Les activités du groupe Franche-Comté 2022-2023 19 juin 2023 Valérie Pinton Rendez-vous Lundi 17 avril 2023, de 9h00 à 16h30 à Ecole primaire Jean Zay, 97 rue des Cras 25000 Besançon9h30 « Vers une évaluation positive de l’élève » 14h00 « Partager des pratiques de formation du côté des formés et des formateurs » En savoir plus Lundi 19 décembre 2022, de 10h à 14h, 5 rue Marulaz, BesançonL’humanité en perspective AG suivie d’un moment convivial (chacun apporte de quoi grignoter et boire ! ) S’approprier et poursuivre les travaux du congrès et de la biennale : – les enjeux politiques du mouvement, l’inscription du GFEN dans la société – retour sur Convergence(s) (groupement des mouvements d’Education nouvelle) Perspectives d’actions locales : – fonctionnement de l’association Prévenir de votre présence : philippe.lahiani@orange.fr Lundi 24 octobre 2022, de 9h30 à 17H30 à l’école Jean ZAY 97 rue des Cras 25000 Besançon 9h30 Accueil, café, … 10h00 Questionner/ Se questionner « Mettre l’intelligence en mouvement » – Vécu et analyse de la démarche « Problème sans question » que l’on peut transférer en toute discipline et niveau d’enseignement, – Présentation d’une pratique de classe qui a mis en questionnement des élèves. – A partir de l’analyse de cette pratique, la retravailler collectivement pour en faire un outil de formation avec des élèves et des adultes 12h30 Repas partagé 14h L’évaluation positive – A partir de la lecture de textes issus de la revue Dialogue du GFEN sur l’évaluation , organiser un débat pour éclaircir ses différentes acceptations et effets pervers et se construire de nouveaux outils d’évaluation – Présentation d’une pratique : le cahier d’apprentissage 16h Présentation du Congrès National du GFEN 100 ans d’Éducation Nouvelle – Mettre l’humanité en perspectives/ Mettre l’Éducation en valeur(s) Inscription : gfen25@yahoo.fr Interventions Stage Arts du SNUipp « Toutes et tous capables ? » Lundi 22 mai 2023, maison des syndicats 4b rue Léonard de Vinci à Besançon Des faire en arts plastiques, avec du peu, du plaisir et des moments coopératifs… ça nous réenchante. Le pari qu’il en sera de même pour vous, le retour réflexif sur la pratique en plus et sûrement des projets pour la suite, comme enseignant.e et comme personne. 2 ateliers de 3 heures « pinceau à Robinson » : petite fabrique /réflexion sur l’outil et « composer pour créer » : pouvoirs du déplacement. Intervenantes : Hélène Cohen Solal et Nathalie Cuxac (Gfen secteur arts plastiques) Rendez-vous du groupe « Pratiques en maternelle » Interventions
Université d’été « Travail, métier : comment œuvrer à l’intelligence collective ? » 10-13 juillet, Béziers 8 juin 2023 Valérie Pinton Université d’été du GFEN Travail, métier : comment œuvrer à l’intelligence collective ? du 10 au 13 juillet 2023 (pré-stage les 8-9) Lycée Jean Moulin de Béziers Avec les interventions de Danièle Linhart (sociologue du travail) & Janine Guespin-Michel (Université de Rouen) Plaquette de présentation Le programme Les ateliers S’inscrire en ligne (date limite le 28 juin et le 15 pour la garde d’enfants) La question d’une société qui bannirait les rapports de domination est au cœur de la rencontre Notre thématique 2023 : Le travail, espace d’émancipation citoyenne, écologique et sociale ou lieu de subordination ? Quelle éducation pour bifurquer d’un système de formatage à un système qui construit des sujets ? Tous les milieux professionnels semblent crouler sous les injonctions ineptes, les charges d’un travail de plus en plus éclaté. Chacun.e a l’impression de se disperser, de se perdre dans une suite discontinue de tâches, d’être subordonné à la seule urgence, d’être dans la réaction et non pas dans l’action réfléchie, nourrie des échanges avec les collègues et discutée avec eux. L’épuisement nous gagne, insidieux. Dire stop ! Comment voulons vivre, exercer nos métiers, nous retrouver sujets pensants notre travail, capables d’initiative, de créativité ? Quels leviers ? La résurgence des collectifs de travail, nous retrouver à deux, trois et toujours plus à réaffirmer notre dignité, notre expertise, nos savoirs, notre désir de liberté ! Comment ? Nous ressaisir enfin, ré-apprendre à dire non à l’insupportable, contester, récuser, résister et restaurer cette liberté sans laquelle tout travail s’essouffle et meurt. Comment ? Comment les conceptions du travail impactent-elles l’exercice professionnel, l’engagement militant et l’ensemble des activités humaines ? – Face aux offensives anti-démocratiques de dépolitisation de la société, de délégitimation des savoirs professionnels, pourquoi et comment penser le travail dans un rapport de non-subordination ? Quelles conditions pour une reconquête de l’audace d’inventer de l’alternative ? – Sur quelles bases et fondements, reconstruire du collectif dans la diversité ? Comment articuler singularité, travail collectif, solidarités ? Comment se penser légitime à oser, tenter, chercher, affirmer ? Comment sortir de la résignation, ne plus se résigner à l’assujettissement ? – Quelle éducation pour répondre aux enjeux de notre époque ? Pour répondre aux désirs d’émancipation ? Avant-programme Avec la participation de : Danièle Linhart (sociologue du travail) Janine Guespin-Michel (professeur émérite de microbiologie, Université de Rouen) Les 8 et 9 juillet : Pré-université. Temps ouvert à tous.tes. Préparation collective des dispositifs d’animation de l’Université d’été. Les 10-11-12-13 juillet : Université d’été Des démarches de construction de savoirs, des conférences interrompues, des temps d’analyse réflexive rythmeront les 3 jours et demi de travail collectif. Des démarches en sciences, en philosophie, en arts plastiques, en écriture constitueront autant d’entrées possibles pour réfléchir à la question du rapport au travail, à la dimension écologique et aux interactions entre concept de travail et rapports sociaux. Informations pratiques Horaires : Samedi : début à 14h Lundi / Mardi / Mercredi : 9h30 — 12h30 / 14h — 18h / Soirée Jeudi 13 juillet : 9h30 — 12h30 Lieu : Lycée Jean Moulin — 19, avenue des Martyrs de la résistance — 34500 Béziers Repas midi et soir : 10 € / repas, sur place Hébergement : 16 € / nuit, petit-déjeuner compris, chambres de 4 personnes. Internat du Lycée Jean Moulin Un accueil des enfants à partir de 2 ans est prévu en association avec les CEMEA Si intéressé.e, merci d’indiquer le nombre et l’âge des enfants avant le 15 juin. Frais pédagogiques pour les 4 jours d’université d’été : Adhérent.e.s au GFEN : 5 % du revenu mensuel Non adhérent.e.s au GFEN : 7 % du revenu mensuel Organismes de formation/salarié.e au titre de la formation professionnelle : 300 €. A la journée : 30 € (adhérent.e) / 35 € (non adhérent.e) Télécharger la plaquette de présentation S’inscrire en ligne (date limite le 28 juin et le 15 pour la garde d’enfants)
Stage d’écriture « Rebattre les cartes de nos histoires, changeons la donne ! » 21-25 août, à Gérardmer 7 juin 2023 Valérie Pinton Stage du Secteur Ecriture et Poésie Du 21 au 25 août 2023 à Gérardmer (Vosges) Ecole du Pheny, 258 chemin du Cul de la hotte Où sont nos rêves du monde Quatre jours pour écrire et penser ensemble une utopie d’avenir. Quatre jours pour coudre et découdre la carte des chemins de traverse, entre l’ombre et la lumière des ballons, la vie locale de tes rêves. Nous écrirons sur la matrice agile des cartes et leurs légendes car aujourd’hui les conteurs n’ont peut-être pas tout à fait disparu. Ils sont sans doute devenus clowns, joueurs de casseroles, montreurs de marionnettes, ou bien arpentent-ils un pays sous le lac pour agir sur le monde autrement. Depuis une poignée d’années, un collectif s’est créé au sein du secteur Poésie & Ecriture du GFEN. Issu de la rencontre de deux associations : La Langue de Travers (88) et Ôdébi (77), ce collectif — rejoint cette année par les CHEMINS d’écritures (67 /68) — se nourrit d’échanges et de rencontres, de projets et de débats. Pour nous, écrire n’est ni « la cerise sur le gâteau » ni le baume apaisant pour une société malade. Parce qu’écrire est un formidable levier d’émancipation. Contacts A Saint-Dié, Philippe Vallet : philippevallet88@gmail.com A Melun, Stéphanie Fouquet : fouquetstephanie5@gmail.com A Saverne, Isabelle Foreau : cheminsdecrituresassociation@gmail.com Les journées de stage commencent à 9h. 9h — 12h 30 : ateliers d’écriture en parallèle 14h — 17h : ateliers en parallèle 18h — 19h : conférences actives sur le thème de la journée et les ateliers vécus par les groupes différents 21h : soirée (programme donné en début de stage) Lundi 21 août : Pré-stage ouvert à tous ! – Début 17h Le pré-stage est le moment où se finalise le contenu du stage. il est ouvert à toute personne désireuse de participer à ce moment-clé de l’élaboration collective de l’aventure. Mardi 22 août : Tirer le fil de nos histoires Apéro et soirée Couaroye (faire le couaroye = bavarder, discuter en vosgien) Mercredi 23 août : Raconter le monde, c’est raconter comment on entend le modifier Soirée clown Jeudi 24 août : Guignols et casseroles, les luttes ont besoin de récit Soirée balade de marionnettes Vendredi 24 août : Sous le lac, le dessous des cartes Fin du stage 14h après pique-nique et rangements Formulaire d’inscription en ligne. Voir sur le site du secteur Ecriture et Poésie
Colloque CUIP « L’Éducation nouvelle : Héritages, (ré)inventions, actualité » 28-29-30 juin, Paris 7 juin 2023 Valérie Pinton Colloque international du CUIP Mercredi 28, Jeudi 29 et Vendredi 30 juin 2023 Université Paris-Panthéon-Assas 92 rue d’Assas 75006 Paris Voir le programme Relevons pour le GFEN : « La construction de savoir, dynamique d’émancipation » par Jacques Bernardin « Le GFEN après Henri Wallon : entre tradition et changements (1963-1969) » Antonin Paha « Le secteur orientation du GFEN (1979-2001). L’orientation levier d’une transformation de l’école ? » Jérôme Martin
