Dernières Boîtes à lire 12 décembre 2024 Valérie Pinton Boîte à lire de la Lettre d’Informations : d’avril 2021 voir de juillet 2021 voir d’octobre 2021 voir de janvier 2022 voir de juin 2022 voir de mars 2023 voir de novembre 2023 voir d’avril 2024 voir de décembre 2024 voir
Boîte à lire avril 2020 27 avril 2020 Valérie Pinton Livres Education ou barbarie. Pour une anthropo-pédagogie contemporaineBernard Charlot, Economica, Anthropos, février 2020, 336 p.Il n’y a pas de pédagogie « contemporaine », anthropologiquement fondée, quiserait l’équivalent de ce que furent les pédagogies « traditionnelles » ou « nouvelles ». Celles-ci proposaient un type d’homme à éduquer. Aujourd’hui, l’objectif est : un bon métier plus tard, une meilleure position dans les classifications internationales.Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de nouveaux discours. Mais les recherches scientifiques sérieuses servent d’alibi à un neurocharlatanisme envahissant, la cyberculture promet l’intelligence collective et nous livre fakenews et cyberbullying et le transhumanisme annonce, avec une jubilation suicidaire, la fin proche de Sapiens. Pendant ce temps, chacun survit comme il peut avec ses enfants ou ses élèves et les logiques de performance et de concurrence dévorent notre monde. Ce livre est porté par l’idée qu’il faut réintroduire la question de l’homme dans le débat sur l’éducation. Mais comment penser l’homme ? Bernard Charlot pose la question à des auteurs modernes et contemporains, en particulier Gehlen, Heidegger, Arendt, Patocka, Sloterdijk, Descola, Schaeffer, et il interroge la paléoanthropologie, quiétudie scientifiquement comment sont advenues ces diverses espèces humaines dont nous, Sapiens, sommes l’ultime forme. Cet appel à une anthropo-pédagogie contemporaine est une contribution importante au débat sur l’avenir de notre monde, de notre espèce, de notre planète. Éducation ou barbarie… Présentation du livre Les gestes professionnels dans la classe Éthique et pratiques pour les temps qui viennent, Dominique Bucheton, ESF-Sciences humaines, janvier 2020, 216 p.Dans cet ouvrage, Dominique Bucheton démontre que transmettre les « savoirs fondamentaux » n’est possible qu’en éveillant la liberté de penser, en suscitant le goût d’apprendre ensemble et la volonté de prendre soin du monde. Pour elle, tout enseignant, à travers ses postures etdans le moindre de ses gestes, exprime un ensemble de préoccupations et de valeurs qui confèrent à son enseignement tout à la fois son crédit, son sens et sa portée. C’est pourquoi les gestes professionnels sont porteurs, simultanément, de technique et d’éthique. Présentation du livre L’origine sociale des élèvesSous la direction de Patrick Rayou, Retz, Collection Mythes et réalités, 2019Méritocratique pour les uns, inégalitaire pour les autres. Les débats oscillent entre ces deux visions de l’école. Entre ceux qui pensent que l’école peut tout et ceux qui considèrent qu’elle est bien trop démunie face à l’origine sociale des élèves. Cet ouvrage décortique les mythes et les réalités qui entourent la question de l’origine sociale des élèves. Dans la première partie, « L’école peut tout », les auteurs abordent les mythes du type : « L’école inclusive abolit les clivages sociaux », « Les parents collaborent, les enfants réussissent », « Exposer aux mêmes savoirs garantit l’égalité ». La seconde partie, « L’école n’y est pour rien », apporte des éclairages sur des mythes comme « L’école fréquentée fait toute la différence », « Les élèves de milieu populaire sont insensibles à la culture légitime », « Les héritages décident de tout ». Un ouvrage qui donne des clés pour comprendre les études scientifiquesrécentes et pour se former un avis éclairé. Présentation du livre Un instit ne devrait pas