Sexe, race et culture, Patrick Tort

Sexe, race et culture

Patrick TORT

Ed. Textuel, coll. conversations pour demain, 2014

Patrick Tort est connu, en particulier dans les milieux de l’éducation nouvelle, pour sa lecture, tout à la fois scientifique, anthropologique, historique et philosophique, de Darwin, et ce dans une visée émancipatrice vis-à-vis de toute idéologie contribuant à naturaliser tout rapport social. Ce que l’on sait peut-être moins c’est qu’il se bat aussi pour que la pensée du social, sous prétexte de refuser tout déterminisme biologique à caractère immuable, ne refuse pas de penser ce qui, dans les déterminations naturelles et biologiques, se présente comme conditions de possibles transformations culturelles. Autrement dit, Patrick Tort travaille à tisser une dialectique fine entre évolution naturelle et histoire humaine.

Dans ce petit livre d’une centaine de pages, sous la forme d’un entretien avec Régis Meyran (auteur en 2009 de « Le Mythe de l’identité nationale », Berg International, Paris), il prend position sur des débats particulièrement brûlants comme la résurgence massive du racisme ou la question du genre. Les 2 chapitres qui structurent le livre l’annonce clairement : « Réinstruire l’antiracisme contemporain », « Sexe, biologie et société ». Cet exercice discursif s’avère tellement périlleux et glissant qu’il s’est obligé de fournir des éléments biographiques loin de tout soupçon, même si les actes militants qu’il a jusque-là menés parlaient pour lui ! Sans compter son apport majeur pour comprendre l’anthropologie darwinienne avec la construction du concept scientifique d’effet réversif de l’évolution.

Car les contradictions s’emmêlent particulièrement dans ces deux domaines majeurs des sciences du vivant et des sciences humaines. Ainsi il ne suffit pas de supprimer un mot, fût-il celui de « race », pour voir s’évanouir comme par enchantement des représentations idéologiques historiquement construites comme le racisme. De même nier l’existence du sexe biologique au nom de la lutte contre le sexisme mène dans une impasse. En outre opposer au « tout biologique » un « tout culturel », dans une logique binaire propre à tout ethnocentrisme, a montré son peu d’effet pratique jusqu’à récemment.

Fidèle à son analyse sur les complexes discursifs, Patrick Tort nous invite à ne pas mélanger les différents niveaux de réalité (le niveau de la cellule ou du gène n’est pas le même que celui de l’individu biologique humain, encore moins celui d’un groupe humain socialement et  culturellement constitué) ; fidèle à sa lecture rigoureuse de l’œuvre darwinienne, il nous invite à reprendre le travail de définition de ce qu’est une race (notion floue certes mais synonyme de « variété » dans l’histoire de la classification des espèces par exemple) mais aussi du racisme qu’il élargit jusqu’à « la négation du semblable dans le semblable à travers la fabrication d’un « autre » fantasmé comme vil et menaçant » (p 23) , à enfin (re)penser l’humaine civilisation dans sa généalogie naturelle comme dans ses développements historiques diversifiés, dans la filiation d’une anthropologie darwinienne. En un mot il nous invite à repenser, en la dépassant, l’opposition convenue entre « nature » et « culture ».

Alors quoi faire pour construire l’égalité réelle entre hommes et femmes, comme entre les peuples, comment faire avec les différences sans les penser et les construire en pratique comme des inégalités ? Ce livre peut nous donner des pistes théoriques pour alimenter nos nécessaires luttes radicales, au sens où il s’agit de comprendre les situations à la racine pour mieux les transformer.

Pascal DIARD

Boîte a lire janvier 2015

Livres

Usages et pratiques de l’autonomie

Décoder pour agir. Sous la direction de Patricia Loncle, coordination Maurice Corond, L’Harmattan, Coédition Les Francas Education, 15 octobre 2014.
La question de l’autonomie est omniprésente dans le champ de l’éducation populaire, mais elle est difficile à circonscrire : de quoi parle-t-on exactement ? S’agit-il d’autonomie individuelle ou collective ?A quelle norme sociale ou politique se réfère-t-on ? La notion évolue-t-elle avec le temps ? Le conseil scientifique des Francas a souhaité travailler cette question pour souligner la multiplicité de ses acceptions, pour réfléchir à sa portée et s’intéresser à des mises en oeuvre concrètes. En savoir plus

TDAH à l’école : Petitehistoire d’une inclusion

IsabelleRoskam, Patrick de Mahieu, Laëtitia Yansenne, Sophie Platteuw, illustrations deMaëlle Granger, Editons du Petit ANAE ? Pleiomedia, novembre 2014.
C’est l’histoire d’une collaboration entre un enseignant désireux de faire un travail de qualité et unprofesseur d’université soucieux de réfléchir à l’application de sesconnaissances. L’un et l’autre se sentaient complémentaires pour aider Alex, 9ans, souffrant de TDAH. Avec le concours d’un enseignant spécialisé, d’un étudiant-stagiaire et le soutien des parents d’Alex, ils ont su relever le défique représente l’inclusion d’un enfant souffrant de TDAH dans l’enseignement primaire ordinaire. C’est ce que raconte cette histoire destinée aux professionnels ou parents qui ont à relever des défis similaires : exposer les bénéfices et les entraves rencontrés, les outils utilisés ou élaborés, ainsi que le questionnement permanent auquel ils se sont livrés… En savoir plus

 

Le sens de l’expérience dans l’histoire de vie

L’ouverture à l’historialité. Bernard Honoré, préface de Gaston Pineau,L’Harmattan, Coll. Histoire de vie et formation, 2014
En se référant à la manière dont sa propre expérience s’est mobilisée pour une donation de sens à quelques moments de son histoire, Bernard Honoré expose une approche « expérientielle » de l’histoire de vie dans le courant de recherche sur l’autoformation. Dans cette perspective, l’histoire de vie est considérée comme histoire du sens de l’expérience. L’autoformation est alors comprise comme dévoilement de notre « historialité » nous ouvrant aux possibles dont nous héritons du passé dans une réplique tournée vers l’avenir. En savoir plus

La médicalisation de l’échec scolaire

Stanislas Morel, La Dispute, 2014
Quel enseignant ne s’est pas vu opposer un diagnostic médical ? En un demi siècle, on est passé de 160 à 20 000 orthophonistes. Les professionnels du soin qui gravitent autour de l’Ecole se sont  multipliés. Dyslexie, précocité intellectuelle, hyperactivité, les« difficultés scolaires sont de plus en plus lues comme des troubles médicaux. Stanislas Morel, Laboratoire Education, Cultures, Politiques,université de Saint-Etienne, analyse cette évolution avec le regard du sociologue dans un petit livre vif. C’est toute la construction de cette médicalisation qu’il analyse en montrant le jeu des différents acteurs. Il livre un diagnostic : cette médicalisation de l’échec scolaire accompagne une perte de confiance et d’influence de la profession enseignante, combattue maintenant sur son propre terrain scolaire.

 

Folies et raisons d’une université : Paris 8 de Vincennes à Saint-Denis

GuyBERGER, Maurice COURTOIS, Colette PERRIGAULT,éditions PETRA
Université critique jusqu’à être révolutionnaire, université pratique, intervenant en permanence sur ses environnements, université en recherche, d’actions parfois plus que de savoirs académiques, université théoricienne où chacun évoque en permanence épistémologie et paradigmes dans un brouhaha conceptuel qui en effraie plus d’un. Les auteurs ont tenté d’éviter la nostalgie des uns d’un « paradis perdu» qu’a été le Vincennes des débuts, ou le ressassement, chez d’autres, d’une différence devenue fictive, mais toujours revendiquée au nom de cet héritage,pour se poser une seule question : l’histoire de cette université Paris 8 peut-elle encore nous aider à penser des questions d’aujourd’hui ? Les trois auteurs ont effectué tout ou partie de leur carrière professionnelle à Paris 8.En souscription jusqu’au 15 janvier : 01 43 71 41 30 / info@editionspetra.fr

A paraître très prochainement

Découvrir le monde des objets, former des chercheurs dès l’école maternelle

Jacqueline BONNARD, préface Dominique TARAUD, éditions Chronique Sociale
Cet ouvrage répond aux interrogations que les enseignants des cycles de maternelle et primaire se pose à ce sujet. Il aide à découvrir les principes premiers d’une culture scientifique et technologique et propose des situations pédagogiques s’appuyant sur de nouvelles approches visant le développement et la structuration de la pensée de jeunes élèves.
Il poursuit un double but :
– éclairer le lecteur sur la construction socio-historique de cet enseignement puis le situer dans le contexte actuel ;
– donner envie aux professeurs des écoles d’explorer et de découvrir le monde des objets avec leurs élèves tout en installant chez eux une posture de chercheur. Le sommaire

Supports pédagogiques et inégalités scolaires 

Stéphane BONNERY (sous la direction de), éditions La Dispute
Pourquoi et comment les inégalités scolaires s’accroissent-elles ? L’une des raisons, rarement prise en compte, tient à la complexité croissante de l’activité intellectuelle que les élèves sont tenues de réaliser. C’est à l’élucidation de cette réalité dans le quotidien des classes de maternnelle, d’école élémentaire et du secondaire que s’attachent les contributeurs de l’équipe CIRCEFT-ESCOL : Elisabeth Bautier, Stéphane Bonnéry, Jacques Crinon, Florence Eloy,Christophe Joigneaux, Séverine Kakpo, Patrick Rayou et Jean-Yves Rochex. Le sommaire

Revues, articles et dossiers

Mouvements pédagogiques,associations, syndicats

Les grand(e)s pédagogues à l’épreuve du XXIème siècle

En cette nouvelle année où sonne l’espoir d’une refondation de l’Ecole, d’une remise en question de l’évaluation, d’un ancrage du numérique… Animation& Education dans sa livraison de janvier (n°244) nous offre un voyage en Pédagogie. Utopique pour certains, dystopique pour ceux qui s’accrochent désespérément à une école traditionnelle où l’enseignement frontal règne en maître et où l’enseignant est roi, ce monde de la Pédagogie ne cesse d’évoluer grâce aux militants des mouvements ou associations qui, poursuivant l’oeuvre de leurs fondateurs, interrogent sans cesse leur pratique ; dans une quête incessante du « comment faire au mieux » pour que tous les élèves puissent apprendre à apprendre, s’épanouir et acquérir les compétences sociocognitives propres à affronter les défis du monde. Sans militer ou adhérer, seuls ou en équipes, nombreux sont également les enseignants qui expérimentent, cherchent, tâtonnent et 100 fois sur le métier remettent leur pratique… Or, le chemin expérimental a peut être déjà été arpenté, les questions soulevées, des réponses peut-être trouvées… c’est pourquoi, en ce XXIème siècle qui s’annonce tout à la fois inquiétant et palpitant, il est intéressant de découvrir ou redécouvrir ces grands pédagogues dont les idées,toujours d’actualité, ont fortement influencé l’enseignement et le regard porté sur l’enfant apprenant. Présentation du n°

 

Tout commence en maternelle

Commel’affirment les Cahiers Pédagogiques(n° 517 décembre 2014) « tout commence en maternelle ». Ils ont entre 2 et 6 ans.Et ils interpellent la communauté éducative pour qu’elle pense leur école,redéfinisse ses missions, entre épanouissement de l’enfant et apprentissages.Que sait-on aujourd’hui de l’école maternelle ? Quelles sont les attentes ? Qu’y apprend-on et pour quoi ? Avec qui ? Présentation du n°

Citoyenneté

Un dossier en béton pour un numéro (n°218) qui devrait faire un carton, car à TRACeS, on ne badine pas avec la citoyenneté ! Le dossier s’ouvre sur une pratique du« conseil » en maternelle, puis, passe sur d’autres terrains, en secondaire et en supérieur, avec un détour dans la ville et un arrêt en hôpital psychiatrique. Partout se trament les mêmes questionnements : qu’est-ce que c’est être citoyen ? Comment devenir citoyen ? L’école est-elle un lieu démocratique ?
La citoyenneté n’a pas le même gout sur toutes les lèvres, le nouveau programme de sciences économiques et sociales pour le qualifiant catholique en est la preuve vivante…
Une démarche chaude, la saga qui démarre, mais c’est Byzance ! Présentation du n°

Les parents à l’école

Un magnifique consensus traverse le monde de l’éducation : l’implication des familles, la reconnaissance de leurs actions éducatives et les relations régulières école-parents sont nécessaires pour la réussite de l’enfant à l’école. Malheureusement, on en reste au niveau de l’incantation, les pratiques ne suivent pas. Ce numéro du Nouvel Educateur (n° 220, décembre 2014)développent nous donne à voir ce qui se passe dans les classes Freinet, où les parents sont accueillis dans l’école et invités dans les classes pour découvrir ce qu’ont appris leurs enfants, pour apporter leurs savoirs, leur expérience professionnelle, pour partager les moments festifs, afin qu’aux relations parfois tendues et conflictuelles aujourd’hui entre les deux parties, se substitue un véritable partenariat. Chaque parent,chaque enfant, est alors reconnu comme une richesse pour l’école et pour la classe. Présentation du n°

 

A Propos du décrochage scolaire

En avril dernier, les Ceméa organisaient à Amiens un colloque national, autour des questions d’innovation comme moyen de lutte contre le décrochage scolaire. Après un travail de recensement des différents dispositifs existants, de réflexion sur les processus multifactoriels à l’oeuvre dans cette déscolarisation et de repérage de ressources, d’actions menées et de complémentarités possibles, ce colloque se voulait un temps de valorisation de pratiques, de dispositifs et des structures dans une perspective de mise en avant des complémentarités… tout en les questionnant. Le dossier du n° 556 de la revue Vers l’Education nouvelle propose une série d’articles écrits par plusieurs intervenants dont les contributions nous permettent de prolonger et de mutualiser ce temps de réflexions. Présentation du n°

La laïcité en pratiques… éducatives

Ce Camaraderie (n° 307, oct-déc 2014) nous propose de découvrir plusieurs initiatives illustrant les diverses façons d’appliquer la laïcité au quotidien. En effet, les Francas organisent des séminaires régionaux et nationaux croisant questions éducatives et laïcité, démarches de mobilisation et d’échange qui s’inscrivent dans l’appel du collectif « Liberté,égalité, fraternité pour un avenir solidaire » ! En définissant la laïcité comme une valeur liée au respect mutuel qui va au-delà de la tolérance et invite non seulement à admettre mais à comprendre l’autre, ils en  font un enjeu d’éducation en soi. Cet enjeu doit se traduire, dans l’action éducative locale, en principes, pratiques et démarches qui favorisent la construction du vivre-ensemble et de l’agir ensemble en égaux au quotidien. Présentation du n°

Autres

Le Jeune Public à l’affiche
Dans son numéro hivernal (n° 75) La Scène, magazine des professionnels du spectacle, consacre sondossier au jeune public.