15ème Université du Secteur Langues, « Les « fondamentaux » dans l’apprentissage des langues étrangères » 6 juin 2023 Valérie Pinton du 22 au 25 août 2023 à l’Ecole Jean Moulin, 10 Av. Vladimir Komarov, Vénissieux (69) Le discours et l’accent mis, ces dernières années, sur les « fondamentaux », définis comme le « lire écrire-compter-respecter autrui », et dont la maîtrise est devenue la priorité à l’école, ont concentré l’attention et l’énergie au détriment d’une véritable réflexion de fond sur ce qui est important d’apprendre à l’école. Ils ont révélé non seulement leur ambition particulièrement restreinte par rapport à celles de l’école il y a 130 ans – au point qu’elles ont pu être taxées d’anté-républicaines (Lelièvre, 2019) –, mais aussi leur égarement, au vu des effets produits : « La promotion des apprentissages fondamentaux a servi une politique de restauration conservatrice contribuant à édifier une pauvre école pour les enfants de pauvres » (Bernardin, 2022). La focalisation sur ces « fondamentaux », de « bon sens », a pourtant créé un allant de soi – parce que le «simple» ça rassure – qui mérite d’être interrogé. Il existe, en effet, un malentendu sur la notion de « fondamentaux » qui dérive du latin fundamentum, désignant la « base » et renvoyant ainsi à la fois aux « fondations » et aux « fondements ». Comme en architecture, les « fondations », c’est ce qui stabilise, et les « fondements » désignent plutôt les caractéristiques du projet qui préside à la construction et définit son usage. S’il est nécessaire de commencer par les « fondations », celles-ci doivent être conditionnées par les « fondements » qui leur donnent sens (Meirieu, 2021). Prioriser ainsi les « fondations » sans réflexion sur les finalités des apprentissages revient à promouvoir une « pédagogie du préalable » conduisant à l’inflation d’instruments de mesure faciles et visant davantage l’entrée sur le marché du travail et la montée des attitudes consuméristes des familles et des élèves eux-mêmes, plutôt que l’ouverture de questionnements. Qu’en est-il dans le domaine des langues ? S’il n’existe pas de discours institutionnel sur les « fondamentaux », force est de constater que les dernières instructions, « Enseignement de l’anglais et des langues vivantes étrangères tout au long de la scolarité obligatoire. Mesures pour améliorer les apprentissages des élèves » s’en rapprochent nettement. La promotion spécifique de l’anglais, la préconisation de « séquences brèves autour de savoirs ou savoir-faire à enseigner successivement et à évaluer dans la foulée, sans vision de progression à long terme » (APLV, 2022), « l’idée – la croyance – que la transparence de l’évaluation en langues est à la fois possible et nécessaire, et qu’elle peut être atteinte et assurée par la mise en oeuvre de procédures relevant des statistiques expérimentales » (Huver, 2014) dessinent le même horizon utilitariste et nuisible : « l’abrégé » (les rudiments) au détriment de « l’élémentaire » (les fondements) (Astolfi, 2008). La 15ème Université d’Été du Secteur langues du GFEN se propose d’engager une réflexion sur un certain nombre de « fondements » qui donneraient sens à l’apprentissage et à l’enseignement des langues aujourd’hui. Apprendre les langues pour apprendre à penser Le Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, entre autres préconisations, incite les enseignants à « Aider les élèves à développer leur esprit critique, à distinguer les savoirs des opinions ou des croyances, à savoir argumenter et à respecter la pensée des autres ». Comment recentrer le travail sur les contenus, concepts-clés et objectifs obstacles, les savoirs nouveaux censés produire « un retournement de la pensée » (Astolfi, 2008), qui ont trop tendance à disparaître au bénéfice des savoir-faire, pour autant incontournables ? Comment « dégager les noyaux conceptuels et problématiques centrales des contenus prescrits » (Bassis, 1981). Comment articuler la construction des outils et du sens ? Construire des savoirs et des compétences comme moyens de compréhension et d’action pour se transformer et transformer sa relation aux autres et au monde. Comment lier la pratique langagière et la conceptualisation ? l’acquisition des connaissances et la posture réflexive ? Comment faire accéder à une aventure intellectuelle où les questionnements ouverts sont plus importants que les réponses fermées et qui permette de se confronter à la complexité et à l’incertitude ? Communiquer c’est toujours résoudre un problème Communiquer ne se réduit pas à l’échange d’information. À travers les problèmes auxquels il.elle se confronte inévitablement, l’apprenant.e se construit des repères nouveaux, différents de ceux que la situation de classe ordinaire peut lui offrir. Il s’agit d’agir avec les autres pour résoudre un problème, une difficulté grâce à l’enquête (Dewey, 1938), un obstacle par l’invention de nouveaux chemins. Comment redonner à l’objectif de communication sa dimension de résolution de problèmes, sans laquelle il ne peut y avoir de construction de savoir ? Comment définir, sélectionner le problème en langues étrangères ? Quelles sont les tâches, les ressources et les modalités de travail qui peuvent contribuer à sa résolution ? Comment constituer le problème en défi suffisamment stimulant et, à la fois, à la portée des apprenants ? Ce qui unit et libère Ce qui unit, c’est ce qui vaut la peine d’être enseigné parce que c’est ce qui intègre chaque individu, de façon durable, à une communauté aussi large que possible. Ce qui libère, c’est ce qui délivre des préjugés, fait agir, permet de s’exprimer et de penser par soi-même (Reboul, 1989). Comment (re)créer de la cohérence entre les finalités et les pratiques : autonomie vs dépendance, coopération vs compétition, pensée critique vs adhésion sans réflexion, plaisir d’apprendre vs ennui et souffrance ? Faire du groupe d’apprenants un collectif d’apprentissages solidaires. Quels outils et quelles pratiques pour repenser les éléments différenciateurs, les modalités d’action usuelles qui génèrent et perpétuent les inégalités ? Comment traiter les questions culturelles en termes de relations et de complémentarités ? Comment construire une conception de l’altérité non pas comme prise en compte des différences et par le biais de comparaisons, mais plutôt comme attention au commun, à ce qui fait lien et unit : « imaginer et (…) réinventer une didactique de la diversité et de l’hétérogénéité, du mouvant et du composite, du paradoxe et de la différence » (Castellotti et Moore, 2008) ? Comment penser la question des langues à l’aune des enjeux sociaux et politiques présents et à venir, dans une perspective plurilingue et pluriculturelle ? Quelles pratiques pour construire un autre rapport à l’autre et une conception du monde plus émancipatrice ? Au programme : Conférence de Véronique Castellotti (Université de Tours) : » Fondamentaux ou fondamental en DDL ? Pour une didactique du sens et de la relation. » 12 ateliers proposés Programme complet Ouverture/ Compte-rendu / Clôture Site du secteur Langues
Les Ateliers d’écriture du GFEN Sud-Ouest 2023-2024 1 juin 2023 Valérie Pinton Ces ateliers sont indépendants d’une séance à l’autre et s’adressent à tous ceux qui ont envie d’exprimer ou de retrouver leur créativité dans l’écriture dans un esprit de partage et de convivialité. Ils permettent aussi de découvrir des clés pour animer des ateliers d’écriture. Au Théâtre Le LevainTous les premiers jeudis du mois, 19h30 – 21h30 (22h00 au plus tard)Théâtre Le Levain – 26 rue de la république, Bègles (33) Accès: VCUB place du 14 juillet, bus 11, 43, tram C arrêt MusardPour la saison 2023-2024, Helmi Bayol-Meijer passe le relais à Sylvie Labbé, animatrice d’ateliersd’écriture depuis une bonne dizaine d’années et formée, elle aussi, par Michel Ducom du GFEN Sud-Ouest. Elle saura titiller votre imaginaire et vous emmener sur les chemins de l’écriture, sans enjeu autre que le plaisir de la création. Car, dans les atelier d’écriture du Levain, on écrit avec plaisir, on lit avec plaisir et on échange avec plaisir.– Jeudi 7 septembre 2023 : reprise– Jeudi 5 octobre 2023– Jeudi 2 novembre 2023– Jeudi 7 décembre 2023– Jeudi 11 janvier 2024 : afin de laisser le temps aux brumes de la fin d’année 2023 de se dissiper totalement, le premier atelier d’écritures 2024 aura exceptionnellement lieu le deuxième jeudi du mois c’est-à-dire le jeudi 11 janvier 2024– Jeudi 1er février 2024– Jeudi 7 mars 2024, Attention, changement exceptionnel de lieu ! Nous nous retrouverons à la Zone à Partager, 1 Place du 14 Juillet, 33130 BèglesÀ proximité du Théâtre Le levain. À l’angle de la rue Calixte Camelle et de l’avenue Jules Guesde – Jeudi 4 avril 2024, au Théâtre Le Levain– Jeudi 2 mai 2024, Attention changement de lieu : La maison des associations, 7 avenue Lucien Lerousseau à Bègles – Jeudi 6 juin 2024– Jeudi 4 juillet 2024 Participation 8 € – Il n’est pas nécessaire de s’inscrire mais un message pour confirmer votre venue permet d’être attendu. : ateliergfen33@gmail.comEn savoir plus et lire les textes écrits aux précédents ateliers : http://atelierdecrituregfen.over-blog.com Ateliers d’écriture à Bayonnecontact : Méryl Marchetti : latravarde@hotmail.com
Journée d’étude « L’éducation nouvelle, hors les murs. Quelles pratiques, quels terrains ? Quelles limites, quel intérêt ? » 21 Juin 2023, Livry-Gargan 31 mai 2023 Valérie Pinton Journée d’étude organisée par les Groupes de Réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de l’académie de Créteil Pour la troisième année consécutive, les groupes de travail et de réflexion « Enseigner autrement » et « Éduquer à la solidarité » de l’Inspé de Créteil ont le plaisir de vous convier à une journée d’étude consacrée à l’Éducation Nouvelle. Nous interrogerons les pratiques d’ouverture de l’école sur les milieux extérieurs et les conceptions éducatives qui les guident. Comment s’ancrent-elles dans l’histoire de l’éducation et comment se transforment-elles ? Nous interrogerons également les actes éducatifs en marge des institutions et les allers-retours entre l’école et ses « dehors ». Quelle place et quel rôle les pédagogies nouvelles jouent-elles dans la mission de l’école de ne laisser aucun enfant à l’extérieur de l’école désormais inclusive ? Cette thématique est donc riche et à facettes multiples comme en témoigne la diversité des communications qui vous sont proposées. Comité d’organisation La journée d’étude est organisée par des formateurs et formatrices de l’Inspé de l’académie de Créteil : Angélique Benasayag (philosophe), Olivier Chaïbi (historien), Elisa Colay (hispaniste), Sandrine Bourret, Geneviève Guilpain (philosophe), Vincent Legeay (philosophe), Christine Murat (bibliothécaire), Isabel Vazquez de Castro (hispaniste) et Nathalie Wajeman (plasticienne). Public visé Cette journée est à destination d’un large public : étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, formateurs et formatrices, chercheurs et chercheuses, parents d’élèves, militantes et militants de l’Éducation Nouvelle, de mouvements d’éducation populaire, de syndicats et toute personne intéressée par l’éducation et la pédagogie. Inscriptions Entrée libre. Pour faciliter l’organisation de cette journée, il est demandé de se préinscrire. Voir le programme des tables rondes et des ateliers Plusieurs membres du GFEN animeront des ateliers.
