Actions passées avec nos partenaires (depuis 2020) 30 mai 2023 admin Avec l’Inspé de l’académie de Créteil Journée d’étude “L’éducation nouvelle, hors les murs. Quelles pratiques, quels terrains ? Quelles limites, quel intérêt ?”Mercredi 21 Juin 2023, Site de Livry-Gargan (93)Animations du GFEN. En savoir plus Avec le SNUipp31 7e Université de Printemps – stage de formation syndicaleJeudi 15 et vendredi 16 juin 2023 Interventions :- “Oser le musée ! ” de Ana Dias-Chiaruttini- “L’oral, entre pratiques et enseignement” de Dorothée Sales-Hitier- “Habiter et penser le monde : indispensable géographie à l’école” de Sylvie Joublot-FerréAteliers de pédagogie alternatives : GFEN 31 / AGSAS / ICEM / OCCE présentation des ateliers Autorisation à demander à la DASEN avant le 15 mai. en savoir plus Avec Sud Education GuyaneStage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices : “Qu’est-ce qui fait science ? ”26, 27 et 28 avril 2023 à Saint Laurent3,4 et 5 mai 2023 à Cayenne”Si comme nous vous pensez que le rôle de l’enseignant et de l’école est de former des citoyen.ne.s émancipé.e.s”Animations de Jérôme Canonge et Pascal Diard du GFEN en savoir plusLire le journal de bord de Pascal et Jérôme Avec Sud Education CréteilStage des 19 et 20 janvier 2023 Suites de la troisième biennale de Convergence(s) Les Cahiers pédagogiquesorganisent un webinaire Débat éducatif “Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ?” le 26 novembre 2022 à 10h15en savoir plus Avec Sud Education 67Stage SUD Education “Pédagogies : de la coopération vers l’émancipation”7 et 8 novembre 2022, Strasbourg Sur les chemins de l’émancipation : quel apport des pédagogies coopératives ? Le GFEN 67 interviendra dans ce stage. Voir la présentation La Biennale internationale de l’Education Nouvelle à Bruxelles En savoir plusLire l’article “Centenaire de l’Education Nouvelle” Le collectif Questions de Classe(s)Grand week-end pédagogique les 22 et 23 octobre 2022 Le collectif Questions de Classe(s) organise à Lyon un comité de rédaction décentralisé de la Revue N’autre école.Samedi, 14h -17h, École élémentaire Ernest Renan A, 365 cours Émile Zola, 69100 Villeurbanne.Venez découvrir des pédagogies actives… en les pratiquant !Rencontre coorganisée avec l’ICEM-Pédagogie Freinet et le GFEN du Lyonnais. Programme complet /inscription 21ème Université d’automne SNUipp Intervention de Jacques Bernardin, 21 octobre 2022 “Quels sont les “fondamentaux” d’une culture commune, dans une école démocratique et émancipée ?” à (re)voir Convergences pour l’Education Nouvelle Le collectif des 8 associations qui ont organisé les Biennales de l’Education nouvelle en 2017 et en 2019 –CEMEA / GFEN / ICEM / FESPI / CRAP / FICEMEA / LIEN / FIMEM – vient de se doter d’un logo etd’un nom : Convergences pour l’Education nouvelle. » LireLancement de Convergence(s) pour l’Education Nouvelle, 6 mars 2021 en savoir plusRetour sur le lancement lire1921-2021 – Lancement de Convergences pour l’Éducation nouvelle : 3 juillet 2021 à Calais lireConvergences – Écriture d’un Manifeste pour l’Éducation nouvelle lireEcriture collective du Manifeste pour l’Éducation nouvelle lireLa 3ème Biennale internationale de l’éducation nouvelle se prépare activement ! lire 32èmes SEMAINES D’EDUCATION contre les DISCRIMINATIONS et le RACISMEExposition dans le Forum de Bonlieu Samedi 25 juin 2022, 10h à 18hMéfiez-vous des apparences. Venez découvrir comment naissent les préjugés.Information / désinformation comment s’y retrouver ? Ne pas se laisser manipuler par les imagesLe GFEN Haute-Savoie est co-organisateur de cet évènement Avec l’Inspé de l’académie de CréteilJournée d’étude “Pédagogies de projets, projets pédagogiques et Éducation nouvelle : quels enjeux ? ”Mercredi 22 Juin 2022, 9h – 17h30, Site de Livry-GarganIntervention du GFEN. En savoir plus Avec Sud Education Hautes-AlpesStage Pédagogies et émancipation2 et 3 juin 2022 “A Sud éducation 05, nous pensons que nos pratiques pédagogiques peuvent contribuer à un changement social. Nous défendons une école émancipatrice et auto-gestionnaire : c’est la condition à laquelle notre métier prend sens. Nous avons besoin de nourrir nos réflexions et d’échanger afin d’enrichir nos pratiques. C’est pourquoi nous vous proposons ces 2 journées de stage sur les pédagogies émancipatrices.”Au programme : Intervention de Gatien Elie et Pascal Diard du GFEN sur la thématique de l’écologie et du développement durable. Divers ateliers ; théâtre forum, jeux de rôle …Lire le compte-rendu “Le GFEN dans l’écrin des pédagogies émancipatrices ! ça ne craint pas !” Avec la CGT éduc’action,Stage « Pédagogie: entre théorie, analyses collectives et pratiques » les 19 et 20 mai 2022Lire le reportage “Le GFEN à la CGT, une rencontre fructueuse” Avec Sud Education RéunionFormation syndicale : « Pédagogies critiques et émancipatrices : pour qui ? Pourquoi ? » – première session : lundi 25 et mardi 26 avril 2022– deuxième session : jeudi 28 et vendredi 29 avril 2022À travers des échanges et des ateliers, une dizaine d’intervenant-e-s (dont Pascal DIARD du GFEN) présenteront des pédagogies pour tou.te.s celles et ceux qui refusent de se résigner à l’école caserne, prison ou gare de triage ! Ce stage est ouvert à tou.te.s, syndiqué.e.s et non syndiqué.e.s, adhérent.e.s et non adhérent.e.s : si vous voulez renouveler vos pratiques pédagogiques, mais aussi réfléchir sur les finalités de l’enseignement, si vous vous interrogez sur la vague des pédagogies dites « alternatives » ou sur « l’avenir du métier de professeur » (comme on dit au Ministère…), ce stage est fait pour vous ! C’est également l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de discuter à bâtons rompus de pratiques pédagogiques émancipatrices : coopération, pédagogie critique, autogestion dans la classe…Lire le journal de bord Avec SUD Education 77Stage “Les « bonnes pratiques pédagogiques, pour qui ? Pour quoi ?” Jeudi 31 mars et vendredi 1er avril 2022, à Cannes-Ecluse (à proximité de Montereau Fault-Yonne)Nous vivons une période qui voit les opinions les plus réactionnaires s’imposer dans l’opinion. L’éducation nationale n’échappe pas à la règle et une véritable remise en ordre pédagogique semble devoir s’opérer, avec une prescription des «bonnes» pratiques qui tend à s’étendre. Quand le présent et son isolement obligent à penser le collectif et ses perspectives d’avenir, il est important de créer et de proposer des espaces qui permettent, ensemble, de mettre ce présent à distance pour mieux pouvoir l’interroger. C’est pour cela que sud éducation 77 fait appel à un de ses partenaires pour co-construire ce stage syndical. La situation politique critique peut faire émerger de nouvelles formes d’implications. Et si la période est troublée, plus vives sont les questions de pédagogie et d’émancipation, et plus essentiels sont les débats que nous mènerons tous ensembles. Car nous sommes tous capables d’y prendre part. Programme/inscription Avec SNUipp Colloque « Quelle formation pour quel métier ? » 29 et 30 mars 2022, Paris argumentaire et programme du colloqueIntervention de Jacques Bernardin Colloque de l’Union Rationaliste “Sauvons l’école publique “10 février 2022 Avec l’intervention de Jacques Bernardin. En savoir plus Avec l’AFEF, l’APMEP, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le SNUipp-FSU, le SNES-FSULes véritables enjeux de l’Éducation. C’est à nous, citoyens, d’en débattre ! Samedi 29 janvier 2022, de 9h à 13h, en ligneAvec l’intervention de Jacques Bernardin. en savoir plus SNUipp-FSU Guyane Stage “Pratiques pour (re) mobiliser les élèves ?” A CAYENNE, les 2 et 3 décembre 2021A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 29 et 30 novembre 2021Tous capables : du défi aux actes ! Comment transformer le rapport aux savoirs. Faire de la diversité un tremplin pour les apprentissages. Colloque animé par Jacques Bernardin (docteur en sciences del’éducation, président du GFEN). Avec également l’intervention de Philippe Lahiani (GFEN) Avec Sud Education Guyane Stage “Éducation Populaire et Pédagogies Émancipatrices” A SAINT-LAURENT-DU-MARONI, les 24, 25 et 26 novembre 2021A CAYENNE, les 1, 2 et 3 décembre 2021Voir le journal de bord de Pascal Diard et Sylvie Lange Hommage à Paul Faucher, pionnier de l’Éducation Nouvelle Le 24 novembre 2021 une plaque à la mémoire de Paul Faucher, fondateur du Père Castor et président du GFEN, a été inaugurée rue Gay Lussac, à Paris. Colette Charlet (GFEN) était présente. Lire l’article Avec Sud Educ 93 “Pédagogies alternatives et syndicalisme – Moins de Blanquer, plus de banquise, le retour !” 18 et 19 octobre 2021, Bourse du travail de Saint-Denis, 9/11 rue Genin – Métro Porte de Paris (M13)Lire la suite de la présentation et inscription (Inscription et dépôt de la demande de stage avant le 18 septembre 2021)Le GFEN y animera 3 ateliers. À l’occasion du centenaire de l’Éducation nouvelleQuelle école pour quelle société ? Rôle et enjeux de l’Éducation nouvelle aujourd’hui Mercredi 23 Juin 2021, INSPE de l’Académie de Créteil, Site de Livry-GarganJournée d’étude organisée par le Groupe de Réflexion Enseigner autrement : émancipation, coopération, autonomie – Éducation Nouvelle et pédagogies «alternatives» et l’ACLIPE (Association Culture Loisirs del’Institut des Professeurs d’École de Livry-Gargan)Avec le soutien de l’INSPE-UPEC et du LIS (Lettres, Idées, Savoirs – EA 4395)Avec l’intervention du GFEN. En savoir plus Avec Sud EducStage Sud Educ Champagne Ardennes “Pédagogies émancipatrices et urgences climatiques”17 et 18 juin 2021, à Reims « Nous sommes convaincu-es que l’Ecole a un rôle dans la construction d’un avenir meilleur, à travers une éducation à l’environnement, des sorties « de terrain », à la rencontre de l’Autre. D’autre part, les changements climatiques sont à la fois des révélateurs et des catalyseurs des inégalités de la société capitaliste ; mettre en oeuvre des pédagogies émancipatrices c’est donc lutter contre ces inégalités. Comment les pratiques coopératives collectives nous aident-elles à faire grandir ensemble tous les élèves ? Comment s’engager, au-delà de notre métier d’ éducateurs-trices, d’enseignant-es, dans la défense d’une société plus juste ?”Pascal Diard (GFEN) y animera trois ateliers : “Texte à trous : Fukushima”, “Atelier vélo” et “Les allumettes” Stage de Sud Educ 053 et 4 juin 2021 stage, près de Gap Université populaire de Fontenay-sous-Bois “150 ans d’école républicaine : quels enjeux démocratiques ? Jean Macé, Edouard Vaillant, Jules Ferry, Romain Rolland, Jean Zay, Henri Wallon, Paul Langevin…” 10 mai 2021, à distanceAvec : Pascal DIARD (GFEN)Diffusion du débat en direct sur https://www.facebook.com/univpop Avec le SNUipp-FSU 31 – 5e Université de Printemps du SNUipp-FSU 31 Les 7, 8,13 et 14 avril 2021, à distanceLe 14 avril, à 14h, le GFEN 31 y anime un atelier : ” Si lire c’est comprendre, alors quelles pratiques ?”En savoir plus Avec Sud 77 – Stage “Comment émanciper par nos pratiques ?” Les 11 et 12 février 2021, de 9h à 17H30, à Meaux (77) Organisé par Sud 77 en partenariat avec le GFEN et l’ICEM Pédagogie Freinet.En cette période chaotique où règnent les injonctions contradictoires, il est difficile de se projeter et de se construire une pensée. Quand le présent et son isolement obligent à penser le collectif et ses perspectives d’avenir, il est important de créer et proposer des espaces qui permettent, ensemble, de faire des pas de côté. C’est pour cela que sud éducation 77 fait appel