Au sommaire :
– la « Belle Saison », année pour la création jeunesse,
– les débats qui agitent le secteur,
– une économie encore fragile.
Présentation du n°

 

Les derniers dossiers de veille de l’IFé

– Production etvalorisation des savoirs scientifiques sur l’éducation (n°97, décembre 2014) Lire
– Du programme vers la classe : des ressources pour enseigner (n° 96, novembre 2014) Lire

Formation

Des lieux pour l’éducation populaire

Organisé par le Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire (PAJEP)et l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris Malaquais (ENSAPM), ce colloque « Des lieux pour l’éducation populaire : conceptions,architectures et usages des équipements depuis les années 1930 » s’est déroulé les 3-5 décembre 2014 en Ile de France. Il a réuni un public très varié d’un peu plus de 250 personnes : militants associatifs, chercheurs,architectes, étudiants, conseillers d’éducation populaire et de la jeunesse,etc. Découvrez quelques uns des temps forts du colloque sur le site des archives du Val de Marne.

A voir

L’Enclos

L’Enclos est le premier film de fiction sur les camps de concentration. Réalisé en 1961 par Armand Gatti, il est désormais disponible en version restaurée en DVD. Dans un camp de concentration nazi, un lieutenant et un commandant SS ont imaginé d’enfermer deux prisonniers, l’un allemand, militant anti-nazi, l’autre petit horloger juif de Belleville, dans un enclos et ont engagé un pari à l’issue du combat : pour avoir la vie sauve, l’un devra tuer l’autre… En savoir plus

« Apprendre avec le numérique », Franck Amadieu et André Tricot

Apprendre avec le numérique, un regard aiguisé sur la question, celui de Franck Amadieu et d’André Tricot. Ces deux spécialistes de psychologie cognitive et ergonomique descendent en flèche les approches techno-centrées qui véhiculent des analyses hâtives et participent de la création de ce qu’ils appellent des « mythes ».

Un mythe, selon le CNRTL, est un « récit relatant des faits imaginaires… mettant en scène des généralités d’ordre philosophique, métaphysique ou social ». Ces discours sont produits à cause d’une ignorance (quasi) totale de tout ce qui est posture et processus d’apprentissage… En quatrième de couverture, l’éditeur évoque les attentes et les croyances associées aux nouvelles technologies. On reste bien dans l?univers mythologique confronté au monde réel.

L’ouvrage ne se contente pas de démonter onze lieux communs sur le sujet, il fait rapidement pour chacun un état de l’art des connaissances scientifiques s’y rapportant (avec étude de recherches et de méta-recherches). Il donne des illustrations à travers des exemples d’usages d’outils spécifiques. Enfin, il dégage des pistes pour agir.

La question fondamentale pour les auteurs est celle de la plus-value apportée parle numérique aux apprentissages, aux apprenants. Il s’agit de nous faire réfléchir à :

  1. la motivation
  2. le jeu
  3. l’autonomie
  4. les apprentissages actifs
  5. les formats dynamiques des informations relatant la complexité du réel
  6. l’adaptation des enseignements
  7. les besoins particuliers des apprenants handicapés
  8. les capacités de lecture et d?attention
  9. les « digital natives »
  10. le coût
  11. le statut des savoirs

tous objets censés être améliorés par le numérique.

A chaque assertion simple, il est répondu par un vrai questionnement et une prise en compte de la complexité des choses.

– On n’est pas plus motivé quand on apprend avec le numérique, la question est de l’utilité et de l’utilisabilité de l’outil, la première renvoyant à la perception d’apprendre, la seconde à la facilité d?utilisation de l’outil par l’utilisateur.

– On n’apprend pas mieux en jouant grâce au numérique car c’est bien le scénario pédagogique qui est l’élément central des apprentissages scolaires.

– L’autonomie n’est pas le résultat des apprentissages avec le numérique, elle en serait plutôt une compétence pré-requise. D’ailleurs, c’est l’expression «auto-régulation de ses apprentissages» qui est préférée au terme «autonomie». Ne pas oublier que la présence de l’enseignant et des autres est essentielle.

– Le fait de rendre des apprentissages interactifs ne suffit pas en soi à rendre un apprentissage actif efficace.

– Les animations et vidéos sont sans doute plus utiles pour faire acquérir des savoir-faire que des savoirs.

– L’adaptation des enseignements n’est pas produite par l’environnement informatique mais par les humains. C’est une voie beaucoup plus modeste et raisonnable.

– Le domaine des handicaps sensori-moteurs est le plus porteur d’espoirs. Les stratégies de compensation, contournement ou ré-éducation sont prometteuses, on en est qu’au début de ces outils qui ont fait la preuve de leur efficacité. Les élèves handicapés pensent, comprennent, conceptualisent comme les autres…

– Un traitement particulier est fait à la lecture : celle faite sur écran est-elle une mauvaise lecture ? Les modes de lecture sont les mêmes, sauf que la lecture numérique est beaucoup plus exigeante et développe une activité plus complexe.

– Le mythe des « natifs numériques » a la peau dure. Les problèmes de générations ont du mal à être étudiés scientifiquement. Massivement il n’y a pas de différence entre les « baby boomers », la génération« X » et la génération « Y ». De toute façon, ce que l’on fait à l’école avec un ordinateur est différent de ce qu’on en fait à la maison.

– La gratuité est fausse. L’accès est peut-être gratuit mais les contenus ont un coût, parfois assuré par les annonceurs.

– Le dernier chapitre traite de cette fameuse révolution numérique, qui chamboulerait jusqu’au statut des savoirs, des enseignants et des apprenants. Amadieu et Tricot n’y croient pas. « Il ne suffit pas d’avoir toutes les ressources à portée de clic. […] Entre les ressources et l’apprentissage par enseignement, il y a une personne importante – l’enseignant – , une institution importante – l’école- et des connaissances très particulières – les savoirs scolaires.

Une belle conclusion sur le métier d’enseignant, pas près de disparaître au profit des technologies. L’enseignant «aura toujours une place centrale dans les apprentissages scolaires».

Isabelle Lardon

 

AMADIEU Franck et TRICOT André – Apprendre avec le numérique : mythes et réalités – Editions Retz, 2014

L’ouvrage,publié dans une petite collection de poche, coûte 5,10 €.

Les illustrations des couvertures sont toutes confiées à l’humour de Christophe Besse.


André Tricot a signé un article dans le numéro 153, juillet 2014 de Dialogue « Enseigner, apprendre avec le numérique ? » consulter le sommaire de ce n°

François Jarraud, dans le Café pédagogique, a recueilli les propos d’André Tricot dans l’expresso du 21 octobre 2014, à la sortie du livre. lire l’article

Les activités scolaires, péri et extra-scolaires

« Rencontres du (des) temps de l’enfant »

Cherbourg-Octeville – Samedi 15 novembre 2014

Le samedi 15 novembre, le GFEN était invité par les élus du Front de Gauche à participer à une réflexion sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Jacques Bernardin et Christine Passerieux y ont représenté notre mouvement.

Un texte de Christine PASSERIEUX

Des clarifications nécessaires

La réorganisation des temps de l’enfant telle que mise en place par la réforme dite des rythmes s’inscrit dans un contexte particulier. Les savoirs vont croissant, le monde se complexifie. Les contenus d’apprentissage se multiplient (avec les éducations à la santé, l’hygiène, …) et se complexifient (il s’agit de comprendre plutôt que de compiler des connaissances) alors que le temps d’enseignement s’est réduit de 2 ans (recul de la scolarisation des 2 ans, suppression de 3 h de classe), que les écarts se creusent entre enfants au regard de leur origine socio-culturelle.

Dans ce contexte de montée des exigences et d’échec massif des enfants des classes populaires la rhétorique dominante est désormais au « temps d’éducation partagée ».  Comment se construit-elle ? L’éducation est l’affaire de tous, car d’une part les enfants apprennent partout et tout le temps, d’autre part l’école ne peut à elle seule faire face aux difficultés rencontrées. Discours de bon sens mais aux accents idéologiques et économiques lourds de menaces, qui brouillent les spécificités des différents milieux de l’enfant, et se traduisent par l’envahissement de la forme scolaire alors même que les missions de l’école sont réduites. Ainsi il est attendu désormais des familles, des collectivités, des associations diverses qu’elles suppléent à l’institution scolaire, fassent école en dehors de l’école. On se trouve dans une situation apparemment paradoxale de scolarisation de l’ensemble des lieux éducatifs, alors que les missions démocratisantes de l’école dans l’accès aux savoirs régressent (de moins en moins de formation, des effectifs qui s’alourdissent, le sens du métier qui se perd dans des injonctions contradictoires, des moyens qui s’amenuisent). Il n’est plus question de créer les conditions de la nécessaire transformation de l’école. En un mot on ne change rien à ce qui transforme les inégalités sociales en inégalités scolaires. lire l’article

« Refonder l’enseignement de l’écriture » de Dominique BUCHETON, Retz

Refonder l’enseignement de l’écriture :
vers des gestes professionnels
plus ajustés du primaire au lycée

Dominique BUCHETON

Éditions Retz (collection
Forum Éducation Culture dirigée par Jean-Yves Rochex)

 

Quand un nouveau livre de Dominique Bucheton parait, c’est toujours unévénement dans le monde des sciences de l’éducation et dans celui de ladidactique du français. En effet c’est une chercheure qui sait allier lessavoirs disciplinaires et professionnels, s’intéressant à l’écriture et à l’enseignement primaire en particulier (où il n’y a pas tant de recherches sur le sujet). Dans ce dernier ouvrage, il ne s’agit rien moins que de refonder l’enseignement de l’écriture et les pratiques professionnelles à tous les
niveaux de l’institution scolaire !

C’est :
– une somme de tous ses travaux depuis plusieurs années
– une théorisation des pratiques didactiques et pédagogiques de l’écriture
– une analyse du travail enseignant et des gestes professionnels
– un éclairage de la recherche nourri par les actions de terrain
– une pensée claire et simple
– l’affirmation qu’on écrit dans toutes les disciplines
– la conviction que tous les élèves sont capables et les enseignants aussi.

Quel défi lancé au système ! Dominique Bucheton est aussi une militante de l’éducation et son ouvrage
commence par un préambule qui contient toutes ses convictions et qui représente un véritable manifeste en faveur de ses idées, issues de vingt ans de travaux, recherches, collaborations. Un manifeste au sens étymologique est une déclaration écrite, publique et solennelle, dans laquelle une personne expose une position, une conception. […]

Télécharger la note de lecture d’Isabelle Lardon

Boîte a lire octobre 2014

Livres

Enseigner en classes hétérogènes

Jean-Michel Zakhartchouk, ESF, août 2014
Pour nombre d’enseignants, l’hétérogénéité du niveau scolaire des élèves représente un problème. Comment prendre en compte les différences de niveau ou de culture ? Pas facile, sans doute. Pourtant, de nombreuses réponses existent qui peuvent même transformer la difficulté en une opportunité : celle de pouvoir donner plus de sens au métier d’enseignant, d’innover et d’être imaginatif. Dans cet ouvrage, constitué de contributions variées d’acteurs du terrain du premier et du second degré, de nombreuses pistes sont explorées, telles : varier et différencier les approches pédagogiques, les rythmes, l’organisation de la classe, accompagner les élèves les plus fragiles tout en gardant des exigences fortes pour tous. En savoir plus

 
 
 

Maud Mannoni : une autre pratique institutionnelle

Romuald Avet, avec la participation de Roselyne et Philippe Pétry, éditions Champ social
Maud Mannoni est une psychanalyste dont la renommée est internationale. Son œuvre a fait évoluer le regard porté sur l’enfance et l’adolescence en difficulté et son action dans le champ médico-social a interpelé les praticiens d’une génération sur les impasses d’une politique ségrégative et d’une conception adaptative. Bonneuil a été le lieu d’une contestation de l’ordre établi et en même temps l’expérience d’une approche nouvelle et exigeante de l’accompagnement et du soin, soutenue par la psychanalyse qui fait du sujet l’acteur de son devenir. Aujourd’hui cette approche peut nous servir d’appui pour penser humainement la praxis dans nos institutions. Romuald Avet est enseignant dans un centre de formation de travailleurs sociaux de la région parisienne, psychologue et psychanalyste. Roselyne et Philippe Pétry ont travaillé à
Bonneuil à partir de 1975 et durant plusieurs années. En savoir plus

 
 
 

Le petit théâtre de Hannah Arendt

Un texte de Marion Muller-Colard, illustré par Clémence Pollet, aux éditions Les Petits Platons
Hannah Arendt n’est pas une penseuse de terrier, mais une penseuse de terrain. Dans son petit théâtre, monter en scène veut dire penser ; penser veut dire agir. Surtout lorsque les hommes-bureaux n’ont qu’une idée : construire un monde de papier… En savoir plus

 
 
 

