Stage Sud Education Guyane 9ème édition – Journal de bord

Pour la 9è année consécutive, SUD Éducation Guyane organise la formation syndicale : « Pédagogies émancipatrices » à Saint-Laurent-du-Maroni les 17 et 18 février et à Cayenne les 20 et 21 février 2025.
Dominique Piveteaud et Claire Albert interviennent pour le GFEN et partagent avec nous leur journal de bord.

Lundi 17 février 2025 – jour 1

Voilà 10 ans maintenant que le GFEN est partie prenante du stage annuel organisé par Sud Education Guyane. Le thème de cette année de l’esprit critique à la pensée critique est né de l’idée de mettre en réflexion le fait que l’injonction de plus en plus insistante à former à l’esprit critique est concomitante d’une dynamique de resserrement des ambitions pour les élèves (sommation à appliquer une méthode unique d’apprentissage de la lecture, renforcement des évaluations et de leur utilisation pour imposer une vision de l’apprentissage, suppression de certaines filières à des visées d’adaptabilité à l’employabilité, etc…). N’y aurait-il pas un loup derrière cette apparente contradiction ?

Comme les années précédentes, la première session de stage se déroule à l’Association de Découverte de la Nature Guyanaise (ADNG) à quelques kilomètres de Saint Laurent du Maroni. 25 enseignants des 1er et 2nd degrés étaient présents. Exerçant à Saint Laurent du Maroni et dans des villages parfois éloignés sur le fleuve Maroni, ils ont fait part de réalités complexes, souvent douloureuses tant pour les élèves que pour eux-mêmes. Le désarroi qui s’exprime montre des personnes au bord de la rupture. Concevoir une formation sur ce territoire maltraité impose de prendre en compte des spécificités très particulières.

Après la présentation des enjeux du stage et du GFEN, nous ouvrons les deux journées par une parole de Patrick Chamoiseau : « Pour imaginer le monde qui nous manque, la pensée a besoin de l’impossible. » Le ton était lancé.

Suit ensuite un débat mouvant autour de la phrase : « La notion d’esprit critique est un outil de la domination ». Le débat, très riche, a commencé de semer le doute chez certains, alors que la majorité des participants semblait partager l’idée que l’esprit critique n’était pas une notion contestable. D’autres sont restés plus hésitants s’interrogeant sur le rapport entre esprit critique et domination.

Les discussions se sont poursuivies autour d’une vidéo présentant la pensée de Michel Foucault à travers une conférence interrompue (https://youtu.be/Fbr5jKZvfzg). Après un moment de surprise, chaque groupe a mené des débats autour du rapport entre savoir et pouvoir d’une part et des processus d’autosurveillance à partir de l’image du panoptique. Cette référence a fait écho à des réalités douloureuses vécues dans la pratique quotidienne de la classe. Une des questions émergentes en fin de matinée : « Comment garder notre liberté/pensée pédagogique alors que tout concourt à la pensée unique ? »

Après un déjeuner partagé, nous avons animé la démarche Que s’est-il passé le 6 février 1934 ? Adopter un point de vue qui peut être éloigné de son propre champ de valeur a pu créer de la difficulté pour certains. Au final, les participants ont joué le jeu de la mise en scène de la commission parlementaire. La démarche n’a pas été menée dans sa totalité, une place importante ayant été faite aux échanges sur le dispositif lui-même et sur l’ensemble de la journée. La discussion a une nouvelle fois fait apparaître les difficultés et l’isolement auxquels sont confrontés des enseignants titulaires et contractuels (très nombreux ici) notamment dans le 1er degré. Cet échange soulève à nouveau la question de LA méthode. Comment s’autoriser à penser de manière critique UNE méthode présentée comme solution unique sous couvert de facilitation d’entrée dans le métier ?

Certain.es stagiaires nous rappellent la spécificité de ce territoire colonial où le colorisme est à l’œuvre jusque dans la légitimité à enseigner selon ses origines sociales, culturelles et géographiques.

La nécessité du collectif pour sortir de l’isolement et envisager des réponses aux injonctions a été un marqueur fort de cette première intense et riche en débats.

Retour demain sous la canopée de la forêt amazonienne pour la suite !

Mardi 18 février 2025 – jour 2

Seconde et dernière journée du stage à Saint Laurent du Maroni. Les 25 participants ont débuté la journée par un retour bref sur la journée d’hier à partir de l’invitation à poser par écrit quelques mots-clés ou phrases.

Deux ateliers ont été proposés en parallèle.

La démarche Lecture avec questions préalables sur un texte de Lawrence Lessig Le code fait loi. De la liberté dans le cyberespace. La démarche a d’abord surpris par les questions et le texte proposé. Après un temps de lecture individuelle puis de travail en groupes, les échanges ont permis d’aborder les questions de vie privée sur internet mais aussi de ses usages, en particulier par les jeunes. L’exemple de la création d’une cartographie collaborative via Opensteetmap.org a initié une réflexion sur la réappropriation collective de cet outil.

