L’école en équilibre, chronique d’une maternelle de quartier

Ce film de 52 minutes, co-produit par France 3 Pays de la Loire et Moïra Chappedelaine-Vautier, nous plonge dans la réalité quotidienne de quatre enseignantes de grande section d’une école maternelle REP+ de Nantes.

Les réalisatrices de ce documentaire, Eurydice Calméjane et Catherine Pamart ont fait le choix de se centrer sur les gestes du métier dans le quotidien de la classe. Pendant une année, elles ont suivi Carole, Pascale, Elsa et Lucie au plus près de projets construits et gérés collectivement car c’est l’idée directrice de cette école : tout membre de l’équipe éducative est à la disposition de chacun des enfants accueillis.

100h de rushes pour 52 minutes d’immersion dans la « vraie vie » d’une école de quartier, avec des enseignantes qui posent et se posent des questions de métier, s’interrogent sur l’impact de l’école maternelle sur l’évolution scolaire future de leurs jeunes élèves sans éluder les questions de fond sur l’articulation entre inégalités sociales et inégalités scolaires.

Par petites touches, on peut suivre différents gestes du métier : l’accueil des enfants mais aussi l’information aux parents, le suivi d’activités prescrites, la prise en compte d’une école inclusive, le conseil de l’équipe éducative, la mise en œuvre de projets visant à sortir du quartier… avec à chaque fois cette conviction que tous les enfants sont capables d’apprendre et en particulier ceux-ci qui naviguent entre deux langues, deux cultures et s’adaptent à de nouveaux codes.

Ce documentaire ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit, il montre une réalité qui interroge les mobiles d’enseigner : « Sommes-nous à la hauteur des enjeux ? » se questionnent ces enseignantes confrontées au manque d’accompagnements nécessaires à la compréhension et à la gestion de situations complexes liées à une grande hétérogénéité des élèves. Même si le sentiment d’être utile et la fierté de bien faire son métier sont présents, chacune à sa façon émet ses craintes de devoir un jour changer d’école ou… de métier !

A l’image de ce passage très symbolique où la collègue s’escrime à défaire les noeuds de la tyrolienne pour permettre aux enfants de s’en servir, on ne peut que remercier ces professionnelles centrées sur la réussite de toutes et tous, sans exclusive liée à des besoins spécifiques repérés, « combattantes du quotidien pour une école égalitaire et émancipatrice ».

Comme me dit Lucie – complice du GFEN – « en somme, les réalisatrices ont fait ce qu’on préconise : prendre le temps de comprendre et ont gagné notre confiance, ce qui permet sans doute, je l’espère, ce ton authentique qui permet à qui connaît un peu le monde de l’école d’y retrouver des petits bouts de soi… »

Jacqueline Bonnard

Accéder à cette vidéo : france.tv

Lire également l’article de Patrick Picard sur le café pédagogique

La terre plate. Généalogie d’une idée fausse

de Violaine Giacomotto-Chara et Sylvie Nony

Éditions Les Belles Lettres, 2021, 280 pages

Un livre décapant à l’ère des fake-news.

L’idée reçue, c’est que pendant le Moyen Âge, on croit que la Terre est plate, croyance rétrograde et dogmatique promue par l’Église ; mais grâce à de grands hommes courageux et bravant les prélats, – Galilée, Christophe Colomb… – le monde moderne découvre enfin que la Terre est sphérique.

Dans une première partie, de leur livre, les autrices Violaine Giacomotto-Chara et Sylvie Nony (1) montrent qu’il n’en est rien : Platon (423-348) et Aristote (384-322) considèrent déjà que la Terre est une sphère (p. 22). Et l’argumentent : l’ombre de la Terre sur la Lune lors des éclipses est circulaire (p. 28) ; le Soleil ne se lève pas partout à la même heure ; en se déplaçant vers le nord ou le sud, on ne voit pas les mêmes constellations. Ératosthène (276-194) fournit une méthode pour évaluer sa taille ; il trouve une circonférence proche de 40 000 km (p. 255). Au Ve siècle, Aryab-hata, un Indien, suppose même que la Terre tourne sur elle-même. Al Bîrûnî qui rapporte cette hypothèse dans le monde arabo-musulman au XIe siècle y renonce, après avoir calculé qu’un point de la surface se déplacerait à 1 700 km/h « ce qui ne s’observe pas ».

L’ouvrage détaille de nombreux auteurs du Moyen Âge qui transmettent et vulgarisent l’idée que la Terre est sphérique. Passant du grec au latin puis au français, ce résultat est transmis souvent sans les méthodes qui l’ont établi (p. 85). Il faudra attendre les traductions des textes grecs faites par les Arabes pour qu’au XIIe-XIIIe siècle l’occident latin se réapproprie les démonstrations (p. 216).

Lors de ce parcours, on rencontre à de nombreuses reprises la question des antipodiens, ceux qui de l’autre côté de la Terre auraient la tête en bas ! C’était un argument de Lactance (dc.325)) (p. 58) pour refuser la sphéricité, et il est l’exemple souvent cité. Mais il est seul car cet argument est repris par les Pères de l’Église comme St Augustin (dc. 430)) ou Bède (dc.735)) qui ne contestent pas que la Terre soit ronde. Nulle part – excepté dans un texte de Fernando Colomb – on ne trouve la crainte d’avoir à « remonter la mer » pour revenir des Indes occidentales, comme en témoignent trop souvent les souvenirs scolaires de nos contemporains (p.184).