Mes parents se font la guerre

Carré de vignes éditions présente sa première cuvée vendangée par Groupiak, collectif d’auteurs de l’Institut d’anthropologie clinique et Cécile Dalnoky, illustratrice. Un livre qui parle des conflits parentaux qui fabriquent des monstres dans la tête.
Pour l’enfant attaché à ses parents, les sentiments destructeurs que se portent ces adultes ne sont pas sans conséquences psychologiques. Souvent, ses difficultés affectives passent inaperçues et ses comportements restent incompris. Un livre destiné aux enfants qui s’y reconnaîtront, ou reconnaîtront un proche ; aux adultes qui les accompagnent : parents, familles,
éducateurs, enseignants, soignants… En savoir plus

 
 
 

Revues, articles et dossiers

Mouvements pédagogiques, associations, syndicats

Vers l’école du socle commun

La loi de la refondation a réaffirmé le socle commun. Ce numéro de septembre (n° 515) des Cahiers Pédagogiques (CRAP) veut mutualiser les expériences et réflexions menées sur le terrain. Nous touchons là à un rôle fondamental de l’école : Que s’agit-il d’enseigner ? Dans quel objectif ? Qui pour le faire, dans quel cadre ? Dès maintenant, des réponses… Lire la présentation du n°

 
 
 

Pédagogie Freinet et formation, les clés du changement

Le Nouvel Educateur (ICEM) dans cette livraison d’octobre propose de nouvelles perspectives de formation à partir des pratiques et des réflexions qui traversent le mouvement Freinet ; par une recherche au service du terrain, où la précision du geste pédagogique d’un enseignant de village devient, par l’intermédiaire de la recherche, précieuse à un enseignant de centre-banlieue coincé entre bidonvilles et quartiers en déshérence. Lire la présentation du n°

 
 
 

Du Côté de l’apprenant

Vers l’Education Nouvelle (n° 555, Céméa) l’affirme, à tout âge on peut apprendre de mille manières, par imprégnation, par imitation, par invention, par tâtonnements, par raisonnement. Progressivement ou d’un seul coup, avec méthode ou au hasard. En jouant ou en peinant ; seul ou avec l’aide d’un maître, d’un aîné, d’un pair, d’un groupe, d’une structure… Mais on apprend mal sans un climat affectif favorable, sans un intérêt profond. Et l’on n’apprend pas sans activité personnelle… Lire la présentation du n°

 
 
 

Les enjeux des jeux

Camaraderie n° 306 (les Francas) s’intéresse aux jeux. Facilitateurs des apprentissages généraux (positionnement dans l’espace, respect des règles, manipulation d’objets, écoute des autres…), ils sont des adjuvants incontournables dans la socialisation des individus. Que ce soit des jeux individuels, collectifs, participatifs… chaque type de jeu apporte à l’enfant et au jeune, des éléments les aidant à comprendre et à s’intégrer dans leur environnement. Lire la présentation du n°

 
 
 

Adultes-adolescents : Quel lien éducatif de l’école au collège ?

Telle est la question que pose le dernier numéro d’Animation & Education (n°241-242, OCCE).
L’adolescence, que de préjugés autour de cette période de la vie, de stigmates sur ces post-enfants, pré-adultes ! Les adolescents seraient en crise, révoltés, abêties par leurs hormones, en proie à une véritable révolution corporelle. Impossible de communiquer avec eux, les adultes s’arrachent les cheveux, les parents capitulent ! Les analyses des psychiatres, psychologues, sociologues, ethnologues … se contredisent sur l’existence ou non d’une crise, de ses causes, de l’impact des transformations physiologiques, sur l’âge de début et de fin de cette période singulière de la jeunesse… Néanmoins, une idée semble faire l’unanimité : l’adolescence serait caractérisée par une modification nécessaire de la distance aux parents et aux adultes. Lire la présentation du n°

 
 
 

Inspection : changer de rapport

Stressante, plus marquée par les lourdeurs administratives que par sa dimension formative, l’inspection reste une préoccupation pour les enseignants.  Le n°403 de Fenêtres sur Cours (SNUipp) nous livre le décryptage d’un dispositif plein de contradictions qui ne manquera pas de vous intéresser. Lire la présentation du n°

 
 
 

Les jeunes et la loi : les enjeux d’une pédagogie de l’éducation à la citoyenneté 

L’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) consacre son 42e numéro des Cahiers de l’action à une action de sensibilisation au droit menée auprès des
jeunes de l’agglomération de La Rochelle.  L’occasion d’une réflexion plus large sur le
rapport des jeunes à la loi et ses enjeux. Présentation du n°

 
 
 

Qu’est-ce que l’école rate ? Une cuvée chaque année !

TRACeS de ChanGements n° 216 (CGé) se demande ce que l’école rate ? C’est
avec cette question que des profs, des travailleurs en École des devoirs, des
formateurs en Alpha, des chercheurs, des militants et des parents se sont mis
au travail pour ce dossier.
À quand une véritable école publique qui lutterait contre l’utilitarisme
ambiant ? À quand… Lire la présentation du n°

 
 
 

Ruptures. Change pas demain

« Ruptures, vous avez dit ruptures ? » interroge TRACeS n° 217 (septembre-octobre).
Mais de quelles ruptures parle-t-on ? De celles que vous subissez ou de celles que vous désirez impulser dans votre établissement ? Mettons qu’il s’agisse d’une rupture souhaitée. Mais où se situent les problèmes ? Le plus souvent, ils seront multidimensionnels… Et lorsqu’il s’agira d’agir, faut-il intervenir sur le relationnel ou sur le politique ? Sur l’organisationnel ou le didactique ? Pour agir, il faut savoir définir une stratégie, mais il faut aussi être tacticien : soupeser les désirs et les capacités réelles de changement, mettre en tension les buts visés et les effets produits, et calculer les temporalités nécessaires pour chaque étape… Présentation du n°

 
 
 

Autres revues

Les derniers dossiers de veillede l’IFé

– « Une jeunesse fantasmée, des jeunesses ignorées ? » (n°95, octobre 2014)
Auteur : de Rémi Thibert lire
– « Évaluer pour (mieux) faire apprendre » (n° 94, septembre 2014)
Auteur(s) : Rey Olivier, Feyfant Annie lire

Lire l’interview d’Olivier Rey sur le site Ecole de demain

Évaluer pour mieux faire apprendre, un défi pour l’École, selon Olivier Rey.
Olivier Rey est ingénieur de recherche en éducation, responsable du service Veille & Analyses de l’Institut français de l’éducation à l’ENS de Lyon, spécialisé sur les questions d’évaluation, de curriculum et de développement des compétences en contexte scolaire. Lirel’interview d’Olivier Rey sur le site Ecole de demain. Lire

 
 
 

Recherches en éducation

Deux nouveaux numéros sont à télécharger gratuitement sur le site Recherches en éducation :
– Numéro 20, octobre 2014 « L’autonomie de l’élève : émancipation ou normalisation ? »
Sans prétendre épuiser la complexité multidimensionnelle de cette notion, les contributions rassemblées dans ce volume visent à dissiper le flou sémantique qui l’entoure et à déplier plusieurs figures et facettes de l’autonomie et du processus d’émancipation, dans la relation éducative à
l’école et dans la famille.

– Numéro 19, juin 2014 « De l’observation des pratiques enseignantes »
L’observation des pratiques enseignantes s’est progressivement constituée en un champ d’études amenant à croiser les approches pour une meilleure intelligibilité des faits d’enseignement et d’éducation. Télécharger ici

 
 
 

Eduquer au XXIème siècle
Dans le dernier numéro de Sciences humaines, le dossier « Eduquer au XXIème siècle » s’intéresse à l’école : éveiller/instruire, faire une révolution numérique, s’aventurer dans l’éducation nouvelle… un petit peu hétéroclite mais avec de belles signatures comme Meirieu, Dubet, Gauchet, Davidenkoff, entre autres… Présentation du n°

 
 
 

Le sentiment d’efficacité personnelle d’élèves en contexte plurilingue

L’auteure part de l’idée que développer le sentiment d’auto-efficacité chez les apprenants, notamment de langues, peut l’aider à construire ses compétences et l’envie d’apprendre tout au long de la vie. Cet ouvrage identifie les (res)sources et explore les démarches dans
l’apprentissage des langues. Un dossier à lire dans la revue Transversales (vol. 37) d’Isabelle Puozzo. Présentation du n°

 
 
 

Le Vilain Petit Canard

Ce journal pour enfants de 8 à 12 voire 112 ans, est bimestriel, comporte 40 pages et un poster, s’intéresse à tout et de mille manières : philosophie, politique, cuisine, danse, chanson, littérature, bande dessinée, histoires coconstruites avec le lecteur, poésie,
mythologie, bricolages à faire soi-même… Le 2ème numéro vient de paraître et son titre est prometteur « SENS DESSUS DESSOUS!!!! ». Présentation des numéros

 
 
 

Formations

Formations de CGé

Tout au long de l’année, CGé organise des formations thématiques et de l’accompagnement pédagogique et institutionnel qui sont destinés à tous les acteurs de l’éducation. Les thématiques de formation sont axées autour de quatre thèmes principaux : Faire apprendre / Apprendre à vivre ensemble / Faire avancer l’égalité / Travailler en équipe.
Infos et inscriptions

 
 
 

Education prioritaire
En lien avec la refondation de l’Education prioritaire, l’évolution de l’école et des questions éducatives. Le Centre Alain Savary propose pour l’année 2014-2015 un catalogue important de formations. Programme complet

 
 
 

Littérature jeunesse

Par l’ensemble de ses actions, l’École du livre de jeunesse entend contribuer à la démocratisation de l’accès à la lecture. Elle propose une approche concrète et théorique de la médiation littéraire en direction des enfants et des jeunes basée sur des formations et l’expérimentation de pratiques innovantes. Elle apporte une attention soutenue aux publics les plus éloignés du livre. Son programme se nourrit de l’actualité littéraire portée
par le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis.
Télécharger le catalogue de formations de l’école du salon de Montreuil.

 
 
 

A voir

DVD n° 2
« De mémoire d’eux »

Expériences d’éducation populaire 1985-2004 et 2004-2012,films de Pierre Carrelet
Le parti pris est celui d’une éducation populaire résolument politique : « parce que le souffle vient de loin, qu’il puise sa force d’une certaine idée du monde et des relations qu’entretiennent les hommes entre eux, il est du côté de la lutte, du combat et de l’émancipation ».
Ce DVD fait suite au premier double DVD sorti en 2009 intitulé « De mémoire d’eux… une histoire de l’éducation populaire », deux documentaires retraçant l’histoire de l’éducation populaire et de la MJC de Martigues, en deux périodes 1940-1964 et 1964-1984. Commande et extraits

 
 
 

Boîte a lire juin 2014

A voir et écouter

La terre est un terrain de foot…

En cette période de coupe du monde de foot un très beau
texte d’Yves Béal mis en image et musique. Accéder à la vidéo

Dans l’expresso du 18 juin

Interview de Christine Passerieux dans le Café Pédagogique

Dans l’Expresso du 18 juin, on peut lire l’interview « Maternelle : Construire le gout
d’apprendre avec C. Passerieux » au sujet la parution de l’ouvrage « Construire le
goût d’apprendre à l’école maternelle », paru à Chronique Sociale. Lire

 

Livres

Parents d’élèves, mode d’emploi
Guillaume CAILLAUD, En partenariat avec le Café Pédagogique, ESF éditeur, 176 pages – 14,20 €
Comment, pour un professeur, faire des parents d’élèves des alliés plutôt que des adversaires, tel est l’enjeu de cet ouvrage. En effet, la bonne qualité de cette relation est essentielle à la fois pour la réussite des élèves et pour la sérénité des professeurs. L’auteur sait prendre le recul nécessaire pour donner une vision globale de la relation parents-enseignants. Il insiste sur le partage des responsabilités qui permet de définir un cadre à cette relation particulière où chacun participe à l’éducation. Le concept de co-éducation est ainsi mis en avant et sert de fil conducteur aux chapitres. En savoir plus 

Pédagogie, dictionnaire des concepts clés
Françoise RAYNAL, Alain RIEUNIER, ESF éditeur, 544 pages, 39 €
Ce dictionnaire présente les auteurs, les théories et leurs applications concrètes en matière de pédagogie, formation et psychologie cognitive. Destiné à tous ceux qui sont concernés par les questions éducatives et qui veulent affermir leurs connaissances.
En savoir plus

 

Etre une fille, un garçon dans la littérature pour la jeunesse
France 1945-2012. Textes réunis et présentés par Christiane Connan-Pintado et Gilles
Béhotéguy, Presses Universitaires de Bordeaux, 320 pages, 21 €
Inscrit dans le cadre d’un programme de recherche de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine sur « La construction des jeunes générations en Europe du XIXe au XXIe siècle », l’ouvrage se propose d’étudier les représentations du genre dans
la littérature de jeunesse publiée en France de l’après-guerre à nos jours. Il
s’appuie sur les apports de la sociologie pour penser le genre dans un domaine
où l’éditeur, l’auteur, le prescripteur, le médiateur, sont rarement dépourvus d’arrière-pensée éducative. Analyser les discours véhiculés dans les livres pour enfants en croisant les regards de l’historien, du sociologue et du littéraire, c’est tenter d’apprécier comment évoluent les représentations du masculin et du féminin par l’adhésion aux codes culturels et symboliques ou par le rejet de ces codes. En savoir plus

La Pédagogie. Son sens, ses pratiques
Alain VERGNIOUX, Thierry PIOT – Jean-Yves BODERGAT, édition EPU, 22 €
Le propos de cet ouvrage est d’aborder la pédagogie, dans son histoire et dans ses réalisations, de la façon suivante : comment a-t-elle été amenée, à partir du XIXe siècle, à déterminer ses objets, ses méthodes et ses objectifs dans un contexte souvent conflictuel
? Au cours de cette histoire, une question lui est constamment posée : la pédagogie peut-elle accéder au statut de « science » ? Quelles sont alors les formes de théorisation qui ont été (qui sont) les siennes de façon spécifique ? Quels modes de rationalisation est-elle amenée à mettre en œuvre sur le plan méthodologique ? Combinant approches historique,
épistémologique et méthodologique, cet ouvrage en forme de rétrospective critique propose ainsi une synthèse éclairante des enjeux qui animent la pédagogie en elle-même, mais aussi dans ses relations avec les autres disciplines face auxquelles elle doit se positionner, se construire et s’affirmer. En savoir plus

Articles et revues

Oser les sciences !