à deux de ses partenaires pour co-construire ce stage syndical. […]Programme / inscriptionCompte-rendu Avec le SAF Colloque “L’insertion des jeunes : questions de Justice ?”5 et 6 février 2021, Bourse du Travail de Paris – Annexe Varlin En présence et en visio-conférenceOrganisé par Le Syndicat de la Magistrature, le Syndicat des Personnels de l’Éducation et du Social à la PJJ et le Syndicat des Avocats de FranceAvec le soutien de : La Fédération Syndicale Unitaire, la Ligue des Droits de l’Homme, la Fédération des Conseils des Parents d’Élèves, l’Observatoire International des PrisonsPascal Diard (GFEN) interviendra dans le cadre des “Retours sur des expériences positives” Programme et Inscription Avec l’AFEF Forum École Alternumérique face aux États généraux du numérique…Poitiers, 4-5 novembre 2020 organisé par l’AFEFEn savoir plus La synthèse de débats Avec le CAPE Le séjour Mobilité du CAPE s’est tenu à Lisbonne du 24 au 28 février 2020. Le GFEN et 10 autres structures du Collectif des associations partenaires de l’école publique (CAPE) y étaient représentés.Retour sur cette expérience afin de mieux connaître la ville et les associations « d’éducation non formelle » oeuvrant dans les quartiers difficiles. Avec Sud Education Vendée Stage “Les pédagogies émancipatrices face à l’individualisme et aux conservatismes”13 et 14 février 2020, la Roche-sur-YonTout savoir sur le stage et s’inscrire Avec Sud Education Guyane Stage “Éducation Populaire et Pédagogies Émancipatrices” A Cayenne, les 29, 30 et 31 janvier 2020A Saint-Laurent-du-Maroni, les 5, 6 et 7 février 2020– en savoir plus sur le site de Sud– Lire le journal de bord des formateurs du GFEN Avec SUD Éducation 93 Stage “Pédagogies alternatives et syndicalisme” Moins de blanquer, plus de banquise / enseigner l’écologie, lutter pour un autre futurJeudi 23 et vendredi 24 janvier 2020, CréteilInterventions du GFEN pour 2 ateliers :– Un archipel inhabitable. Fukushima : écrire pour comprendre, comprendre pour agir – Développement durable, développement impossible Tout savoir sur le stage et s’inscrire Archives des actions avec les partenaires
Stages en Guyane 2023 : journal de bord du GFEN 2 mai 2023 Valérie Pinton Stage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices « Qu’est-ce qui fait science ? » Sud Educationn Guyane 26, 27 et 28 avril 2023 à Saint Laurent 3, 4 et 5 mai 2023 à Cayenne Saint-Laurent du Maroni, samedi 29 avril 2023 Le GFEN est invité pour la septième fois par Sud Éducation Guyane pour organiser le fameux stage sur les pédagogies émancipatrices. Première étape : l’Ouest Guyanais. Dès l’atterrissage lundi dernier, direction le Maroni, frontière ouverte avec le Surinam. Claire nous accueille, comme toujours, avec gentillesse, disponibilité et sororité. Première soirée dans un carbet au beau milieu de la forêt guyanaise et déjà les idées fusent pour donner contenu à la thématique choisie par les syndicalistes : qu’est-ce qui fait science ? L’habitude a été prise depuis nos premières rencontres : nous concevons ensemble une dynamique, nous co-animons les ateliers, nous faisons la vaisselle à tour de rôle (Jérôme le soir et Pascal le midi). Entendons-nous bien : un stage ne réussit qu’à la condition première que l’organisation matérielle soit à la hauteur des enjeux intellectuels. Sarah nous a gâtés avec ses petits-grands plats guyanais, Claire s’est décarcassée pour nous fournir tout ce dont nous avions besoin. Longue vie à ces deux militantes de l’émancipation !!! Notre programme ? Mercredi matin, prise de contact et débat mouvant puis dans la foulée un colloque de scientifiques. Jeudi, en parallèle, problème sans question et texte à trous le matin, colloque de mathématiciens et démarche sur la biodiversité l’après-midi. Vendredi, la règle d’accord des participes passés et démarche sur le rectangle d’Euclide le matin, cartographie des controverses l’après-midi avant de clore cette aventure. Car c’est bien une aventure palpitante que nous venons de vivre, tout aussi fraternelle (c’est le mot de Jérôme qui n’en revient toujours pas !!!) que lors des stages précédents. Du côté des stagiaires, les paroles sont fortes. Laurent, enseignant de CP, créole originaire de Cayenne, découvrant « l’autre monde » qu’est pour lui Saint-Laurent du Maroni, nous dit à quel point la formation que nous faisions vivre était à l’opposé de celles, « infantilisantes », que l’institution leur inflige. Sa poignée de main, au moment de se dire au revoir, était accompagnée de ces mots : « Merci de nous avoir reconnus capables de penser par nous-mêmes et autorisés à le vivre !! ». Ce stage a d’ailleurs eu une identité inédite et des paroles pas souvent entendues : celles des collègues créoles venu.es en nombre cette fois-ci. Claire en était elle-même surprise et ravie. Pierre est prof de maths/science en lycée pro. Il est venu les 3 jours, toujours en avance le matin, nous obligeant à nous lever avant l’heure (non mais !). Dans l’atelier « problème sans question » menée par Claire autour d’un document à propos d’Internet, Pierre exprime une certaine culpabilisation, du fait de ne pas laisser le temps aux élèves de chercher et de débattre pour comprendre et s’approprier les concepts scientifiques qu’il veut enseigner. Je le revois encore, au moment de la démarche de Jeanne sur les participes passés, jubiler en prenant conscience à quel point il était possible de construire scientifiquement le fonctionnement de la langue, d’enseigner la grammaire comme une science à part entière. Comme le dit Claire, il se passe quelque chose dans ce stage comme un « renversement ». Les collègues viennent avec des « souffrances », à tout le moins des « blocages », qui n’en finissent pas d’exprimer à quel point notre métier (en matière de formation) et notre travail (au quotidien dans nos lieux d’exercice) sont en souffrance, à quel point nous fait souffrir cet empêchement d’agir auprès de TOUS et TOUTES que nous impose la rue de Grenelle depuis trop longtemps. Et puis … les collègues repartent avec la banane (fort bonne ici, au royaume des fruits). Claire dit même qu’elles et ils se sont « ouvert.es », sont prêt.e.s à faire autrement, en un mot elle sent qu’elles et ils se sont libéré.e.s ! Cette analyse nous conforte dans le défi que nous avions lancé au départ, quand je reprenais, pour présenter le GFEN, la phrase d’Henri Bassis : « ce n’est pas l’animateur qui forme, c’est le stagiaire qui se transforme. » Encore faut-il qu’elles et ils le veulent ; à nous de créer les conditions pour qu’elles et ils le puissent. De notre côté, le contenu du stage nous a obligé à inventer, Jérôme et moi. L’ouverture par un colloque de scientifiques (« Les scientifiques nous parlent. Mais au fait que nous disent-ils de ce qu’est la science, de ce qu’on fait quand on fait de la science, d’à quoi sert la science ? ») a été un beau moment de lecture, de débat et de dispute intellectuelle, surtout après le débat mouvant autour de l’usage politique des sciences. Vous comprenez bien dans quel contexte ce stage se déroulait, ce qui en motivait l’organisation par les camarades sudistes ! Du coup, toutes les démarches, anciennes comme nouvelles, que nous avons proposées et fait vivre ont pris une autre tournure, une autre ampleur : un ancrage dans l’actualité récente. Les enjeux scientifiques de l’enseignement des maths, de la biodiversité comme de la grammaire s’en sont trouvé enrichis. Une « preuve » ? Ces mots écrits par Mickaël sur le paperboard en fin de stage : « Qu’est-ce qui fait s(ci)ens ? Qui fait s(ci)en(ce)s ? ». C’est le même « Mike », prof de maths au même lycée que Claire, qui nous a offert, en toute fraternité, une balade en kayak dans une crique donnant sur le Maroni, pour finir par nous faire goûter ces différents rhums arrangés. Décidément le séjour en Guyane a du bon !! Pascal (après relecture de Claire et de Jérôme). Stage sur Cayenne Mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 mai 2023 34 personnes présentes sur 48 inscrit.es, ce qui fait au total, avec les 24 de Saint-Laurent du Maroni, un stage de 60 personnes. Rapportés à la population d’enseignant.es, un des plus importants stages de ce type !! Dès le début une surprise nous attendait : Jean-Renaud, enseignant de lettres et fidèle pour la 4ème fois à ce stage, me dit qu’il a réussi son concours grâce à nous et au texte recréé. Une première mondiale ? Reste que cela nous a mis la banane pour les 3 jours. Même entrée qu’à Saint-Laurent, mais avec une variante : pour commencer à se connaître, on demandait aux collègues de se positionner dans le hall selon leur appartenance aux sciences sociales (à gauche, normal ?), aux sciences de la nature (à droite, normal ?), à aucune détermination scientifique (au centre, là c’est normal !). Premières paroles, premières significations utiles à entendre : une P.E. en maternelle se situe « à gauche » car elle travaille avec des humains ; beaucoup restent au centre, le mot « science » ne leur permettant pas de se « positionner » de prime abord. Le débat mouvant « l’usage des sciences est toujours politique » est à nouveau remarquable : par l’écoute des arguments des unes et des autres, même si seulement 2 personnes décident de bouger ; remarquable par un moment de dépassement des oppositions quand une jeune collègue argumente ainsi : « L’usage des sciences est potentiellement politique ». Le colloque des scientifiques dans la foulée : 2 groupes qui le préparent différemment, l’un au plus près des textes et des questions posées, l’autre s’en détachant pour avancer leurs propres représentations. Bouquet final du colloque : et alors les sciences de l’éducation, elles existent ? Une science du singulier est-elle possible ? La présentation des 2 journées qui vont suivre les met en appétit, suscite déjà des envies de poursuivre. Une participante fait cette analyse de la matinée : « les échanges et la coopération m’ont permis de m’émanciper de la peur que le mot « science » induit chez moi ». Comme quoi, c’est bien la stagiaire qui se transforme, non le formateur qui forme. Une après-midi copieuse à la photocopieuse !! Voilà notre mercredi qui s’achève. Deuxième journée matin (Paroles de stagiaire après le texte à trous d’Al-Khwarizmi) Dans un texte scientifique, les mots ne sont pas tous scientifiques. Quand les mots manquent, il nous faut réfléchir. Il est possible de réinvestir cette démarche à tous les niveaux. La partie individuelle est nécessaire pour les enfants en plus grande difficulté, pour qu’ils se mettent en recherche. Entendre plusieurs lectures et hypothèses ouvre à une plus riche compréhension du texte. Une collègue dit à quel point la lecture du texte n’est pas figée même une fois les mots donnés en fin de parcours. Quelques réinvestissements créatifs sont discutés. (Paroles de stagiaire après le problème sans questions) « Trouver sens à un texte à partir d’un questionnement. Donner du sens aux apprentissages. D’accord ! Mais en maternelle ? » C’est dans ces moments que nos expériences en formation adulte dans l’institution prennent de la valeur. 