Extraits Dialogue n° 188 5 mai 2023 Valérie Pinton Dialogue n° 188 – Former, se former dans les variétés du réel Retour à la présentation du n° 188 Editorial Formation… vous avez dit formations ? Lire l’édito Jean-Jacques VIDAL et le collectif Dialogue Être formateur : concevoir… Concevoir une formation : l’expérience du GFEN Jacques BERNARDIN Il est fréquent d’entendre des reproches à l’égard de formations jugées trop « théoriques » et insuffisamment pratiques, et/ou en décalage avec les problèmes professionnels de terrain. Pour ceux auxquels elle s’adresse, la théorie n’est pas opératoire lorsqu’elle précède la conscience des problèmes qu’elle est censée expliquer ou lorsqu’elle n’ouvre pas sur une alternative à l’ordinaire. Suffit-il a contrario de prescrire de « bonnes pratiques » ? Cela rabat la professionnalité enseignante à un métier d’exécution et laisse entendre que certaines pratiques vaudraient quels que soient les situations, le contexte et les acteurs en présence. Plus encore, que le dispositif serait opératoire indépendamment de la façon de le mettre en oeuvre et de l’intention éducative qui le surplombe ? Au mieux, cette prescription règle provisoirement un problème, mais confirme et renforce la dépendance aux supposés experts et laisse en l’état le développement professionnel attendu. Connaissant toutes ces limites, les formateurs sont généralement rétifs à prescrire ce qu’ils nomment des « recettes ». Et pourtant, les enseignants ont besoin d’accroche qui leur parle : cela vaut au cours de la formation mais aussi et d’abord dans la phase de négociation qui la précède. « Les démarches ouvrent aux enseignants des espaces de réflexivité » Interview d’Éloïse PIERREL par Laurent CARCELES Formatrice et formateur au rectorat de Créteil (École Académique de Formation Continue) LC : Peux-tu d’abord nous présenter quels sont « les » métiers que tu exerces au sein de l’Éducation Nationale ? EP : Pour commencer, je suis enseignante en lycée professionnel dans un établissement de Seine-Saint-Denis pour les disciplines Lettres-Histoire. En 2009, j’ai passé la certification Français Langue Seconde (FLS). Cela m’a permis de devenir, depuis septembre 2009, professeure de ce qu’on appelait à l’époque « classe d’accueil ». Depuis 2012, la classe d’accueil est devenue un dispositif nommé « Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants » (UPE2A). Je suis donc coordonnatrice du dispositif qui accueille ces élèves depuis 14 ans maintenant. Je leur enseigne le français. Ces élèves ont vocation à rejoindre une classe ordinaire et à poursuivre leur cursus scolaire en France. Ensuite, je suis aussi professeure testeur au Centre d’Information et d’Orientation (CIO). Je fais passer des tests de positionnement aux élèves qui viennent d’arriver en France, qu’ils soient francophones ou non francophones. Sans détailler les autres critères pris en compte, ces tests permettent de positionner ces adolescents dans la classe qui correspond aux compétences et connaissances qu’ils ont déjà acquises. Depuis 10 ans, je fais également de la formation. J’ai passé le Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Formateur Académique (CAFFA) en 2019. L’école inclusive, une déclinaison du « Tous capables » ? Cécile VICTORRI, INSPE de Versailles Il ne s’agissait pas, pour les formatrices ASH que j’ai rencontrées, de maîtriser tous les dispositifs d’adaptation, ni d’individualiser les consignes et les évaluations, il ne s’agissait pas de transformer les professeurs des écoles en personnel soignant, ou en éducateurs spécialisés, l’idée était plutôt d’apprendre à concevoir son enseignement sans présupposer l’incapacité des élèves, en laissant le champ libre à une diversité d’approches et de procédures, en comptant sur les vertus de la coopération. Or ces pratiques pédagogiques, et les principes sur lesquelles elles se fondent, font immédiatement écho aux partis pris pédagogiques du GFEN, me semble-t-il, et me sont apparus comme des évidences. Quelques exemples m’ont frappée. Ceci n’est pas un ready-made mais un road movie initiatique Sylviane MAILLET, GFEN Secteur Arts Plastiques On peut être déconcerté par les consignes des démarches en création et penser que l’on n’est pas capable de pouvoir en élaborer. Même en lisant le dispositif, il est quelquefois difficile de savoir interpréter ce qui est formulé. C’est pourquoi, dans une formation, il est donc essentiel que les participants (es) puissent se donner les moyens pour pouvoir inventer leurs propres démarches. Sans perdre de vue que les ateliers arts plastiques/ écriture ne sont ni des suppléments d’âmes, ni des compléments alimentaires culturels. Voici donc une réflexion sur les dessous d’une démarche : « Les mots dont nous avons besoin » afin de percevoir les enjeux et de se les approprier. … dans un autre rapport à l’institution… De la coopération avec les apprenant.e.s Maria-Alice MÉDIONI, Secteur Langues du GFEN Du latin cum, avec, et operare, faire quelque chose, agir, la coopération « est un mode d’organisation sociale qui permet à des individus ayant des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l’objectif général. Elle nécessite un certain degré de confiance et de compréhension »4. Selon Sullivan (Snyder et Sullivan, 2008), pour qu’une personne coopère, il faut que soient réunies un certain nombre de conditions : un solide sentiment de confiance envers les personnes engagées, l’assurance qu’elle sera reconnue et qu’elle pourra recevoir du soutien en cours de processus. Mais ce que je voudrais développer ici c’est la coopération des enseignants, avec les apprenant.e.s et leurs familles, et particulièrement avec celles et ceux qui sont, non pas les plus fragiles, mais celles et ceux que l’école fragilise. Il semble que ce soit à cet endroit que résident un certain nombre de difficultés de taille, selon un bon nombre de recherches et d’ouvrages récemment publiés. J’en citerai, au fil de cet article, quelques exemples qui permettent de corroborer les partis pris que nous mettons en oeuvre au GFEN. Déformons la formation pour qu’elle soit transformatrice ! Annabelle RODRIGUES, GFEN 67 Cet article s’appuie sur une recherche menée dans le cadre d’un MASTER en sciences de l’Éducation, parcours « Tutorat et Formation d’enseignants », soutenu à l’université de Strasbourg en juin 20226. En tant que PEMF7, j’ai suivi deux constellations, en français, l’une en cycle 2, l’autre en cycle 3, toutes les deux en réseau d’éducation prioritaire. Que disent les enseignants de la visite en classe ? En s’appuyant sur ce que les enseignants pensent de la visite telle qu’ils l’ont vécue depuis le début de leur professionnalisation, la visite telle qu’ils aimeraient la voir en oeuvre dans la constellation et la visite possible dans le plan français, il me paraît soutenable de mettre en débat la visite au sein de la constellation. Écriture et formation / Écrire en formation Michel NEUMAYER, GFEN Provence C’est à force d’inventer puis animer de nombreux ateliers de formation en milieu professionnel comme sur le terrain des ateliers d’écriture que je me suis interrogé sur ce champ de la formation des adultes largement traversé d’écritures-lectures. Des annonces de stages aux formulaires d’inscriptions, de la formulation des attentes sollicitées ici et là par les formateurs aux évaluations mises en place, le rapport à l’écrit, le lire et écrire en formation semblent aller de soi. Je souhaite ici l’interroger. De quelles lectures parle-t-on ? De quelles écritures s’agit-il à tel ou tel ou tel moment du processus de formation ? Comment se déclinent-elles ? Que produisent-elles dans l’esprit des « se formants » : soumission aux routines, conscientisations diverses, nouvelles formes d’estime de soi ? À qui s’adressent-elles : aux pairs ? Si toute formation vise une transformation – pour aller vite « celle d’actes et des pensées » – en quoi le lire-écrire en formation y contribue-t-il ? Comment y gagne-t-on en liberté et développe-t-on de la coopération ? Philosophie et éducation nouvelle dans la formation des enseignant.e.s Manuel TONOLO, PRAG Philosophie, membre du secteur Philosophie du GFEN, INSPE de Grenoble, site de Chambéry Après une vingtaine d’années heureuses à enseigner en Terminale, j’ai commencé en 2003 à intervenir à temps complet dans la formation initiale et continue des professeurs de premier et de second degré à l’IUFM, puis à l’ESPE, et enfin à l’INSPE de Grenoble. Le travail dans la formation initiale des enseignants se révélait alors l’occasion de faire comprendre à ces futurs collègues l’intérêt de la réflexion du GFEN. J’estimais important de montrer à ces étudiantes en formation le gain à retirer de la confrontation d’un contenu rigoureux de savoirs et de questionnements philosophiques avec une pédagogie qui tente de mettre en pratique l’esprit de ces principes afin de pouvoir rendre réellement accessible à tous ce savoir complexe. Voici le témoignage, vingt ans plus tard, de cet engagement en formation des enseignants. … pour une formation réussie ? Aller vers « quelque chose qui n’existait pas auparavant » Évelyne LEDRU-GERMAIN, Professeure d’anglais et formatrice EAFC En effet, nombreux sont les enseignants qui disent : « Moi, je ne vais pas en formation ». Les raisons invoquées sont majoritairement de deux ordres. « On nous prend pour des élèves. On nous dit ce qu’il faut faire, en sous-entendant qu’on ne le fait pas, qu’on n’a pas la « bonne recette ». Mais on ne nous donne pas les recettes en question. » Ou bien « On nous met en atelier pour « échanger », mais ça ne sert à rien. On élabore tout seul des supports, mais on ne sait pas si c’est bien ou pas et le formateur repart avec ». Souvent, les collègues utilisent les deux axes explicatifs, l’un après l’autre. On voit apparaître en filigrane la notion de « bonne recette », de « bon travail », comme si les stagiaires se positionnaient comme des élèves, attendant une validation que le formateur n’accorde pas, ne souhaite pas accorder. Nous sommes là sur un effet de brouillage : quel est le rôle du formateur ? Est-il là pour valider des documents ? Pour transmettre des séquences fonctionnant sur le terrain comme on l’entend souvent en début de formation ? Un outil de formation : le croisement Maria-Alice MÉDIONI, Secteur Langues du GFEN Lors de nos Universités d’été (UE) du Secteur Langues1, que nous organisons chaque année au mois d’août, depuis plus de 14 ans, nous avons l’habitude de proposer quatre ateliers ou démarches par demi-journée. Cela permet d’offrir sur les quatre journées de chaque UE, 12 situations différentes à vivre, en plus de la démarche du premier jour animée en parallèle, pour tout le monde, et l’intervention d’un.e chercheuse.eur que nous invitons à apporter son point de vue sur la question qui fait l’objet de notre UE. Les participant.e.s, chaque jour, doivent choisir entre plusieurs options et se déterminer, soit par rapport à la langue — certains choisissent leur langue de spécialité, d’autres préfèrent « s’étranger le regard » —, soit par rapport au niveau — débutant ou plus outillé —, soit encore par rapport aux différentes étapes du système — primaire, secondaire, supérieur ou formation. Nous tenons à ce foisonnement, reflet de l’activité du Secteur Langues, mais sommes tout à fait conscient.e.s de la frustration ainsi — volontairement — créée. Comment faire entrer tou.tes les étudiant?es dans la lecture de textes complexes ? Sophie CRABOS, Université de Toulouse, département de sociologie Ayant repris des charges de cours à l’Université, j’observais un phénomène nouveau : une minorité d’étudiant.es, représentant, selon les groupes de TD, entre 1/7 et 1/4 de l’effectif, faisait mine de participer activement au cours, mais ne remettait aucun travail. Ces étudiant.e.s pouvaient passer deux ans à l’Université, étant assidu.e.s, voire participant oralement aux cours et travaux de groupes, sans jamais fournir aucun écrit. Or j’animais, entre autres, un enseignement de « Méthodologie du travail universitaire en sociologie », enseignement dont