Les Activités de découvertes scientifiques, techniques et industrielles (ADSTI) sont souvent assimilées à un champ d’activités restreint. Elles concernent pourtant presque
toutes les pratiques éducatives (les arts visuels sont empreints de technologie
par exemple…). Il s’agit surtout de développer une démarche de découverte
s’appuyant, tant sur le sens de l’observation et le questionnement, que sur le jeu et le plaisir. De même, il est aussi souhaitable de commencer sans matériel sophistiqué, ou plutôt, d’utiliser la matière la plus sophistiquée qui soit : notre capacité à réfléchir et à raisonner ensemble.Ce numéro de Camaraderie (n° 304 janvier-mars) met en évidence l’étendu des opportunités que les Francas développent et
promeuvent : que ce soit en formation, comme support à des événements (push car), en impliquant des adolescents (création de robots), ou en mobilisant le numérique (Cyber r@llye scientifique)…  Autant
de possibilités ! Alors, osons les sciences !

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Se nourrir
La revue Quart-Monde intitule sa dernière parution (n° 230)
« Se nourrir ».
« Au-delà de sa survie biologique, se nourrir permet de s’affirmer en tant que membre de la société. En se nourrissant, la personne s’oblige à des relations sociales et peut adhérer à la culture de la société dont elle fait partie. » Ainsi se conclut une étude récente conduite en France avec des personnes vivant dans la précarité et la grande pauvreté.   Ce dossier cherche à faire entendre la voix de tous ceux qui sont concernés : les populations qui souffrent de la faim, les agriculteurs et leurs organisations, les organisations internationales compétentes, les experts universitaires et les militants qui travaillent sur ces terrains, incluant aussi un regard historique, tant la faim a toujours été une compagne de l’humanité à travers les siècles. Des participants à une
Université populaire Quart Monde d’Europe, pour lesquels nourrir sa famille est un combat quotidien, insistent sur l’importance de pouvoir choisir son alimentation, car c’est retrouver une partie de sa liberté et de sa dignité. Accéder au contenu

Evaluation, comment valoriser les élèves ?
Telle est la question que pose le dernier numéro de Animation & Education (n°240, mai-juin).
L’évaluation structure l’activité de l’enseignant comme celle de l’École. Peu standardisée et peu régulée, elle est souvent connotée négativement car assimilée au contrôle, au pouvoir et surtout reconnue comme responsable de développer la rivalité entre élèves, d’être humiliante, d’entretenir des climats délétères, de favoriser l’absentéisme, le décrochage scolaire, le dégoût d’apprendre ! Ainsi, poussée à l’extrême, elle devient cette « constante macabre » que décrit André Antibi dans son livre éponyme. Aussi, (…) Lire la suite

Quelle éducation laïque à la morale ?

Dans leur livraison de mai Les Cahiers Pédagogiques (n°513)  se demandent
« Quelle éducation laïque à la morale ? » Que s’agit-il d’enseigner, pour ce qui ne peut se réduire à une discipline scolaire ? Dans quel objectif, entre pacification des relations et formation du jugement moral ? Qui pour le faire, dans quel cadre ? Bien des questions, et ce dossier ose dès maintenant des réponses, dans la conviction que nous touchons là à un rôle fondamental de l’école. Accéder au contenu

Enseignant : un métier qui bouge
Tous les enseignants expérimentés le disent : ce n’est plus comme avant, le métier change. Les Cahiers Pédagogiques, en ce mois de juin (n°514) nous propose d’aller
voir de plus près ce qui évolue, comment le métier change, comment ces
évolutions pourraient être accompagnées par l’institution, à toutes les échelles, en quoi elles vont dans le sens de l’essentiel : mieux faire apprendre les élèves.

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Questions d’animation
La revue Vers l’éducation nouvelle (avril° 554) entend participer au débat sur les questions qui traversent le champ de l’animation professionnelle aujourd’hui et qui concernent aussi les Ceméa. Ces questions, quelles sont-elles ? L’animateur est-il toujours un agent de transformation sociale éducative et culturelle de la vie quotidienne
des populations (enfants, jeunes, adultes) avec et aux côtés d’autres services-structures de service public ? et à quelles conditions ?
Est-ce une fonction et une responsabilité conscientisées, revendiquées par les
animateurs eux-mêmes ou une responsabilité attribuée et instrumentalisée ? Accéder
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Elève perturbateur
Fenêtres sur cours de mai (n° 399) consacre son dossier à « L’élève perturbateur : Un « cas » d’école ».
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Les libéralismes en question XVIIIe-XXIe siècles
La rédaction des Cahiers d’histoire, revue d’histoire critique publie son dernier numéro (n° 123) avec un dossier coordonné par Anne Jollet et Jérôme Lamy (contributions de Catherine Larrère, Emmanuelle de Champs, Christian Laval, Jérôme Lamy, Jérémy Perrin). A lire également des chroniques autour de la guerre de libération algérienne : dont un
entretien avec Claude Juin, ancien appelé du contingent, auteur d’une thèse sur
les appelés, des notices biographiques de militants, des lectures… Accéder au contenu
Par ailleurs, les ateliers des Rencontre d’histoire critique de Gennevilliers « Guerre et paix » des 28-29-30 novembre 2013 sont en ligne

 

Des outils numériques. Pourquoi ? Comment ?
« Il est rare que la technologie, à elle seule, modifie profondément la pédagogie,
mais la pédagogie doit tirer profit de la technologie, afin qu’en l’enfant d’aujourd’hui se construisent l’homme et la femme de demain, maîtres de leur vie et de leur devenir. », nous dit Bernard Monthubert dans l’éditorial. Réflexions sur le numérique, pratiques de
classe et d’école, paroles de formateurs et de chercheurs sont au cœur de ce numéro de Nouvel éducateur (juin, n° 218). Accéder au contenu

Langues des élèves, langue(s) de l’école
Les dimensions identitaires et socio-affectives de l’apprentissage de la langue – maternelle ou seconde – commencent enfin à être reconnues comme vecteurs ou freins de l’engagement cognitif des élèves dans les tâches d’apprentissage. Cette identification ouvre la voie à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle à l’école et invite à une réflexion pédagogique et éthique bénéfique aux pratiques professionnelles de l’ensemble de la communauté éducative et à la réussite de tous les élèves. On voit alors combien la question de la langue est riche et complexe, qui comprend de nombreuses interactions entre les univers, elles-mêmes marquées par une grande porosité dans les pratiques, entre les différents codes et usages, dans l’école, dans le quartier et dans la famille… Ce numéro de Diversité (n°276) propose de revenir sur l’ensemble de ces points, à travers des éclairages en termes de définitions et d’actions concrètes. Accéder au contenu

La citoyenneté

Coordonné par
Amael André, édition EPS , collection « Pour l’Action », 128 p, 14 €
L’Europe en avait fait son thème majeur en 2013… mais comment la citoyenneté se manifeste-t-elle dans les pratiques pédagogiques et sportives ? Et comment s’y forme-t-on ? En situant leur approche au regard des notions de solidarité, d’équité et de responsabilité, les auteurs apportent un éclairage très actuel à une thématique incontournable dans la préparation des concours et l’exercice des métiers d’enseignant et d’entraîneurs. Accéder au contenu

 

Dossiers thématiques

Dossiers de la Ligue

  • Une nouvelle ambition pour l’éducation prioritaire ?
    Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, souhaite faire de l’éducation
    prioritaire et de la lutte contre les inégalités ses priorités. (…)

  • La culture est-elle un secteur économique comme un autre ?
    L’investissement dans la culture ne se fait pas uniquement à l’aune de critères économiques et surtout une large partie de ses activités échappe à la mesure. (…) Accéder au contenu

La scolarisation des enfants demoins de 3 ans
Tel est le titre de la dernière parution des Collections « Carnets de l’AGEEM », qui en lien avec l’actualité, poursuit son analyse réflexive et se positionne sur la scolarisation des enfants dès l’âge de 2 ans. (12 €, 8 € adhérents AGEEM)
Accéder au contenu

Formations 

Formations du Centre Alain Savary
Le Centre Alain Savary propose pour l’année 2014-2015 des formations en lien avec la mise en place de la refondation de l’éducation prioritaire, avec une première date les 25 et 26 août pour son université
d’été. Les formations du Centre Alain Savary, organisées dans le cadre del’IFE, sont accessibles gratuitement aux cadres, formateurs, coordonnateurs, (EN et hors EN), enseignants qui souhaitent
y participer. Pour consulter le programme
A lire également sur le site du CAS, des ressources pour l’éducation prioritaire

Formation de INSHEA
L’Institut National Supérieur de Formation et de Recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés organise de nombreuses formations continues, classés sous les thèmes : journées et colloques, accessibilité pédagogique, école inclusive, problématiques de scolarisation,
associations, entreprises privées et collectivités locales. A consulter

« Evaluer scientifiquement les méthodes d’apprentissage de la lecture » à réécouter sur le site de France Culture

Rue des écoles, émission de France Culture du 7 mai 2014  :

« Evaluer scientifiquement les méthodes d’apprentissage de la lecture »

A réécouter

Avec 3 invités :

Franck Ramus, Directeur de recherche au CNRS et au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, ainsi qu’à l’Institut d’Etude de la Cognition. Ses recherches portent sur le développement cognitif de l’enfant, les troubles spécifiques du langage, la dyslexie etc..

François Jarraud, rédacteur en chef du Café pédagogiquepartenaire de l’émission

Roland Goigoux, Professeur des universités (Université Blaise Pascal à
Clermont-Ferrand), spécialiste des méthodes d’apprentissage de la lecture. Auteur avec Sylvie Cèbe de « Lector et Lectrix » et Apprendre à
lire à l’école » éditions Retz. Il mène actuellement une recherche sur près de 3000 élèves de CP. (au téléphone depuis Clermont-Ferrand).

Le débat sur l’apprentissage de la lecture demeure en France passionné et passionnel et… répétitif. En effet, il se limite trop souvent à un échange de banalités sur les méthodes globale ou syllabique. Mais au fond, si les querelles n’ont cessé depuis des décennies c’est parce que, d’une part, le sujet est bourré de non-dits idéologiques d’autre part parce nous manquons d’évaluations scientifiques satisfaisantes sur la question.

Rue des écoles fait le point sur les connaissances dont nous disposons à ce jour et l’état de la recherche sur le sujet.

Boîte a lire mai 2014

A voir

DVD du festival du film d’éducation

Voici les nouveautés de la collection vidéo des films du festival, accompagnées de
dossiers pédagogiques et destinées à tout un ensemble de publics, particuliers ou réseaux sociales ou éducatifs.
– « Mûrier Noir (Le ) », Prix du Jury jeune du 9e Festival du film d’éducation (2013)
– « Etincelles », Mention spéciale du Grand jury du 9e Festival du film d’éducation (2013)
– « Chasse au Snark (La) », Grand Prix du 9e Festival du film d’éducation (2013)
– « Jeune Homme et la mort (Le) », Mention spéciale décernée par le Grand jury du festival
d’éducation (2013)
http://www.festivalfilmeduc.net/spip.php?article650

Livres

Des rythmes de vie aux rythmes scolaires, Claire Leconte

Une histoire sans fin, Editions septentions
– Presses universitaires, collection : savoirs mieux, 2014
Apprendre à connaître ses rythmes nécessite qu’on soit bien informé sur leur fonctionnement mais aussi sur les causes de dysfonctionnement. Mieux les connaître permet de les respecter, permet alors d’aménager les temps d’apprentissage et de travail
ainsi que les efforts à fournir en fonction des disponibilités physiologiques qui sont les nôtres.
Cette nouvelle édition, actualisée et augmentée de 50 pages, tient compte de la nouvelle loi de la refondation de l’école.

Armand Gatti, dans le maquis des mots

Jean-Jacques Hocquard, Pauline Tanon, Editions Actes Sud « Le temps du théâtre », 2014
La recherche du «mot juste au moment juste», d’abord dans le maquis puis dans le
journalisme, a conduit Armand Gatti vers l’écriture théâtrale et cinématographique. Sa curiosité l’amène aux quatre coins de la planète : Chine, Corée, Amériques, Yougoslavie, Russie, Cuba, Berlin, Irlande du Nord… Marquée par un idéal libertaire, son oeuvre exprime son exigence de voir «l’homme plus grand que l’homme».
Ce livre invite à (re)découvrir, de La Parole errante à La Traversée des langages, une oeuvre de combat, pour la liberté des mots et par les mots.
Jean-Jacques Hocquard accompagne Armand Gatti depuis la tournée de V comme Vietnam en 1966.
Cofondateur et directeur des associations et sociétés porteuses des projets d’Armand Gatti (théâtre, cinéma, édition, ateliers, etc…) il est témoin privilégié de cette aventure hors des sentiers battus.

Comédienne et directrice de compagnie théâtrale, Pauline Tanon découvre Armand Gatti par la
lecture. Elle adapte, en 2011, deux de ses textes qu’elle met en scène, sous le titre « Auxa arbres, citoyens » préambule à la rédaction de cet ouvrage.
http://www.actes-sud.fr/rayon/recherche/1291+1367+1732+1628+1760/all

Articles et revues

Petite enfance : de l’éducation à la scolarisation

L’Ifé publie un dossier Veille et Analyses sur la petite enfance. « Nous avons souhaité dans ce dossier
placer l’enfant au cœur de ces préoccupations afin de mieux comprendre les enjeux politiques, sociologiques et pédagogiques qui lui sont rattachés. Nous réfléchirons à la place du jeune enfant de zéro à six ans, à cette période qui précède l’instruction obligatoire dans la plupart des pays de l’OCDE et aux bénéfices que cela peut lui apporter. Nous nous intéresserons aussi aux conditions favorables aux apprentissages et au développement global de l’enfant. »

http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=92&lang=fr


Quel cinéma !