Dans la seconde partie, les autrices explorent la création et la persistance de ce mythe d’une conception moyenâgeuse de la Terre plate. Comment au XVIIIe et XIXe se constitue un biais cognitif contre les évidences historiques et comment il perdure jusqu’à aujourd’hui. C’est la faute à Voltaire (p. 151-154) mais pas que. Les États-uniens Washington Irving avec son livre History of the Life and Voyages of Christopher Columbus (1828) et John William Draper (1874) alimentent cette fake-news pour alimenter la thèse d’un conflit éternel Église/science. Michelet pour des motifs tout aussi idéologiques présente l’histoire comme la victoire de « fils de serfs » contre l’élite : les héros de la science s’opposent aux détenteurs des savoirs que sont les docteurs de l’Église, mais aussi aux puissants (p. 221).
De nombreuses pages sont consacrées à la construction des mythes qui entourent Christophe Colomb (2).

Cette seconde partie se termine par le constat que les manuels scolaires (français) ne sont pas en reste pour colporter cette infox.
Les autrices, dans la préface et la conclusion se positionnent clairement dans une perspective pédagogique. Il s’agit de lutter contre une manipulation de l’histoire des sciences, et surtout des consciences, contre une vision pauvrement linéaire et téléologique du développement des civilisations issue du positivisme et d’une certaine idée du progrès (p. 13). On prend ainsi conscience de la différence entre les conceptions médiévales (appartenant au Moyen Âge) et les représentations moyenâgeuses (qualificatif visant à les discréditer) (note 16 p. 293).
Les matériaux cités dans le livre, les nombreuses notes ainsi que la bibliographie très détaillée, l’index des personnes citées exhaustif permettent de se servir de ce livre pour construire des démarches en histoire, histoire des sciences, sciences, philosophie…

J’en profite pour citer un autre ouvrage qui n’est pas du tout dans le même genre littéraire. Timeline (1999), en français Les prisonniers du temps (Robert Laffont) de Michael Crichton est un roman de science-fiction – un voyage dans le temps vers le Moyen Âge (également en film 2003). L’intention de Crichton est – à travers des descriptions technologiques ou architecturales – de montrer que la science du 14e siècle (en Dordogne) est développée et que le Moyen Âge n’a pas été une période obscure de stagnation.

Note de lecture par Jean-Louis CORDONNIER
parue dans Dialogue n° 190,« Éduquons-nous à la démocratie ?
Éduquons-nous à la démocratie ! », octobre 2023

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1- Sylvie Nony a été secrétaire générale du GFEN pendant une dizaine d’années. Elle est actuellement chercheuse en Histoire et philosophie des sciences, rattachée au laboratoire SPHere, UMR 7219, université de Paris.
2- On pourra aussi lire « Christophe Colomb » de Michel Baraër in Enseigner l’Histoire autrement, Alain Dalongeville – Michel Huber ed ; Chronique sociale, p. 22-42, 2002 ou « Christophe Colomb sujet bateau », in L’histoire indiscipline nouvelle, chapitre 12, Syros, 1984

Stage Sud Education Guyane 8ème édition

Pour la 8è année consécutive, SUD Éducation Guyane organise la formation syndicale : Éducation populaire et Pédagogies émancipatrices à Saint-Laurent-du-Maroni les 15 et 16 avril 2024 et à Cayenne les 18 et 19 avril 2024.
Dominique Piveteaud et Pascal Diard interviennent pour le GFEN et témoignent…

Lundi 15 avril 2024

La situation en Guyane, et particulièrement à Saint-Laurent du Maroni, est socialement explosive, instable, ne serait-ce que parce que les promesses de l’Etat, par suite du mouvement de 2017, n’ont toujours pas été tenues. Ce lundi, d’ailleurs, a eu lieu une marche en colère et en hommage à une pharmacienne assassinée. La préfecture est sous surveillance !

L’école est, elle aussi, sous tension. Les réalités dont témoignent Éric et Angélique, le couple d’enseignants en collège qui nous héberge à Saint-Laurent, sont sidérantes et disent à quel point l’Etat laisse à l’abandon les élèves comme les personnels.

C’est pourquoi le thème du stage, cette année, avait trait à « la violence à l’école », thème particulièrement casse-gueule quand les émotions sont au comble de l’incandescence.

Et pourtant nous avons décidé de concentrer notre travail autour de deux axes : la violence est aussi et d’abord celle de l’école ; transformer la violence en conflit socio-cognitif est une possibilité de dépassement des situations-impasses qui subjuguent bon nombre de nos collègues.

Le programme pour deux jours s’est alors construit comme à notre habitude : avec les camarades du syndicat, Sabine et Elsa.

Une première journée pour interroger nos pratiques professionnelles ; une seconde journée pour vivre des démarches intellectuelles dans des pratiques de transformation.

Le stage se déroule dans un lieu qui donne à voir l’autre versant de la Guyane, celui d’une nature luxuriante dont la vie cachée fait sentir sa présence. Nous travaillons dans un carbet au milieu de la forêt.