Un atelier d’exploration sur l’utilisation de ChatGPT comme outil au service des apprentissages. Cet atelier a été conçu à partir d’une expérience dans deux classes de BTS en co-élaboration avec une professeure de lettres. A partir de premiers échanges autour de la question : En quoi l’école participe-t-elle à l’émancipation ? puis de la lecture de textes de Hannah Arendt, Condorcet, Jules Ferry, Michel Foucault, Grégory Chambat (à propos d’Illitch), les participants ont élaboré collectivement un corpus idéel et conceptuel pour permettre de commencer à répondre à la question. A ce moment de l’atelier, un texte rédigé par ChatGPT répondant à la question a été distribué aux groupes. Invitation a été faite de choisir un passage du texte et de le réécrire en l’incarnant de manière à pouvoir s’en revendiquer auteur.

La publication orale a permis de mesurer la prise de distance avec le texte de l’IA, plusieurs choix ayant été fait : combler des manquements repérés, augmenter l’espace de référence et utilisation de la métaphore, adopter un parti-pris prenant le contrepied de l’apparente neutralité du texte de l’IA.

Les échanges ont fait apparaître des questions autour de la convocation de savoirs extérieurs, de l’expression d’un point de vue, de la possibilité de compléter le texte initial. L’importance de la phase d’élaboration et du nourrissage par de la lecture des textes a été soulignée comme vectrice des apports pouvant être intégrés dans le texte de l’IA.


Après la pause déjeuner, un temps d’écriture a été proposé afin d’opérer un retour sur soi, exprimer des déplacements et des interrogations. La phrase de Patrick Chamoiseau qui avait ouvert le stage : « Pour imaginer le monde qui nous manque, la pensée a besoin de l’impossible », était l’inducteur de l’écriture. Afin de provoquer celle-ci, des citations de Hannah Arendt était disséminés sur une grande bande de papier. Les participants étaient invités à écrire en écho à ces fragments. Peu à peu des échanges écrits sont apparus sur le papier. Après un temps d’écriture individuelle, certains textes ont été publiés par leurs auteurs.

La dernière plage du stage a été consacrée à un temps d’échanges d’une heure sur la suite à donner à ce temps de formation afin de (re)créer les conditions du collectif, celui-ci pouvant répondre à une préoccupation de réconfort mutuel au vu de situations individuelles complexes et douloureuses, à un besoin d’échanges autour des pratiques et à une nécessité de répondre collectivement aux pressions et manquements de l’institution. Quelques pistes ont été envisagées, des contacts se sont noués.

Bien qu’empreint d’une certaine gravité, ces deux jours ont permis à beaucoup d’envisager les choses de manière un peu moins pessimiste, même si les termes de burn-out, de démission, de départ ont émaillé les journées.

De très belles rencontres avec de belles personnes qui y croient encore. Les marques de l’histoire de ce territoire ne se dissolvent pas dans le temps. Clin d’œil qui interroge : les autorités ont installé sur un rond-point à l’entrée de la ville une réplique de la porte d’entrée du camp de la transportation (bagne) qui a fermé après la seconde guerre mondiale… 

Mercredi 19 février 2025 – jour 3

Journée de transition. Un petit au revoir à Saint Laurent du Maroni avec un tour au marché puis la route jusqu’à Cayenne.

Le défilement des paysages autour de l’asphalte est propice à la pensée flottante. Les deux journées de la veille ont fait émerger une question induite elle-même par la dernière plage du stage intitulée : Et maintenant, comment refaire collectif ? De cette question, nous nous sommes demandé comment rendre possible, par les enseignants, la reprise en main de leur destin, de leur autonomie de penser et d’agir professionnellement et de se départir le plus possible de l’empreinte de la peur que génère visiblement l’institution.

Ce questionnement est venu du récit d’enseignants de CP évoquant l’obligation qui leur est faite d’utiliser sur tout le secteur de Saint Laurent du Maroni, une méthode de lecture dont le titre, Néo, contient en lui-même sinon un clin d’œil funeste, une intention qui en dit long sur le regard porté sur les élèves de cette région. Néo comme néocolonialisme ? L’ambiance du lieu où tout ramène à l’histoire coloniale, de la mise en esclavage à la détention dans les multiples bagnes qui ont constellé la Guyane jusque dans les années 1950 nous a fait faire ce rapprochement que certains trouveront simpliste. Pourtant, ne serait-il pas installé dans l’esprit des commanditaires que ces élèves ne sont pas capables d’autres choses que d’être alphabétisés ? L’excuse d’une maîtrise aléatoire de la langue française est la même que celle qui a présidé aux programmes d’alphabétisation au moment de la création de l’école française dans les années 1870 par un certain Jules Ferry. Le peuple ne pouvait prétendre à plus que savoir déchiffrer un acte d’état civil ou un avis de mobilisation. Il ne s’agissait pas de former des lettrés mais de leur fournir une relative autonomie pour gérer des écrits du quotidien.

