Boîte à lire juin 2019

 Livres

Retrouver l’envie d’apprendre
Comment en arriver à une école de la réussite pour tous ? Serge Boimare, Dunod, 2019,
papier 18,50 €, électronique 12,99 €

Comment obtenir la participation active de tous les élèves dans une classe hétérogène ?
Comment aider ceux qui ont encore besoin de progresser dans la maîtrise des savoirs de quand il faut « faire…le programme » ? Comment soutenir les meilleurs et les mener à l’excellence, sans marginaliser ceux qui semblent refuser l’effort intellectuel ? Pour répondre à ce défi, Serge Boimare présente dans ce livre l’essence de son savoir pédagogique, fruit d’expérimentations réussies et d’observations, référence pour toute la communauté éducative depuis la parution de l’Enfant et la peur d’apprendre. Tout repose sur un principe simple : consacrer une heure journalière au
nourrissage culturel et à l’entraînement à s’exprimer en partant des récits fondateurs de notre culture : moyen simple, efficace, recommandé par tous les programmes, pour mobiliser tous les élèves, quel que soit leur niveau – et première étape pour espérer la réussite de tous. Présentation du livre
 
 

Les langues-cultures moteurs de démocratie et de développement
Martine Boudet (coord.), éditions du Croquant, juin 2019, 278 pages, papier :
20 €, électronique : 16 €

L’actualité le montre : les recompositions géopolitiques à la faveur de la
mondialisation et de la médiatisation des échanges, mais aussi de la crise du
système néolibéral, suscitent un regain des aspirations identitaires. Si, en
négatif, celles-ci se traduisent par des nationalismes xénophobes voire
guerriers, les formes démocratiques et progressistes, notamment sur le terrain régional, sont, elles aussi, bien réelles. Le panorama est ainsi éclairé par des fulgurances, marquées par une logique d’ensemble, à en juger par l’actualité écossaise, catalane, corse, camerounaise anglophone, néo-calédonienne, kurde… Des aspirations linguistico-culturelles et territoriales, enfouies jusqu’ici sous la gestion d’appareils d’État et de marchés, renaissent au grand jour. Les citoyen.ne.s sont incité.e.s à se réenraciner dans une culture plus profonde, dont les fondamentaux sont d’ordre anthropologique. Leurs « armes cordiales » sont les sciences humaines et sociales, la littérature et les arts, l’éducation scolaire et populaire, les médias, le tourisme… L’objectif est une démocratisation culturelle et un développement durable, cosmopolite certes, mais aussi auto-centré dans le cas des cultures dominées. L’avenir dira qui, des forces de régression nationalistes et xénophobes ou des forces de paix et d’inclusion, l’emportera.
Dans ce livre, les auteur.e.s font le pari d’une évolution plus harmonieuse et apportent leur expertise et leurs expériences à cet égard. En cette année déclarée « année des langues autochtones  » par l’Unesco, voilà un enjeu altermondialiste majeur. Présentation du livre
 
 
 

Ecrits sur l’éducation
Bertrand Russel, Anthologie préparée et présentée par Normand Baillargeon, Chantal
Santerre Ecosociété, 2019
18 textes qui présentent les principaux aspects de la vision de l’éducation développée par Russell et son rôle central pour toute société démocratique. Pour Russell, nous devrions éduquer les enfants afin de leur donner le savoir et les habitudes d’esprit nécessaires à la formation d’une opinion indépendante. Favoriser l’esprit de liberté, en respectant la personnalité de l’enfant et en stimulant « l’amour de la pensée aventureuse ». Qu’il soit question des finalités de l’éducation, du curriculum, de rôle de l’université ou encore des liens de l’éducation avec le politique ou la pensée critique, les écrits rassemblés dans ce recueil reflètent la grande cohérence des idées défendues par le célèbre mathématicien et philosophe anglais. Des décennies plus tard, il est frappant de découvrir la grande pertinence et l’actualité de ses réflexions, que ce soit concernant les pratiques éducatives, la formation de la personnalité des jeunes enfants, l’éducation intellectuelle, la délicate question de la discipline et de l’autorité, la compétition, l’éducation à la sexualité ou encore les rapports entre éducation et économie. Présentation du livre

 
 