3 groupes pour le problème sans questions et trois manières différentes de se questionner, au vu des trois affiches produites !! Avec des questionnements du côté de l’animateur : quelle différence faites-vous entre équivalent et équitable ? Quelle distinction entre énoncé et texte ? Un schéma est fait par une participante qui fait penser aux opérations de remembrement en Bretagne ! Un autre groupe conclut par cette question : à quand le rendez-vous chez le notaire ? Autrement dit, un texte qui fait s’interroger et non un énoncé scolaire qui oblige à reproduire des mécanismes opératoires ; le pari est gagné. En conclusion de cette matinée, une idée force s’exprime : il est nécessaire de commencer par se questionner pour entrer en démarche scientifique. Jeudi après-midi. Colloque des matheux : l’écriture permet le processus d’abstraction s’étonne Marion ; une collègue de l’élémentaire dit qu’elle va enseigner le zéro, non comme la marque d’un rien, mais comme un nombre à part entière. L’intelligence des limites : décidément cette démarche demande beaucoup plus de temps que 3 heures, et une attention autre que pendant les grosses chaleurs de Cayenne. Thomas critique l’ouverture de la démarche qui lui semble sans lien évident avec la suite. Et pourtant la lecture des articles de la revue « Espèces » a été largement appréciée et le concept d’hypertélie, construit trop vite, a été approprié par certains. C’est aussi cela l’intérêt précieux de ces stages syndicaux : faire vivre en grandeur nature nos démarches sous le regard critique et amical des camarades. Le vendredi arrive, hélas (nous qui sommes à un jour du départ, pas pressés de repartir). Journée-feu d’artifice !!! Les collègues créoles sont toujours actifs dans les débats, prompt.es à s’engager dans l’activité intellectuelle, à égalité avec les « métros ». J’insiste sur cette nouveauté dans les stages Sud, car même les syndicalistes chevronné.es s’en étonnent agréablement, insistant dans leurs analyses sur la présence, inédite par son ampleur, de cette nouvelle génération d’enseignant.es créoles. Nos ateliers (participe passé, rectangle d’Euclide, Anthropocène, géométrie recréée) secouent les évidences, les représentations, enclenchent des envies de transformation dès le lendemain, contribuent à consolider « ce qui fait science ». Des stagiaires en redemandent : « L’an prochain, y aura un nouveau stage de cet acabit ? ». En tout cas, nous sommes prêts à revenir, avec joie. La jubilation intellectuelle n’a pas de limites ! Et un salut fraternel à Sabine (courses et transport), Antoine (photocopies couleur), Elsa et Claire (logistique sur long terme), Alex et Stéphane (logement militant et plein de petits plats délicieux). Ce salut se veut ferment d’égalité réelle, celle que des réseaux militants essaient tant bien que mal de construire ici et maintenant. La Guyane est décidément terre de découverte humaine. A bientôt, nous l’espérons. Jérôme Canonge et Pascal Diard
A la rencontre des militants de ARCI en Émilie-Romagne (Italie) 7 avril 2023 Valérie Pinton Ce voyage d’études était organisé du 27 au 31 mars par un consortium réunissant quatre associations ou mouvements pédagogiques : les CEMEA, l’ICEM, le GFEN et le Secours Populaire. Trois membres du GFEN y ont participé : Isabelle, Gérard et moi. L’objectif était de rencontrer les militants d’ARCI, découvrir leurs champs d’intervention auprès de publics en situation de vulnérabilité, expérimenter et échanger sur des pratiques permettant l’inclusion. L’association ARCI est partenaire du Secours Populaire. C’est une association italienne de promotion sociale, fondée à Florence en 1957, ancrée à gauche, ce qu’elle revendique. Elle a ses racines dans l’histoire du mutualisme et de la solidarité italienne. Elle compte plus d’un million d’adhérents, répartis sur environ 5000 clubs ou cercles qui accueillent des personnes en situation de vulnérabilité dans le cadre d’actions culturelles, de formation, d’intégration sociale, d’accès au logement… Arrivés le lundi à Bologne, nous sommes accueillis par Greta responsable régionale d’ARCI qui nous présente le planning du projet : rencontres avec les associations de Bologne, Modène, Reggio Emilia dans différents cercles. Jour 1 : Bologne Bienvenue à Porta Portello, un lieu emblématique à préserver : à l’origine un couvent devenu mairie de quartier puis lieu de mémoire car ayant abrité une école pour les enfants juifs suite aux lois raciales de Mussolini. En 2018, à l’époque de Salvini, la municipalité a lancé de nombreux projets pour les associations : une réponse politico-culturelle à la politique de migration et les drames qu’elle a générés. Aujourd’hui le bâtiment abrite de nombreuses structures qui poursuivent l’accueil des migrants mais aussi des activités éducatives, culturelles (cinéma, théâtre, livres…) ou le suivi de familles en difficulté. On y trouve également un espace de co-working pour les étudiants. Parmi les associations présentes, l’ANPI (association nationale des partisans italiens) entretient la mémoire de la résistance antifasciste via les chants de partisans enseignés aux enfants (représentation lors de la fête nationale du 25 avril, jour de libération de l’Italie). Pour les associations, c’est un lieu partagé qui fédère l’ensemble des projets. Cela se fait en accord avec la municipalité qui veille à la maîtrise professionnelle des personnels encadrant les activités qu’elles s’adressent aux enfants ou aux adultes. Accueil le midi à Porta Pazienza chez « la fourmi » (cooperative sociale la formica), association d’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap dont les lieux d’activité sont des biens mobiliers repris à la Mafia. C’est un restaurant (coopérative sociale) qui privilégie les circuits courts. Adhérant à ARCI, ils prônent : l’insertion sociale par le travail, la gratuité de l’eau et le principe de pizza suspendue « pizza sospesa » qui stipule que lorsqu’on commande une pizza on en paie deux dont une pour une personne défavorisée. Ils organisent aussi des ateliers pour les enfants afin de les sensibiliser à une alimentation plus responsable et équilibrée. Rendez-vous au Centre de Documentation du Handicap, né d’une demande d’une personne en situation de handicap : Claudio Imprudente – personne tétraplégique – souhaitant savoir ce qu’il pouvait faire avec son handicap pour aider la société. Nous sommes accueillis par Luca (éducateur), Tatiana (formatrice et diplômée en sciences de l’éducation), Sarah (animatrice théâtre), et Camilo (animateur et auteur d’ouvrages), ces trois derniers étant tétraplégiques. Ils constituent un groupe qui animent des ateliers dans les écoles pour aborder avec les enfants la thématique de la différence. En maternelle ils utilisent les histoires quant aux plus grands, ils proposent des jeux de rôle afin de faire comprendre qu’être différent ça apporte quelque chose. Quelques exemples d’activités pour se mettre à la place des personnes en situation de handicap : essayer d’écrire avec les pieds, jeux sportifs sur une jambe, tester les fauteuils roulants. L’objectif est de faire comprendre de tous sont capables de réussir et d’avoir une place dans la société. Pour atteindre cet objectif, ils traduisent des livres en langage symbolique : on n’oralise pas, on montre l’action pour parler. Ceci permet en outre l’accès à la culture à des personnes illettrées : ce qui aide le tétraplégique permet l’accessibilité à tout le monde. Une rencontre humaine extraordinaire et une illustration en actes du Tous capables… La Fattoria : ferme pédagogique Créée dans les années 1980, elle est liée à l’association de Porta Patienza. Au départ, c’était une demande locale des habitants. Puis le projet a évolué en raison du changement de population qui reste temporairement sur le secteur. Gérée par une vingtaine d’éducateurs salariés et de bénévoles, elle propose des animations pédagogiques : potager pédagogique, des ruches, espace avec des animaux (poules, vache, âne, oies, etc….), bassin pour l’étude de la biodiversité, parcours sensoriels… Une réunion bilan a permis un retour réflexif sur les rencontres de la journée ainsi que la répartition d’articles pour le blog du séjour. Toutes les associations rencontrées sont différentes dans les objets qu’elles travaillent mais elles collaborent et travaillent ensemble. La Porta Patienza, est liée à la Fattoria, ils embauchent des jeunes en situation de handicap et sont ainsi liés au CDH. L’objectif commun est de faire de ces lieux un espace où chacun trouve sa place, développe sa pensée, a un rôle à jouer. Elles partent de la réalité du territoire et des populations qui y vivent et la transforment, portées par des valeurs communes : entraide, coopération, ouverture à l’autre, respect de l’environnement, culture… c’est la force d’ARCI. Jour 2 : Modène Accueil dans les locaux de l’association ARCI de Modène. ARCI Modena est une branche d’ARCI National. Les activités sont propres à chaque branche régionale. Elle compte 148 associations ou cercles. Une de ces spécificités est l’accueil de personnes souffrant de mal-être psychique : Idee in Circulo pour construire des projets pour sensibiliser le public à la santé mentale. Mais on y trouve également des activités culturelles (en dehors du sport) dont le festival du documentaire portant sur l’immigration, la pauvreté, l’exclusion… ou de la danse et de la musique pour les adultes. ARCI propose également des services : l’association Milinda fait la médiation culturelle avec les familles migrantes (démarches, activités pour les enfants), les personnes d’origine étrangère en prison en proposant un accompagnement. Elle accompagne aussi les personnes en fin de vie souhaitant stopper l’acharnement thérapeutique. Visite de l’école « Citadella » (recrutement proche de nos REP+). Accueillis par Iliena, coordonnatrice pédagogique, elle nous en explique le fonctionnement : un directeur administratif qui peut avoir en charge plusieurs écoles et des coordonnateurs pédagogiques animant les équipes. On apprend qu’il n’existe pas vraiment d’école maternelle en Italie (service payant), l’obligation scolaire étant fixée à cinq ans. Les écoles élémentaires peuvent être publiques, communales ou privées avec de grandes inégalités entre le nord et le sud de l’Italie tant au niveau du financement de l’éducation que de la formation des enseignants. Ileana nous explique que si elle était restée dans sa Calabrenatale, elle n’aurait pas pu se former car la formation continue des enseignants dépend du budget et de la volonté des communes. L’approche pédagogique dans cette école est proche de l’Education nouvelle et l’on note que l’inclusion des enfants à besoins spécifiques est effective avec l’apport de lieux tiers et d’enseignants spécialisés. On observe une attention particulière à chaque enfant et parallèlement une grande importance donnée au collectif à travers de multiples projets : projet multilingue, projet lecture, projet journal, projet théâtre, projet cinéma… avec l’apport systématique de professionnels du secteur abordé. Iléana nous rappelle que le droit du sol n’existe pas en Italie : de ce fait, tous les enfants n’ont pas les mêmes droits, ce qui est aberrant ; ils sont exclus des concours et ne peuvent demander la nationalité qu’à 18 ans, après des démarches longues etcompliquées. A Modène des manifestations ont eu lieu, incluant les enfants, pour leur octroyer de manière symbolique les mêmes droits. Une carte de «cittadinanza» leur a été donnée pour leur signifier que même si l’état ne le fait pas, ici ils y ont droit et que les personnes qui les encadrent les considèrent comme des vrais citoyens. Dans cette école, tous les enfants sont accueillis quelles que soient leurs difficultés et des enseignants de soutien aident à leur inclusion. Le repas se prend à Projet radio liberale, une web radio mise en place principalement par des personnes