La réflexion qui a occupé les pensées dans l’habitacle de la petite voiture rouge concerne l’intégration par les enseignants eux-mêmes de l’argument de facilitation que représente l’utilisation de ladite méthode. « Vous verrez, le balisage et la progression de la méthode vous faciliteront la tâche. Tout est prévu, vous n’avez qu’à suivre. » En acceptant cette argumentation, non seulement ils renoncent à se penser capables de penser leur enseignement, en déléguant les choix pédagogiques à la méthode mais ils endossent un statut d’exécutants du tuto que leur impose l’inspecteur. Ainsi l’argument du chef devient l’excuse du débutant. Le plus grave, nous semble-t-il, est que ces enseignants, pour la plupart contractuels, mettent en œuvre des conceptions qu’ils ne revendiqueraient sans doute pas s’ils avaient conscience de ce qu’elles induisent.

La question de la soi-disant neutralité de la méthode pourrait devenir un chantier intéressant pour une prochaine formation.

Une petite bière Jeune Gueule à l’arrivée à Cayenne et nous sommes repartis dans les ajustements nécessaires pour la seconde session de deux jours…

Jeudi 20 février 2025 – jour 4

Nouvelle session de stage à Cayenne. L’ambiance est très différente du stage de Saint Laurent du Maroni. Le lieu, l’université de Guyane donne une couleur plus normée, institutionnelle et urbaine. Un peu moins de 50 participant.es sont présent.es.

La proposition de démarrage du stage reste la même qu’à Saint Laurent. « La notion d’esprit critique est un outil de domination ». La discussion a essentiellement porté sur le lien entre esprit critique et domination. Comme à Saint Laurent, le terme même d’esprit critique n’a pas été remis en question par la majorité des participant.es.

La conférence interrompue a donné lieu à des échanges très riches. Elle a permis de formuler un certain nombre de questions :

– Comment créer des espaces de résistance et de liberté aux discours dominants et aux forces sociales qui nous façonnent ?
– Qu’est-ce que la pensée critique, finalement ?
– Existe-t-il une forme d’organisation du pouvoir qui n’imposerait pas son savoir ?
– Comment penser le rapport à l’autorité dans la famille, dans la classe, de manière à laisser « penser critique » ?
– Est-on certain que notre pensée est la nôtre ?
– Comment transmettre le savoir indépendamment du pouvoir en place, sans se heurter à notre place de professionnel.le au sein de l’institution ?
– A la lumière de la pensée foucaldienne, comment peut-on distinguer la vérité de la croyance ?

La discussion s’est à nouveau appuyée sur des expériences professionnelles où le rapport à l’imposition de méthodes et pratiques par la hiérarchie semblait difficilement contournable voire incontestable. La question qui s’est posée est celle de l’acceptation, au-delà des méthodes, des conceptions et des valeurs sous-jacentes. La méthode de lecture NEO, caricature du projet d’alphabétisation de la jeunesse, remet au premier plan la difficulté de perception des fondements idéologiques de cette méthode.

La démarche « Que s’est-il passé le 06 février 1934 ? » a mis les participant.es dans une situation problème. Après avoir pris connaissance de documents permettant une contextualisation de l’évènement, 6 groupes ont travaillé à élaborer un positionnement idéologique marqué (extrême droite, socialiste et communiste) afin de préparer la mise en scène d’une commission parlementaire. Les participant.es se sont pris.es au jeu. Le débat a permis de questionner le rôle de l’enseignant.e dans sa posture de sachant.e : faut-il donner tous les éléments à priori ? En quoi la teneur des documents peut-elle inciter à la curiosité ? Les échanges ont mis en valeur qu’il est nécessaire non pas de faire un copier-coller mais de se réapproprier les enjeux d’une démarche quelle quelle soit pour inspirer sa pratique. Une participante a témoigné du réinvestissement d’une démarche vécue du projet de mine « Montagne d’or », animée lors d’un précédent stage.

Cette première journée a permis à certain.es de « bouger » dans leur conception des notions d’esprit critique et de pensée critique au fur et à mesure des échanges. Quatre personnes ont fait le choix de s’éclipser discrètement… peut-être les reverrons-nous demain ?

Vendredi 21 février 2025 – jour 5

Deuxième et dernier jour du stage à Cayenne.