Le Cid en 4eB
Scénario et dessin : Véropée, couleurs : Philippe Marlu,
La Boîte à bulle, mai 2019, 96 pages, papier : 14€ Numérique : 5,99 €
De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes ! Cette BN nous plonge dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d’esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l’image de Lou qui s’exclame désormais “M’dame, quel outrage infâme, on m’a pris mon quatre couleurs !” L’auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d’un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit ! Une bande dessinée tout public, plein d’humour et d’enseignements ! Présentation du livre

 
 

Revues

Maths citoyennes
TRACeS de ChanGements n°241, CGé, juin 2019
Pour se doter de moyens d’analyse critique des médias et des faits de société, il faut savoir lire des graphiques et en déjouer les pièges… Toutes les matières mathématiques, que ce soit la géométrie, l’étude des nombres, l’algèbre, l’analyse, le traitement numérique de données offrent des occasions de débats scientifiques. Les cours de mathématiques offrent des opportunités récurrentes, et à tous les âges, de débattre et d’argumenter, de mener des recherches collectives et finalement, pour chacun, de développer une pensée autonome. De l’école maternelle à la fin du secondaire, les cours de mathématiques peuvent et doivent contribuer à développer des compétences citoyennes pour chacun et à assoir un bagage commun pour tous. Un numéro riche en démarches qui donnent du sens aux mathématiques. Présentation du n°

 
 

Demandez le programme ?
N’Autre école n°12, Q2C, printemps/été 2019
La conception des programmes scolaires en dit beaucoup sur notre société, sur ses représentations, ses promotions ou ses conservatismes. Elaborer un programme scolaire consiste à opérer des choix qui ne sont jamais idéologiquement neutres. C’est vrai en particulier d’une discipline comme l’histoire géographie que d’aucuns voudraient transformer en roman national. Récit qu’il faudrait inculquer aux apprenant.es au mépris des débats savants et du jugement critique. Mais enseigner l’histoire sans révéler ce que les différents récits cachent ou révèlent d’une société donnée, est-ce construire un savoir ?
Des pédagogues, au nom de la liberté d’enseigner, du tâtonnement expérimental ou de la non hiérarchisation des savoirs, ont fait une critique radicale des programmes et des manuels scolaires. Mais peut-on vraiment s’en passer et pour quoi faire à la place ? Au-delà de celle des contenus, se pose la question d’un savoir qui s’élabore et se développe de façon transdisciplinaire et pour lequel aucun programme n’a prévu d’espace défini. Et si le programme c’était une éducation intégrale où les jeunes font l’expérience, au travers de l’élaboration de savoirs, de la responsabilité individuelle et collective, de
l’autonomie et de la démocratie dans ce qu’elle a de plus vivant ? Présentation du n°

 
 

Vers l’égalité
Revue EP&S n°384, Avril-mai 2019
Si l’activité physique est bonne pour la santé, si le sport a des vertus pour l’inclusion sociale, l’éducation, l’accès aux responsabilités, l’exercice de la citoyenneté… ils ne peuvent rester l’apanage de quelques-uns ! A l’image du football féminin, avec l’organisation du mondial en France, qui va bénéficier d’une visibilité jamais atteinte, nul ne peut nier le chemin parcouru dans la transformation des pratiques et des organisations, dans les discours et les représentations. Toutefois, le parcours vers un égal accès de tous et toutes à l’activité physique sportive, à des pratiques sociales, scolaires, éducatives, compétitives, conciliantes et tolérantes sera encore long. Dépassant le seul prisme du football, ce dossier est l’occasion de questionner quelques problématiques qui pourraient faire que le sport ne soit pas seulement à l’image de la société mais qu’il en soit également le moyen de sa transformation. Présentation du n°

 
 

Territoire et ECSI, quelles relations ?
Du côté de l’ECSI n°27, Ritimo, juin 2019
Ce dossier propose de réfléchir au rôle que peut jouer le territoire dans les pratiques de l’ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale).
La dernière décennie a vu apparaître des mobilisations qui intégraient dans leurs modes d’action un rapport particulier à l’espace. Si les lieux de mobilisation deviennent également l’espace des possibles, comment l’ECSI, dont l’objectif est la transformation sociale, peut-elle aborder la question des territoires? Peut-elle aller, dans sa pratique, au-delà de l’animation des territoires ? Comment peut-elle se saisir des enjeux de réappropriation des lieux de vie ? Quels méthodes et outils pour faire émerger les représentations et usages du territoire ? Pour accompagner quelles transformations ? Présentation du n°