de tous âges ayant des troubles de santé mentale. Ils travaillent également avec différents publics : écoles, maisons de retraites… Un projet important est la semaine de la santé mentale avec l’objectif de faire participer tout le monde : défilé, concours de court-métrages ouvert à l’international. Un autre projet « ouvrons les portes » s’adresse aux jeunes et aborde la santé mentale à travers le cinéma, le théâtre, les présentations de livres, le but étant de lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de ces troubles. Dans les écoles et collèges, des antennes avec psychologues existent pour l’accueil des jeunes lorsqu’ils ne se sentent pas bien. Ils nous proposent un podcast pour présenter le consortium. Bienvenue à la Strapapera. Pour compenser le fait qu’il n’y ait pas de véritable école maternelle accessible à tous, des associations ouvrent différentes structures d’accueil, notamment dans les quartiers défavorisés. Cette ludothèque en fait partie : c’est la première et seule salle de jeux publique de la ville. Elle accueille environ 7000 jeunes par an. C’est un lieu de socialisation pour les enfants et leurs parents, en particulier les mères afin de rompre l’isolement lié à la barrière de la langue. Tout tourne autour du jeu comme véhicule de la rencontre, une occasion de créer des liens tout en proposant un projet éducatif. Elle organise également un accompagnement aux devoirs. La ludothèque permet d’accueillir les enfants de 0 à 5 ans avec un de leurs parents (ou un autre adulte) et les enfants de l’école primaire sur inscription. Ils sont encadrés par des éducatrices diplômées en sciences de l’éducation. Jour 3 : Reggio Emilia A une heure trente en train de Bologne, le site est une ancienne friche industrielle rénovée et aménagée en différents lieux de vie ou écoles. Le CEPAM propose des cours de musique, mais aussi d’arts, de peinture, langue, dessin, principalement pour les adultes. Un projet de langue anglaise pour les enfants se met actuellement en place. Même s’ils interviennent sur le territoire d’Émilie-Romagne, l’école principale est ici à Reggio Emilia. On y enseigne la musique dans le cadre de projets avec les écoles (primaire, collège), grâce aux agréments obtenus. Ces activités sont gratuites pour les enfants : ce sont les écoles qui paient les enseignants de musique. Emmanuel (enseignant de trompette et de cornemuse) nous décrit ses projets pédagogiques visant les écoliers : ils peuvent durer de 2 mois à un an ; cela va d’une simple découverte des instruments à des apprentissages plus poussés. Il donne l’exemple du captage de bruits de la nature afin de créer une partition. Tiziano (enseignant de violon) travaille avec les personnes âgées et/ou en situation de handicap. Il a créé un orchestre où chacun peut faire de la musique en fonction de sa volonté et ses capacités avec un instrument et organisent des spectacles publics. Avec ce projet musique d’ensemble, il note une réelle entraide. Tous les instruments sont à disposition, chacun dit ce qu’il se sent capable de faire et choisit son instrument. Le coordinateur apprend ainsi à communiquer avec les jeunes, à les connaître, analyse leur potentiel et surtout les moyens à mettre en place. Exemple : toucher les touches du piano avec un critérium quand on a un problème d’exécution motrice. La musique contribue donc à la rééducation motrice et au développement de la pensée. Quant aux personnes âgées, cette pratique stimule les souvenirs et l’envie de vivre. Et comme tout finit par des chansons, Emmanuel et Tiziano nous interprètent une chanson française : Les feuilles mortes de Prévert, musique de Kosma. A Corres, nous sommes accueillis par Eduardo qui nous présente l’évolution des lieux mis en place pour les personnes en situation de handicap. Ils ont réhabilité ce vaste entrepôt en créant des espaces fonctionnels interchangeables : salle de bal et de spectacle, espaces d’ateliers, lieux de réunions… L’objectif est de socialiser les personnes en situation de handicap, les aider à gagner en autonomie pour s’insérer dans le monde du travail d’une part, gérer leur vie quotidienne d’autre part. Parmi les projets, ces jeunes ont créé un théâtre de marionnettes avec l’aide de spécialistes : l’histoire, les marionnettes, les costumes, tout est le résultat de leur création. Et ils donnent désormais des cours dans les écoles sur la création de marionnettes. Le repas se prendà Polveriera Crea. Les locaux se situent dans un ancien entrepôt d’industrie de guerre d’où ce nom Polveriera (la poudre), réhabilité en espace social. C’est un endroit convivial accueillant tout public disposant de bureaux, d’un magasin et d’espaces pour des conférences. A proximité, on trouve une agence d’aide à l’emploi pour des personnes en situation de handicap. Le projet Starde vise à créer des espaces d’accueil pour des personnes en situation de handicap ou vulnérables (maladie, séparation, pauvreté, …) afin qu’elles retrouvent une vie normale. Il cite cet atelier pour femmes maltraitées afin qu’elles se reconstruisent, apprennent un métier et gagne leur autonomie. Tous ces projets s’appuient beaucoup sur des activités artistiques. Mais comment fonctionne l’ensemble ? Il s’appuie sur la création de coopératives spécialisées dans un ou deux domaines (handicap, immigration). Polveriera écoute et analyse les besoins sociaux et culturels, puis crée les services à partir de besoins identifiés. Par exemple : dans ce quartier vieillissant Polveriera a créé un service pour 10 femmes âgées afin qu’elles se rencontrent, participent à des activités communes. Les locaux appartiennent à la municipalité, Polvereira les occupent contre un loyer modique. Pour créer des événements communs, un représentant élu de chaque coopérative siège au comité d’organisation qui décide de la programmation. Un bel exemple de démocratie locale… Reggio Children. En Italie, pas de programme obligatoire pour l’école maternelle. Les enseignants ont toute liberté pédagogique et ont mis en place ici une école autogérée : la programmation et les activités sont décidées ensemble (éducateurs, « ateliéristes » et enfants). A l’origine, Loris Malaguzzi a fondé après la seconde guerre mondiale 5 écoles autogérées : Robinson, Anne Frank, XXV Aprile, Primavera, Gulliver. Les enseignements partaient des expériences des enfants : émettant des hypothèses les enfants tâtonnent, découvrent une notion, se trompent, se posent de nouvelles questions. Cette approche intéressant beaucoup de monde, des expositions ont été réalisées dans un souci de diffusion. Pour que les visiteurs ne gênent pas les enseignants dans leur travail, le Reggio Children a été créé en 1994. C’est un espace ouvert accueillant des écoles et ouvrant ses portes un dimanche par mois aux parents et leurs enfants pour découvrir leurs méthodes. Les « ateliéristes » animent les ateliers d’expérimentation qui procèdent de la même démarche expérimentale : partir d’un objet, d’une idée, se questionner, émettre des hypothèses. Puis les enfants expérimentent pour vérifier ces hypothèses ; en cas d’invalidation, de nouvelles hypothèses émergent, de nouvelles expériences, de nouvelles questions… Les différents ateliers : « Ray of light » qui explore les propriétés de la lumière ; les ateliers d’art et de manipulation qui testent les outils scripteurs et les matériaux des supports utilisés ; les ateliers de modelage et sculpture qui commencent très jeunes (dès un an). Les sujets ne sont pas imposés : on part du besoin exprimé (ex : des grenouilles pour notre bassin qui a permis de travailler sur la texture de la peau de la grenouille grâce à différentes techniques). Bilan de cette action Cette visite d’études, très dense a permis de belles rencontres… L’objectif était de découvrir l’association ARCI, son fonctionnement et son impact sur la société italienne. Greta, responsable de l’association régionale, insiste sur le fait que nos regards sur leur activité leur ont permis de faire un pas de côté et d’être fiers de ce qu’ils font. Pour resserrer les liens établis, une fiche de présentation de nos associations sera réalisée afin que naissent des collaborations ultérieures car ils souhaiteraient nous connaître davantage au travers de projets menés en commun. Massimo souligne que le lien entre éducatif et culturel est prégnant au sein des cercles. ARCI commence à travailler à l’international pour apprendre des autres et comparer différentes réponses données à des situations similaires même si elles se situent dans des contextes différents. Tous espèrent que ce soit un point de départ à de nouvelles collaborations. Les militants du GFEN que nous sommes se sentent très proches d’ARCI, de leurs valeurs, de cet engagement politique qu’ils revendiquent : la mise en œuvre du Tous capables à grande échelle dans des situations multiformes et dans un objectif d’émancipation individuelle et collective. En guise de remerciements à nos hôtes, produits régionaux… Jacqueline Bonnard voir également le blog de la visite d’études : https://sites.cemea.org/erasmus/
En avril avec le GFEN 30 mars 2023 Valérie Pinton 5 avril : Démarche « Panique à Plougartel–les–Pins » GFEN Paris 6 avril : Atelier d’écriture (Bègles), GFEN Sud-Ouest 12 avril : Réunion du GFEN Eure et Loir 13 avril : Soirée « Densifier la ville, un projet à déléguer aux experts où à décider collectivement ? » GFEN Morbihan 15 avril : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France 15 avril : Café-philo « Dois-je seulement croire en ce que je vois ? » (Montauban) secteur Philosophie 16 avril : Atelier « Encres », GFEN secteur Création d’Ile de France De geste en taches, de taches en ligne, qu’est-ce qui se vit et s’écrit là ? 17 avril : Rendez-vous du GFEN Franche-Comté 24 avril : Atelier d’écriture « L’enfance est un puits sans fond » secteur Ecriture de Rhône-Alpes (Grenoble) 29 avril : Réunion du secteur Langues (Vénissieux)
Les activités du secteur Création d’Ile de France : 2022-2023 11 mars 2023 Valérie Pinton Ateliers Lieu : GFEN, 14 avenue Spinoza, Ivry sur Seine (94) RER C Ivry ou Métro L7 : Mairie d’Ivry (SAUF indication contraire) La participation pour chaque atelier : 4 € pour les adhérents et adhérentes au GFEN / 6 € pour les non-adhérents et non-adhérentes Il n’est pas nécessaire de s’inscrire Week-end des 24 et 25 juin 2023, à Blois (41) Ceux qui n’écrivent pas animé par François Dimanche 21 mai 2023, de 14h à 17h30 Miro Que savons-nous du peintre Miró ? son ami le poète Robert Desnos le disait mirobolant. Écrire en nous inspirant de ses œuvres, de sa liberté? Qu’attrapons-nous du monde par nos mots ? Quelles couleurs, quelles formes, quelles histoires saisir au vol, depuis le coin d’un tableau ? animé par Sylvie et Sylvie Dimanche 16 avril 2023, de 14h à 17h30, salle Saint Just,30 rue Saint Just, Ivry Encres De geste en taches, de taches en ligne, qu’est-ce qui se vit et s’écrit là ? animé par Anne et Rosine Dimanche 19 mars 2023, de 14h à 17h30, Salle Quincey, rue Saint Just, Ivry Rebuts Si de ce qui nous rebute, et de nos rebuts, nous pouvions faire un compost nourrissant, puis un terreau qui ferait substrat aux fleurs de l’écriture ? Chacun apportera quelque chose dont il voudrait se débarrasser, mettre au rebut… animé par Anne et Françoise Dimanche 15 janvier 2023, 14h-17h30 Dimanche 11 décembre 2022, 14h-17h30 Dimanche 27 novembre 2022, 14h-17h30 Dimanche 2 octobre 2022, 14h-17h30 Dimanche 18 septembre 2022, 10h-16h Journée d’élaboration du programme de l’année.
