mais que le grand défi politique qu’elle porte d’une
éducation libératrice ici et maintenant pour tous retrouve une place dans le débat social et politique. 
Prévenez-nous si vous venez, pour le calibre de la salle !