 
 

L’étudiant sur les sentiers de l’enseignement supérieur
Vers une modélisation du processus de transition académique – Cahier de Recherche du Girsef n°116, par Mikaël De Clercq
Basé sur le manque de compréhension fine du processus de transition académique, cet article propose une modélisation théorique de ce phénomène. Ancrée dans la littérature scientifique sur l’ajustement de l’étudiant en première année de l’enseignement supérieur et sur la base du modèle des cycles de transition de Nicholson, une modélisation dynamique en quatre temps est proposée. Ce modèle apporte une compréhension descriptive et dynamique du processus d’ajustement de l’étudiant qui permet d’identifier les principaux défis liés à cette transition et les leviers d’actions pouvant être activés pour accompagner l’étudiant. Cet article permet également au lecteur d’obtenir une vision synthétique de la problématique de la transition académique. Présentation du n°

 
 

Les compétences transversales : un référent pertinent pour la formation ?
Recherches en éducation n°37, CREN Université de Nantes, juin 2019
Au regard des attentes et des transformations qui affectent aujourd’hui les champs de l’éducation (affaiblissement de la logique disciplinaire), de la formation (passage d’une logique de formation complète et méthodique à des parcours de formation plus individualisés) et du travail (évolution des métiers et des formes d’emploi, essor d’une logique de l’employabilité), les compétences transversales sont présentées comme des points d’appui permettant aux différents acteurs d’y faire face. Or, la mobilisation des compétences dites transversales dans ces différents champs contraste avec la difficulté à les concevoir scientifiquement. En quoi une compétence toujours liée à un contexte, une situation ou une classe de situation peut-elle être transversale à ces derniers ? Que signifie la diversité des formulations disponibles pour tenter de les définir ? Comment des compétences peuvent-elles être considérées dans le même temps comme générales et transférables et liées à des caractéristiques individuelles ? Présentation du n°

 
 

L’économie à l’école
Cahiers Pédagogiques n°554, CRAP, juin 2019
L’économie, c’est à la fois un enseignement et un environnement. Comment les faire découvrir aux élèves ?
Par quels moyens déconstruire leurs représentations du monde économique et leur faire prendre conscience de leur rôle d’acteurs économiques, de lecteurs critiques de l’information économique et donc de citoyens ? Présentation du n°

 
 

Circulation des savoirs entre recherche et formation
Le Français Aujourd’hui n°204, AFEF, mars 2019
Formation initiale et continue des enseignants, de ses modes et lieux de prise en charge, de son organisation, de la place du concours pour les futurs professeurs des écoles, des volumes horaires des maquettes des masters MEEF1. La réflexion à l’œuvre sur l’ensemble de ces questions ne peut laisser de côté celles, fondamentales, de la construction et de la circulation des savoirs entre recherche et formation dans le cadre de la formation initiale et continue des enseignants, que la mastérisation de la formation des enseignants du premier et du second degrés installée à la rentrée universitaire 2010-2011 a contribué à rendre centrales. Présentation du n°

 
 

La pédagogie Freinet. Une réalité internationale
Le Nouvel Éducateur n°243, ICEM-pédagogie Freinet, juin 2019

Le dossier de ce numéro a pour ambition d’être un apport pour mieux appréhender, d’un point de vue international, l’histoire du mouvement Freinet, son actualité, ses rencontres, mais aussi ses questionnements en cours. Présentation du n°
 
 

Voie de relégation ou seconde chance ?
Les notes du Conseil scientifique de la FCPE n°14, avril 2019
Voie de relégation ou seconde chance ? Les lycées professionnels sur le fil du rasoir
Contrairement à une opinion répandue, la voie professionnelle ne peut être réduite à une voie de relégation. Elle peut même être une véritable voie de réussite, et être le résultat d’un choix d’orientation réfléchi. Cependant, faute d’aller assez loin, la réforme initiée actuellement par Jean-Michel Blanquer a peu de chance de sortir l’enseignement professionnel de la voie mineure qu’il occupe. Présentation du n°

 
 