Les Cahiers Pédagogiques (n°512, mars-avril)  publient un dossier pour aborder le cinéma
d’une part comme un objet culturel, support d’apprentissages, élément d’un patrimoine à partager, apprécié largement, mais abordé selon des modalités socialement différenciées ; d’autre part comme une pratique très accessible à l’ère du smartphone, occasion de développer des compétences.
http://librairie.cahiers-pedagogiques.com/539-quel-cin%C3%A9ma-.html

Inclusion, intégration, classes spécialisées : Et si la pédagogie Freinet… 

Tel est le thème du Nouvel Educateur d’avril (n° 217).

« Observer, différencier et adapter : tels pourraient être les maitres mots de
l’enseignement adapté et spécialisé. Or, à l’école du tâtonnement expérimental,
de l’expression, de la communication et des droits de l’enfant, ne pourrait-on
avoir notre mot à dire ? Et c’est bien cette parole que ce numéro va tenter de faire entendre. Dans le quotidien des expériences de chacun, dans des contextes divers, allant de la rupture scolaire aux différents handicaps, posant ainsi également la question du scolarisé / scolarisable. Entre normes, normalités et conditions de vie […] Rédiger et proposer un numéro spécifique sur l’ASH, c’est relire nos pratiques et nos invariants pédagogiques à la lumière de la tolérance, de la différence et de son acceptation, et parfois même de la souffrance, de l’altérité.» (Editorial)
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/39662

L’école hors les murs

Le numéro d’avril (n°398) de Fenêtres sur cours publie un dossier sur les « sorties scolaires ». http://www.snuipp.fr/Fenetres-sur-cours-no398 

Eduquer à internet 

Nous relevons sur le Blog du SE UNSA un dossier « Eduquer à internet sans diaboliser ». Parce que l’école ne peut ignorer les bouleversement que le numérique apporte dans notre société, notre vie quotidienne, nos façons de comprendre et d’apprendre. Parce que tous les élèves n’ont pas des parents forcément à l’aise avec les nouveaux usages liés au numérique et que l’école doit prendre sa part pour éviter que ne se creusent les écarts. Enfin, parce que la meilleure façon de permettre à nos élèves de tirer tout le parti de ces nouvelles possibilités est de les y accompagner et de jouer pleinement notre rôle d’éducateur aussi dans les espaces numériques. http://ecolededemain.wordpress.com/

Des gestes professionnels à affiner

A lire sur le blog du SE UNSA Métiers, un dossier sur l’accompagnement des élèves. Accompagner les élèves en primaire, c’est d’abord dans la classe pendant les activités d’apprentissage. Cela suppose des organisations pédagogiques adaptées et une formation à des gestes professionnels spécifiques (observation, écoute active, entretien d’explicitation…) qui pour le moment manque cruellement. Lire la suite : http://notremetier.se-unsa.org/des-gestes-professionnels-a-affiner/

Comment évaluer le projet éducatif territorial ?

Les PEP accompagnent les services déconcentrés de l’Education Nationale, du ministère
de la Jeunesse, des Sports, de la vie associative et de l’éducation populaire avec comme support un guide méthodologique de création de PEdT à télécharger gratuitement.
http://www.lespep.org/ewb_pages/p/publications.php

Décrochage scolaire et littératie

« Une école inclusive pour les élèves allophones nouvellement arrivés et les élèves issus de familles itinérantes et de voyageurs », mercredi 9 avril 2014 au Centre national des arts et métiers (CNAM) à Paris, un séminaire national a été organisé par la DGESCO. Marie-Odile Maire Sandoz, chargée d’étude au centre Alain Savary, Institut français de l’éducation (IFÉ) – ENS-Lyon était invitée à intervenir sur les enjeux et les démarches pour l’accueil et la scolarisation des publics scolaire EANA et EFIV. Une intervention à lire sur le site de l’Ifé : http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-au-plurilinguisme/une-ecole-inclusive-enjeux-et-demarches-pour-l2019accueil-et-la-scolarisation-des-eleves-allophones-nouvellement-arrives-eana-des-eleves-issus-de-familles-itinerantes-ou-de-voyageurs-efiv


Edupass

Nouveau site de l’Ifé, Edupass propose des dossiers de veille scientifique, ainsi le dernier dossier propose d’analyser le chemin « De l’université à la vie active ». En effet, tout étudiant doit s’insérer un jour dans le monde du travail. Cette affirmation qui paraît évidente soulève de nombreuses questions, à l’heure où les universités ont désormais comme troisième mission (après la recherche et l’enseignement) d’insérer et de suivre leurs étudiants dans leur vie professionnelle. Comment préparent-elles les étudiants à la vie active ? Est-ce au niveau des formations elles-mêmes, les rendant plus professionnalisantes, c’est-à-dire en rapprochant l’université du monde du travail et en développant des compétences attendues par les employeurs ? Cela peut-il s’appliquer à toutes les formations, y compris les formations généralistes ? Ce sont toutes ces questions qu’aborde ce Dossier de veille.http://edupass.hypotheses.org/

Entrer dans le secondaire – Par la petite porte

Voici ce que nous propose TRACeS de ChanGements dans son numéro de mars-avril (n° 215). Un dossier qui se penche sur ce moment charnière, ce passage du primaire au secondaire. Avec des articles qui nous parlent plus particulièrement de ceux qui y entrent par la petite porte, autrement dit, avec un petit CEB, ou qui viennent de l’enseignement spécialisé ou d’une classe passerelle… Y entrer et puis comment s’en sortir ? Une description du paysage actuel en attendant des changements annoncés.
http://www.changement-egalite.be/spip.php?rubrique406

Raconter l’école

Le N°18 des Notes du Cren est en ligne : « Raconter l’école. À l’écoute de vécus scolaires en Europe et au Brésil » par Martine Lani-Bayle. « Sur le plan pratique, si nous savions ce que les élèves appellent un cours ou un professeur intéressant, il est probable que cela aiderait les enseignants », constate Bernard Charlot (2000). Est-il si difficile, ou illusoire, d’imaginer que, pour répondre à une telle question, il
serait simplement possible de la poser aux enfants concernés ?
http://www.cren.univ-nantes.fr/1397573591987/0/fiche___actualite/&RH=CREN

Le genre en question

Le numéro 607 de L’école des parents par son dossier sur le genre propose de penser la différence sans la hiérarchie. Depuis quelques mois, la France est en émoi. Comment a-t-on fait pour en arriver là ? Pourquoi la question du genre, jusque-là cantonnée aux études universitaires, s’est-elle métamorphosée aux yeux de certains en une « théorie » diabolique, ourdie par des lobbies féministes et LGBT ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que le genre, précisément, et que faut-il en penser ? L’École des parents se devait de répondre à ces questions d’actualité, qui interpellent nécessairement les parents, et tous les professionnels qui travaillent avec des enfants. D’où ce dossier brûlant/brûlot, conçu à l’aide de spécialistes d’horizons divers.
http://www.ecoledesparents.org/revue/archives/mars-avril-2014/le-genre-en-question

Subvertir la pédagogie

Les 30 et 31 janvier 2014, près de 300 personnes se retrouvaient à la Maison des syndicats de Créteil pour un stage sur les subversions de la pédagogie initié par Sud
éducation, la CNT éducation, L’Émancipation, le GFEN d’Ile-de-France, Questions
de classe(s) et la revue N’Autre école. Dans le prolongement de ces rencontres, ces organisations et les stagiaires ont réalisé un numéro commun de 64 pages qui revient sur ce moment fort et propose des prolongements et des pistes de réflexion et d’action.
http://www.cnt-f.org/nautreecole/

Rencontres, colloques

Pour que l’inclusion fasse école 

Le SNUipp-FSU organise un colloque national sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, le 27 mai prochain à Paris : « Pour que l’inclusion fasse école : scolarisation des élèves en situation de handicap ». Près de neuf ans après la loi du 11 février 2005, la nouvelle loi d’orientation et de programmation pour l’école adopte pour la première fois le principe d’une école inclusive. Si elle se met ainsi en conformité avec le droit européen, la mise en œuvre sur le terrain est beaucoup plus délicate : formation des enseignants insuffisante, effectifs, place du médico-social et plus généralement du soin à redéfinir, professionnalisation du dispositif d’accompagnement… Avec Serge Thomazet et Valérie Barry, formateurs ASH/ESPE
http://www.snuipp.fr/Pour-que-l-inclusion-fasse-ecole

43ème Rencontres Pédagogiques d’Eté

ChanGements pour l’égalité organise ses Rencontres Pédagogiques d’été du 18 au 23 aout à la Marlagne (Belgique) et propose 10 ateliers de 3 ou 6 jours pour se former,
améliorer ses pratiques en vue de mieux faire apprendre à tous les élèves. « Changer,
c’est oser confronter ses savoirs et ses idées ».
Pour favoriser des changements dans le monde éducatif, seront mis à disposition des différents acteurs éducatifs des moyens et des outils pour interroger leurs conceptions et leurs pratiques :
– des ateliers de formation sur l’apprentissage, la socialisation et le rapport école-société
– des conférences pour alimenter la réflexion pédagogique et sociopolitique
– une librairie pour consulter ou acheter une série d’ouvrages et de revues spécialisés
Étudiants, enseignants, éducateurs, directeurs, animateurs, formateurs, parents, nous sommes tous concernés.
http://www.changement-egalite.be/spip.php?rubrique403

Orthographe…  » au-delà de la faute… »

C’est ma faute
 
C’est ma faute
 
C’est ma très grande faute d’orthographe
 
Voilà comment j’écris
 
Giraffe.
Histoires (1946), Mea culpa – Jacques Prévert
Régulièrement, au fil de publications d’études ou de rapports  à ce sujet, chacun y va de sa plume pour déplorer avec nostalgie la pratique quasi quotidienne de la dictée du siècle dernier, rempart supposé à la multiplication de la « faute » et garantie de la maîtrise orthographique pour celui qui s’y soumet. Mais au-delà du constat, quelles propositions concrètes et adaptées à notre contexte socio-historique pour sortir de l’impasse ?
Aujourd’hui, le débat est relancé par la proposition d’Olivier Barbarant (Inspecteur Général) d’évaluer autrement la dictée pour que, d’exercice pénalisant, elle devienne élément constructif de l’apprentissage de l’orthographe.
Ce dossier propose différents articles et ouvrages relatifs à la thématique de l’apprentissage de la norme orthographique de la langue française, sujet sensible dans notre système éducatif du fait de la complexité de notre langue à ce sujet d’une part, de l’impact symbolique accordé à la maîtrise de l’orthographe lors des échanges interpersonnels ou professionnels d’autre part.
Evaluer autrement la dictée pour apprendre l’orthographe
  • Une nouvelle évaluation : construction et expérimentation d’un barème graduel pour l’exercice de la dictée, Olivier Barbarant (Inspecteur Général) lire le texte
  • Changer la dictée pour mieux apprendre l’orthographe ? entretien accordé par Olivier Barbarant (Inspecteur Général) au Café pédagogique.
  • Vers une évaluation positivede l’orthographe, La position del‘Association française des enseignants de Français (AFEF) lire
A propos des pratiques 
  • Grammaire, orthographe, lexique : quelles pratiques au collège et en CM2 ? Un dossier de la DEPP qui décrit les pratiques majoritaires dans la mise en oeuvre des programmes de français au collège observées lors d’une enquête nationale. Afin d’obtenir des éléments de comparaison et d’analyse sur la continuité école/collège, l’enquête a été élargie au CM2 .
  • Mobiliser les élèves sur l’orthographe, Pratiques et repères pédagogiques, sous la direction de Dominique Senore, Chronique Sociale 2011 Présentation de l’ouvrage
Des pratiques du GFEN
  • Construire la vigilance orthographique, Jean Bernardin
« Orthographe : construire vigilance et appétence », janvier 2014.
Les contenus de savoir en orthographe sont généralement appréhendés comme des règles à appliquer, des exercices répétitifs pour des résultats parfois médiocres au regard de l’investissement de l’enseignant et de l’élève. Il s’agit donc de modifier le rapport à la langue en permettant aux élèves de construire du sens à la nécessité d’écrire correctement, des attitudes opératoires (vigilance) et des savoirs sur la langue (compétence).
Alors, à quoi « sert » l’orthographe ? lire
  • L’étymologie pour travailler l’orthographe  (cycle 3), Laurent Vaussenat 
Le français vient du latin… mais pas seulement !
Faut-il apprendre l’orthographe ou la comprendre ? S’intéresser à ses origines, se pencher sur l’histoire de la langue, comprendre que le concept même d’orthographe est assez récent et repose sur une volonté d’uniformiser l’orthographe, comprendre aussi que les mots s’inscrivent dans un lent processus évolutif. lire
  • Travailler l’orthographe en classe (cycle 2), Gérard Médioni
Comment travailler l’orthographe ? L’article présente plusieurs situations pédagogiques prenant appui sur des ateliers d’écriture : le chantier d’amélioration de textes, le chantier d’orthographe, l’exercice de la dictée revisité. Des situations exigeantes mais non démobilisatrices pour consolider la maîtrise de la langue. lire
  • Terminaisons du futur (cycle 3), Jeanne Dion 
« De la multiplication égyptienne à l’orthographe du futur : du signe au sens « 
Rendre insolites des savoirs du quotidien qui n’interrogent plus la plupart des enseignants ni des élèves et proposer des pratiques qui redonnent sens au savoir, tels sont les visées de ce texte. On passe de la multiplication à la numération décimale, de l’orthographe du futur des verbes à la fonction de la virgule dans la phrase pour expliquer la normativité de ces codes par l’histoire et inscrire le savoir et le sujet qui apprend dans l’aventure humaine.lire
  • « Ilécricomiparl’ » [en hommage à Raymond Queneau] (collège, SEGPA, CFA…), Odette et Michel Neumayer
Animer un atelier d’écriture, ESF éditeur, rééd. 2011, p.69-74
Mettre des jeunes en difficulté scolaire, ou pas, en situation de travailler leur rapport à la norme langagière et littéraire pour renouer avec la lecture et l’écriture.  Ecrire et découvrir les partis pris et choix littéraires d’un écrivain : Raymond Queneau.  lire
Du côté des syndicats d’enseignants
au SNUipp
  • Comment diversifier les situations de dictées ? Comment faire que cet exercice incontournable devienne un support d’apprentissage et non pas une simple évaluation ? en savoir plus
  • grammaire : des activités en ligne pour s’exercer. en savoir plus
au SE-UNSA
  • Exemples de dictées toutes différentes et motivantes par Stéphanie de Vanssay. en savoir plus
  • Analyse de l’expérimentation DGESCO et pistes pédagogiques par  Anthony Lozac’h. en savoir plus
Des ouvrages traitant de l’enseignement de l’orthographe
  • Faire réussir les élèves en français de l’école au collège. Des pratiques en grammaire, conjugaison, orthographe, productions d’écrits. Jeanne Dion et Marie Serpereau (GFEN) Présentation de l’ouvrage
  • Orthographe : A qui la faute ? Danièle Manesse et Danièle Cogis, ESF 2007
Au terme d’une enquête auprès de 3 000 élèves, les auteurs montrent que « l’écart entre les résultats des élèves de 1987 et ceux de 2005 » est en moyenne de deux niveaux scolaires.
La présentation de l’ouvrage et un entretien avec les auteures.
Cette présentation est complétée par  deux entretiens : le premier avec Jean-Pierre Jaffré linguiste et didacticien de l?orthographe, le second avec Viviane Youx de l’AFEF. lire l’article
  • Oui ou non, peut-on dire que le niveau en orthographe baisse chez les élèves ? Un article d‘Evelyne Charmeux suite à la parution de cet ouvrage, article publié sur le site de Daniel CALIN lire l’article
  • Enseigner l’orthographe autrement, « Sortir des idées reçues et comprendre comment ça marche », Evelyne Charmeux Chronique Sociale, 2013
Le présent ouvrage propose une théorie et des mises en application concrètes de l’enseignement de l’orthographe, en relation avec la communication écrite. Ces apports, qui se veulent solides, sont fondés linguistiquement et construits avec des classes dans une démarche de recherche-action. Présentation
  • Orthographier, Michel Fayol, Jean-Pierre Jaffré, puf 2008
Cet ouvrage prend le temps de faire le point sur le fond : quelles difficultés spécifiques de la langue française écrite pour les « écriveurs » (phonologiques, lexicales et morphologiques), et quelles pistes pour l’enseignement.
Présentation faite de cet ouvrage sur le café pédagogique Présentation 
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Rectificatif de Prévert quelques années plus tard…
Sans faute (codicille)
 