les exigences étaient élevées (quantitativement et qualitativement), il visait à faire entrer les étudiant.es dans les méthodes de la recherche documentaire, la lecture de textes savants, la compréhension de la démarche de recherche en sociologie, ainsi que l’initiation aux outils numériques, tout cela en douze séances de 2 heures. Qu’est-ce qu’une formation réussie ? Côté formé Damien SAGE, GFEN 75 Lors du Congrès du GFEN de 2013, Frédérique Maïaux et Yves Béal ont ouvert leur démarche sur la formation de formateurs en atelier d’écriture par cette question : « Donnez un exemple de formation réussie à laquelle vous avez participé. » Cette question m’a sidéré. Je n’ai pas pu répondre. Devant ma sidération, une collègue eut cette remarque : « C’est pas sympa pour les copains du GFEN qui ont animé des démarches auxquelles tu as participé depuis toutes ces années… » J’étais, je l’avoue, bien marri… Au moment où j’ai commencé à avoir le projet de cet article, j’ai réalisé que le malaise était toujours là. Cela fait plus de 14 ans que je suis au GFEN et la notion de « formation réussie » m’échappe toujours. Et ce n’est pas faute d’avoir vécu des démarches à visée formative, d’en avoir animé et, même, d’en avoir créé. Ce n’est pas faute non plus d’être au quotidien face à des élèves de maternelle et de devoir leur permettre d’accéder à tous les contenus prescrits par les programmes. Ce qui m’échappe, c’est notamment la notion de formation réussie du point de vue du destinataire. Cahier du LIENAu cours de la dernière biennale de l’Éducation Nouvelle qui s’est tenue à Bruxelles en 2022, plusieurs thèmes ont été abordés. Certains étaient liés à nos pratiques, nos méthodes, et d’autres abordaient des thématiques vives de nos sociétés : écologie / migration / démocratie / égalité des genres / numérique. Pour ce supplément du LIEN au sein de Dialogue, nous avons questionné les contenus mais au-delà les raisonnements, les méthodes, les démarches, les pratiques. Deux débats sur les huit proposés par le LIEN sont ainsi questionnés sous l’angle des savoirs : – Débat 2 : Comment le numérique peut-il être aussi au service de l’émancipation ? – Débat 8 : Culture scientifique et Questions Socialement Vives d’écologie. L’Éducation Nouvelle face aux défis écologiques Catherine LEDRAPIER et Jean-Louis CORDONNIER (GFEN) I.A., intelligence artificielle, apprentissage, instruction et école Wallid SFEIR (GBEN)
Stages en Guyane 2023 : journal de bord du GFEN 2 mai 2023 Valérie Pinton Stage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices « Qu’est-ce qui fait science ? » Sud Educationn Guyane 26, 27 et 28 avril 2023 à Saint Laurent 3, 4 et 5 mai 2023 à Cayenne Saint-Laurent du Maroni, samedi 29 avril 2023 Le GFEN est invité pour la septième fois par Sud Éducation Guyane pour organiser le fameux stage sur les pédagogies émancipatrices. Première étape : l’Ouest Guyanais. Dès l’atterrissage lundi dernier, direction le Maroni, frontière ouverte avec le Surinam. Claire nous accueille, comme toujours, avec gentillesse, disponibilité et sororité. Première soirée dans un carbet au beau milieu de la forêt guyanaise et déjà les idées fusent pour donner contenu à la thématique choisie par les syndicalistes : qu’est-ce qui fait science ? L’habitude a été prise depuis nos premières rencontres : nous concevons ensemble une dynamique, nous co-animons les ateliers, nous faisons la vaisselle à tour de rôle (Jérôme le soir et Pascal le midi). Entendons-nous bien : un stage ne réussit qu’à la condition première que l’organisation matérielle soit à la hauteur des enjeux intellectuels. Sarah nous a gâtés avec ses petits-grands plats guyanais, Claire s’est décarcassée pour nous fournir tout ce dont nous avions besoin. Longue vie à ces deux militantes de l’émancipation !!! Notre programme ? Mercredi matin, prise de contact et débat mouvant puis dans la foulée un colloque de scientifiques. Jeudi, en parallèle, problème sans question et texte à trous le matin, colloque de mathématiciens et démarche sur la biodiversité l’après-midi. Vendredi, la règle d’accord des participes passés et démarche sur le rectangle d’Euclide le matin, cartographie des controverses l’après-midi avant de clore cette aventure. Car c’est bien une aventure palpitante que nous venons de vivre, tout aussi fraternelle (c’est le mot de Jérôme qui n’en revient toujours pas !!!) que lors des stages précédents. Du côté des stagiaires, les paroles sont fortes. Laurent, enseignant de CP, créole originaire de Cayenne, découvrant « l’autre monde » qu’est pour lui Saint-Laurent du Maroni, nous dit à quel point la formation que nous faisions vivre était à l’opposé de celles, « infantilisantes », que l’institution leur inflige. Sa poignée de main, au moment de se dire au revoir, était accompagnée de ces mots : « Merci de nous avoir reconnus capables de penser par nous-mêmes et autorisés à le vivre !! ». Ce stage a d’ailleurs eu une identité inédite et des paroles pas souvent entendues : celles des collègues créoles venu.es en nombre cette fois-ci. Claire en était elle-même surprise et ravie. Pierre est prof de maths/science en lycée pro. Il est venu les 3 jours, toujours en avance le matin, nous obligeant à nous lever avant l’heure (non mais !). Dans l’atelier « problème sans question » menée par Claire autour d’un document à propos d’Internet, Pierre exprime une certaine culpabilisation, du fait de ne pas laisser le temps aux élèves de chercher et de débattre pour comprendre et s’approprier les concepts scientifiques qu’il veut enseigner. Je le revois encore, au moment de la démarche de Jeanne sur les participes passés, jubiler en prenant conscience à quel point il était possible de construire scientifiquement le fonctionnement de la langue, d’enseigner la grammaire comme une science à part entière. Comme le dit Claire, il se passe quelque chose dans ce stage comme un « renversement ». Les collègues viennent avec des « souffrances », à tout le moins des « blocages », qui n’en finissent pas d’exprimer à quel point notre métier (en matière de formation) et notre travail (au quotidien dans nos lieux d’exercice) sont en souffrance, à quel point nous fait souffrir cet empêchement d’agir auprès de TOUS et TOUTES que nous impose la rue de Grenelle depuis trop longtemps. Et puis … les collègues repartent avec la banane (fort bonne ici, au royaume des fruits). Claire dit même qu’elles et ils se sont « ouvert.es », sont prêt.e.s à faire autrement, en un mot elle sent qu’elles et ils se sont libéré.e.s ! Cette analyse nous conforte dans le défi que nous avions lancé au départ, quand je reprenais, pour présenter le GFEN, la phrase d’Henri Bassis : « ce n’est pas l’animateur qui forme, c’est le stagiaire qui se transforme. » Encore faut-il qu’elles et ils le veulent ; à nous de créer les conditions pour qu’elles et ils le puissent. De notre côté, le contenu du stage nous a obligé à inventer, Jérôme et moi. L’ouverture par un colloque de scientifiques (« Les scientifiques nous parlent. Mais au fait que nous disent-ils de ce qu’est la science, de ce qu’on fait quand on fait de la science, d’à quoi sert la science ? ») a été un beau moment de lecture, de débat et de dispute intellectuelle, surtout après le débat mouvant autour de l’usage politique des sciences. Vous comprenez bien dans quel contexte ce stage se déroulait, ce qui en motivait l’organisation par les camarades sudistes ! Du coup, toutes les démarches, anciennes comme nouvelles, que nous avons proposées et fait vivre ont pris une autre tournure, une autre ampleur : un ancrage dans l’actualité récente. Les enjeux scientifiques de l’enseignement des maths, de la biodiversité comme de la grammaire s’en sont trouvé enrichis. Une « preuve » ? Ces mots écrits par Mickaël sur le paperboard en fin de stage : « Qu’est-ce qui fait s(ci)ens ? Qui fait s(ci)en(ce)s ? ». C’est le même « Mike », prof de maths au même lycée que Claire, qui nous a offert, en toute fraternité, une balade en kayak dans une crique donnant sur le Maroni, pour finir par nous faire goûter ces différents rhums arrangés. Décidément le séjour en Guyane a du bon !! Pascal (après relecture de Claire et de Jérôme). Stage sur Cayenne Mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 mai 2023 34 personnes présentes sur 48 inscrit.es, ce qui fait au total, avec les 24 de Saint-Laurent du Maroni, un stage de 60 personnes. Rapportés à la population d’enseignant.es, un des plus importants stages de ce type !! Dès le début une surprise nous attendait : Jean-Renaud, enseignant de lettres et fidèle pour la 4ème fois à ce stage, me dit qu’il a réussi son concours grâce à nous et au texte recréé. Une première mondiale ? Reste que cela nous a mis la banane pour les 3 jours. Même entrée qu’à Saint-Laurent, mais avec une variante : pour commencer à se connaître, on demandait aux collègues de se positionner dans le hall selon leur appartenance aux sciences sociales (à gauche, normal ?), aux sciences de la nature (à droite, normal ?), à aucune détermination scientifique (au centre, là c’est normal !). Premières paroles, premières significations utiles à entendre : une P.E. en maternelle se situe « à gauche » car elle travaille avec des humains ; beaucoup restent au centre, le mot « science » ne leur permettant pas de se « positionner » de prime abord. Le débat mouvant « l’usage des sciences est toujours politique » est à nouveau remarquable : par l’écoute des arguments des unes et des autres, même si seulement 2 personnes décident de bouger ; remarquable par un moment de dépassement des oppositions quand une jeune collègue argumente ainsi : « L’usage des sciences est potentiellement politique ». Le colloque des scientifiques dans la foulée : 2 groupes qui le préparent différemment, l’un au plus près des textes et des questions posées, l’autre s’en détachant pour avancer leurs propres représentations. Bouquet final du colloque : et alors les sciences de l’éducation, elles existent ? Une science du singulier est-elle possible ? La présentation des 2 journées qui vont suivre les met en appétit, suscite déjà des envies de poursuivre. Une participante fait cette analyse de la matinée : « les échanges et la coopération m’ont permis de m’émanciper de la peur que le mot « science » induit chez moi ». Comme quoi, c’est bien la stagiaire qui se transforme, non le formateur qui forme. Une après-midi copieuse à la photocopieuse !! Voilà notre mercredi qui s’achève. Deuxième journée matin (Paroles de stagiaire après le texte à trous d’Al-Khwarizmi) Dans un texte scientifique, les mots ne sont pas tous scientifiques. Quand les mots manquent, il nous faut réfléchir. Il est possible de réinvestir cette démarche à tous les niveaux. La partie individuelle est nécessaire pour les enfants en plus grande difficulté, pour qu’ils se mettent en recherche. Entendre plusieurs lectures et hypothèses ouvre à une plus riche compréhension du texte. Une collègue dit à quel point la lecture du texte n’est pas figée même une fois les mots donnés en fin de parcours. Quelques réinvestissements créatifs sont discutés. (Paroles de stagiaire après le problème sans questions) « Trouver sens à un texte à partir d’un questionnement. Donner du sens aux apprentissages. D’accord ! Mais en maternelle ? » C’est dans ces moments que nos expériences en formation adulte dans l’institution prennent de la valeur. 