La matinée débute par un débat mouvant à partir de la phrase : « les fautes d’orthographes n’existent pas ». Les participants doivent se placer d’un côté du cercle s’ils sont d’accord, à l’opposé s’ils ne le sont pas. Un échange s’installe à partir des argumentations des uns et des autres. Les questions de la norme, du respect de la règle, de l’assignation sociale en fonction de sa maîtrise de l’orthographe, de l’erreur comme terme possible de remplacement…

La suite se déroule autour d’une proposition de lecture et d’écriture sous l’intitulé : « En quoi l’expérience personnelle de la scolarité imprime-t-elle l’identité professionnelle et le rapport à enseigner ? » Lecture et mise en voix de récits d’école d’auteurs (Sarraute, Pennac, Ernaux, Camus) puis écriture à partir de l’invitation de Pérec : « Je me souviens ». Un débat s’engage ensuite sur ce qui fait violence dans la vie quotidienne de la classe, notamment autour de la langue professionnelle qui véhicule des termes dont la violence symbolique est patente.

Après un déjeuner convivial, deux ateliers en parallèle. La démarche des allumettes animée par Pascal et une situation d’appropriation d’un roman court pour la jeunesse animée par Dominique. Chaque groupe disposait d’un chapitre du livre avec pour invitation de réagir au texte par la formulation des questions que les participants se posaient à partir de leur lecture. La publication orale de l’ensemble des questions a déclenché un débat sur les intentions des différents protagonistes de l’ouvrage et de l’auteur. L’analyse de la démarche a permis de faire le lien avec la thématique du stage en interrogeant le rôle de la question dans les pratiques enseignantes et de poser celle d’un changement de paradigme : Comment passer de la question du professeur à laquelle il faut répondre à la mise en questionnement pour légitimer le besoin de construire des réponses.

La démarche des allumettes s’imposait selon nous. Car s’il y a bien une violence primordiale de l’institution vis-à-vis des personnels, c’est de lancer dans le bain des classes de jeunes femmes et de jeunes hommes sans formation initiale pour réfléchir aux savoirs et aux pratiques pédagogiques qu’elles et ils ont vécus en tant qu’élèves. Un des débats, en fin de démarche, entre formalisme et formalisation, montre à quel point cette démarche interroge, interpelle, intéresse celles et ceux qui viennent d’être bousculé.es. Mais comme le dit si bien Henri Bassis : « Ce n’est pas l’animateur qui forme, c’est le stagiaire qui se transforme ». Chiche !!!

Mardi 16 avril 2024

La tension évoquée hier a fini par se traduire par un blocage de la ville de Saint Laurent du Maroni. Après l’évacuation par les gendarmes d’habitants installés pacifiquement aux abords de la préfecture et la réponse jugée indigente du préfet aux revendications, des barrages ont été érigés durant la nuit bloquant la ville dans sa totalité. Impossible d’entrer ni de sortir.

La deuxième journée de formation qui se déroulait à l’extérieur dans la forêt n’a pu se tenir, Pascal et Dominique se trouvant dans l’impossibilité de sortir de Saint Laurent du Maroni.

Certains participants se sont retrouvés et ont pu échanger sur leurs pratiques et partager expériences et conseils.

L’opération d’exfiltration des deux formateurs a pris des allures de film. Les 3 barrages successifs ont pu être franchis grâce à la mobilisation de plusieurs militants de Sud éducation Guyane (Eric, Pierre, Béatrice et Sabine depuis Cayenne). A l’heure où s’écrit ce papier, Pascal et Dominique sont à Mana, au bord du fleuve. Antoine doit venir depuis Cayenne demain matin pour faire le voyage retour. Des informations circulent sur des heurts à Kourou qui se trouve sur le trajet vers Cayenne.

A suivre donc…

Jeudi 18 avril 2024

Quarante personnes à Cayenne sous la pluie mais à l’université, à l’abri mais sous le regard et les protestations d’un Kikiwi qui avait fait son nid en hauteur au beau milieu de la salle et visiblement peu sensible à nos questions pédagogiques. Bruit de fond donc de pluie diluvienne et de protestations d’oiseau.

La matinée a débuté, après la présentation du GFEN, par le débat mouvant sur la même affirmation qu’à Saint Laurent du Maroni à savoir « les fautes d’orthographe n’existent pas ». Pour pousser le bouchon, nous avons proposé un temps de travail autour de certains termes courants de la langue professionnelle considérés comme problématiques c’est-à-dire à interroger (faute, correction, hors-sujet, production d’écrit, consigne…). Les participants en groupe ont échangé sur l’aspect discutable ou non de ces items et envisagé des alternatives si besoin. Un échange en plénière a permis d’élargir sur le portage insu d’une violence symbolique.

L’atelier de lecture et de mise en voix des récits d’école a contribué à nommer certaines violences des pratiques et des postures et à identifier des points de vigilance.

L’après-midi s’est déroulé sur le même schéma qu’à Saint Laurent du Maroni à savoir la démarche des allumettes et le problème sans question autour d’un texte de littérature de jeunesse.

Cayenne n’est pas Saint-Laurent, comme l’est guyanais semble à l’opposé de l’ouest guyanais. Ici, les bâtiments de l’université en témoignent, les enseignant.es sont formé.es dans de meilleures conditions. Et les questions qu’elles et ils se posent évoquent des réalités différentes, au sens où les contradictions opèrent à des degrés plus ou moins violents (par exemple, la question de la non-scolarisation massive d’élèves se pose moins à Cayenne). Ce qui fait que les dynamiques de stage se présentent sous diverses formes : les retours réflexifs engagent des débats autres (plus conceptuels à Saint-Laurent, plus didactiques à Cayenne) ; les remarques critiques se politisent très vite à Saint-Laurent, se professionnalisent plutôt à Cayenne ; les témoignages à propos des élèves se centrent sur la précarité des conditions d’existence à Saint-Laurent, sur les difficultés d’apprentissage à Cayenne.