J’ai eu tort d’avoir écrit cela autrefois
 
Je n’avais pas à me culpabiliser
 
Je n’avais fait aucune phaute d’ortographe
 
J’avais simplement écrit giraffe en anglais
Jacques Prévert (« Choses et autres » – Gallimard, 1966)
 
Jacqueline Bonnard, Isabelle Lardon

« éducations à… », un article critique d’Alain Beitone, professeur de S.E.S.

Dans les établissements du second degré, les enseignants sont invités à s’associer aux « éducations à… » : à la santé, à la sécurité routière, à l’image, à la consommation, à l’environnement et au développement durable, à la sexualité… Projets aux contours mal définis qui ne s’articulent pas toujours avec les savoirs disciplinaires relevant des programmes d’enseignement.
Alain Beitone propose une analyse critique de la mise en place de ces projets qui se veulent transversaux et s’appuient sur une conception des apprentissages prenant « en compte  à la fois l’individu, la société et la nature»  autour de problématiques humaines. Pour les partisans des « éducations à », il s’agirait de substituer  une « science engagée » à  une « science disciplinaire ou académique ». 
Faut-il craindre que le projet républicain d’une école émancipatrice par le savoir se dilue dans une approche relativiste des connaissances intégrant les opinions et les croyances ? Dans ce cadre, y apprendrait-on davantage à se conformer plutôt qu’à se former ?
Un propos argumenté qui oblige à se poser la question centrale des savoirs à construire dans ce contexte et à interroger la forme même de cette approche qui privilégie l’action des élèves dans le cadre d’une « pédagogie invisible » .

Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle, sous la direction de Christine Passerieux

Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle

 

Sous la direction de Christine PASSERIEUX

L’écriture de nouveaux programmes, au regard des écarts qui se creusent entre enfants dès l’école maternelle est une urgence politique, pédagogique. C’est l’opportunité de repenser les missions de l’école maternelle, comme le GFEN y travaille depuis de nombreuses années, à travers en particulier les Rencontres Nationales pour que la maternelle fasse école, mais aussi des publications régulières d’ouvrages comme autant de propositions pour réfléchir collectivement.

L’école  maternelle  doit  sortir  de  son  enfermement  entre  une  conception  rousseauiste  de  la « nature »   enfantine   où   il   suffirait   de   mettre   les   enfants   en   présence   d’éléments   de programmes   et   des   logiques   de   résultats   qui   privilégient   une   approche   techniciste   des programmes et une conception mécaniste des apprentissages (dont les programmes de 2008 sont   la  démonstration).  L’une  et   l’autre  font   l’impasse  sur  la  nécessaire  construction  d’un
rapport   efficient   à  l’école  où  les  différences  réelles  entre  enfants  ne  doivent   être  ni   sous-évaluées ni surévaluées. Elles ont de plus ceci de commun qu’elles évacuent une conception socio-culturelle des apprentissages, c’est-à-dire tout ce qui permet de faire sens. C’est bien cette absence de signification qui provoque le non accrochage scolaire dès la petite section.

Le terme de « savoirs » demeure étranger à l’univers de l’école maternelle. En lieu et place domine  une  vision  dogmatique  de la  transversalité,  où prime l’acquisition de compétences sans références explicites à des éléments de culture dans leur traduction en disciplines scolaires. C’est ainsi que les élèves de maternelle font des parcours dans la salle de motricité ou de la peinture, sans savoir qu’ils apprennent là à sauter, grimper, courir ou ici les relations fond/forme, la fonction des différents  outils, ou la spécificité de certains médiums  …   Y aurait-il  des pré-savoirs ou bien ne peut-on penser qu’apprendre à dénombrer relève des mathématiques, écrire un court  texte c’est  se confronter à la grammaire, l’orthographe, la syntaxe, entrer dans la culture écrite ?

Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs, enseignants, formateurs affirment, à travers leurs analyses et leurs propositions, que l’urgence est à l’ambition, à la promotion d’une école maternelle qui fait le pari de la capacité de tous à réussir si les conditions en sont créées dans les pratiques. La professionnalité des enseignants est convoquée, car ils sont les premiers artisans de la nécessaire démocratisation de l’école maternelle.

Sommaire
  • Avant-propos.
    Christine PASSERIEUX
  • Devenir   élève :   une   construction   scolaire   sur   des   objets   d’apprentissage   identifiés.
    Christine PASSERIEUX , GFEN
  • La langue et le langage en maternelle pour apprendre et devenir élève.
    Élisabeth BAUTIER, Université   Paris   8,   laboratoire   CIRCEFT-Escol ;   Isabelle   Lagoueyte,   Directrice   d’école d’application, maître-formateur
  • La littérature de jeunesse à l’école : quels objectifs, quelles pratiques ?
    Stéphane BONNERY, Université Paris 8, laboratoire CIRCEFT-Escol
  • Quelle(s) différence(s) y a-t-il  entre Les Ménines et Pirates des Caraïbes ou comment préparer les plus jeunes à se repérer dans le visible ?
    Caroline ARCHAT-TATAH, Université Paris 8. Laboratoire CIRCEFT-ESCOL. Institut de Recherche et d’Innovation – Centre Pompidou
  • Enseigner  les  arts  visuels  en  maternelle :   quelques  repères  pour  une  professionnalité renforcée.
    Sylvain FABRE, Formateur ESPE de l’Académie de Créteil.
  • Les mathématiques du début de la scolarité sont-elles simples à enseigner ?
    Joël BRIAND, Formateur ESPE de l’Académie de Créteil.
  • Sciences et technologie à l’école maternelle : se construire un rapport distancié au monde pour prendre conscience de sa complexité et passer du désir de savoir au goût d’apprendre.
    Jacqueline BONNARD
  • En  EPS  des   situations   fonctionnelles   et   signifiantes   pour  les   élèves. 
    Claire PONTAIS, formatrice à l’ESPE de Basse Normandie, secrétaire nationale du SNEP-FSU et membre du Centre EPS et Société
  • Une  dynamique  des  apprentissages  de  la  langue  écrite :    Des  orientations  essentielles pour la réussite de tous les élèves.
    Bernard DEVANNE
  • Enseigner l’écriture : suggestions pour la mise en place d’un milieu de travail porteur de sens.
    Marie Thérèse ZERBATO-POUDOU

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Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle : on en parle…

Le Café Pédagogique publie dans l’Expresso du mercredi 18 juin
une interview de Christine Passerieux

« Pour apprendre à l’école il faut apprendre l’école ». Pour Christine Passerieux apprendre à réfléchir est bien la mission de l’école maternelle. Cet apprentissage se fait à propos d’objets culturels et de façon explicite. Se situant à mi chemin entre l’école de l’épanouissement et la petite école élémentaire,  l’école maternelle doit selon elle développer une conception culturelle des apprentissages scolaires.

Ce petit livre s’adresse donc d’abords aux enseignant(e)s de maternelle.
Ouvrage collectif il réunit de signatures de spécialistes qui abordent des sujets fort différents. Il aborde l’acquisition du langage en maternelle (E Bautier), de la langue écrite (B Devanne S Bonnery), les apprentissages mathématiques (J Briand), l’EPS (C Pontais), et les sciences.

Extrêmement riche, ce petit livre partage les travaux des chercheurs et les réflexions d’enseignants. Tout cela au service d’un engagement :
promouvoir l’école maternelle, une école qui aide les enfants des milieux les plus démunis à acquérir les codes de l’école. Lire la suite

On en parle également sur le site de l’OZP

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Transversal – des pratiques…

 
 
 » Hey, M’dame, c’est pas juste ! »,  Erell Baraër
 
Revue Dialogue n°140 « La morale (qu’) en faire (?) », avril 2011
 
La question de l’autorité, parce qu’elle implique de démêler les principes éthiques et moraux, s’inscrit dans la question de la morale en classe. Faire coïncider la morale selon les élèves et celle du professeur ? L’exercice de l’autorité est nécessaire mais paradoxal. Entre imposition et et négociation des règles de vie, le rôle et le statut de chacun influe sur ce fragile équilibre imposé par l’exercice de l’autorité. Une pratique en tension permanente.   lire
 
 
 
 
 
Réunion de parents de début d’année : récit d’une recréation de texte, Damien Sage
 
Revue Dialogue 150 « Pour que la maternelle fasse école », octobre 2013
 
A chaque début d’année, la traditionnelle réunion de parents. Comment organiser ce moment de partage et d’échanges pour qu’il soit le plus éclairant possible sur les attendus de l’école et les démarches pédagogiques de l’enseignant. Une proposition originale à tester… lire
 
 
 
 
 
 
 
Prendre pouvoir sur la parole, Philippe Lahiani et Pascale Billerey
 
Revue Dialogue Hors Série « Prendre pouvoir sur l’écrit« , décembre 2011
 
Comment mettre en place des conduites langagières en rupture avec celles où majoritairement le formateur interroge le(s) formé(s) réponde(nt) aux questions ? Comment donner enfin l?occasion aux élèves eux-mêmes de questionner, raisonner, justifier, argumenter ?
Des repères pour installer un débat philo, un débat mensuel, un débat de preuves en classe et cela dès le CP. lire
 
 
 
 
 
Des collégiens en leurs toilettes,  Patrick Raymond
Ou construire un rapport à l’altérité sans donner de leçon (de morale)
 
Revue Dialogue n°140 « La morale (qu’) en faire (?) », avril 2011
 
Au collège, s’il est un sujet récurrent et difficile à gérer, c’est l’utilisation des toilettes-élèves. Régulièrement les agents de service se plaignent des dégradations et salissures de l’endroit. Régulièrement, la vie scolaire menace de les fermer… mais est-ce bien raisonnable ?  Dans le cadre de l’éducation civique, ce professeur décide de s’attaquer au problème non pas en incitant à l’injonction mais en construisant de façon collective une argumentation susceptible d’atteindre les élèves qui s’autorisent dans l’espace public ce qu’ils n’oseraient pas faire chez eux.  lire
 
 
 
 
 
Parcours d’évaluation, Fabien Puzenat
 
Revue Dialogue n°103 « Collège, diversifier ou démocratiser« , février 2002
 
Mais au fait ce contrôle sur les fractions, c’était quoi exactement ? Qui le sait ? Les parents ? Les élèves ? Le professeur lui-même ? (…)
Face à ce questionnement, l’auteur décrit son cheminement visant à impliquer ses élèves dans l’élaboration des critères d’évaluation et la construction d’une fiche d’évaluation en définissant les savoirs à acquérir et le barème.   lire
 
 
 
 
 
 
Jour de rentrée, les cinq premières minutes, un rituel à construire, Jacqueline Bonnard
 
Revue Dialogue n°103 « Collège, diversifier ou démocratiser« , février 2002
 
La vie est faite de rencontres. Le jour de la rentrée est un moment particulier où les différents acteurs se découvrent et que le cadre s’installe sécurisant ou hostile selon les conditions d’accueil posées par l’enseignant. Comment accueillir chacun avec ses potentialités et l’accompagner dans sa quête de savoir?
Un rituel à construire avec soin.  lire
 
 
 
 
 