3 groupes pour le problème sans questions et trois manières différentes de se questionner, au vu des trois affiches produites !! Avec des questionnements du côté de l’animateur : quelle différence faites-vous entre équivalent et équitable ? Quelle distinction entre énoncé et texte ? Un schéma est fait par une participante qui fait penser aux opérations de remembrement en Bretagne ! Un autre groupe conclut par cette question : à quand le rendez-vous chez le notaire ? Autrement dit, un texte qui fait s’interroger et non un énoncé scolaire qui oblige à reproduire des mécanismes opératoires ; le pari est gagné. En conclusion de cette matinée, une idée force s’exprime : il est nécessaire de commencer par se questionner pour entrer en démarche scientifique. Jeudi après-midi. Colloque des matheux : l’écriture permet le processus d’abstraction s’étonne Marion ; une collègue de l’élémentaire dit qu’elle va enseigner le zéro, non comme la marque d’un rien, mais comme un nombre à part entière. L’intelligence des limites : décidément cette démarche demande beaucoup plus de temps que 3 heures, et une attention autre que pendant les grosses chaleurs de Cayenne. Thomas critique l’ouverture de la démarche qui lui semble sans lien évident avec la suite. Et pourtant la lecture des articles de la revue « Espèces » a été largement appréciée et le concept d’hypertélie, construit trop vite, a été approprié par certains. C’est aussi cela l’intérêt précieux de ces stages syndicaux : faire vivre en grandeur nature nos démarches sous le regard critique et amical des camarades. Le vendredi arrive, hélas (nous qui sommes à un jour du départ, pas pressés de repartir). Journée-feu d’artifice !!! Les collègues créoles sont toujours actifs dans les débats, prompt.es à s’engager dans l’activité intellectuelle, à égalité avec les « métros ». J’insiste sur cette nouveauté dans les stages Sud, car même les syndicalistes chevronné.es s’en étonnent agréablement, insistant dans leurs analyses sur la présence, inédite par son ampleur, de cette nouvelle génération d’enseignant.es créoles. Nos ateliers (participe passé, rectangle d’Euclide, Anthropocène, géométrie recréée) secouent les évidences, les représentations, enclenchent des envies de transformation dès le lendemain, contribuent à consolider « ce qui fait science ». Des stagiaires en redemandent : « L’an prochain, y aura un nouveau stage de cet acabit ? ». En tout cas, nous sommes prêts à revenir, avec joie. La jubilation intellectuelle n’a pas de limites ! Et un salut fraternel à Sabine (courses et transport), Antoine (photocopies couleur), Elsa et Claire (logistique sur long terme), Alex et Stéphane (logement militant et plein de petits plats délicieux). Ce salut se veut ferment d’égalité réelle, celle que des réseaux militants essaient tant bien que mal de construire ici et maintenant. La Guyane est décidément terre de découverte humaine. A bientôt, nous l’espérons. Jérôme Canonge et Pascal Diard
La Lettre d’informations – mars 2023 11 avril 2023 Valérie Pinton N° 34 – avril 2023 Continuer à éduquer à la démocratie Tribune du GFEN, 27 mars 2023 La jeunesse que nous voyons battre le pavé nous incite à prendre la parole aujourd’hui. Parce que, depuis plus d’un siècle, l’éducation nouvelle porte un message d’espoir dans les valeurs de la démocratie, celles et ceux qui s’en réclament aujourd’hui ne peuvent se taire. Cette jeunesse que nous nous engageons au quotidien à former aux principes et exigences d’une pratique démocratique, à laquelle on nous charge de montrer les vertus d’un gouvernement démocratique, c’est elle que nous préparons à une citoyenneté active forte de l’exercice d’une pensée critique. Depuis longtemps, déjà, il nous faut faire preuve d’une foi et d’une conviction sans faille pour répondre au scepticisme, au relativisme, à la défiance de ces jeunes citoyen.nes, alors même que la réalité des faits invalide notre action éducative. En contredisant méthodiquement chaque principe qu’il nous est demandé d’inculquer aux élèves par des discours, des actes et des choix, l’exercice actuel du pouvoir sape la confiance en notre parole et entame le respect des institutions républicaines. […] Lire la suite Dernières parutions Actualités du GFEN – Retour sur les 14èmes Rencontres Maternelle lire Dates à retenir : – Université d’été « Travail, métier : comment œuvrer à l’intelligence collective ? » : 10 au 13 juillet 2023 (pré-stage le 9 juillet), Béziers voir – 15ème Université d’Eté du Secteur Langues du 22 au 25 août 2023 à Vénissieux (69) : Les « fondamentaux » dans l’apprentissage des langues étrangères voir En régions – Démarche géographie « Panique à Plougartel-les-Pins » GFEN Paris (5 avril) – Soirée « Densifier la ville, un projet à déléguer aux experts où à décider collectivement ? » GFEN Morbihan (13 avril) – Stage « L’été en hiver « , GFEN Ile de France (15 avril, 10 mai) – Journée-stage du GFEN Franche-Comté (17 avril) – Les ateliers du secteur Création d’Ile de France (16 avril, 21 mai) – L’agenda des groupes et secteurs planifier Avec nos partenaires – A la rencontre des militants de ARCI en Émilie-Romagne (Italie) lire – Interventions au Stage Education Populaire et Pédagogies Emancipatrices de Sud Education Guyane : du 26 avril au 5 mai en savoir plus – Interventions lors de la 7e Université de Printemps du SNUipp 31- stage de formation syndicale : 15 et 16 juin en savoir plus – Interventions du secteur Langues auprès de Lire et écrire (Belgique) en savoir plus Boîte à lire – Actualités des livres, des revues… Voir Autres évènements – 9ème édition du Printemps de la Recherche en Éducation, par le Réseau des INSPÉ de mars à juin 2023 voir -« Questionnements sur la culture et l’éducation scolaires, leur rapport à l’universel et à la vérité » : séminaire filé du CICUR (Collectif d’interpellation du curriculum) voir Visites et plus – Hommage théâtral à Jack Ralite, du 17 mai au 4 juin 2023 au Studio théâtre – Exposition « the world of Banksy » à l’espace Lafayette Drouot – Exposition Germaine Richier au Centre Pompidou à Paris – Exposition « cancers » jusqu’au 8 août 2023 à la cité des sciences et de l’industrie suivez le guide S’inscrire à la Lettre d’informations Adhérer au GFEN
Actes des 14èmes Rencontres Maternelle (2023) 7 avril 2023 Valérie Pinton Apprendre à se poser des questions, se questionner pour apprendre ? Le 28 janvier 2023, se sont tenues à Paris les 14èmes Rencontres « Pour que la maternelle fasse école » organisées par le secteur Maternelle du GFEN. Elles ont été l’occasion de s’interroger sur le questionnement pour apprendre, enseigner ou former. Elles ont donné lieu à des actes que vous pouvez acquérir en format numérique. lire le sommaire 2023, 59 p., 6 € Télécharger Introduction et présentation des rencontres Isabelle Lardon Les participantes (utilisation du féminin au lieu du masculin pour désigner le pluriel) des rencontres sont venues de loin, de Brest ou de Besançon, de Belgique ou de Lyon, de Paris et de sa région. Elles sont enseignantes pour les 2/3 et formatrices ou cadres associatives pour un tiers et rassemblées après plusieurs années de galère, d’évènements annulés ou organisés à distance. Les rencontres sont là pour se questionner, réfléchir, échanger parce qu’on ne peut rester seule quand le métier est malmené, la condition enseignante méprisée, l’école maternelle réduite à une petite école élémentaire, comme en son temps le collège était un petit lycée. Après les bonnes pratiques diffusées sous forme de guides pour enseigner à l’école maternelle, publiés en 2020 ; après le détricotage du programme de 2015, devenu programme consolidé par le ministère Blanquer en 2021, est arrivée la note de service parue au BO du 12 janvier dernier, intitulée Plan Maternelle. Celui-ci préconise de « partager des pratiques pédagogiques éprouvées, dont l’efficacité dans la réduction des inégalités est corroborée par la recherche et qui fait l’objet de différents guides dont les professeurs sont invités à s’emparer ». On ne peut qu’être d’accord avec la visée du ministère de réduire les inégalités mais les solutions proposées renvoient plus aux guides produits par on ne sait qui au ministère qu’aux travaux des recherches. La question du langage en maternelle est réduite à l’acquisition de vocabulaire, avec une méthode de répétition, mécanique et simpliste, qui ne permet pas d’entrer dans la complexité des savoirs. Le pilotage est fait depuis le rectorat par les conseils académiques des savoirs fondamentaux, qui vont se baser sur les résultats aux évaluations nationales, les comparaisons préconisées entre écoles, une « culture commune de l’évaluation ». Le texte insiste sur la connaissance des évaluations de CP, sur l’évaluation des acquis des élèves dès la petite section. L’évaluation est une obsession. Il faut prioriser le « renforcement des connaissances didactiques en mathématiques et en français » et la progressivité des apprentissages ; recentrage sur les fameux fondamentaux. Pour arriver à ses fins, le ministère va former les recteurs, qui vont former les inspecteurs, qui vont former les conseillers pédagogiques qui vont former les enseignants et dans 6 ans, la dernière enseignante de maternelle sera formée ! C’est LA recherche, celle qui corrobore les attentes du ministère qui va former ses formateurs. En dernier lieu, ce plan préconise de travailler en partenariat en amont et en aval de l’école maternelle avec la Petite Enfance et le CP, et avec les familles, sans donner de temps pour ces concertations qui existent déjà et reposent partout sur l’engagement des personnels. Pour faire entendre une voix différente, le groupe Forum Maternelle, coordonné en 2018 par le GFEN, vient d’être réactivé par le SNUipp. Il est composé d’associations AGEEM, FCPE, AFEF, ANCPet AF ; de mouvements pédagogiques ou d’éducation populaire ICEM-Pédagogie Freinet,CRAP-Cahiers pédagogiques, CEMEA, Ligue de l’Enseignement ; des fédérations syndicales CGT- UNSA – CFDT – FSU – SUD. Le groupe a écrit une tribune collective publiée au Monde le 9 janvier 2023, pour revendiquer une école « démocratisante » (le mot est emprunté à Sylvie Cèbe et Roland Goigoux), autrement ambitieuse, à rebours des objectifs de performance préconisés par le ministère et qui gagnent toujours plus de terrain. L’école maternelle que nous voulons, c’est : – une école soucieuse du développement des jeunes enfants dans toutes ses dimensions, exigeante envers elle-même pour les élever ; un lieu où l’enfant qui devient élève a accès à de nombreux apprentissages, tous fondamentaux, évalués de manière positive ; un lieu d’accès à la culture, véritable bien commun, pour comprendre et agir dans le monde. – un collectif de travail où les équipes enseignantes n’ont pas à « se conformer à des protocoles précis » mais sont capables de concevoir leurs outils, de travailler en intermétiers avec les autres professionnels et dans des relations constructives avec les familles. Il est important pour le GFEN de rappeler cela aujourd’hui pour défendre et à la fois transformer l’école maternelle et pour mettre en avant la confiance dans notre pouvoir d’agir et de penser. La journée a commencé avec Olivier Maulini qui s’est risqué à nous questionner, là où nous sommes dans notre milieu de travail. Et nous nous sommes risquées à nous frotter à la recherche, dans une configuration (terme de sociologie qui signifie un système complexe et non pas binaire) où chaque acteur a sa place, en interaction avec les autres, enseignants, formateurs, chercheurs, cadres… Les ateliers se sont déroulés ensuite, au cours desquels les animatrices ont fait vivre aux participantes des situations d’apprentissages copyright GFEN ! Sophie Reboul a montré comment faire entrer les élèves de grande section dans la résolution de problèmes mathématiques. Laure Coindeau a abordé la notion de quantité, sans jamais parler de nombre et en faisant en sorte que les élèves de petite section verbalisent, se questionnent et s’aident. Avec Corinne Ojalvo et Viviane Guesquière, les élèves sont capables de gérer toutes les opérations mentales pour écrire un texte, grâce au collectif et à l’étayage de la maitresse. Damien Sage fait entrer ses élèves dans la littérature jeunesse sans leur poser les questions classiques de compréhension du texte. Jacqueline Bonnard s’est appuyée sur la manipulation pour faire chercher les élèves et les amener à la conceptualisation. Laëtitia Bisson a utilisé les questions philosophiques pour développer une posture de réflexion chez ses élèves d’école élémentaire et on peut tout à fait s’en emparer en grande section de maternelle. Pour clôturer la journée, Jacques Bernardin, président du GFEN, a questionné les visées de l’école maternelle : conformer les esprits ou éveiller les consciences. Il faut choisir ses croyances en éducation. C’est tout vu mais il nous donne des arguments pour en découdre. On va en avoir besoin par les temps qui courent. Sommaire Introduction et présentation des rencontres – Isabelle Lardon Apprendre à se poser des questions, se questionner pour apprendre – Secteur Maternelle Conférence d’ouverture (Se) questionner pour (se) former, ou la sécurisation du passage risqué – Olivier Maulini – Université de Genève Ateliers A/ Passer du monde réel à l’univers mathématique – Sophie Reboul, GFEN 25 B/ S’appuyer sur la notion de quantité pour construire le nombre – Laure Coindeau, GFEN Maternelle C/ Commencer à écrire tout seul – Viviane Ghesquière & Corinne Ojalvo, GFEN Maternelle D/ Lire un album « sans question » – Damien Sage, GFEN Paris E/ Manipuler, se questionner, catégoriser – Jacqueline Bonnard, GFEN 37 F/ Se questionner pour participer à des débats philosophiques – Laetitia Bisson, GFEN 72 Conférence de clôture Quand l’Ecole maternelle pose question – Jacques Bernardin, Président du GFEN Publications du GFEN