Et pourtant, comme le soleil se lève à l’est pour mieux se coucher à l’ouest, il y a bien une complémentarité des conditions du métier enseignant en Guyane qui s’exprime dans la soif inextinguible de penser son métier pour mieux en maîtriser les possibles transformations, dans cette soif qui ne cesse de nous étonner à chaque fois. Qui nous oblige, nous militants et militantes du GFEN, à ne pas nous reposer dans l’évidence de nos certitudes, à remettre sur le tarmac le travail de la pensée pédagogique comme à refonder nos pratiques dans le dialogue avec celles et ceux qui les vivent.

Samedi 20 avril 2024

La deuxième et dernière journée de formation à Cayenne s’est déroulée sur fond d’annonce du premier ministre d’un retour à l’école du Maréchal (de la Maréchal ?). Le traitement de la violence par la violence. Celle-ci dirigée contre une jeunesse ciblée, celle qui « glisse vers le repli, les marges ou la violence ». La réponse ne sera pas éducative mais punitive, preuve que l’idée selon laquelle les classes laborieuses sont dangereuses devient une ligne de conduite revendiquée.

La démarche sur la laïcité[1] animée par Pascal le matin a fait émerger combien la formulation d’idées, aussi généreuses soient-elles, produit ses propres limites si l’on considère qu’elles se suffisent à elles-mêmes. Les débats ont parfois été vifs entre les promoteurs d’une vision égalitaire où l’horizontalité gouverne l’organisation et les porteurs d’une société qui clive l’intime et le collectif au nom du respect des croyances de chacun. Mais quelle organisation du travail, de l’éducation, de la prise en charge de la santé ?…

L’idée que « les valeurs n’existent que par les pratiques qui les font vivre » a constitué un des fils rouges de cette formation. Idée qui a fait mouche chez beaucoup. La taille de l’insecte a pu varier en fonction des cheminements singuliers.

La question de l’ambition éducative a été évoquée à l’occasion de l’atelier d’écriture de l’après-midi[2]. Les participants étaient invités à écrire un texte à partir d’un propos de Maria-Alice Médioni « Introduire systématiquement l’insolite et la perturbation dans toute situation d’apprentissage pour apprendre l’indocilité intellectuelle » et d’une citation d’Albert Einstein : « L’intelligence ne se nourrit pas de réponses mais de questions »[3].

Ecrire en se mettant en situation de laborantins a contribué, par l’utilisation de contraintes, à poser la question du rôle du collectif dans l’écriture singulière. La teneur des textes entendus a rendu public les déplacements, les prises de conscience et l’enthousiasme à se mettre en questionnement sur la pratique professionnelle.

Dans un contexte géographique, politique et social comme celui de la Guyane, la question des rapports de domination sur fond d’histoire coloniale et pénitentiaire, de la transportation puis de la relégation exsude fortement. Comment, dans nos pratiques, être suffisamment vigilants pour ne pas, à notre insu, condamner à perpétuité ces enfants et ces adolescents à une assignation à résidence ?

Nota bene de Pascal : Cela fait maintenant près de 10 ans que je sillonne ce territoire « ultra-marin » (ultra contrôlé autour du pas de tir des fusées, ultra délaissé le long du fleuve Maroni). Et je continue à m’étonner du courage, de l’inventivité des camarades, de leur accueil enthousiaste pour nos formations, et ce dans des contextes où le découragement guette, où la violence institutionnelle est crue, cruelle, sans panache, presque mécanique (les promoteurs s’en donnent à cœur joie et à forêt dévasté le long du Maroni mais 8500 élèves attendent un toit scolaire pour grandir).

Où les élèves « sont gentils » (combien de fois ai-je entendu cette phrase cette semaine !!).

La révolte est toujours à deux doigts … du réel ! Les contrastes et les contradictions sont ses moteurs. Que faudrait-il pour que ces révoltes deviennent révolution ? A notre modeste niveau, je crois que nous essayons d’y contribuer. Celles et ceux qui l’habitent et que nous avons rencontrés ont demain dans leurs mains et dans leur tête. Je les salue encore une fois !

Dominique et Pascal

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[1] Celle inventée par le secteur philo, agrémentée des prolongements inventés par Romain Geffrouais pour ces classes de lycée à Vitry.

[2] La démarche « Laboratoire » clôt le livre de Jeanne et Marie, le célèbre « grand livre bleu ».

[3] Ces deux citations se trouvent dans le numéro de Dialogue « Dépasser la violence … apprendre » (n°174), p 40.

Lettre d’informations – Avril 2024

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GGG

N° 36 – avril 2024

Tout changer pour que rien ne change

Jacques Bernardin

Les ministres passent, sans que l’orientation de la politique éducative ne dépasse un cadre rigidifié. Promotion de l’uniforme, ambitions resserrées sur les fondamentaux, évaluations généralisées, redoublement réhabilité, classes de niveau au collège, conditions restrictives à l’accès en 6ème et au lycée, découverte des métiers dès la 5ème, promotion de l’apprentissage, recul de l’enseignement général pour la voie professionnelle au profit des stages en entreprise… Un « choc des savoirs » qui se fait à moindre frais pour l’école publique et qui ressemble à un claquement de bottes. Ces choix – empruntés aux courants réactionnaires  – ignorent les réserves des partenaires sociaux du Conseil Supérieur de l’Education, les leçons de l’histoire  comme les résultats des recherches . La démocratisation de l’école ne serait-elle plus à l’ordre du jour ? 