 
Apprendre ensemble ? Oui mais…, Odette Bassis
 
Revue Dialogue n°118 « Apprendre ensemble, réussir ensemble« , septembre 2005
 
On n’apprend jamais que seul, dans des cheminements qui nous sont propres avec/contre ce qui s’était construit en amont. On n’apprend jamais qu’avec/contre les autres par l’échange, la controverse voire le pillage. Un constat qui amène à interroger la place du sujet dans l’acte d’apprendre. lire
 
 
 
 
 
 
 
Restituer au signe sa dimension d’énigme, Jeanne Dion
Au-delà du signe, la signification
 

Revue Dialogue n°118 « Apprendre ensemble, réussir ensemble« , septembre 2005

 
Les messages secrets, une voie du détour. Cet article propose de reprendre cette activité ludique, souvent présente dans les magazines pour enfant, pour faire vivre aux élèves le pari  qu’ils découvriront par eux-mêmes le codage en s’appuyant sur leur aptitude à traduire signe à signe. Un moyen de réconcilier ceux qui n’ont pas encore accédé à la lecture à l’issue du cycle 2 avec le projet d’apprendre en renouant avec le plaisir de la recherche.lire
 
 
 
 
 
 
Un projet de rencontre des parents comme levier positif, Marie-Ange Perdrizet et François Biichlé
 

Revue Dialogue n°111-112 « L’éducation nouvelle est-elle populaire ?« , juin 2004

 
Comment rencontrer les parents sans reproduire la forme « conférence » ? Comment les rapprocher de l’école et impliquer les enfants dans cette rencontre qui vise à présenter les attendus scolaires, le vécu dans la classe.
L’article présente une autre façon de préparer cette rencontre en l’organisant avec les élèves. lire 
 
 
 
 
Voir également :
 
 

Interdisciplinaire – des pratiques…

De la littérature à la morale sociale (CE2), Joëlle PAVLENKO
Revue  Dialogue n°140 «La morale (qu’)en faire (?) avril 2011
Un projet de pièce de théâtre à partir de textes d’auteurs ou de contes et légendes. A chaque histoire lue, un atelier philo sur un thème : la désobéissance, la liberté, la maturité… Lorsqu’arrive le tour du Loup du Petit Chaperon Rouge, une question se pose : coupable ou innocent ? N’aurait-il pas des circonstances atténuantes ? Organisons le procès du loup, d’autant qu’il réapparaît dans d’autres fables ou histoires.
L’occasion de confronter sa subjectivité à celle des autres mais également d’objectiver sa pensée dans une réalisation commune (la pièce de théâtre) tout en se construisant un système de valeurs. lire
 
 
 
Prendre pouvoir sur la parole, Philippe Lahiani et Pascale Billerey
 
Revue Dialogue Hors Série « Prendre pouvoir sur l’écrit« , décembre 2011
Comment mettre en place des conduites langagières en rupture avec celles où majoritairement le formateur interroge le(s) formé(s) réponde(nt) aux questions ? Comment donner enfin l?occasion aux élèves eux-mêmes de questionner, raisonner, justifier, argumenter ?
Des repères pour installer un débat philo, un débat mensuel, un débat de preuves en classe et cela dès le CP. lire
 
 
 
Du texte littéraire aux concepts technologiques : de Balzac à l’analyse fonctionnelle d’un habitat, Jacqueline Bonnard, Philippe Gesset
Revue Dialogue Hors Série « Prendre pouvoir sur l’écrit », décembre 2011
Partir d’une approche technologique de l’habitat prescrite dans les programmes pour construire une situation déclenchante s’appuyant sur un texte littéraire. Tel est le pari de deux enseignants de REP (Français et Technologie) qui proposent de travailler collectivement sur un texte de Balzac décrivant l’habitat d’une famille de paysans au 19ème siècle avant d’étudier les espaces de vie d’une maison. De la lecture à l’écriture individuelle puis collective au transfert des connaissances acquises dans un nouvel environnement, l’apprentissage de l’abstraction s’appuie sur la force du collectif.  lire
 
 
 
De la galère à la gabarre « un travail dans le vent », Jacqueline Bonnard, Jean Saison
Quand la culture technique permet de donner sens aux apprentissages.
 
Revue Dialogue n°104-105 « Cultures et pratiques culturelles », mai 2002
 
Au départ, une annonce dans un journal local d’une association cherchant un partenariat avec une classe de collège : la réfection de bateaux pour permettre la pratique de la voile aux plus démunis. Du projet de l’enseignant au projet de la classe, l’article décrit les différentes étapes avec ses aléas et surtout le tissage qui se crée entre les différentes disciplines d’une part, entre les différents partenaires de ce projet d’autre part.  lire
 
 
Voir également : 
 
 

André OUZOULIAS : Lecture Ecriture – Quatre chantiers prioritaires pour la réussite

Un ouvrage qui paraît aux éditions Retz, à titre posthume. C’est un projet qu’André Ouzoulias a voulu comme un testament sur ce qu’il estimait nécessaire de changer dans la pédagogie de la lecture-écriture à l’école.
Dans cet ouvrage, André Ouzoulias remet en cause les progressions et les didactiques actuellement en œuvre en fin de maternelle et début d’élémentaire et propose de développer des pratiques alternatives dans 4 domaines :
  • Le langage oral : l’auteur défend un authentique enseignement de la langue orale en maternelle, premier palier vers l’acquisition de la lecture ; l’objectif est qu’en fin de maternelle, tous les enfants s’expriment avec à propos et clarté.
  •  La compréhension graphophonétique : il est plus efficace de commencer par faire comprendre l’idée de graphophonologie au niveau de la syllabe.
  •  La production écrite : l’auteur défend la nécessité de consacrer à l’écriture une pédagogie active, appuyée sur la production de textes courts à l’aide de référentiels, dans des situations qui rendent les enfants autonomes et créatifs.
  • L’orthographe : afin de permettre aux enfants d’écrire beaucoup sans trop d’erreurs, il est indispensable de les outiller et de développer chez eux, dès le CP, la conscience orthographique.L’objectif est de permettre à tous les élèves d’apprendre à lire-écrire, et notamment à ceux qui n’ont que l’école pour apprendre. 
Un ouvrage de vulgarisation par un spécialiste de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
Pour en savoir plus : site des éditions Retz

 


Pédagogie

Pédagogie explicite contre pédagogie de la découverte

Et si la question était mal posée…

Jacqueline Bonnard – 2016

Si l’on admet que la pédagogie est l’ensemble des méthodes et pratiques d’enseignement, le concept de pédagogie recouvre à la fois les savoirs professionnels intériorisés (les pratiques) que l’enseignant convoque dans la gestion de la classe et la maîtrise des concepts nécessaires à la transmission du savoir (contenus, apports de la recherche en psychologie, en sociologie, en neurosciences…). Influencés par les courants de pensée qui traversent les périodes historiques, les praticiens ont élaboré des modèles pédagogiques porteurs de valeurs et s’appuyant sur des théories de l’éducation. Chaque période de transformation sociale produit de nouvelles propositions cristallisant les partis-pris philosophiques ; c’est sans doute une de ces périodes que nous vivons actuellement.

Les tenants de l’idéologie néolibérale prônent l’individualisation et renvoient chacun à ses performances l’obligeant à une obligation de réévaluation de lui-même. On voudrait nous faire croire que la crise qui traverse le système scolaire serait le résultat d’une pédagogie« laxiste », « centrée sur l’élève » et s’appuyant sur « les méthodes actives » héritières des mouvements d’éducation nouvelle et qu’il faudrait revenir aux « bonnes vieilles méthodes ». Or,qui connaît bien le système éducatif français sait que les pratiques pédagogiques majoritaires s’appuient sur un modèle transmissif  où le cours magistral ou dialogué imprime une démarche déductive sensée installer les savoirs visés de façon progressive et sans rencontrer d’obstacle. C’est une pédagogie de l’implicite qui s’appuie sur l’idée que forcément tous les élèves savent et comprennent de quoi il est question puisqu’ils ont suivi le même cursus. Or nous savons qu’il n’en est rien et en particulier pour les enfants des milieux populaires dont les codes sont trop éloignés de ceux de l’école.

Aux « méthodes actives », l’imaginaire collectif  associe le plus souvent les idées de Rousseau développées dans « l’Emile et l’éducation » : une pédagogie de la découverte, approche heuristique de l’apprentissage visant à l’épanouissement et s’appuyant sur la libre expression. S’il est abusif d’ériger en principe pédagogique la seule motivation de l’élève pour donner sens aux apprentissages, cela ne saurait justifier de revenir à des méthodes pédagogiques relevant plus du dressage que de l’apprentissage. L’enseignant a à imaginer et construire des situations structurées  qui obligent à l’exercice de la pensée, à l’interaction langagière par la confrontation à la pensée de l’autre et l’argumentation. C’est ce que développe notre mouvement avec  la démarche d’auto-socio-construction des savoirs. Découvrir ne suffit pas,  il faut des moments de formalisation et de structuration pour construire les savoirs et les organiser dans un système de représentation du monde cohérent.

Pour autant de quelle dose d’explicite avons-nous besoin pour mobiliser l’élève et l’aider à se mettre progressivement en avant comme sujet ?

Quelques pistes :

– Énoncer les objectifs visés tout en les inscrivant dans une progression pour développer la clarté cognitive : ce que nous allons faire, ce que nous avons déjà fait, pourquoi nous le faisons, de quoi allons-nous nous servir….

– Proposer des situations d’évaluation permettant l’observation de savoirs en action.

– Proposer aux élèves des critères d’évaluation et les indicateurs associés adaptés au niveau attendu et ce, en amont de tout contrôle des acquis.

– …

Méfions-nous des labels qui s’installent sous couvert de rénovation pédagogique, Ce dont nous sommes porteurs et ce qui nous mettons en débat n’a rien voir par exemple avec la pédagogie explicite (la troisième voie) qui tout en explicitant les objectifs visés enferme l’élève dans une démarche individualisée, un chemin balisé par l’enseignant et la répétition de tâches parcellaires.

Dans un récent article, Stéphanie Demers* alerte les enseignants sur les mirages de « l’enseignement explicite » du direct instruction, de l’efficacité mal comprise ou des mégasynthèses. Elle invite à réhabiliter la fonction émancipatrice de l’éducation plutôt que viser une efficacité pilotée par la seule performance, confondant la reproduction des savoirs d’un autre avec l’apprentissage. (lire l’article)

Dialogue n° 160  (avril 2016) pose la question : Expliciter pour faire comprendre ?
Dans la mode des « labels » pédagogiques, celui de « pédagogie explicite » nous est présenté par ses thuriféraires comme la panacée pour résoudre les difficultés scolaires. La revue développe la réflexion sur cette question. Une explicitation qui consisterait à découper les phases d’apprentissage, soi disant du simple au complexe, en entraînant l’élève à la reproduction de ce que montre le maître, ne serait, au mieux, qu’une illusion, au pire, une escroquerie.
Ce numéro revient, sur la notion, sous-jacente, d’implicite. Quels implicites ? Portés par qui ? Pour nous demander si tout doit être explicité? N’y aurait-il pas comme une prétention à vouloir, ou prétendre, tout expliciter ?
Mais qu’est-ce qui doit être explicité ? Le cadre, la conduite… de la démarche d’apprentissage, de construction du savoir ? Ou le donné fini de celui-ci, privant l’élève de tout plaisir de sa (re)découverte ?
Qui doit expliciter ? Le maître seulement ? Ou les élèves également, dans un mouvement d’appropriation des connaissances et savoirs travaillés ? Et comment, quelles conditions créer dans la classe, pour que cela soit possible et efficace ?
* STÉPHANIE DEMERS est professeure de fondements de l’éducation, au Département des sciences de l’éducation à l’Université du Québec en Outaouais depuis 2011.

Autres articles

  • Rythmes scolaires, de quoi est-il question ? (dossier 2014) lire

  • Lire/écrire : difficultés et malentendus. Jacques BERNARDIN, 2011

DIALOGUE hors série – Prendre pouvoir sur l’écrit

Avant d’envisager des interventions sur les difficultés des élèves à l’écrit (lecture et écriture), il y a nécessité de travailler sur la nature de ces difficultés.
Lire l’article

  • Pédagogie de l’écrit, enjeu démocratique. Tiphaine YANG et Alexandre DIGNY,(professeurs des écoles et membres de l’AFL) 2011

DIALOGUE n° 141-Avons-nous encore besoin de la pédagogie ? juillet 2011

La description d’un atelier proposé lors du colloque « Avons-nous encore besoin de la pédagogie ? » à Lyon en octobre 2010, où il est question de débusquer l’implicite dans un texte de littérature jeunesse.
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  • Mettre cartes sur tables. Yves BEAL et Frédérique MAIAUX, 2011

DIALOGUE n° 142 – L’ordinaire de la classe

Pour que les élèves osent se risquer dans les apprentissages, indispensable à l’apprendre, les auteurs insistent sur la nécessité de les mettre en confiance en les sécurisant :mettre au courant les élèves  du dispositif pédagogique avec  différents repères pour qu’ils s’organisent dans le temps et dans l’espace.
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  • L’évaluation au service de l’apprentissage, Maria-Alice MEDIONI, 2010

In CRAP, Cahiers pédagogiques, Enseigner les langues vivantes avec le Cadre européen 

Dans une période où tout s’évalue et est évalué, si l’on utilisait l’évaluation comme outil de régulation des apprentissages ? Un outil permettant à chacun de se rendre compte de l’évolution du processus engagé. Quelles situations proposer aux élèves pour qu’ils se construisent les connaissances et les compétences tout en leur fournissant des indicateurs observables pour qu’ils puissent se voir avancer ? Un exemple concernant l’enseignement des langues vivantes en partant des « compétences » listées dans le Portfolio des Langues.
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  • L’activité, espace de transformation – Jacques Bernardin, LIRE

  • L’éducation nouvelle est-elle si populaire ? Jacques BERNARDIN, 2004

DIALOGUE n° 112-113L’éducation nouvelle est-elle populaire ?