Le nombre de participant.es est resté stable, autour de 40, certaines personnes ayant dû se libérer à un moment ou à un autre car nous sommes en pleine période de carnaval. En ce dernier jour avant les vacances scolaires, les écoles étaient de la fête.

La journée débute par un petit moment de retour sur la journée de la veille, chaque participant.e étant invité.e à jeter sur le papier quelques mots-clés ou réflexions et à les partager. Partage, réflexion, mise en pensée, collectif… ont été les points saillants de ce premier retour. Un certain nombre de questions est apparue pendant les échanges, le climat politique général ayant été convoqué dans la discussion : Qui sont nos principaux alliés si ce ne sont les élèves ? Souhaitons-nous former des « citoyens » adaptables à une société profondément inégalitaire ou allons-nous jusqu’à penser nécessaire de former des révolutionnaires capables d’agir et de transformer cette société ? Comment prétendre former à la pensée critique sans être nous-mêmes capables de l’exercer ?

Les deux ateliers proposés en parallèle (lecture avec questions préalables autour du texte de Lawrence Lessig et exploration autour de l’utilisation de Chat-GPT) ont rencontré une très forte adhésion.

L’atelier Lecture avec questions préalable a été abordé différemment qu’à Saint Laurent du Maroni. Un temps d’échanges sur les différences entre information, savoir et connaissance a permis de faire le lien avec les trois niveaux de question (s’informer, se questionner, réagir) et de s’interroger sur l’importance de la façon dont en tant qu’enseignant.e on formule les questions. L’entrée dans la démarche a été plus facile. Les trois groupes ont produit des affiches pour réagir au texte. Le temps d’échange a été l’occasion de se questionner sur notre servitude volontaire aux règles des sites web et sur la problématique de la privatisation d’internet. Comme un préambule à l’atelier d’écriture de l’après-midi, une des participantes a proposé « d’aller au-delà du rêve » dans nos volontés de reprendre le contrôle sur le code.

Comme à Saint-Laurent du Maroni, les stratégies de réécriture de certains passages du texte de l’IA ont été multiples. Le retour sur le dispositif a fait apparaître quelques déplacements chez les participant.es, certain.es exprimant avoir revu leur jugement sur une posture de méfiance, voire de défiance à priori de ces nouvelles technologies.

L’après-midi a débuté par la distribution du texte de Jacques Bernardin Interroger notre conception du savoir où l’auteur fait la distinction entre information, connaissance et savoir.

Nous avons ensuite distribué aux participant.es le document présentant la notion d’esprit critique sur le site Eduscol. Le travail initié depuis la veille a permis de relever quelques incohérences (l’esprit critique serait quelque chose à posséder et à entretenir, la lucidité imposerait de savoir ce que l’on ignore, l’expertise du débat se repérerait à sa capacité à accepter d’avoir tort…). L’idée d’esprit a également été fortement questionnée.

Cet échange a permis de faire référence à Jacques Ardoino autour des statuts d’agent, d’acteur et d’auteur. Au-delà de l’injonction parfois sournoise de responsables hiérarchiques à endosser un rôle d’exécutant (des basses œuvres ?), la question se pose du rôle que l’on assigne nous-mêmes aux élèves. La conception des savoirs et de la manière de les transmettre est un espace à interroger dès lors que se questionne le rapport émancipation/assignation.

Le temps d’écriture à partir de fragments d’une interview d’Hannah Arendt (https://youtu.be/lCOxpdXgkHI) a initié un temps de partage de quelques textes.

Enfin, à partir de l’invitation à dire sa pépite (ce que je garde), son frigo (ce que je garde au frais), son râteau (ce que je ne garde pas ou ce que je regrette), le temps de bilan de ce stage a fait apparaître l’importance de la rencontre de différentes réalités, le bonheur du partage dans un espace sécurisé, les remerciements pour l’ambition annoncée et vécue de penser par le haut et la nécessité du collectif.

Les deux formateurices ont insisté sur le fait qu’iels-mêmes ont grandi intellectuellement grâce à cette aventure collective.

Ces deux sessions de formation ont été très politiques pas tant dans le tissage de la relation entre pédagogie et politique que dans l’interrogation sur le rôle que nous décidons d’avoir ou non dans l’installation du rapport de domination/soumission à un cadre de plus en plus autoritaire.

L’idée de se repenser capables d’un imaginaire collectif pour penser et agir le monde autrement s’est faite peu à peu jour, certain.es participant.es revendiquant le droit à croire en une utopie réalisable.

Après coup, et par esprit d’escalier, nous aurions pu conclure par ce fragment du texte de Etienne de La Boétie Discours de la servitude volontaire : « Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? » Cela pourrait être l’entrée du prochain stage, déjà très attendu… La thématique émergente encore brouillonnante s’intitulant pour l’instant : Pourquoi et comment (s’) éduquer au collectif ?

Claire et Dominique