A la rencontre des militants de ARCI en Émilie-Romagne (Italie) 7 avril 2023 Valérie Pinton Ce voyage d’études était organisé du 27 au 31 mars par un consortium réunissant quatre associations ou mouvements pédagogiques : les CEMEA, l’ICEM, le GFEN et le Secours Populaire. Trois membres du GFEN y ont participé : Isabelle, Gérard et moi. L’objectif était de rencontrer les militants d’ARCI, découvrir leurs champs d’intervention auprès de publics en situation de vulnérabilité, expérimenter et échanger sur des pratiques permettant l’inclusion. L’association ARCI est partenaire du Secours Populaire. C’est une association italienne de promotion sociale, fondée à Florence en 1957, ancrée à gauche, ce qu’elle revendique. Elle a ses racines dans l’histoire du mutualisme et de la solidarité italienne. Elle compte plus d’un million d’adhérents, répartis sur environ 5000 clubs ou cercles qui accueillent des personnes en situation de vulnérabilité dans le cadre d’actions culturelles, de formation, d’intégration sociale, d’accès au logement… Arrivés le lundi à Bologne, nous sommes accueillis par Greta responsable régionale d’ARCI qui nous présente le planning du projet : rencontres avec les associations de Bologne, Modène, Reggio Emilia dans différents cercles. Jour 1 : Bologne Bienvenue à Porta Portello, un lieu emblématique à préserver : à l’origine un couvent devenu mairie de quartier puis lieu de mémoire car ayant abrité une école pour les enfants juifs suite aux lois raciales de Mussolini. En 2018, à l’époque de Salvini, la municipalité a lancé de nombreux projets pour les associations : une réponse politico-culturelle à la politique de migration et les drames qu’elle a générés. Aujourd’hui le bâtiment abrite de nombreuses structures qui poursuivent l’accueil des migrants mais aussi des activités éducatives, culturelles (cinéma, théâtre, livres…) ou le suivi de familles en difficulté. On y trouve également un espace de co-working pour les étudiants. Parmi les associations présentes, l’ANPI (association nationale des partisans italiens) entretient la mémoire de la résistance antifasciste via les chants de partisans enseignés aux enfants (représentation lors de la fête nationale du 25 avril, jour de libération de l’Italie). Pour les associations, c’est un lieu partagé qui fédère l’ensemble des projets. Cela se fait en accord avec la municipalité qui veille à la maîtrise professionnelle des personnels encadrant les activités qu’elles s’adressent aux enfants ou aux adultes. Accueil le midi à Porta Pazienza chez « la fourmi » (cooperative sociale la formica), association d’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap dont les lieux d’activité sont des biens mobiliers repris à la Mafia. C’est un restaurant (coopérative sociale) qui privilégie les circuits courts. Adhérant à ARCI, ils prônent : l’insertion sociale par le travail, la gratuité de l’eau et le principe de pizza suspendue « pizza sospesa » qui stipule que lorsqu’on commande une pizza on en paie deux dont une pour une personne défavorisée. Ils organisent aussi des ateliers pour les enfants afin de les sensibiliser à une alimentation plus responsable et équilibrée. Rendez-vous au Centre de Documentation du Handicap, né d’une demande d’une personne en situation de handicap : Claudio Imprudente – personne tétraplégique – souhaitant savoir ce qu’il pouvait faire avec son handicap pour aider la société. Nous sommes accueillis par Luca (éducateur), Tatiana (formatrice et diplômée en sciences de l’éducation), Sarah (animatrice théâtre), et Camilo (animateur et auteur d’ouvrages), ces trois derniers étant tétraplégiques. Ils constituent un groupe qui animent des ateliers dans les écoles pour aborder avec les enfants la thématique de la différence. En maternelle ils utilisent les histoires quant aux plus grands, ils proposent des jeux de rôle afin de faire comprendre qu’être différent ça apporte quelque chose. Quelques exemples d’activités pour se mettre à la place des personnes en situation de handicap : essayer d’écrire avec les pieds, jeux sportifs sur une jambe, tester les fauteuils roulants. L’objectif est de faire comprendre de tous sont capables de réussir et d’avoir une place dans la société. Pour atteindre cet objectif, ils traduisent des livres en langage symbolique : on n’oralise pas, on montre l’action pour parler. Ceci permet en outre l’accès à la culture à des personnes illettrées : ce qui aide le tétraplégique permet l’accessibilité à tout le monde. Une rencontre humaine extraordinaire et une illustration en actes du Tous capables… La Fattoria : ferme pédagogique Créée dans les années 1980, elle est liée à l’association de Porta Patienza. Au départ, c’était une demande locale des habitants. Puis le projet a évolué en raison du changement de population qui reste temporairement sur le secteur. Gérée par une vingtaine d’éducateurs salariés et de bénévoles, elle propose des animations pédagogiques : potager pédagogique, des ruches, espace avec des animaux (poules, vache, âne, oies, etc….), bassin pour l’étude de la biodiversité, parcours sensoriels… Une réunion bilan a permis un retour réflexif sur les rencontres de la journée ainsi que la répartition d’articles pour le blog du séjour. Toutes les associations rencontrées sont différentes dans les objets qu’elles travaillent mais elles collaborent et travaillent ensemble. La Porta Patienza, est liée à la Fattoria, ils embauchent des jeunes en situation de handicap et sont ainsi liés au CDH. L’objectif commun est de faire de ces lieux un espace où chacun trouve sa place, développe sa pensée, a un rôle à jouer. Elles partent de la réalité du territoire et des populations qui y vivent et la transforment, portées par des valeurs communes : entraide, coopération, ouverture à l’autre, respect de l’environnement, culture… c’est la force d’ARCI. Jour 2 : Modène Accueil dans les locaux de l’association ARCI de Modène. ARCI Modena est une branche d’ARCI National. Les activités sont propres à chaque branche régionale. Elle compte 148 associations ou cercles. Une de ces spécificités est l’accueil de personnes souffrant de mal-être psychique : Idee in Circulo pour construire des projets pour sensibiliser le public à la santé mentale. Mais on y trouve également des activités culturelles (en dehors du sport) dont le festival du documentaire portant sur l’immigration, la pauvreté, l’exclusion… ou de la danse et de la musique pour les adultes. ARCI propose également des services : l’association Milinda fait la médiation culturelle avec les familles migrantes (démarches, activités pour les enfants), les personnes d’origine étrangère en prison en proposant un accompagnement. Elle accompagne aussi les personnes en fin de vie souhaitant stopper l’acharnement thérapeutique. Visite de l’école « Citadella » (recrutement proche de nos REP+). Accueillis par Iliena, coordonnatrice pédagogique, elle nous en explique le fonctionnement : un directeur administratif qui peut avoir en charge plusieurs écoles et des coordonnateurs pédagogiques animant les équipes. On apprend qu’il n’existe pas vraiment d’école maternelle en Italie (service payant), l’obligation scolaire étant fixée à cinq ans. Les écoles élémentaires peuvent être publiques, communales ou privées avec de grandes inégalités entre le nord et le sud de l’Italie tant au niveau du financement de l’éducation que de la formation des enseignants. Ileana nous explique que si elle était restée dans sa Calabrenatale, elle n’aurait pas pu se former car la formation continue des enseignants dépend du budget et de la volonté des communes. L’approche pédagogique dans cette école est proche de l’Education nouvelle et l’on note que l’inclusion des enfants à besoins spécifiques est effective avec l’apport de lieux tiers et d’enseignants spécialisés. On observe une attention particulière à chaque enfant et parallèlement une grande importance donnée au collectif à travers de multiples projets : projet multilingue, projet lecture, projet journal, projet théâtre, projet cinéma… avec l’apport systématique de professionnels du secteur abordé. Iléana nous rappelle que le droit du sol n’existe pas en Italie : de ce fait, tous les enfants n’ont pas les mêmes droits, ce qui est aberrant ; ils sont exclus des concours et ne peuvent demander la nationalité qu’à 18 ans, après des démarches longues etcompliquées. A Modène des manifestations ont eu lieu, incluant les enfants, pour leur octroyer de manière symbolique les mêmes droits. Une carte de «cittadinanza» leur a été donnée pour leur signifier que même si l’état ne le fait pas, ici ils y ont droit et que les personnes qui les encadrent les considèrent comme des vrais citoyens. Dans cette école, tous les enfants sont accueillis quelles que soient leurs difficultés et des enseignants de soutien aident à leur inclusion. Le repas se prend à Projet radio liberale, une web radio mise en place principalement par des personnes de tous âges ayant des troubles de santé mentale. Ils travaillent également avec différents publics : écoles, maisons de retraites… Un projet important est la semaine de la santé mentale avec l’objectif de faire participer tout le monde : défilé, concours de court-métrages ouvert à l’international. Un autre projet « ouvrons les portes » s’adresse aux jeunes et aborde la santé mentale à travers le cinéma, le théâtre, les présentations de livres, le but étant de lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de ces troubles. Dans les écoles et collèges, des antennes avec psychologues existent pour l’accueil des jeunes lorsqu’ils ne se sentent pas bien. Ils nous proposent un podcast pour présenter le consortium. Bienvenue à la Strapapera. Pour compenser le fait qu’il n’y ait pas de véritable école maternelle accessible à tous, des associations ouvrent différentes structures d’accueil, notamment dans les quartiers défavorisés. Cette ludothèque en fait partie : c’est la première et seule salle de jeux publique de la ville. Elle accueille environ 7000 jeunes par an. C’est un lieu de socialisation pour les enfants et leurs parents, en particulier les mères afin de rompre l’isolement lié à la barrière de la langue. Tout tourne autour du jeu comme véhicule de la rencontre, une occasion de créer des liens tout en proposant un projet éducatif. Elle organise également un accompagnement aux devoirs. La ludothèque permet d’accueillir les enfants de 0 à 5 ans avec un de leurs parents (ou un autre adulte) et les enfants de l’école primaire sur inscription. Ils sont encadrés par des éducatrices diplômées en sciences de l’éducation. Jour 3 : Reggio Emilia A une heure trente en train de Bologne, le site est une ancienne friche industrielle rénovée et aménagée en différents lieux de vie ou écoles. Le CEPAM propose des cours de musique, mais aussi d’arts, de peinture, langue, dessin, principalement pour les adultes. Un projet de langue anglaise pour les enfants se met actuellement en place. Même s’ils interviennent sur le territoire d’Émilie-Romagne, l’école