Le numérique à l’école
Fenêtres sur cours n°458, SNUipp, juin 2019
Le dossier du dernier Fenêtres sur cours se consacre au numérique à l’école :
inégalités d’équipement et impacts sur la pédagogie. Une double page revient sur la loi et la méthode Blanquer, loin de “la confiance”. Le grand angle enquête sur un territoire rural dans la Somme face au départ de services publics. Décryptage sur les évaluations standardisées. Reportage métier sur la prolifération du plastique. Interviews de Pascale Garnier sur la maternelle, de Roland Goigoux sur les évaluations, d’une équipe danoise sur le co-enseignement, de Béatrice Mabillon-Bonfils sur les sciences de l’éducation… Présentation du n°

 
 

Etudes

Lecroisement des savoirs : rêves ou réalités ?
Étude CGé, coordonnée par Sandrine Grosjean
Depuis des années, CGé et ATD Quart Monde se croisent au hasard des rencontres autour de l’école et des questions de pauvreté. En 2014, ces deux associations décident de collaborer pour produire un document qui réponde à la question « Quelles sont nos ambitions pour l’école ? » Ce devait être le résultat du croisement entre les expériences de vie des personnes vivant des situations de grande pauvreté et les expériences de terrain des professionnels de l’école et autour de l’école. Il devait dire quels étaient les changements nécessaires à leurs yeux pour que l’école puisse réellement faire réussir tous les enfants. L’étude « Croisement des savoirs : rêves ou réalités », raconte le processus mis en place, puis analyse, à partir du point de vue de CGé, comment ils sont arrivés à ce résultat. Elle se veut être un éclairage pour tous ceux qui désirent construire un processus participatif avec des personnes ayant des expériences de vie très éloignées les unes des autres. Elle ne prend tout son sens qu’à la lumière du produit fini. Document et étude téléchargeables gratuitement sur le site internet de CGé

 
 

Rapports au savoir, sens de l’activité et malentendus sociocognitifs – La chasse
est ouverte !

Étude CGé, coordonnée par Benoit Roosens, 2018
Concernant les difficultés d’apprentissage, faut-il se résigner ou, bien au contraire, s’interroger pourquoi l’école et ce qui se vit dans les classes restent peu compréhensibles aux élèves de milieux populaires ? Derrière ce que l’on nomme trop régulièrement un problème d’incompréhension ou de manque de travail de l’élève, ne se cache-t-il pas plutôt des ambiguïtés ou des ruptures de sens liées à l’activité d’apprentissage qui, entre l’implicite et l’explicite de l’école, créent des malentendus sociocognitifs ? Au cœur de notre démarche, quel éclairage peuvent nous apporter les Rapports au savoir sur les stratégies d’apprentissages mises en place par l’élève pour apprendre ? Lire

 
 

A écouter et regarder

La brigade d’intervention philosophique
Rendre la philosophie plus populaire, c’est la pratiquer avec tous et à tout âge, et c’est aussi la diffuser partout ! S’appuyant sur le pari de l’asbl PhiloCité – à savoir qu’on peut commencer à philosopher sans nécessairement avoir une longue barbe blanche et un diplôme de philo dans sa toge –, la Brigade d’Intervention Philosophique (BIPh) propose depuis fin 2015 une émission mensuelle de discussions philo pour tout public. Les enjeux philo de la discussion sont de creuser une question, d’être plus conscient des liens entre les avis différents, plutôt que de les superposer les uns aux autres, de valoriser le conflit des idées parce qu’il conduit à penser dans la complexité plutôt qu’à simplifier. Ecouter

 
 

Sélection du festival international du film d’éducation
DVD, Ceméa, 2019
Le Ceméa édite une sélection de deux films ayant reçus la Mention spéciale du Jury
Jeunes et étudiants de la 14e édition du Festival international du film d’éducation 2018.
« Le cri est toujours le début d’un chant », documentaire de Clémence Ancelin qui a reçu la mention spéciale du Grand Jury donne la parole à de jeunes mineurs délinquants placés dans un Centre Éducatif Fermé. Ils y racontent leur passé et espèrent un avenir meilleur, leurs identités protégées par des masques fabriqués de leurs mains au cours de séances d’atelier de création artistique.Le deuxième est un film d’animation « The Stained Club » de Simon Boucly, Marie Ciesielski, Alice Jaunet, Mélanie Lopez, Chan Stéphie Peang, Béatrice. Finn a des tâches sur son corps. Un jour, il rencontre un groupe d’enfants avec des tâches différentes. Un jour, il comprend que ces taches ne sont pas justes jolies. Présentation du DVD