Journée-stage « Aujourd’hui, une urgence : vivre ! Le jeu de l’Ile » 5 mars 2023 Valérie Pinton Samedi 19 novembre 2022, 9h à 19h, à Grenoble – vivre en agissant sur notre quotidien, en pensant demain différent d’aujourd’hui,– redécouvrir notre capacité à réinventer le monde et à parler/agir nos propres voix/voies,– sortir d’une pensée et d’un comportement somnolents et de l’étreinte mortifèredes discours imposés, du prêt-à-penser, à l’occasion d’un jeu de l’Ile.Présentation/inscription Inscription le plus rapidement possible et impérative avant le 12 novembre 2022, auprès de GFEN Rhône-Alpes et 38 (gfen.ra.38@gmail.com) et/ou auprès de Christian Nemoz (christian.nemoz@orange.fr)
Les activités du groupe Loire Atlantique 5 mars 2023 Valérie Pinton Convergences 4ème édition de la Biennale Régionale de l’Éducation Nouvelle 30 septembre et 1er octobre 2023 au Poulpe-CEMEA et au Lycée Expérimental de Saint-Nazaire. Les mouvements qui organisent : l’ICEM, le CRAP, le GFEN, les CEMEA, l’OCCE, la PI et le Lycée Expérimental de Saint-Nazaire Programme Inscription contact : [convergencestnazaire@listes.cemea-pdll.org] Contact : gfen44@framalistes.org Voir les archives des activités du GFEN Loire Atlantique
Les activités du groupe Indre et Loire 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Stage régional de rentrée « Enseigner aujourd’hui avec les valeurs de l’éducation nouvelle ! » qui se déroulera à Mainvilliers (Eure-et-Loir), les lundi 28 et mardi 29 août 2023. Stage organisé par le GFEN 28, le GFEN 37 et le GFEN 72. Programme et inscription Les réunions et animations du GFEN 37 Participation aux travaux du secteur maternelle : préparation des rencontres le 21 nov 2022, rencontres le 27 janvier 2023. Réunion le 24 mai 2023 Un projet et une proposition d’échanges avec les collègues du département qui le souhaitent. Depuis plusieurs années, nous travaillons sur la lecture et les problèmes que peuvent rencontrer les élèves que ce soient dans les premiers apprentissages ou ultérieurement. Cette année un groupe de travail s’est constitué autour de la construction du nombre et des problèmes de compréhension en mathématiques. Nous pouvons, à la demande venir échanger ces deux thématiques lors d’échanges informels ou de réunions d’équipes. Il suffit de de nous contacter par mail à : gabriel.dreumont@ac-orleans-tours.fr ou jacqueline.bonnard37@orange.fr Projet ConvergENce(s) pour l’éducation nouvelle Réunions du comité de pilotage : 28 mars 2022, 17 et 18 juin à Paris, 2 sept 2022, 30 sept 2022, 7 oct 2022, , 1er mars 2023, sept 2023 Biennale internationale de l’Education Nouvelle : du 27 octobre 2022 au 1er novembre 2022, Bruxelles Fonction « international/traductions » : 4 février 2022, 18 mars 2022 Avec le CAPE (Collectif des associations partenaires de l’école)« Journées INSPé 2022-2023 : Tours le 10 mai 2023 (M1) – Blois le 17 mai 2023 (M2) Réunions du CAPE académique : Réunions préparatoires aux journées CAPE : le 16 mars 2023 à l’inspé de Tours, 19 janvier 2023 à Blois Rencontre avec le directeur de l’INSPé Val de Loire et la responsable de formation : 12 juillet 2022 Formations « Tous capables ! des savoirs d’action aux savoirs théoriques », Ecole Nouvelle La Prairie TOULOUSE, 31 mai 2023 Stage syndical FSU 41 : « Les problèmes sans questions », maison des syndicats à Blois, le 11 mai 2023 Stage syndical SNUIPP 37 : « des pratiques alternatives », maison des syndicats Saint Avertin , 17 nov 2022 Stage syndical Sud 37 : « Pédagogies alternatives », 7 avril 2022 » Pédagogie différenciée : à priori ou à postériori ? », Ecole Decroly, Toulouse, 29 juin 2022 Interventions Stage syndical FSU 28 : « vers une évaluation positive du travail de l’élève », 8 juin 2023 à Châteaudun Union rationaliste : quel enseignement scientifique aujourd’hui ? : 17 fev 2022 INSPE Livry-GARGAN, journée détudes « pédagogie du projet » : « Un projet : Convergence(s) pour l’Education Nouvelle », le 22 juin 2022
Les activités du groupe Haute-Garonne 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Voir aussi la page des Ateliers Toulousains (secteur Ecriture & Poésie du GFEN) Interventions 7e Université de Printemps du SNUipp 31 stage de formation syndicale Jeudi 15 et vendredi 16 juin 2023 Interventions : – « Oser le musée ! » de Ana Dias-Chiaruttini – « L’oral, entre pratiques et enseignement » de Dorothée Sales-Hitier – « Habiter et penser le monde : indispensable géographie à l’école » de Sylvie Joublot-Ferré Ateliers de pédagogie alternatives par GFEN / AGSAS / ICEM / OCCE Le GFEN 31 animera l’atelier « Osez le musée » jeudi 15 juin Autorisation à demander à la DASEN avant le 15 mai. en savoir plus Atelier « Faire la classe : Quelles pratiques pour quelles valeurs ? » Mercredi 5 et mardi 11 avril 2023 Toulouse – Snuipp31 Ateliers de création Possibilité de repas coopératif Participation aux frais : 6 € un atelier, 12 € la journée (adhérents) – 10 € un atelier, 20 € la journée (non-adhérents) Contacts et renseignements : 06.75.20.30.16 , 06.86.64.41.35 , 06.68.78.08.80
Les activités du groupe Midi-Pyrénées 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Voir aussi la page des Ateliers Toulousains (secteur Ecriture & Poésie du GFEN) Atelier d’écriture Atelier d’écriture « Il était une fois Cordes… » pour tout public Samedi 26 novembre 2022, de 14h à 17h, à Cordes-sur-Ciel (82) Ecrire, s’écrire, s’inscrire à cordes. Imaginer une fiction, un poème qui prendrait naissance dans l’histoire de Cordes… Voir l’invitation Cafés-Philo « Le forum des idées » Animé par Julien Cueille, professeur de philosophie et modérateur de cafés-philo Médiathèque de Montauban, Espace Actualité de la Mémo , de 10h30 à 12h. Entrée libre surréservation dans la limite des places disponibles au 05-63-91-88-00 ou memo@ville-montauban.fr Un endroit où chacun peut prendre la parole, échanger des idées, dérouler le fil de sa pensée ou tout simplement écouter autour d’un café. samedi 10 juin 2023 Samedi 15 avril 2023 Dois-je seulement croire en ce que je vois ? La science moderne, de la lunette astronomique au microscope s’est construite autour de ce qui ne se perçoit pas immédiatement par les sens. La philosophie fait appel à des notions impossibles à observer. La rhétorique, le marketing utilisent des stratégies de dissimulation. Quand à l’ésotérisme, il revendique aussi un accès au caché, à l’occulte. Mais pouvons-nous si facilement distinguer un invisible acceptable par la raison et un invisible fumeux et suspect ? Samedi 4 février 2023 Samedi 10 décembre 2022 Le storytelling, l’histoire des histoires Rien ne ressemble plus à une fiction que le fil des actualités. Entre biopics, films ou romans historiques d’un côté et le storytelling médiatique de l’autre, qu’est-ce qui différencie aujourd’hui le récit du réel du récit fictionnel ? Est-ce un désir de vérité, ou d’illusion ? Samedi 15 octobre 2022 Résilience, combat et renaissance« C’est dans le plus grand danger que croît ce qui sauve ». Affronter la maladie, les guerres, les catastrophes de l’existence… Où puiser les ressources pour « tenir », trouver la force dans l’épreuve ? Dans ce café philo, les figures féminines de force et de résilience, dans la culture et dans le réel, seront particulièrement interrogées. Interventions Atelier « Faire la classe : Quelles pratiques pour quelles valeurs ? » Mercredi 5 et mardi 11 avril 2023 Toulouse – Snuipp31 7e Université de Printemps du SNUipp 31 stage de formation syndicaleJeudi 15 et vendredi 16 juin 2023 Interventions : – « Oser le musée ! » de Ana Dias-Chiaruttini – « L’oral, entre pratiques et enseignement » de Dorothée Sales-Hitier – « Habiter et penser le monde : indispensable géographie à l’école » de Sylvie Joublot-Ferré Ateliers de pédagogie alternatives par GFEN / AGSAS / ICEM / OCCE Le GFEN 31 animera l’atelier « Osez le musée » jeudi 15 juin Autorisation à demander à la DASEN avant le 15 mai. en savoir plus Stages Réunions Réunions d’échanges et informations, de point sur les projets en cours et de préparation des bureaux nationaux. Ces réunions concernent tous les adhérents, elles orientent nos projets et actions collectives. Voir les archives des activités du GFEN midi-Pyrénées
Les activités du GFEN Morbihan 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Séances de travail Soirée « Et si on pouvait décider ensemble… Densifier la ville, un projet à déléguer aux experts où à décider collectivement ? » Jeudi 13 avril 2023, de 18 à 21 h à la Maison Pour Tous de Kervenanec, 2 rue Maurice Thorez à Lorient Atelier « Apprentissages dans la famille et apprentissages à l’école » En mai / juin 2023 Atelier d’écriture « Femmes du monde » En mai / juin 2023 Interventions Formations archives des actions du GFEN Morbihan
En mars avec le GFEN 2023 27 février 2023 Valérie Pinton Jeudi 2 mars : Atelier d’écriture, GFEN Sud-Ouest Ces ateliers s’adressent à tous ceux qui ont envie d’exprimer ou de retrouver leur créativité dans l’écriture dans un esprit de partage et de convivialité. Ils permettent aussi de découvrir des clés pour animer des ateliers d’écriture. Le thème de ce soir ? Et non, nous n’annonçons pas le thème choisi pour nos ateliers. Même pas un titre aguicheur ou marketing. Laissez-vous surprendre dès le début de l’atelier, sans apriori, sans attentes particulières, sans savoir où vous allez et abandonnez-vous au hasard. Nous vous embarquons dans une aventure d’écriture d’un soir, voire plus si affinités. Car vous pouvez revenir pour l’atelier suivant bien sûr, mais aussi reprendre l’écriture dès le lendemain (ou plus tard) pour peaufiner votre texte. Mercredi 15 mars : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France Samedi 18 mars : Réunion du secteur Langues du GFEN Atelier à vivre « La Guerre d’Espagne à travers la photographie de Robert Capa et Agustí Centelles » et présentation de l’atelier « Vacaciones : viajar por América Latina ». Samedi 18 mars : Stage « Enjeux et démarches d’apprentissage » GFEN Sarthe Samedi 18 mars : Réunion du secteur Philosophie du GFEN Samedi 18 mars : « Pas de côté en pédagogie » GFEN Provence Dimanche 19 mars : Atelier « Rebuts », GFEN secteur Création d’Ile de France Si de ce qui nous rebute, et de nos rebuts, nous pouvions faire un compost nourrissant, puis un terreau qui ferait substrat aux fleurs de l’écriture ? Chacun apportera quelque chose dont il voudrait se débarrasser, mettre au rebut… Lundi 20 mars : Atelier d’écriture « De différences en ressemblances… » secteur Ecriture de Rhône-Alpes Mercredi 22 mars : Atelier « La copie promenée » ou comment rendre explicites les stratégies de copie ? GFEN Bas-Rhin Mercredi 29 mars : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France