principale est ici à Reggio Emilia. On y enseigne la musique dans le cadre de projets avec les écoles (primaire, collège), grâce aux agréments obtenus. Ces activités sont gratuites pour les enfants : ce sont les écoles qui paient les enseignants de musique. Emmanuel (enseignant de trompette et de cornemuse) nous décrit ses projets pédagogiques visant les écoliers : ils peuvent durer de 2 mois à un an ; cela va d’une simple découverte des instruments à des apprentissages plus poussés. Il donne l’exemple du captage de bruits de la nature afin de créer une partition. Tiziano (enseignant de violon) travaille avec les personnes âgées et/ou en situation de handicap. Il a créé un orchestre où chacun peut faire de la musique en fonction de sa volonté et ses capacités avec un instrument et organisent des spectacles publics. Avec ce projet musique d’ensemble, il note une réelle entraide. Tous les instruments sont à disposition, chacun dit ce qu’il se sent capable de faire et choisit son instrument. Le coordinateur apprend ainsi à communiquer avec les jeunes, à les connaître, analyse leur potentiel et surtout les moyens à mettre en place. Exemple : toucher les touches du piano avec un critérium quand on a un problème d’exécution motrice. La musique contribue donc à la rééducation motrice et au développement de la pensée. Quant aux personnes âgées, cette pratique stimule les souvenirs et l’envie de vivre. Et comme tout finit par des chansons, Emmanuel et Tiziano nous interprètent une chanson française : Les feuilles mortes de Prévert, musique de Kosma. A Corres, nous sommes accueillis par Eduardo qui nous présente l’évolution des lieux mis en place pour les personnes en situation de handicap. Ils ont réhabilité ce vaste entrepôt en créant des espaces fonctionnels interchangeables : salle de bal et de spectacle, espaces d’ateliers, lieux de réunions… L’objectif est de socialiser les personnes en situation de handicap, les aider à gagner en autonomie pour s’insérer dans le monde du travail d’une part, gérer leur vie quotidienne d’autre part. Parmi les projets, ces jeunes ont créé un théâtre de marionnettes avec l’aide de spécialistes : l’histoire, les marionnettes, les costumes, tout est le résultat de leur création. Et ils donnent désormais des cours dans les écoles sur la création de marionnettes. Le repas se prendà Polveriera Crea. Les locaux se situent dans un ancien entrepôt d’industrie de guerre d’où ce nom Polveriera (la poudre), réhabilité en espace social. C’est un endroit convivial accueillant tout public disposant de bureaux, d’un magasin et d’espaces pour des conférences. A proximité, on trouve une agence d’aide à l’emploi pour des personnes en situation de handicap. Le projet Starde vise à créer des espaces d’accueil pour des personnes en situation de handicap ou vulnérables (maladie, séparation, pauvreté, …) afin qu’elles retrouvent une vie normale. Il cite cet atelier pour femmes maltraitées afin qu’elles se reconstruisent, apprennent un métier et gagne leur autonomie. Tous ces projets s’appuient beaucoup sur des activités artistiques. Mais comment fonctionne l’ensemble ? Il s’appuie sur la création de coopératives spécialisées dans un ou deux domaines (handicap, immigration). Polveriera écoute et analyse les besoins sociaux et culturels, puis crée les services à partir de besoins identifiés. Par exemple : dans ce quartier vieillissant Polveriera a créé un service pour 10 femmes âgées afin qu’elles se rencontrent, participent à des activités communes. Les locaux appartiennent à la municipalité, Polvereira les occupent contre un loyer modique. Pour créer des événements communs, un représentant élu de chaque coopérative siège au comité d’organisation qui décide de la programmation. Un bel exemple de démocratie locale… Reggio Children. En Italie, pas de programme obligatoire pour l’école maternelle. Les enseignants ont toute liberté pédagogique et ont mis en place ici une école autogérée : la programmation et les activités sont décidées ensemble (éducateurs, « ateliéristes » et enfants). A l’origine, Loris Malaguzzi a fondé après la seconde guerre mondiale 5 écoles autogérées : Robinson, Anne Frank, XXV Aprile, Primavera, Gulliver. Les enseignements partaient des expériences des enfants : émettant des hypothèses les enfants tâtonnent, découvrent une notion, se trompent, se posent de nouvelles questions. Cette approche intéressant beaucoup de monde, des expositions ont été réalisées dans un souci de diffusion. Pour que les visiteurs ne gênent pas les enseignants dans leur travail, le Reggio Children a été créé en 1994. C’est un espace ouvert accueillant des écoles et ouvrant ses portes un dimanche par mois aux parents et leurs enfants pour découvrir leurs méthodes. Les « ateliéristes » animent les ateliers d’expérimentation qui procèdent de la même démarche expérimentale : partir d’un objet, d’une idée, se questionner, émettre des hypothèses. Puis les enfants expérimentent pour vérifier ces hypothèses ; en cas d’invalidation, de nouvelles hypothèses émergent, de nouvelles expériences, de nouvelles questions… Les différents ateliers : « Ray of light » qui explore les propriétés de la lumière ; les ateliers d’art et de manipulation qui testent les outils scripteurs et les matériaux des supports utilisés ; les ateliers de modelage et sculpture qui commencent très jeunes (dès un an). Les sujets ne sont pas imposés : on part du besoin exprimé (ex : des grenouilles pour notre bassin qui a permis de travailler sur la texture de la peau de la grenouille grâce à différentes techniques). Bilan de cette action Cette visite d’études, très dense a permis de belles rencontres… L’objectif était de découvrir l’association ARCI, son fonctionnement et son impact sur la société italienne. Greta, responsable de l’association régionale, insiste sur le fait que nos regards sur leur activité leur ont permis de faire un pas de côté et d’être fiers de ce qu’ils font. Pour resserrer les liens établis, une fiche de présentation de nos associations sera réalisée afin que naissent des collaborations ultérieures car ils souhaiteraient nous connaître davantage au travers de projets menés en commun. Massimo souligne que le lien entre éducatif et culturel est prégnant au sein des cercles. ARCI commence à travailler à l’international pour apprendre des autres et comparer différentes réponses données à des situations similaires même si elles se situent dans des contextes différents. Tous espèrent que ce soit un point de départ à de nouvelles collaborations. Les militants du GFEN que nous sommes se sentent très proches d’ARCI, de leurs valeurs, de cet engagement politique qu’ils revendiquent : la mise en œuvre du Tous capables à grande échelle dans des situations multiformes et dans un objectif d’émancipation individuelle et collective. En guise de remerciements à nos hôtes, produits régionaux… Jacqueline Bonnard voir également le blog de la visite d’études : https://sites.cemea.org/erasmus/
En avril avec le GFEN 30 mars 2023 Valérie Pinton 5 avril : Démarche « Panique à Plougartel–les–Pins » GFEN Paris 6 avril : Atelier d’écriture (Bègles), GFEN Sud-Ouest 12 avril : Réunion du GFEN Eure et Loir 13 avril : Soirée « Densifier la ville, un projet à déléguer aux experts où à décider collectivement ? » GFEN Morbihan 15 avril : Stage « L’été en hiver » GFEN Ile de France 15 avril : Café-philo « Dois-je seulement croire en ce que je vois ? » (Montauban) secteur Philosophie 16 avril : Atelier « Encres », GFEN secteur Création d’Ile de France De geste en taches, de taches en ligne, qu’est-ce qui se vit et s’écrit là ? 17 avril : Rendez-vous du GFEN Franche-Comté 24 avril : Atelier d’écriture « L’enfance est un puits sans fond » secteur Ecriture de Rhône-Alpes (Grenoble) 29 avril : Réunion du secteur Langues (Vénissieux)
Continuer à éduquer à la démocratie – Tribune du GFEN, 27 mars 2023 28 mars 2023 Valérie Pinton Tribune du GFEN, 27 mars 2023 Télécharger la tribune Continuer à éduquer à la démocratie La jeunesse que nous voyons battre le pavé nous incite à prendre la parole aujourd’hui. Parce que, depuis plus d’un siècle, l’éducation nouvelle porte un message d’espoir dans les valeurs de la démocratie, celles et ceux qui s’en réclament aujourd’hui ne peuvent se taire. Cette jeunesse que nous nous engageons au quotidien à former aux principes et exigences d’une pratique démocratique, à laquelle on nous charge de montrer les vertus d’un gouvernement démocratique, c’est elle que nous préparons à une citoyenneté active forte de l’exercice d’une pensée critique. Depuis longtemps, déjà, il nous faut faire preuve d’une foi et d’une conviction sans faille pour répondre au scepticisme, au relativisme, à la défiance de ces jeunes citoyen.nes, alors même que la réalité des faits invalide notre action éducative. En contredisant méthodiquement chaque principe qu’il nous est demandé d’inculquer aux élèves par des discours, des actes et des choix, l’exercice actuel du pouvoir sape la confiance en notre parole et entame le respect des institutions républicaines. – Comment expliquer l’interdit du recours à la violence (entendue comme l’atteinte délibérée à l’intégrité d’une personne) lorsque le recours aux violences policières est tel qu’il est dénoncé par le Conseil de l’Europe ? – Comment affirmer que la loi protège les citoyen.nes de toute arrestation arbitraire et garantit leur sécurité, quand chaque jour les personnes, même mineures sont arrêtées au hasard, prises dans le piège des nasses ? – Comment parler du droit de manifester quand le gouvernement a recours à des mesures dissuasives et que des représentant.es du peuple affichent leur mépris à l’égard « des foules qui gesticulent dans la rue » ? – Comment démontrer que les décisions démocratiques se construisent grâce à la prise en compte du dissensus, grâce au recours au dialogue et à la diplomatie, grâce à la recherche de compromis, quand un gouvernement revendique son inflexibilité ? – Comment faire entendre que la « démocratie des urnes » est la seule légitime quand s’accumulent les effets de ses faiblesses ? – Comment enseigner les principes d’une autorité fondée sur les compétences à faire advenir des sujets autonomes alors que les pratiques et les postures actuelles visent à faire disparaître toute singularité dès lors qu’elle est considérée comme non conforme ? Face à de telles contradictions comment porter nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité pour tous les humains ? Ce n’est pas seulement l’enseignement moral et civique qui devient caduc, c’est l’école dans son ensemble qui risque de perdre tout son crédit, ce sont les enseignant.es qui risquent de se retrouver en position d’imposture. Or, le mouvement de protestation de fond, qui ne cesse de s’amplifier, révèle des aspirations à une autre société, rappelle qu’il existe des alternatives et dénonce les inégalités économiques insupportables. En continuant à revendiquer le monopole de la vérité et de la légitimité, au nom de l’expertise et de la légalité, en s’enfermant dans le déni, en refusant de s’accorder le droit à l’erreur, le gouvernement semble décidé à se séparer définitivement d’un peuple qui refuse de se démettre de sa souveraineté et affirme sa volonté de reprendre la main sur son avenir. En criminalisant les expressions pacifiques de la démocratie sociale, il met en péril la confiance dans les fondements même de la démocratie. Parce que nous pensons que les valeurs n’existent que dans les pratiques qui les construisent, nous dénonçons la « pédagogie » du matraquage qui asservit les intelligences. Nous voulons que nos enfants et nos élèves deviennent des esprits libres qui s’autorisent à réfléchir, à proposer, à inventer, à distinguer l’obéissance de la soumission, le consentement de la résignation. Nous leur apprenons que les lois autorisent avant d’interdire et que le droit délivre de la peur. Nous voulons que demain, les jeunes gens gardent confiance dans le politique et continuent à se battre pour des projets de société porteurs de justice sociale, d’égalité et de paix.