Annonce après annonce, on épuise le public et on cajole le privé, de plus en plus outil du séparatisme social . Les classes privilégiées, bien servies par l’enseignement public (accès aux filières d’excellence ), préfèrent cultiver l’entre-soi dans le privé, qui accueille de plus en plus ses enfants (55,4 % en 2022)  tout en bénéficiant des largesses de l’argent public . Pour les autres familles, on sonne la fin de l’abondance éducative avec l’appel à restreindre les ambitions. Dans un paysage professionnel de plus en plus bipolarisé, exigeant de hautes qualifications ici et peu là, chacun doit pouvoir faire – ou accepter – sa place. Une récente étude a recensé les besoins en recrutement les plus élevés d’ici 2030. On y trouve, par ordre de priorités, les emplois suivants : agents d’entretien, aides à domicile, conducteurs de véhicules et ouvriers de la manutention …  

L’éducation nationale, censée parler à tous, former la personne et le citoyen (domaine central du socle commun), œuvrer à la démocratisation et à l’émancipation, se recroqueville sur une pauvre instruction publique, préparant ainsi bien mieux les « moins méritants » à accepter les emplois qui attendent leurs bras. […]

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Groupes de niveau, à Ivry la riposte s’organise

Le 2 avril 2024 au collège Henri Wallon d’Ivry sur Seine, une centaine de parents et d’enseignants se sont réunis pour organiser la riposte contre la réforme « choc des savoirs » ! L’Humanité et la ville d’Ivry en rendent compte.

  • Collège : non au tri des élèves !
    Site d’Ivry sur Seine

    Une centaine de parents et d’enseignants se sont rassemblés le 2 avril 2024 au collège Wallon pour dénoncer la réforme gouvernementale dite du « choc des savoirs », instaurant des groupes de niveaux. Lire l’article/ photos
  • Éducation : dans le Val-de-Marne, parents et professeurs organisent la résistance face au « choc des savoirs »
    L’Humanité, publié le 3 avril 2024

    Mardi soir, l’équipe pédagogique du collège Henri-Wallon, à Ivry-sur-Seine, a occupé l’établissement en compagnie d’une centaine de parents d’élèves pour organiser la lutte contre la réforme du « choc des savoirs » jugée délétère et rétrograde. Lire l’article

Journée d’études « Mouvements pédagogiques et recherches en éducation » Gennevilliers

Dans le prolongement du Symposium le 14 novembre dernier à l’université de Nanterre (« Praticien.nes de la FESPI et chercheur.ses en sciences de l’éducation et de la formation : quelles collaborations ? Quels engagements ? »), se tiendra au site universitaire de Gennevilliers le 20 mars 2024 la journée d’études (« Mouvements pédagogiques et recherches en éducation : Quelles relations ? Quels problèmes ? Quelles améliorations possibles ? »). En savoir plus

Halte à la casse de l’école : une riposte collective s’impose

Ce texte d’appel pour reconstruire l’école républicaine fait suite à une rencontre en ligne, proposée par l’AFEF le 13 décembre 2023, annoncée dans le Café pédagogique du 22 novembre 2023. Les associations – dont le GFEN -, syndicats, chercheurs présents ont approuvé le projet d’une riposte collective aux annonces ministérielles et présidentielle pour l’école, particulièrement inadaptées aux défis éducatifs actuels, et dangereuses. Ils ont décidé d’une action à long terme pour analyser la situation de l’école et de son environnement, pour chercher des propositions communes, notamment lors d’un Grenelle alternatif de l’école, et pour les diffuser largement. Ce texte constitue une première base, un premier état des lieux des problèmes pour lancer ce chantier.

Appel public paru in Café pédagogique du 19/01/2024 :

Pour relever le défi d’une école plus égalitaire, pour former des citoyennes et des citoyens de demain éclairé.es, à même de relever les enjeux majeurs posés par les crises climatiques, démocratiques, sociales qui pèsent sur nos sociétés, une bifurcation est plus que jamais nécessaire.

L’école française, dans son ensemble, va mal. Les signaux sont au rouge, le président en fait son affaire personnelle dans une direction amplifiant la fracture sociale qui ronge déjà notre école. Rejoignant d’autres études, les dernières évaluations PISA soulignent et confirment des indicateurs inquiétants : poursuite de la baisse des résultats des élèves de 15-16 ans en maths et lecture, confirmation des écarts de réussite selon les milieux sociaux, mal-être scolaire sensible des élèves, et souffrance des professionnels de l’éducation.

Ce constat accablant est le fruit de politiques éducatives anciennes (réactualisées et amplifiées ces dernières années), conjuguées à un sous-investissement chronique, qui ont mené le système scolaire au bord de la rupture. Et les annonces récentes de Gabriel Attal avant qu’il ne quitte le ministère de l’Éducation Nationale, parce qu’elles se situent dans la parfaite continuité des réformes précédentes, ne peuvent qu’aggraver le caractère inégalitaire et ségrégatif de l’école, et la mise sous tutelle des métiers de l’enseignement.

Pour relever le défi d’une école plus égalitaire, pour former des citoyennes et des citoyens de demain éclairé.es, à même de relever les enjeux majeurs posés par les crises climatiques, démocratiques, sociales qui pèsent sur nos sociétés, une bifurcation est plus que jamais nécessaire.

Nous ne pouvons plus accepter une gouvernance autoritaire, un management violent qui augmentent la souffrance des personnels. Nous ne pouvons plus accepter l’organisation de la ségrégation des acquisitions scolaires, évinçant les élèves majoritairement issu.es des classes populaires de la maitrise des savoirs permettant de penser le monde pour le transformer. Nous ne pouvons plus accepter les manques de moyens financiers et humains participant de la dégradation du service public d’éducation.