Compte-rendu des 14èmes Rencontres Maternelle 21 février 2023 Valérie Pinton Après trois années où il fut difficile d’organiser toute manifestation, le secteur Maternelle du GFEN a renoué avec les Rencontres « Pour que la maternelle fasse école », le 28 janvier à la Bourse du Travail, à Paris. Placées sous la thématique « Apprendre à se poser des questions, se poser des questions pour apprendre », elles furent introduites par Isabelle Lardon qui rappela le contexte difficile auquel la profession est confrontée : perte de sens à enseigner, plan maternelle qui affiche un recentrage sur «les fondamentaux » accentuant une primarisation de cette école sensée pourtant « engager l’enfant à avoir confiance dans son pouvoir d’agir et de penser ». Pour reprendre pouvoir sur le métier, la réflexion dans le cadre de collectifs de travail devient nécessaire : c’est l’objectif du GFEN dans les différentes actions proposées et ces rencontres sont moins là pour donner des réponses que pour se poser collectivement des questions. Dans sa conférence d’ouverture, Olivier MAULINI (Université de Genève, laboratoire LIFE) interroge le statut du questionnement dans la formation. « Si à l’école comme ailleurs, apprendre c’est passer de ce qu’on ignore à ce qu’on sait… ce passage est risqué ». Et dans ce cadre qui pose des questions ? Le plus souvent les enseignants, ce qui fait dire que « l’école est le seul endroit où ceux qui questionnent connaissent les réponses … paradoxe détourné mais qui a ses fonctions». Dans le cours dialogué, il permettrait de structurer les expériences tout en introduisant un peu d’interactivité. Mais cette profusion de questions/réponses favorise-t-elle l’entrée de tous les élèves dans les apprentissages ? Les choses ne sont pas si simples : humiliation en cas d’erreurs, rythme inadapté, soumission aux choix de l’enseignant qui s’adressent plus volontiers à ceux qui savent déjà alors qu’il faudrait permettre aux plus lents d’exercer leurs capacités. Si «Expliquer empêche de comprendre quand cela dispense de chercher» (Henri Bassis), suffit-il de poser des questions aux élèves pour qu’ils s’en posent. Pourquoi ne pas inverser le schéma du cours dialogué et faire en sorte que ce soit l’école qui réponde aux questions que les élèves se posent ? C’est en leur donnant le pouvoir de se questionner qu’ils entreront dans un processus d’apprentissage plus pertinent basé sur l’ensemble questionnement/compréhension émancipation. C’est le pari militant du GFEN. Six ateliers pour explorer la problématique de ces rencontres Passer du monde réel à l’univers mathématiqueSophie REBOUL s’appuie sur une proposition d’Odette BASSIS dans son ouvrage « Concepts-clés et situations-problèmes en mathématiques, tomes 1 et 2, Hachette éducation » et présente une situation pédagogique permettant aux jeunes élèves de passer de la matérialisation réelle d’un problème à une représentation abstraite gérée mentalement. Le problème posé à des élèves de grande section est le suivant : « Maman va au marché, elle achète 3 oranges et 2 bananes. Combien de fruits a-t-elle achetés ? » Dans un premier temps le texte est lu sans la question, puis théâtralisé par tous les élèves avant d’être reformulé. Puis les enfants sont invités à dessiner la situation, dessin que chacun décrira devant la classe. Pour les faire entrer dans l’univers mathématiques, l’enseignante leur demande de proposer ce qu’on peut chercher à partir de la situation proposée, question à laquelle les élèves répondront par un premier dessin. L’étape suivante consiste à refaire ce dessin sur ardoise successivement mais en diminuant le temps de réalisation à l’aide d’un sablier (les élèves vont vers la schématisation). On note que tous les éléments superflus disparaissent lorsque le mot « rapidement » apparaît dans la consigne. Cette démarche, répétée à chaque période, aide les élèves à retenir les données essentielles d’une situation permettant la résolution d’un problème. Commencer à écrire tout seulL’objectif de l’atelier animé par Viviane GHESQUIERE et Corinne OJALVO est de donner à voir en quoi un travail régulier sur la langue écrite permet aux élèves de s’approprier le principe alphabétique et favorise la relation lire/écrire. Cette pratique fréquente, explicite, guidée par l’enseignante a pour but de réduire les écarts, de lutter contre les déterminismes sociaux. En demandant aux participants d’écrire des mots entendus en néerlandais ou de reconnaitre des comptines écrites en alphabet grec, elles dégagent avec ceux-ci les procédures utilisées et les problèmes rencontrés puis elles leur proposent d’encoder une phrase composée de différents mots tirés des comptines en grec. Ces situations d’apprendre à écrire à partir d’un texte de référence sont puisées dans les travaux d’André OUZOULIAS sur l’écriture générative. Toutes les phases de travail alternent des temps de mémorisation, puis de planification collective pour que chaque élève puisse ensuite écrire de façon autonome, dans son cahier d’écriture, en utilisant les outils mis à disposition dans la classe. L’enseignante accompagne les enfants éloignés de l’écrit, régule pour les plus rapides mais elle garde la même ambition pour toutes et tous. Manipuler, se questionner, catégoriser Explorer le monde s’appuie sur la manipulation d’objets, reflets d’une culture matérielle. Jacqueline BONNARD propose de passer par le geste pour apprendre à se poser des questions et transformer l’objet familier en objet d’étude. Très jeunes, les enfants exercent leurs gestes sur des objets mécaniques simples, parmi eux les objets à manivelle. La première partie de l’atelier vise à identifier les gestes d’usage et les verbes d’action associés, les principes techniques ou concepts scientifiques liés à la manivelle, le tout présenté sur une affiche. Cette phase préparatoire permet au professionnel, dans le cadre d’un travail d’équipe, d’identifier les savoirs à explorer avec les élèves et guider leur recherche pour passer du geste au concept. Dans un deuxième temps, il est présenté l’activité proposée aux élèves de moyenne et grande section : manipulation et tri d’objets à manivelle, identification de l’élément commun, représentation graphique puis symbolique de la manivelle sans oublier le vocabulaire associé qui prend place dans une représentation cohérente du monde en interaction entre fonction d’usage et conception. S’appuyer sur la notion de quantité pour construire le nombreComment, aborder la résolution de problèmes dans le domaine des mathématiques et inciter les élèves à se questionner ? Laure COINDEAU nous emmène en petite section pour aborder la notion de quantité sans passer par la comptine numérique. Comment faire construire une collection équipotente à une collection de référence ?Par essais et erreurs les enfants s’approprient le problème posé, intègrent le vocabulaire spécifique et ajustent les gestes utiles pour résoudre le problème.En stimulant le questionnement, l’enseignante pose les prémices d’une interaction entre élèves à un âge où le collectif peine à s’installer. Le suivi des cheminements individuels montre comment se construit la notion de quantité au travers de stratégies qui relèvent autant de l’imitation que de la prise de risque dans un cadre sécurisé sous le regard bienveillant de l’enseignante. Lire un album « sans question »Comment, à partir de la lecture d’un album de littérature jeunesse, mettre des élèves de grande section en questionnement et faire de cette situation un outil d’enseignement de la compréhension d’un texte littéraire ? Dans une démarche inspirée du « problème sans question » proposée par Odette BASSIS, Damien SAGE propose de se mettre en travail à partir de l’album de Claude PONTI : « Pétronille et ses 120 petits ».Dans un premier temps, il lit l’album tout en montrant les illustrations, enfaisant des pauses. Lors de ces pauses, les participants sont invités à faire des remarques et/ou poser des questions. Ces questions sont notées sur des affiches. A la fin de la lecture de l’album, on repère les questions auxquelles on peut répondre en repérant les sources d’information : texte ou image, inférences, interprétations. Avec des élèves, cette phase permet à chacun de s’exprimer dans le cadre d’une confrontation des points de vue. La richesse illustrative de certains albums permet de répondre aux trois types d’interrogation. Une autre façon d’aborder les albums jeunesse en maternelle. Se questionner pour participer à des débats philosophiquesComment s’appuyer sur les questionnements des enfants pour les inciter à confronter leur pensée et leur sensibilité et développer leur capacité à réfléchir sur le monde qui les entoure ? Laetitia BISSON utilise pour cela différentes démarches : photo langage, philo-musique, discussion à visée démocratique et philosophique. C’est ce qu’elle propose de faire vivre et analyser aux participants de l’atelier dans un premier temps avant d’explorer les possibilités de transposition en grande section de maternelle. Jacques BERNARDIN (Président du GFEN) introduit la conférence de clôture en interrogeant : « Faut-il poser des questions pour qu’ils s’enposent ? » et souhaitant caractériser ce que serait une école qui amène à s’interroger par rapport à une école qui interroge. Il pose le constat de ce qui se passe la plupart du temps dans les classes : des élèves invités à répondre à des questions souvent fermées permettant à l’enseignant de maintenir l’attention, contrôler la compréhension, évaluer les connaissances plus qu’à les travailler. Contraints par un cadre institutionnel prônant un pilotage par l’aval, les enseignants ont tendance à se conformer aux cadres pédagogiques imposés au détriment d’une créativité permettant d’être concepteur de sa pratique. Une école qui amène à s’interroger, agit sur plusieurs leviers : ouverture sur l’extérieur, sortie et enquêtes, situations exploratoires, apprentissage du débat contradictoire entre pairs, formalisation concertée d’une technique. C’est à ces conditions que se développe la pensée dans une visée émancipatrice. C’est une école qui amène les enseignants à se poser des questions sur le métier dans le cadre de collectifs de travail : enquêtes auprès des élèves, vidéos, entretiens croisés… Le vécu de démarches ou d’ateliers (comme le pratique le GFEN) permet au professionnel de s’immerger dans le vécu sensible de l’élève et de se décentrer pour comprendre ce qui fait rupture. Il est temps « pour les enseignants de reprendre la main sur le métier, se former à la liberté de pensée pour y former les élèves dans une dynamique émancipatrice commune ». A l’interrogation initiale, on préfèrera : « Suffit-il de poser des questions pour qu’ils s’en posent ? » qui permet d’interroger la nature des questions et la pertinence à ouvrir à un questionnement propice au développement intellectuel. Ces Rencontres se sont terminées par un appel collectif (syndicats et mouvements pédagogiques) à poursuivre l’action « pour que la Maternelle fasse école ». Jacqueline BONNARD Photos, Isabelle LARDON Les Actes des Rencontres sont téléchargeables pour 6 €(les précédents sont disponibles ici) Lire aussi : Interview d’Isabelle LARDON dans le café pédagogique, lire Le compte-rendu de l’UNSA, lire Une prise de position de Christine Passerieux, lire « L’école maternelle que nous voulons », tribune collective publiée dans Le Monde le 9 janvier 2023 lire