L’auteur liste ce qui peut heurter des milieux populaires dans notre conception de l’éducation : un autre rapport au temps, une autre conception du travail,les activités proposées, le rapport au langage. Il évoque la nécessité de lever les malentendus sur la pédagogie active, d’éclaircir ce qu’on attend du travail à l’école dans un souci de transparence. LIRE 

  • Rencontrer les parents … avec les enfants.  Anne FORGERIT, 2004

DIALOGUE n° 114– Spécial pratiques

Description d’une pratique qui associe parents et enfants dans l’explicitation des attendus de l’école.
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  • Lire/écrire : difficultés et malentendus. Jacques BERNARDIN, 2011

DIALOGUE hors série – Prendre pouvoir sur l’écrit

Avant d’envisager des interventions sur les difficultés des élèves à l’écrit (lecture et écriture), il y a nécessité de travailler sur la nature de ces difficultés.
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  • Poser un cadre de travail et créer des habitudes de travail pour apprendre à comprendre. Cécile COULON, 2004

Dialogue n° 114– Spécial pratiques

Pour recentrer les élèves sur l’essentiel, sont proposés différentes situations, différents supports et outils pour faciliter l’élaboration de réponses collectives et associer les élèves à la reconnaissance des objectifs poursuivis et des progrès réalisés.
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  • Une pratique argumentative.Christine PASSERIEUX et Jean Louis KORZEN, 2004

Dialogue n° 114– Spécial pratiques

Présentation d’une démarche pour la lecture plastique d’images favorisant une pratique de l’argumentation et démontrant l’intérêt de l’interaction langagière.
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  • Travail de groupe : des règles à construire. Maria-Alice MEDIONI- secteur Langues, 2011

Dialogue n° 142 – L’ordinaire de la classe

Règles explicites pour le travail de groupe.
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Français – des pratiques…(2)

« Débat littéraire : Débattre pour devenir enquêteur de livres »,  Véronique Vinas
 
Revue Dialogue HS « Prendre pouvoir sur l’écrit », décembre 2011.
 
Quelles dispositions lectorales ou présupposées par les dispositifs pédagogiques pour éviter de creuser les écarts, inscrire les risques d’inégalités ? Comment provoquer un questionnement des textes dans une discussion pour développer la compréhension et l’interprétation des textes, partager des émotions, élaborer des jugements… ?
L’article présente plusieurs situations pour installer le débat littéraire. lire
 
 
 
 
« Les chocolats littéraires »,  Sylvie Meyer-Dreux
Pourquoi des débats littéraires à l’école maternelle ?
 
Revue Dialogue n°134 « Pour que la maternelle fasse école », octobre 2009.
 
Au sein d’une association de quartier dont les écoles sont situées en ZEP, différents partenaires proposent un cadre pour développer des situations plurielles autour de la littérature. Une des pièces maîtresse du projet est la tenue régulière de débats : « les chocolats littéraires ». Inscrits dans l’emploi du temps hebdomadaire de chaque classe, ces moments sont institués pour parler de « littérature » et ce, dès l’école maternelle. lire
 
 
 
 
« Ilécricomiparl’ » [en hommage à Raymond Queneau] (collège, SEGPA, CFA…), Odette et Michel Neumayer
 
Animer un atelier d’écriture, ESF éditeur, rééd. 2011, p.69-74
 
Mettre des jeunes en difficulté scolaire, ou pas, en situation de travailler leur rapport à la norme langagière et littéraire pour renouer avec la lecture et l’écriture.  Ecrire et découvrir les partis pris et choix littéraires d’un écrivain : Raymond Queneau.  lire
 
 
 
 
Approche de l’autoportait au lycée(classe de 1ère) Bernard Joseph
 
Revue Dialogue n°132 « Culture : Combats pour l’émancipation(2)« , avril 2009
 
Travailler sur la fonction de  » l’écriture du moi »  en passant par des ateliers d’écriture,  la lecture de textes littéraires, l’étude d »autoportraits de peintres, l’écriture d’autoportraits… Dans un premier temps, travailler le rapport portrait pictural/portrait photographique puis comprendre l’intention du photographe lorsqu’il réalise un portrait, rendre compte d’une exposition : voilà de quoi aiguiser le regard. lire
 
 
 
 
page 1 – 2
 
 

Philosophie – des pratiques..

Prendre pouvoir sur la parole, Philippe Lahiani et Pascale Billerey
Revue Dialogue Hors Série « Prendre pouvoir sur l’écrit« , décembre 2011
 
Comment mettre en place des conduites langagières en rupture avec celles où majoritairement le formateur interroge le(s) formé(s) réponde(nt) aux questions ? Comment donner enfin l’occasion aux élèves eux-mêmes de questionner, raisonner, justifier, argumenter ?
Des repères pour installer un débat philo, un débat mensuel, un débat de preuves en classe et cela dès le CP. lire
 
 
 
La recréation de texte, une démarche pour la philosophie, Nicolas Lechopier et Mathieu Triclot
Revue Dialogue n°114 « Spécial pratiques« , octobre 2004
 
« La recréation de texte » une démarche phare du GFEN et utilisée le plus souvent dans le premier degré. Mais à l’université, ça marche ? Deux enseignants l’ont testée avec des étudiants pour travailler un texte de Platon et mettre en place dès le début de l’année des modes de travail collectifs. lire
 
 
« Les aventures de la pensée dans l’écriture » ou Que fait un élève lorsqu’il écrit une dissertation ? Nicole Grataloup
Revue Dialogue n°77 « Apprendre est-ce une question de méthodes ?« 
 
Y a-t-il une méthode pour réussir une dissertation philosophique ? L’auteur identifie les problèmes que cristallise le mot « méthode » : chemin obligé ou règle à suivre ? L’apprentissage de la dissertation passe par l’apprentissage de la normativité, ce qui suppose qu’un autre rapport s’instaure entre l’élève et ce qu’il écrit, qu’il puisse comprendre comment et pourquoi il a écrit ce qu’il a écrit. L’article décrit une réflexion conjointe élèves/professeur  menée sur une année scolaire autour de la « méthode ».  lire
 
 
 
Le procès d’Antigone Nicole Grataloup
Revue Dialogue n°77 « Apprendre est-ce une question de méthodes ?« 
 
Comment mettre en débat, en classe ou avec des adultes, un ensemble de questions aussi complexes que celles-ci : qu’est-ce qui est juste ? Est-ce ce que dit le droit, ou la loi positive ? La démarche proposée ici et de faire revivre aux élèves le procès d’Antigone en s’appuyant sur deux extraits de Sophocle. Chacun campant un ou l’autre des protagonistes s’exerce à l’argumentation tout en s’appropriant progressivement les termes du problème.  lire
 
 
 
 
Voir également : 
  • Philosopher, tous capables, Chronique Sociale « Synthèse », 2005 (un ouvrage du Secteur Philosophie, en vente sur notre site)
  • Les numéros de la revue Pratiques de la philosophie (en vente sur notre site)

Formation – des pratiques..

 
Petit théâtre d’objets, Sylviane Maillet, Bernard Mayaudon
Revue Dialogue n°132 « Culture : Combats pour l’émancipation(2) », avril 2009
 
Le théâtre d’objets établit une relation très forte avec l’imaginaire,mais c’est le rôle qu’il fait jouer à l’acteur par rapport à l’objet qui le rend singulier. Ces deux dimensions ont été déterminantes pour que le secteur arts plastiques recherche et création monte une démarche de création sur le théâtre d’objets, ouvert à un vaste champ artistique : théâtre, arts plastiques, écriture danse et vidéo, et où se jouerait le tous capables. lire
 
 
 
 
 
La place du symbolique dans la conceptualisation, Odette Bassis
Revue Dialogue n°139 « Ecrire ses pratiques », janvier 2011
 
D’un vécu concret à des étapes successives de conceptualisation, retour sur une démarche d’auto-socio-construction ouvrant sur la notion d’addition. A partir d’une situation concrète, suivre les étapes successives qui conduisent du mime au dessin, du dessin au diagramme et ceci, jusqu’à l’introduction d’une opération numérique. lire
 
 
La leçon sur le nombre 10 est une leçon d’instruction civique, Odette Bassis
Revue Dialogue n°140 « La morale (qu’) en faire (?) », avril 2011
 
L’écriture des nombres et leurs usages multiples, bien sûr il faut les apprendre. Mais pourquoi ne pas s’interroger sur le fait tout de même bizarre que, dans la suite des premiers nombres, de un en un, le suivant de « 9 » est « 10 » ? Sortir de l’allant de soi pour rechercher et comprendre le cheminement des hommes dans l’écriture des nombres pour représenter des quantités, dans un souci de compréhension par le plus grand nombre jusqu’à l’invention du système décimal et son indispensable « 0 ». lire
 
 
Rencontrer un écrivain, Maria-Alice Médioni
Revue Dialogue n°115-116 « La lecture dans tous les sens », février 2005
 
Un atelier de lecture active, lecture de « scrutation de l’écrit » pour permettre la rencontre avec l’écrivain. A partir du roman de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, Allah n’est pas obligé, découvrir la personnalité et  l’itinéraire de l’écrivain pour comprendre le style de l’écriture employé, la culture africaine et faire émerger le questionnement à soumettre à l’auteur lorsqu’on le rencontrera… et même s’il ne vient pas, cette rencontre n’a-t-elle pas lieu ? lire
 
 
Imaginaire et mathématiques, Nathalie Da Silva
Revue Dialogue n°150 « Pour que la maternelle fasse école », octobre 2013
 
Comment l’imaginaire peut-il être associé à la géométrie ? Une démarche qui s’appuie sur des pratiques courantes à l’école maternelle : découpage, pliage, coloriage… et vise à interroger les savoirs construits lors de ces activités. Du cheminement individuel à la la réflexion collective, se construit « la règle du coloriage » en recherchant les motifs qui se répètent régulièrement. lire
 
 
 
Attentes, situations et transfert des apprentissages, Maria Alice Médioni Les souris et autres « bestioles »
Revue Dialogue n°126 « Défis pour l’éducation », octobre 2007
 
Un enchaînement de situations à animer en formation. Quatre situations bien connues des militants du GFEN puisque puisées dans le patrimoine du mouvement : les attentes, les neuf points,  les allumettes, le carré tronqué qui permettent d’aborder la question des attentes (celles de l’élève, celles de l’enseignant),la notion de situation, le problème du transfert  lorsqu’on aborde la question des apprentissages. lire
 
 
 
 
 
 
« Clovis et le vase de Soissons« .Patrick Raymond
Que transmet-on  quand on transmet une anecdote ?
Revue Dialogue n°136 « Transmettre : enjeux sociaux et pratiques éducatives engagées », avril 2010
 
Nous connaissons tous l’histoire de Clovis et du vase de Soissons. Mais sur quoi s’appuie le fait historique transmis de génération en génération. Une démarche à faire vivre en formation pour interroger ces pratiques qui focalise sur un récit au risque de gommer le contexte historique dans lequel les évènements se sont produits. lire
 
 
 
 
La démarche « des allumettes », Odette Bassis
Les modes de transmission, Pratiques et effets
 
La démarche  dans son ensemble est conçue comme démarche d’auto-socio-construction dont le savoir est précisément la relation entre la pratique pédagogique adoptée et les effets d?apprentissages produits.
C’est une démarche-clé de la formation d’enseignants et de formateurs d’adultes. Elle a été l’objet d’aménagements et apports successifs, mais ses enjeux et son ossature essentielle demeurent pertinents et toujours inédits par rapport aux pratiques courantes de formation de formateurs. lire
 
 
Quand Robinson s’échoue au Moyen-Âge, Jean Louis Cordonnier
Dessine moi une civilisation : une démarche de fiction pour rendre insolites nos évidences.
 Revue Dialogue n°72, « L’éducation Nouvelle, une urgence de civilisation« 
 
Qui ne se souvient pas du film « Les visiteurs » ou encore « Retour vers le futur » où le voyageur se trouve projeté dans une autre période historique ?
Autre temps, autres moeurs dit-on? mais qu’est-ce qui fonde une civilisation ? Cette démarche propose une mise en situation pour oser se regarder autrement « avec les yeux d’un étranger pour rendre insolites nos évidences ».
En plus des livres d’histoire, on pourra consulter :
–  » La révolution scientifique du XIIème siècle » dans « D’Archimède à Einstein », Pierre Thuillier, Fayard, 1996.
– « L’histoire de la France rurale »-Tome1, La formation des Campagnes Françaises, Des origines à 1340, Collectif, 1975.
– « Le sanglier blanc« , Jeanne BOURRIN, Grasset jeunesse,2007 lire
 
 
Les survivants, Jean Louis Cordonnier
Dessine moi une civilisation : une démarche de fiction pour rendre insolites nos évidences.
Revue Dialogue n°72, « L’éducation Nouvelle, une urgence de civilisation« 
 
Construite à l’origine pour ouvrir un stage transdisciplinaire sur l’argumentation, cette démarche installe les participants dans une fiction qui oblige chacun à des choix dérangeants « pour la survie de l’espèce».
On pourra lire à ce sujet : Malvil, Robert MERLE, Gallimard, 1974. lire
 
 
 
 
Une grammaire du style, Bernard Mayaudon
Revue Dialogue n°110, « Savoir et création une même aventure humaine« 
 
Comment aborder les mouvements picturaux et ce qui caractérise un style en peinture ? Certains comme l’impressionnisme ou le cubisme ont  profondément marqué leur époque en renouvelant la perception artistique. Plutôt que de travailler à partir de tableaux représentatifs d’un style, les animateurs vont s’appuyer sur l’imaginaire des participants à l’atelier pour reconstruire ce qui caractérise la grammaire d’un style. lire
 
 
 
 
 
 
 
 
Voir également :

La démarche des allumettes (Champigny sur Marne) au « Printemps des familles » – atelier du GFEN avec J. Dion et P. Diard
 


La démarche des allumettes (Champigny sur Marne…

 
 
Propositions pour la formation, un texte du GFEN présentant les principes et modalités d’une formation en rupture avec des logiques insuffisamment pédagogiques.