C’est pourquoi nous appelons à une riposte, unitaire et collective.

Nous, mouvements pédagogiques et associations complémentaires de l’école, associations d’usagers.ères, organisations syndicales, chercheuses et chercheurs, actrices et acteurs de l’éducation, lançons un grand mouvement d’élaboration d’alternatives pour l’École, visant à une grande réforme pour refonder une institution éducative démocratique, humaniste, moderne. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui ne peuvent se résigner à une école du tri social, à participer à nos travaux pour un Grenelle alternatif.

Rejoignez-nous. Nous avons besoin de vous.

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Retrouvez la version longue du texte sur le site de l’AFEF

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Les chantiers de réflexion et élaboration du projet RIPOSTE

20ème Rendez-vous du Secteur Langues

« Motivation ? Mobilisation ? Engagement ? »

Samedi 6 avril 2024, de 9h à 17h, au CABV de Vénissieux (69)

Nous aborderons, à travers la démarche que Maria-Alice Médioni animera, la façon dont on peut comprendre un tableau en classe de langues à travers deux exemples (Velázquez et Goya), pas forcément « motivants » pour des apprenants… Comment nous “parlent” aujourd’hui de telles oeuvres ? Quelles sont les réactions que des jeunes ou des moins jeunes peuvent éprouver face à ce type de tableau : admiration, fascination, indifférence ? Comment les dépasser ou en comprendre les raisons ? Comment en “percer le mystère”, non pas pour avoir la “réponse”, mais pour comprendre comment fonctionne ce qu’on a reconnu comme un chef-d’oeuvre, et au-delà, apprendre à regarder autrement ? Et quelles situations peut-on créer pour motiver, mobiliser, engager dans l’aventure intellectuelle et sensible ? Se construire donc des outils pour lire une oeuvre dans sa complexité, s’aiguiser le regard et transformer par conséquent le rapport qu’on peut avoir à l’art, mais aussi pour s’engager dans l’apprendre… transposables dans toute autre langue.
En effet, la préoccupation essentielle des enseignants demeure, d’après les conversations dans les salles des professeurs et les enquêtes officielles, l’absence de motivation des élèves. Cette motivation, dont on ne parle que parce qu’elle est absente, relèverait de facteurs divers (la société, la famille — les gênes ? —) et fort peu de la situation de classe. Ce discours révèle une croyance, largement partagée, selon laquelle il faudrait que les élèves nous arrivent motivés pour que nous puissions travailler.
Motiver — mobiliser — c’est mettre en mouvement, permettre aux élèves de s’engager dans une activité qui n’avait pas de sens auparavant pour eux, dans le sens de laquelle ils ne pouvaient pas entrer. C’est dire que cette motivation – implication, engagement, mobilisation – résulte de l’activité, à la fois comme dispositif créé par l’enseignant et comme actions accomplies par l’apprenant.
Ce rendez-vous du Secteur Langues du GFEN se propose ainsi de travailler sur : comment s’opère ou non la mobilisation de l’apprenant ? Qu’est-ce qui permet ou pas un déplacement dans sa posture d’apprenant ? Quelles sont les situations propices à son engagement dans l’activité et dans l’apprentissage ?

En savoir plus / Inscription

Les rendez-vous du GFEN Franche-Comté 2023-2024

Mardi 24 octobre 2023, de 9h à 16h30

Ecole primaire Jean Zay, 97 rue des Cras, Besançon

9h00  Accueil, café, …

9h30 Compter : Derrière les erreurs des élèves, ce qu’ils n’ont pas compris
Analyse des erreurs des élèves sur les opérations. Pour comprendre le sens des opérations, 3 groupes de travail en parallèle (numération,addition et multiplication, soustraction et division)12h30  Repas partagé

13h30 Harcèlement ? De la vie de classe aux situations singulières
Analyser ce qui relève de l’école et de l’action éducative, de l’école ou du hors l’école.

16h30 Fin des travaux
Télécharger le programme

Lundi 19 février 2024, de 9h à 17h

Ecole Jean Zay, 97 rue des Cras, Besançon

9h00  Accueil, café, …

9h30 PROBLÈME SANS QUESTION

Nous sommes amenés à présenter le GFEN lors de rencontres avec des acteurs éducatifs, des parents, des institutions, avec des contraintes. horaires (maxi 2H).

Quelles questions cela soulève ? Quel contenu proposer ?

12h00  Repas tiré du sac

13h30 La copie promenée ou comment rendre explicites les stratégies opératoires pour copier de manière efficace ?
La copie est convoquée tout au long de la scolarité. Peu enseignée, elle induit pourtant des rapports très différents à l’écrit chez les élèves. L’enjeu de cet atelier est de mettre à jour les stratégies de réussite en copie pour déjouer les implicites de l’école.

15h30 Perspectives de travail pour l’année.
Télécharger le programme

Lundi 15 avril 2024, de 9h à 16h30

Ecole primaire Jean Zay, 97 rue des Cras, Besançon

9h00 Accueil, café, …

9h30 Qu’est-ce qu’il y a de fondamental dans les fondamentaux
Vécu et analyse de démarches : « Orthographe – grammaire – conjugaison : DU FAIRE AU COMPRENDRE »

12h00 Repas partagé

13h30  Quels enjeux et pratiques pour l’éducation Nouvelle aujourd’hui
Débat à partir de l’appel du collectif Riposte auquel participe le GFEN 

14h30 Échange de pratiques sur la recherche documentaire
Les participants qui le souhaitent pourront présenter une expérience.