En février 2023 avec le GFEN 31 janvier 2023 Valérie Pinton 1er février : Atelier « Le COVID, quelle pensée construire avec nos élèves ? » GFEN Bas-Rhin 1er février : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France 4 février : Café-philo « De la société du spectacle au besoin d’images » à Montauban, secteur Philosophie 4-5 février : Réunion du secteur Arts Plastiques, recherche et création 8 février : Atelier Caractéristiques et classement de figures GFEN Paris 11 février : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France 15 février : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France 18 février : Atelier « Le dispositif figuratif » à Toulouse, secteur Arts Plastiques, recherche et création 20 février : Atelier d’écriture « Frontières » secteur Ecriture de Rhône-Alpes 25 février : Réunion du secteur Langues
14èmes Rencontres « Pour que la maternelle fasse école » 28 janvier 2023, à Paris 11 janvier 2023 Valérie Pinton Apprendre à se poser des questions, se questionner pour apprendre ? La mission principale de l’école maternelle, définie dans le programme de 2015 consolidé en 2021, est « d’engager l’enfant à avoir confiance dans son propre pouvoir d’agir et de penser, dans sa capacité à apprendre et réussir sa scolarité et au-delà ». Depuis la rentrée 2020, des guides pour enseigner à l’école maternelle visent à installer « de bonnes pratiques » qui peuvent rapidement conduire à une dérive techniciste et un pilotage par l’aval préparant les évaluations de CP. Dans cette configuration, on fait de l’élève un répétiteur et de l’enseignant un exécutant. « Expliquer empêche de comprendre quand cela dispense de chercher » (Henri Bassis, ancien président du GFEN). Mais peut-on chercher sans se questionner ? En effet « sans questions, il n’y a pas de réponses » (Britt Mari-Barth). Y a t’il des postures à installer très tôt à l’école maternelle ? En quoi permettent-elles de former des esprits curieux ? Pourquoi sont-elles importantes pour les futurs apprentissages, quels que soient les domaines abordés ? Comment rendre insolite le quotidien pour faire émerger les questionnements des jeunes enfants ? Si apprendre, c’est se questionner, il nous semble que la même visée est nécessaire pour enseigner et pour former. L’enseignant peut-il produire de l’interrogation chez les élèves sans s’interroger sur sa propre façon de faire ? Le formateur peut-il partir des préoccupations des enseignants sans se préoccuper d’accepter des points de vue différents et de faire bouger les conceptions ? Au cours de ces rencontres, Olivier Maulini, enseignant chercheur à l’université de Genève aborde l’angle pédagogique du questionnement et Jacques Bernardin, président du GFEN, pose un regard plus politique sur l’école maternelle. Une série d’ateliers animés par des militants donne à voir des pratiques dans différents domaines et niveaux de l’école. Les rencontres sont moins là pour donner des réponses que pour se poser collectivement des questions. Télécharger la plaquette Lire le compte-rendu des Rencontres Programme 8h30 l Accueil – Inscription 9h00 l CONFERENCE INTRODUCTIVE (Se) questionner pour (se) former, ou la sécurisation du passage risqué À l’école comme ailleurs, apprendre, c’est passer de ce qu’on ignore à ce qu’on sait. Et ce passage est risqué. Entre l’état d’assurance qui précède à celui qui suit l’apprentissage s’ouvre une zone instable de découvertes mais aussi de dangers. Conscience d’une faille, vide à combler,enquête à mener, hypothèses à confronter : une question fait irruption,elle est ? comme on dit ? posée. Certaines pédagogies se méfient de cette béance, d’autres préfèrent la cultiver. Que savons-nous de son existence ordinaire, dans les pratiques telles qu’elles sont et cherchent ou non à évoluer ? La recherche n’a de loin pas toutes les réponses, mais nous aiderait-elle à professionnellement nous questionner ? Olivier Maulini, Université de Genève – Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation – Laboratoire Innovation Formation Education (LIFE) 10h00 l ATELIERS 1 à 3 1 l Passer du monde réel à l’univers mathématique La résolution de problèmes exige de passer d’une matérialisation réelle à une représentation abstraite gérée mentalement. Comment favoriser ce passage qui n’a rien d’aisé ? Comment adapter en grande section une démarche d’Odette Bassis* pour appréhender ce qui se joue là ? Sophie Reboul, GFEN 25 * Dans Concepts-clés et situations-problèmes en mathématiques, tomes 1 et 2, Hachette éducation 2 l Commencer à écrire tout seul C’est ce que disent les programmes de 2015. Mais comment amener de jeunes élèves à produire des textes et à gérer toutes les opérations mentales de l’écriture ? Comment entrer dans la complexité de ces activités, avec quelles aides et quels outils ? Viviane Ghesquière & Corinne Ojalvo, GFEN Maternelle 3 l Manipuler, se questionner, catégoriser Explorer le monde s’appuie sur la manipulation d’objets, reflets d’une culture matérielle. Comment passer de la simple perception à la posture de chercheur ? Comment transformer ce qui va de soi en objet d’étude ? Comment par quelques tours de manivelle, passer du geste au concept ? Jacqueline Bonnard, GFEN 37 12h00 l Déjeuner (restaurants dans le quartier) Espace librairie 14h00 l ATELIERS 4 à 6 4 l S’appuyer sur la notion de quantité pour construire le nombre Comment, dès la petite section de maternelle, aborder la résolution de problèmes dans le domaine des mathématiques et inciter les élèves à se questionner ? Quels dispositifs mettre en place ? Quels indicateurs observer pour savoir si les élèves sont en train d’apprendre, de penser ? Laure Coindeau, GFEN Maternelle 5 l Lire un album « sans question » Comment, à partir de la lecture d’un album de littérature jeunesse, mettre des élèves de grande section en questionnement et faire de cette situation un outil d’enseignement de la compréhension d’un texte littéraire ? C’est une démarche inspirée du « problème sans question ». Damien Sage, GFEN Paris 6 l Se questionner pour participer à des débats philosophiques Comment s’appuyer sur les questionnements des enfants pour les inciter à confronter leur pensée et leur sensibilité et développer leur capacité à réfléchir sur le monde qui les entoure ? Photo langage, philo-musique, discussion à visée démocratique et philosophique sont les démarches proposées, à vivre et à analyser. Laetitia Bisson, GFEN 72 *Reprise de deux ateliers présentés en distanciel lors des petites rencontres de novembre 2021 et janvier 2022 16h00 l CONFERENCE DE CLÔTURE Quand l’Ecole maternelle pose question… Si nous sommes évidemment « pour que la maternelle fasse école », il nous faut clarifier ce qu’on entend par là, tant l’époque est propice au travestissement des propos : vider leur potentialité critique afin d’en retourner la subversion est devenu courant. « Faire école », serait-ce inféoder l’Ecole Maternelle aux attendus étroitement instrumentaux de l’élémentaire ? La plier à une forme scolaire aveugle aux besoins des jeunes élèves et indifférente à leur diversité ? Ou plutôt amener les élèves à questionner le monde, les évidences, leurs opinions premières ?… Conformer les esprits ou éveiller les consciences : un choix d’orientation. Jacques Bernardin, président du GFEN 17h00 l Fin des travaux Inscription et participation aux frais Participation aux frais d’organisation : 30 € Adhérent.e.s au GFEN, étudiant.e.s, sans emploi : 20 € Ces rencontres sont ouvertes à toutes et tous, enseignants, parents, éducateurs, formateurs, ATSEM, AESH, animateurs, professionnels de la petite enfance, élus et responsables des collectivités locales, cadres des institutions, militants associatifs… En partenariat avec :
Séminaire de formation – 2023 22 décembre 2022 Valérie Pinton Week-end des 18-19 février 2023 Ecole Jean Zay, Besançon Réservé aux adhérent.e.s Programme
Centenaire de l’Education Nouvelle 5 décembre 2022 Valérie Pinton De l’organisation de la biennale de Bruxelles au congrès du GFEN, retour sur l’histoire d’un mouvement d’idées visant l’émancipation individuelle et collective par l’éducation pour tous. 1. Biennale de l’éducation nouvelle de Bruxelles (2022) Depuis 2015, cinq associations et mouvements impliqués dans l’éducation formelle, non-formelle, informelle et se réclamant de l’Éducation Nouvelle ont uni leurs forces pour relancer la réflexion autour de ce courant de pensée. Dans un premier temps, il s’est agi de se rencontrer et échanger sur le socle commun de valeurs partagées. Au-delà des lieux d’intervention des uns et des autres, le besoin d’expliciter et analyser des pratiques, d’en dégager les similitudes mais également les différences a permis des rencontres régulières et fructueuses visant à renforcer la visibilité de l’Éducation Nouvelle. L’objectif était d’autant plus nécessaire que s’installait progressivement une libéralisation de l’école et des espaces éducatifs centrée sur l’individualisation des parcours et la mise en concurrence quels que soient les milieux sociaux. Une première biennale (2017), réservée à nos militants, a permis d’élargir ces échanges. La deuxième édition (2019) réalisée sur le campus de l’Université de Poitiers a renforcé la dynamique internationale grâce à un projet Erasmus+ instituant des échanges entre travailleurs de jeunesse de différents pays et intégrant nos fédérations internationales (FICEMEA, FIMEM et LIEN). Ces deux évènements ont installé les bases d’un travail coopératif et progressivement, l’idée de célébrer le centenaire du congrès de Calais[1] et de poursuivre l’oeuvre de nos prédécesseurs par la mise en place du mouvement ConvergENce(s) pour l’Education Nouvelle. Il s’agissait d’accueillir de nouveaux mouvements sur le principe d’une base commune : le Manifeste pour l’Éducation Nouvelle 2022,intitulé « Le monde que nous voulons, les valeurs que nous défendons » conçu comme l’un des éléments d’un projet politique partagé. Après la célébration du centenaire du congrès de Calais en juillet 2022 sur site, la biennale s’est ainsi déplacée vers Bruxelles, accueillie par le CERIA (campus universitaire bruxellois). Biennale 2022 : opération réussie Plus de 500 participants issus de 24 pays se sont inscrits à cette troisième biennale introduite par une conférence de Bernard Charlot :« L’être humain est une aventure.Pour une anthropo-pédagogie contemporaine ». Ils y ont alterné des temps pour penser, des temps pour partager (ateliers échanges de pratiques),des temps pour débattre (enjeux de nos sociétés), des temps pour vivre ensemble (découverte de Bruxelles et nombreuses activités culturelles). La séance de clôture a permis d’allier expression artistique avec Magali, retours sur les travaux avec Philippe Meirieu, Laurence De Cock, ainsi que les perspectives pour l’avenir. Performance artistique L’implication du GFEN Créé en 1922, le GFEN est en filiation directe avec le congrès de Calais de 1921 et s’est inscrit dans cette initiative portée par les CEMEA en intégrant le comité de pilotage des biennales, apportant sa contribution à l’organisation, en diffusant les informations en amont et en aval. Pour la biennale 2019, le GFEN a été support du projet Erasmus+ qui a développé la partie internationale de l’évènement. Faire alliance, accueillir au sein de «ConvergENce(s) pour l’Éducation Nouvelle» les organisations de tous pays agissant au quotidien selon de mêmes principes et valeurs devient une nécessité politique majeure. Dans un monde de plus en plus dur où l’on voit la résurgence de l’intolérance,du rejet de l’autre, où l’individualisme et la rivalité compétitive sont érigés en vertu, il devient urgent de redonner à l’Éducation Nouvelle toute sa place dans les enjeux éducatifs à l’échelle internationale. Atelier « texte recréé » Ses militants et sympathisants ont participé nombreux à cette biennale. Par son expérience de la formation dans les milieux difficiles (REP+ et publics en grande précarité), son approche anthropologique du savoir, l’articulation entre théorie et pratique, le GFEN a donné à voir sa singularité dans une culture commune mais multiforme. Séance de clôture 2. Ivry, 11/12/13 novembre : un congrès pour revisiter une histoire et mieux se projeter Une histoire à revisiter pour en comprendre les enjeux Durant trois jours, les militants ont revisité l’histoire du mouvement en s’appuyant sur une démarche d’auto-socio-construction conçue par la commission de congrès en charge de l’organisation. Des principes de l’accueil bienveillant des nouveaux militants à l’étude de textes fondateurs pour comprendre l’évolution des idées et des parti-pris philosophiques, les plages de travail se sont succédées dans une ambiance détendue mais studieuse. En1922, dans la filiation de la ligue internationale de l’éducation nouvelle qui posait la question de la responsabilité des éducateurs dans la formation à la paix, à une autre manière de résoudre les conflits, le GFEN déposait ses statuts comme groupe d’étude et de recherche sur les questions éducatives. Sur cette base, les militants se sont organisés en collectifs et groupes de recherche centrés sur des problématiques liées à l’éducation dans une perspective d’émancipation. Aujourd’hui, le constat économique et social pèse lourdement sur les débats éducatifs : si la massification scolaire a permis l’accès de tous au collège, les inégalités scolaires s’accentuent. La période récente a vu s’accélérer la pauvreté, les difficultés sociales en même temps que la montée des réflexes identitaires, l’individualisme jusque dans les préconisations ministérielles en matière d’éducation et accentué par une marchandisation rampante des savoirs et des moyens de transmission des informations. La fracture sociale se double d’une fracture numérique reléguant chaque jour un peu plus ceux qui ne possèdent pas les codes favorisant une insertion scolaire, économique et sociale. Le défi aujourd’hui est de construire des réponses aux questions que se posent les éducateurs, quels que soient leurs lieux d’exercice, face aux défis actuels : comment former le futur citoyen à exercer une pensée critique et développer sa capacité de réflexion pour construire avec d’autres des solutions adaptées aux problèmes actuels. Le fil rouge des travaux était donc « un nécessaire sursaut radical face aux défis de notre société » ou comme le dirait Bernard Charlot : « qu’avons-nous à proposer aux générations actuelles ? » Si les situations politiques, économiques et sociales sont différentes par rapport à 1922, des similitudes existent sur les inégalités persistantes, l’inadéquation des pratiques enseignantes pour élever le niveau général de connaissances, la nécessité de modifier les orientations éducatives pour que chacun trouve sa place dans une société fracturée avec une tendance au repli sur soi. Quelles réponses construire collectivement pour démocratiser l’accès au savoir et à la culture ? S’adapter aux défis actuels et développer un projet fédérateur Comme toute association, le GFEN est confronté aux formes nouvelles de l’engagement. Si les orientations politiques restent inchangées, l’investissement des militants est différent aujourd’hui et nécessite une réflexion sur le fonctionnement interne ainsi que la nécessaire adaptabilité des moyens mis en oeuvre. Ce fut le travail des différentes commissions : financière, fonctionnement interne, communication, orientation politique, international. Revisiter l’histoire, c’est aussi comprendre les fonctionnements d’une structure selon les époques pour les faire évoluer et les mettre en cohérence avec les besoins d’une période dans l’intérêt du collectif. C’est à cette condition que se développera le projet du GFEN. « Tous capables ! » affirmons-nous… Prôner le principe d’éducabilité ne peut se concevoir sans une démocratisation réelle de l’éducation s’appuyant sur l’interrogation des modalités classiques de la transmission. Il nous faut travailler sur les façons d’enseigner et d’éduquer pour « viser une appropriation critique et raisonnée des contenus culturels en maillant implication personnelle et échanges argumentés avec les pairs ». Viser l’émancipation individuelle et collective passe par une réflexion préalable sur ce qui fait empêchement aux apprentissages : déterminisme social, représentations initiales induites par les groupes d’appartenance, manque d’estime de soi, pratiques langagières… pour permettre à chacun de penser par soi-même en se dégageant des différentes influences. C’est dans un esprit de coopération que s’installent des apprentissages solidaires où la mise en débat permet à chacun de se construire une représentation cohérente du monde. Loin d’une appropriation des savoirs pour soi et dans un esprit mercantile, il s’agit de s’inscrire dans une aventure humaine porteuse de significations partagées visant l’intérêt collectif. Les outils développés par les militants du GFEN dans les différents groupes et secteurs : démarches d’auto-socio-construction, ateliers d’écriture et de création, formations auprès de publics défavorisés… sont autant d’atouts pour affirmer la volonté du GFEN de s’inscrire dans le mouvement actuel de ConvergENce(s) pour l’Education Nouvelle et d’y prendre toute sa part par la mise en place de collectifs pour réinventer en permanence une éducation en prise avec les réalités des sociétés au sein desquelles nous vivons. Jacqueline BONNARD Images :Tiphaine Fabre, Isabelle Lardon, Jacqueline Bonnard Site convergENce(s) Sur le Café pédagogique : – Le GFEN a 100 ans LIRE – L’éducation nouvelle en biennale LIRE [1] Congrès de Calais, 6 août 2021. Sont présents à ce congrès : Adolphe Ferrière , Jean Piaget, Maria Montessori et AS Neill. Marqués par les dégâts de la Première Guerre mondiale, il s’agit pour eux de lancer le projet d’une éducation internationale.
Débat éducatif : Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ? Voir la vidéo 16 novembre 2022 Valérie Pinton les Cahiers pédagogiques organisent un webinaire Débat éducatif Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle : Plus que jamais d’actualité ? le 26 novembre 2022 à 10h15 À la suite de la troisième biennale de Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle qui s’est tenue à Bruxelles en octobre dernier, les Cahiers pédagogiques ont organisé un débat éducatif le samedi 26 novembre entre 10h15 et 11h30 ayant pour titre : Convergences pour l’éducation nouvelle : plus que jamais d’actualité ? Espace de rencontres, d’échanges, de réflexions, mais aussi temps du débat, la biennale aura permis de faire le point sur nos capacités de proposition, mais aussi de résistance et d’indignation, de critique, d’émerveillement dans un contexte difficile à plus d’un titre. Notre webinaire a témoigné de ce qui aura pu se dire et se vivre. Il était organisé en deux parties : 10h15 – 10h30 : interventions libres des personnes inscrites sur le sujet de l’éducation nouvelle. 10h30 – 11h30 : débat avec Jean-Luc Cazaillon, membre du comité de pilotage de la Biennale (CEMEA), Florie Cristofoli-Coulon, professeure des écoles, formatrice, (GFEN), Cécile Morzadec, enseignante en lycée, (ICEM et CRAP-Cahiers pédagogiques), Yves Reuter, chercheur en sciences de l’éducation, (CRAP-Cahiers pédagogiques). Cette deuxième partie sera enregistrée et mise en ligne sur la chaîne YouTube des Cahiers pédagogiques. Voir la vidéo du webinaire
Université d’automne SNUipp : Live FB avec Jacques Bernardin, 21 octobre 18 octobre 2022 Valérie Pinton Si les inscriptions à la 21e Université d’automne du SNUipp-FSU qui aura lieu du 21 au 23 octobre sont closes, il est possible de suivre en direct sur Facebook les interventions, dont celle de Jacques Bernardin.
Le congrès 2022 du GFEN 14 octobre 2022 Valérie Pinton 100 ans de réflexion : 100 ans de découvertes, de pensées transformatrices, 100 ans de recherche et de création, 100 ans à construire des collectifs qui permettent à chacun de trouver sa place et de participer à la construction d’un monde à dimension humaine sans rejet d’aucune sorte, d’un monde qui désaliène de toute forme de domination. Au cours d’une histoire riche en rebondissements, le GFEN a construit un patrimoine théorique et pratique nous permettant de nous questionner et de nous positionner face aux enjeux spécifiques de chaque période. Les défis contemporains tant sociaux qu’environnementaux appellent à un sursaut radical, plaident pour une démocratisation élargie de l’accès au savoir, à la culture, gage d’évolution professionnelle et d’une citoyenneté éclairée soucieuse du bien commun. Le Congrès du centenaire du GFEN sera un moment unique qui nous permettra de revisiter ce qui fait la force et l’histoire du GFEN. Cette exploration nous projettera collectivement vers l’avenir : quelle humanité souhaitons-nous, aujourd’hui ? Quels outils éducatifs pour défendre quelles valeurs ? Télécharger le Programme et le bulletin d’inscription Formulaire d’inscription en ligne Règlement des frais d’inscription (gratuit pour les adhérent.es) Etudiant.e, en recherche d’emploi : 20 € Non-adhérent.e : 40 € Adhérer au GFEN Organisation pratique Lieu du congrès : le Petit Robespierre est à côté du métro Plan et photo Hébergements : suggestions voir