Éducation nouvelle 19 mars 2023 Valérie Pinton Ce dossier n’a pour seule prétention que de rassembler au même endroit les références incontournables de notre mouvement sur l’éducation nouvelle, textes, vidéos, numéros entiers de Dialogue qui fixent les amonts historiques et les pratiques spécifiques du GFEN. Les militants de longue date trouveront plaisir à retrouver des écrits qu’ils connaissent bien, les plus jeunes auront des choses à apprendre et ceux qui découvrent le GFEN pourront se familiariser avec ses valeurs et ses conceptions. Le dossier est une somme des textes théorisés sur l’Éducation nouvelle, il ne se substitue pas à toutes les pratiques et tous les dossiers, accumulés depuis de longues années de travail et de formation par les militants. Il ne rend pas compte de la formidable activité du mouvement ni de sa production éditoriale. Bonnes lectures. Isabelle Lardon, dossier actualisé en mars 2023 Des textes fondateurs POURQUOI L’EDUCATION NOUVELLE ? Texte d’orientation du GFEN revu au congrès de Paris, juin 2019 « L’Éducation Nouvelle prépare chez l’enfant, non seulement le futur citoyen capable de remplir ses devoirs envers ses proches et l’humanité dans son ensemble, mais aussi l’être humain conscient de sa dignité d’homme. » Principe de la Ligue Internationale d’Éducation Nouvelle, 1921 « Contribuer conjointement à former l’Homme et le Citoyen, à éclairer l’action par la pensée, à vivifier la pensée par l’action. » Henri Wallon Le texte d’orientation du GFEN, voté en congrès tous les trois ans, a été ré-écrit en 2019 pour adapter ses principes à la période actuelle. Lire Origines et jalons historiques Issu de la Ligue Internationale de l’Education nouvelle, le GFEN a été créé en 1922 à l’initiative de savants et d’éducateurs qui, au sortir de la première guerre mondiale, ont ressenti l’urgence de lutter contre l’acceptation fataliste par les hommes, de la guerre comme solution. C’est dans la recherche obstinée de cohérence entre valeurs, comportements et pratiques, que le GFEN n’a cessé d’oeuvrer, sur les champs de l’enfance, de l’école, de la formation, comme dans tous les lieux où se construisent des savoirs, pour créer les conditions concrètes de la réussite de tous. Pour mieux connaitre l’histoire du GFEN, ses amonts et ses secteurs d’interventions. Lire Et toute une série de textes qui montrent la place spécifique du GFEN dans l’Éducation nouvelle D’hier à aujourd’hui, les apports de l’éducation nouvelle au débat éducatif – Jacques Bernardin, 2021 Il est bien difficile de parler de l’éducation nouvelle au singulier, tant les courants qui la composent sont divers au niveau de la philosophie qui les inspire comme à celui des outils et méthodes qui les caractérisent. L’amalgame prête le flanc aux critiques et procès, mais aussi aux récupérations idéologiques : de la condamnation des « pédagogistes » au nom d’une culture qu’ils sont censés négliger à la promotion d’une éducation « alternative »… mais privée, le conservatisme élitiste prospère, sur fond de dégradation du crédit de l’école publique. Cela posé, quels éléments singularisent l’apport de l’éducation nouvelle au débat éducatif ? Lire Qu’est-ce qu’un mouvement pédagogique aujourd’hui ? Jacques Bernardin, 2013 Répondre à cette question amène à déplier les caractéristiques distinctives des mouvements pédagogiques actuels afin d’en dresser un portrait générique, ici brossé en plusieurs touches : – cerner leur singularité associative dans le paysage social ; – revenir sur la genèse constitutive de leur orientation ; – inventorier leurs fonctions et leurs moyens d’action. Ce texte questionne les valeurs du GFEN comme mouvement de recherche et de formation qui entend peser sur les politiques éducatives et les pratiques pédagogiques. Lire La démarche d’auto-socio-construction des savoirs, à l’école et en formation Odette Bassis, 2011 C’est la spécificité de la recherche présentée ici que d’être fondée pour l’essentiel sur une mise en dialectique entre pratique et théorie et cela, à propos de l’acte même d’apprendre et donc, pour l’enseignant, de l’acte d’enseigner. Un très long article de la présidente d’honneur du GFEN, qui présente cette démarche, emblématique du mouvement. Lire Rapport à l’apprentissage dans l’Éducation nouvelle Jacques Bernardin, 2013 « Ne pouvant prétendre à donner une vision d’ensemble de la façon dont l’Education Nouvelle, dans la pluralité de ses courants, travaille cette question, je me contenterai plus modestement de situer l’approche du GFEN, qui s’inscrit dans une filiation commune tout en déclinant ses recherches et questionnements de façon singulière. Parler de rapport à l’apprentissage amène à interroger simultanément le regard sur l’apprenant qui y est confronté, la conception du savoir en jeu et le paradigme d’apprentissage qui organise leur rencontre et règle l’activité d’appropriation. » Un texte fondateur qui explicite clairement les changements de pratiques proposés par le GFEN. Lire Tous capables ! Du pari éthique à la loi d’orientation Jacques Bernardin, 2014, revu 2015 Sujet de controverses lors du débat parlementaire, audace défendue au Sénat avant d’être ratifiée par l’Assemblée nationale*, l’idée que « tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser » est désormais inscrite dans la loi de juillet 2013 en tant que principe de l’éducation. « Tous capables ! » La formule portée avec audace par le GFEN (mouvement pédagogique héritier de Langevin et de Wallon, présidents successifs de 1936 à 1962) fut d’abord un parti-pris éthique (relevant d’une philosophie de l’éducation) et simultanément un défi pédagogique (pour en attester) avant de trouver un étayage scientifique, puis de devenir un principe institutionnalisé. Au regard des effets socialement sélectifs qui spécifient l’école française au fil des comparaisons internationales, chacun pressent l’exigence que cela fait porter sur l’École, la nécessité de pratiques en rupture avec les logiques du passé… Mais revenons sur les amonts historiques de cette conviction. *Article 2 de la Loi n°2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République Du pari éthique du GFEN au défi pédagogique, une avancée institutionnelle sans précédent… Lire Des vidéos De Jacques Bernardin, Jeanne Dion et Odette Bassis lors d’interventions Voir Livres L’Education Nouvelle Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps Coordination Michel Baraër, Michel Neumayer, Sophie Reboul, Etiennette Vellas Chronique Sociale « Pédagogie, formation », 2022, 204 p, 16 € Relever les défis de l’Éducation Nouvelle 45 parcours d’avenir Coordination Odette et Michel Neumayer – EtiennetteVellas. Préface de Philippe Meirieu Chronique Sociale « l’essentiel », 2009, 271 p,16,90 € Repères pour une éducation nouvelle Enseigner et (se) former GFEN secteur Langues, préface P. Meirieu, Conclusion O.Bassis Chronique Sociale « l’essentiel », 2001, 160 p,13,80 € Dialogue La revue Dialogue a consacré régulièrement des numéros spécifiques à ce thème. Des plus récents pour saluer le centenaire de l’Education nouvelle « 100 ans d’Education Nouvelle. Cultiver l’à venir » (n°184 – avril 2022), « 100 ans d’Education Nouvelle. La faire vivre aujourd’hui » (n°183 – janvier 2022), 100 ans d’Education Nouvelle. Une histoire à partager (182 – octobre 2021) au plus ancien intitulé « 100 et 1 idées d’éducation nouvelle » (n° 100/101 -2001 épuisé mais téléchargeable gratuitement). Dialogue n° 161 – L’éducation nouvelle, un engagement toujours renouvelé – Juillet 2016 Dialogue n° 144 – Education et Politique. Histoire ancienne, enjeux d’avenir – Avril 2012 Dialogue n° 141 – Avons-nous encore besoin de la pédagogie ? Actes du colloque de Lyon, 8-9-10 octobre 2010 – Juillet 2011 Dialogue n° 137 – Education nouvelle en marche. Chantiers d’avenir – Juillet 2010 Dialogue n° 126 – Défis pour l’éducation – Octobre 2007 Avec un éditorial de Jacques Bernardin « Faisant suite à d’importantes échéances électorales, le congrès de Besançon voulait s’inscrire à quels qu’en soient les résultats à dans une perspective de plus long terme : s’attaquer aux défis posés à l’éducation. La démocratisation en panne serait-elle un butoir indépassable ? Faut-il abandonner à au nom du pragmatisme et du réalisme économique à l’expansion des ambitions éducatives pour certains élèves ? Aurait-on déjà tout essayé avec « ces enfants-là » ? Jusqu’où faudra-t-il multiplier les dispositifs d’aide ? » Dialogue n° 112-113 – L’éducation nouvelle est-elle populaire ? – 2004 Dialogue n°109 – Tous capables ! Quel travail ! 2003 Dialogue n° 100-101 – 100 et une idées d’éducation nouvelle – 2001 Et deux numéros « historiques » Dialogue n° 72 – L’éducation nouvelle, une urgence de civilisation – 1991 Dialogue n° 56 – Histoire du G.F.E.N., une bataille d’idées… et de pratiques – 1985
Documents AG du 11 mars 2023 13 mars 2023 Valérie Pinton En raison du mouvement social, l’assemblée générale ordinaire de notre mouvement a au lieu en visioconférence, le : Samedi 11 mars 2023, de 10h00 à 12h30 A l’ordre du jour de cette assemblée : Rapport d’activité de 2022 Bilan financier 2022 et affectation du résultat Orientations et budget 2023 Replay de l’AG Voir la vidéo Documents Rapport d’activités 2022 Rapport moral 2022 Rapport moral 2022 – diaporama Compte de résultat 2022 Bilan des rapports financiers 2020-2022 Reversements 2007-2022 Etats financiers 2022 Budget prévisionnel 2023 PV de l’AG
Les activités du secteur Création d’Ile de France : 2022-2023 11 mars 2023 Valérie Pinton Ateliers Lieu : GFEN, 14 avenue Spinoza, Ivry sur Seine (94) RER C Ivry ou Métro L7 : Mairie d’Ivry (SAUF indication contraire) La participation pour chaque atelier : 4 € pour les adhérents et adhérentes au GFEN / 6 € pour les non-adhérents et non-adhérentes Il n’est pas nécessaire de s’inscrire Week-end des 24 et 25 juin 2023, à Blois (41) Ceux qui n’écrivent pas animé par François Dimanche 21 mai 2023, de 14h à 17h30 Miro Que savons-nous du peintre Miró ? son ami le poète Robert Desnos le disait mirobolant. Écrire en nous inspirant de ses œuvres, de sa liberté? Qu’attrapons-nous du monde par nos mots ? Quelles couleurs, quelles formes, quelles histoires saisir au vol, depuis le coin d’un tableau ? animé par Sylvie et Sylvie Dimanche 16 avril 2023, de 14h à 17h30, salle Saint Just,30 rue Saint Just, Ivry Encres De geste en taches, de taches en ligne, qu’est-ce qui se vit et s’écrit là ? animé par Anne et Rosine Dimanche 19 mars 2023, de 14h à 17h30, Salle Quincey, rue Saint Just, Ivry Rebuts Si de ce qui nous rebute, et de nos rebuts, nous pouvions faire un compost nourrissant, puis un terreau qui ferait substrat aux fleurs de l’écriture ? Chacun apportera quelque chose dont il voudrait se débarrasser, mettre au rebut… animé par Anne et Françoise Dimanche 15 janvier 2023, 14h-17h30 Dimanche 11 décembre 2022, 14h-17h30 Dimanche 27 novembre 2022, 14h-17h30 Dimanche 2 octobre 2022, 14h-17h30 Dimanche 18 septembre 2022, 10h-16h Journée d’élaboration du programme de l’année.
Les activités du GFEN Morbihan 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Séances de travail Soirée « Et si on pouvait décider ensemble… Densifier la ville, un projet à déléguer aux experts où à décider collectivement ? » Jeudi 13 avril 2023, de 18 à 21 h à la Maison Pour Tous de Kervenanec, 2 rue Maurice Thorez à Lorient Atelier « Apprentissages dans la famille et apprentissages à l’école » En mai / juin 2023 Atelier d’écriture « Femmes du monde » En mai / juin 2023 Interventions Formations archives des actions du GFEN Morbihan
Les activités du groupe Midi-Pyrénées 2022-2023 5 mars 2023 Valérie Pinton Voir aussi la page des Ateliers Toulousains (secteur Ecriture & Poésie du GFEN) Atelier d’écriture Atelier d’écriture « Il était une fois Cordes… » pour tout public Samedi 26 novembre 2022, de 14h à 17h, à Cordes-sur-Ciel (82) Ecrire, s’écrire, s’inscrire à cordes. Imaginer une fiction, un poème qui prendrait naissance dans l’histoire de Cordes… Voir l’invitation Cafés-Philo « Le forum des idées » Animé par Julien Cueille, professeur de philosophie et modérateur de cafés-philo Médiathèque de Montauban, Espace Actualité de la Mémo , de 10h30 à 12h. Entrée libre surréservation dans la limite des places disponibles au 05-63-91-88-00 ou memo@ville-montauban.fr Un endroit où chacun peut prendre la parole, échanger des idées, dérouler le fil de sa pensée ou tout simplement écouter autour d’un café. samedi 10 juin 2023 Samedi 15 avril 2023 Dois-je seulement croire en ce que je vois ? La science moderne, de la lunette astronomique au microscope s’est construite autour de ce qui ne se perçoit pas immédiatement par les sens. La philosophie fait appel à des notions impossibles à observer. La rhétorique, le marketing utilisent des stratégies de dissimulation. Quand à l’ésotérisme, il revendique aussi un accès au caché, à l’occulte. Mais pouvons-nous si facilement distinguer un invisible acceptable par la raison et un invisible fumeux et suspect ? Samedi 4 février 2023 Samedi 10 décembre 2022 Le storytelling, l’histoire des histoires Rien ne ressemble plus à une fiction que le fil des actualités. Entre biopics, films ou romans historiques d’un côté et le storytelling médiatique de l’autre, qu’est-ce qui différencie aujourd’hui le récit du réel du récit fictionnel ? Est-ce un désir de vérité, ou d’illusion ? Samedi 15 octobre 2022 Résilience, combat et renaissance« C’est dans le plus grand danger que croît ce qui sauve ». Affronter la maladie, les guerres, les catastrophes de l’existence… Où puiser les ressources pour « tenir », trouver la force dans l’épreuve ? Dans ce café philo, les figures féminines de force et de résilience, dans la culture et dans le réel, seront particulièrement interrogées. Interventions Atelier « Faire la classe : Quelles pratiques pour quelles valeurs ? » Mercredi 5 et mardi 11 avril 2023 Toulouse – Snuipp31 7e Université de Printemps du SNUipp 31 stage de formation syndicaleJeudi 15 et vendredi 16 juin 2023 Interventions : – « Oser le musée ! » de Ana Dias-Chiaruttini – « L’oral, entre pratiques et enseignement » de Dorothée Sales-Hitier – « Habiter et penser le monde : indispensable géographie à l’école » de Sylvie Joublot-Ferré Ateliers de pédagogie alternatives par GFEN / AGSAS / ICEM / OCCE Le GFEN 31 animera l’atelier « Osez le musée » jeudi 15 juin Autorisation à demander à la DASEN avant le 15 mai. en savoir plus Stages Réunions Réunions d’échanges et informations, de point sur les projets en cours et de préparation des bureaux nationaux. Ces réunions concernent tous les adhérents, elles orientent nos projets et actions collectives. Voir les archives des activités du GFEN midi-Pyrénées