15h30 Perspectives de travail pour l’année
Stage de rentrée – secteur maternelle – chantier évaluation…

Télécharger le programme
Inscription : gfen25@yahoo.fr

Réunions du GFEN Philosophie : 2023-2024

Lieu : GFEN, 14 avenue Spinoza, Ivry sur Seine (94)

  • Dimanche 8 octobre 2023 de 10h à 18h
    Au menu, le matin, finalisation du chapitre d’un livre auquel nous apportons une contribution (exercice/démarche).
    L’après-midi Lila se propose de nous faire vivre un colloque sur la justice en consacrant un temps suffisant à l’analyse réflexive, moment que nous voudrions analyser en profondeur dans l’optique du travail de cette année.
    Enfin ordre du jour de l’année et projets à court ou moyen terme.

  • Dimanche 26 novembre 2023 10h30 à 17h30
    Préparation du séminaire du 5 au 7 janvier 2024 autour de notre thème annuel : l’analyse réflexive dans les démarches (en classe et en formation).
    Dimanche 26 novembre, nous proposerons une démarche (si possible une autre forme que celle du colloque) de manière à nous donner des questions précises à travailler lors du séminaire en janvier. Nous avons en effet à coeur de ne pas discuter abstraitement de la pratique de l’analyse réflexive, et donc d’adosser notre réflexion à une mise en oeuvre dans le cadre d’une démarche.

  • Jeudi 18 janvier 2024,
    reportée au samedi 20 janvier à 17h30 en visio

  • Dimanche 11 février 2024 de 10h à 17h30
    N’hésitez pas à participer, à demander des informations. La porte est grande ouverte pour celles et ceux qui voudraient venir nous rencontrer une première fois. Voici le programme prévu qui s’inscrit dans notre objet de travail sur les démarches et l’analyse réflexive – Nous travaillerons sur le document de recension et présentation des démarches afin de le finaliser pour pouvoir le mettre en ligne. – Nous nous mettrons à esquisser les grandes lignes de l’article sur l’intelligence que nous proposerons pour Dialogue. Pour ce faire, chacun doit ramener ses notes du séminaire de janvier pour qu’on puisse sur place dimanche écrire pour nous même ce qui est important dans ce qu’on a fait et quels sont les différents protocoles et les différentes finalités possibles pour l’analyse réflexive. L’objectif est de clarifier et de hiérarchiser les points importants qui ressortent de nos notes. Ceux qui n’étaient pas là ces trois jours de janvier sont bienvenus et enrichiront le travail. Nous souhaiterions avec cela pourvoir faire une proposition tant pour Dialogue que pour le BN et le mouvement : qu’est-ce que ça dit de l’intelligence ? Nous devons donc venir avec nos notes et nous ferons ce travail pendant la séance de travail. – Enfin nous ferons un tour de table de ceux qui ont expérimenté un travail réflexif avec les perspectives dégagées en janvier (Jean-Charles et la démarche du lancer des nains)

  • Samedi 27 avril 2024, de 10h à 17h30
    salle Raspail, 44 bis rue Raspail, Ivry sur Seine

    Le repas sera pris sous forme d’auberge espagnole.
    Merci à vous de nous indiquer si vous comptez venir afin de mieux organiser le travail : g.guilpain@wanadoo.fr

Le secteur rembourse les frais de déplacement aux adhérents du GFEN. N’hésitez pas à le contacter pour plus d’informations.

Documents AG du 9 mars 2024

L’assemblée générale ordinaire de notre mouvement se tiendra le :

Samedi 9 mars 2024 après-midi

Salle Voltaire, 5 place Voltaire, 94200 IVRY SUR SEINE

(RER C Ivry / Métro 7 Mairie d’Ivry)

A l’ordre du jour de cette assemblée :
  • Rapport moral et d’activité de 2023
     
  • Bilan financier 2023 et affectation du résultat
     
  • Orientations et budget 2024
Documents

Formation Éducation Nouvelle adossée à la biennale 2024

Réunion préparatoire n° 1 du  26 février 2024

Objet réunion :

Conception des deux formations : objectifs, présentation générale, contenus…

Rappel modalités des formations :

Dates : arrivée le 26 des 6 membres de la commission de travail – formation de 30 formateurs les 27 et 28 octobre – formation des 100 militants le 29 – biennale du 30 octobre au 2 novembre

Formation ouverte aux 28 associations membres du Collectif d’animation de Convergences – Démarche en cours auprès d’Uniformation pour certains participants français

Prise en charge des 6 formateurs : le budget prévisionnel de la Biennale est en cours et n’est pas du tout stabilisé à la date d’aujourd’hui. Langue d’usage : le français
Lire la suite du CR

ANLCI : nouveau site !

Agence nationale de lutte contre l’illettrisme

Mise en ligne du nouveau site dédié à la lutte contre l’illettrisme : www.anlci.gouv.fr

Résultat d’un travail collaboratif, ce service à été conçu dans l’objectif de faciliter l’accès à l’information , aux outils disponibles, et d’engager chacune et chacun à agir pour l’accès de tous à la lecture, à l’écriture et aux compétences de base.

Il permet également de mettre en lumière les initiatives portées sur les territoires, de donner la parole aux personnes qui sont sorties de l’illettrisme ou de l’illectronisme et à celles et ceux qui les ont accompagnés.

« La construction de savoir, dynamique d’émancipation » : Jacques Bernardin au Colloque CUIP




Colloque international du CUIP (Comité Universitaire d’Information Pédagogique) :
« L’Éducation nouvelle : Héritages, (ré)inventions, actualité« 

Mercredi 28, Jeudi 29 et Vendredi 30 juin 2023,
Université Paris-Panthéon-Assas, 92 rue d’Assas 75006 Paris

Voir le programme

Relevons pour le GFEN :

  • « La construction de savoir, dynamique d’émancipation » par Jacques Bernardin
  • « Le GFEN après Henri Wallon : entre tradition et changements (1963-1969) » Antonin Paha
  • « Le secteur orientation du GFEN (1979-2001). L’orientation levier d’une transformation de l’école ? » Jérôme Martin

Les Agoras du GFEN Rhône-Alpes 2023-2024

Les agoras ont pour but :
–   de s’informer les un-e-s les autres sur les actions locales, régionales et nationales et sur les demandes qui sont faites au GFEN
–   d’avoir des temps d’analyse politique, sociale et locale :  analyse croisée avec les vécus et préoccupations de chacun-e
–   de préparer les actions régionales (journée-stage, intervention, stage,…)
–   de travailler collectivement sur des aspects de l’éducation nouvelle

  • Dimanche 8 octobre 2023, au Collectif Voisin, 11 place Charpin à Grenoble
    accueil vers 9h avec un café ou un thé
    début à 9h30 ordre du jour sur l’organisation de l’année et retour sur notre stage
    repas partagé à 13h30
    14h30 deuxième partie de l’agora où l’on se mêle au Collectif voisin et aux autres associations qui organisent ce jour-là un rassemblement festif, pour faire connaissance et partager la fête…
  • Dimanche 10 décembre 2023
  • Dimanche 28 janvier 2024 à BiviersAu programme de cette rencontre :
    – nos actualités, nos préoccupations, nos questionnements
    – atelier philo court proposé par Geneviève Guilpain « Justice sociale et travail »
    – première exploration sur la culture de paix, la gestion des conflits, la communication non violente… à partir de ce que chacun.e aura collecté, afin de commencer à préparer une journée-stage sur ce thème
    – calendrier autour de la préparation de nos actions 2024
    Contacter le groupe pour avoir l’adresse exacte gfen.ra.38@gmail.com
  • Dimanche 17 mars 2024 à 18h00 en visio
    Contacter le groupe pour avoir le lien gfen.ra.38@gmail.com


Consulter aussi les activités du groupe Isère et du secteur Ecriture de la région Rhône-Alpes

Stage Convergences locales « Penser ensemble l’école d’aujourd’hui pour transformer celle de demain »

Samedi 23 mars 2024

Ecole Lyautey – 74 Boulevard Pasteur – Allonnes (72)

Dans cette période où l’école publique est la cible des politiques néo-libérales, il est plus que jamais urgent de réfléchir à l’école que nous voulons tout en construisant des ponts entre les différents mouvements qui la défende.
L’objectif de ce stage ? Faire converger les acteurs et les actrices qui oeuvrent localement au quotidien contre une école du tri social, pour une école émancipatrice et solidaire !
Venez participer aux ateliers proposés par le GFEN 72, le GFEN 28, les CEMEA et le Lycée Expérimental de St Nazaire !

Programme
Inscription

Participation aux frais d’organisation : 15 €
(5 € pour adhérent.es et étudiant.es) (5 € pour adhérent.es et étudiant.es

Participations du secteur Ecriture & Poésie : été 2023

  • Hestejada d’Uzeste du 11 au 19 août  2023
    Espace GFEN
    GUEULOIR et autres faits insurrectionnels
    Tu te lèves, tu ouvres la porte, tu sors dans la rue. Rien n’a bougé. Ton poème de la veille n’a pas fait basculer la courbure de la terre. Eh bien ça c’était hier ! Aujourd’hui tu tiens ce livret entre tes mains, tu choisis un mot dedans et tu vas vers ton voisin lui demander ce qu’il en pense, tu prends un second mot et tu le cries dans un poste radio pour lui demander ce qu’il en pense, tu choisis un
    troisième mot et tu vas au café demander au comptoir ce qu’il pense. Et avec tous ces échanges tu écris un texte.
    Tu estimes que ce n’est pas suffisant : tu as raison ! C’est pourquoi tu viens nous voir, non seulement pour lire ton texte et lui permettre d’agir enfin dans l’espace public, mais aussi pour lancer un grand chantier de débats autogérés, de pratiques d’Education Nouvelle qui réalisent le pari du Tous Capables, de revues critiques et de contre-capitales culturelles, d’ateliers d’écriture à la dimension de la société… (Si vous n’avez pas de stylo sous la main, on vous en prête.) en savoir plus

  • Les Imagin’actions Educ’actives
    du 17 au 21 juillet 2023, Uzeste
    Un stage manifestif qui s’articule autour de deux expressions : le rythme et l’improvisation.
    Par les entraîneurs joueurs du GFEN :tous les après-midi, 14h – 16h30, Théâtre Amusicien l’Estaminet
    Poétique orale écrite : S’écrire à dire, s’entendre parler
    en savoir plus

  • 22éme Université Occitane de L’ASSOCIATION LENGA VIVA
    du 11 au 16 juillet 2023 à Laguépie en Rouergue Atelier d’écriture du GFEN le 13 juillet Tout savoir