avoir à dire ça !Sylvain Grandserre, ESF-Sciences humaines/ La Classe éd., mars 2020, 160 p.Face aux injonctions ministérielles, à la dérive paperassière et aux dirigisme bureaucratique, beaucoup d’enseignants se sont tus, dépossédés de leur métier, infantilisés comme jamais, culpabilisés par l’infaisabilité de ce qui leur est demandé… Àl’heure où quelques professeurs osent encore témoigner sous couvert d’anonymat, il fallait une voix forte pour dire le mal qui est fait à l’École. Il fallait aussi l’expérience professionnelle et militante solide d’un enseignant pour qui le pire serait de ne rien dire. Sylvain Grandserre livre ainsi ses réflexions et témoigne de son quotidien et de celui de ces collègues. Entre analyses percutantes et anecdotes croustillantes, il révèle les absurdités et les aberrations du système, « non pas pour dire du mal de l’École mais pour vous parler du mal qui est fait à l’École. Et, du coup, du mal que fait l’École quand elle fait mal son travail. » Plus qu’un coup de gueule, c’est le cridu cœur d’un enseignant qui aime son travail et milite pour reprendre les commandes de sa classe et du système pour des élèves plus épanouis. Présentation du livre Revues Le numérique va-t-il révolutionner l’éducation ?Les Cahiers de recherche du Girsef, n°120 mars 2020 par Benoît GalandQuelle place donner au numérique et à l’informatique en éducation ? Le débat est vif entre ceux qui affirment qu’il s’agit d’une priorité incontournable pour répondre aux défis éducatifs d’aujourd’hui et aux besoins de notre économie, et ceux qui pensent qu’ils’agit d’une menace pour le développement intellectuel et la santé de nos enfants. L’objectif de ce texte est de faire une synthèse des études concernant les effets du numérique sur les élèves. Plus précisément, sept idées courantes autour du numérique en éducation sont discutées. Les résultats indiquent qu’elles sont largement erronées. Au regard des apprentissages, le numérique n’apparaît ni meilleur ni pire qu’un autre outil ou support, mais présente des coûts cachés souvent peu évoqués. Présentation du n° Les Sciences de l’éducation en France : positionnement, tensions, avancéesLes Sciences de l’éducation – pour l’ère nouvelle, tome 2, n° 2.2019Marguerite Altet et Jean-François Marcel qui coordonnent ce numéro, signent uneintroduction sur « la vitalité d’une quinquagénaire : évolutions et perspectives des recherches en sciences de l’éducation ». Au sommaire de ce 2ème tome : « pédagogie et sciences de l’éducation : pas facile ! » par Jean Houssaye ; « conjuguer des recherchessur les pratiques enseignantes et sur la formation des enseignants : une doublefonction scientifique et sociale des sciences de l’éducation » Marguerite Altet ; « être sociologue de l’éducation et militant pour une pédagogie nouvelle et populaire : une impossibilité théorique pour la sociologie française de l’éducation dominante dans les années 1980 et 1990 ? » Henri Peyronie ; « la formation continue des adultes en France : des repères » Michel Sonntag ; « d’aujourd’hui à demain : une discipline sous l’égide de Janus » Jean-François Marcel ; « quelques remarques de conclusion » Alain Vergnioux. Présentation du n° Emancipation et formationSavoirs n° 51 (février 2020)Ce nouveau numéro de Savoirs s’ouvre sur la note de synthèse de Dominique Broussalqui a le mérite et le grand intérêt de relever le défi de proposer un aperçu de la façon dont la recherche aborde l’étude des relations entre émancipation et formation. L’enjeu consiste à retracer les « pérégrinations d’une notionséculaire » selon la belle formule de l’auteur, mais aussi d’ancrer cette question au regard des évolutions récentes que connaît le champ de la formation des adultes. Présentation du n° Critiques, les pédagogies ?N’autre école, n° 14 (hiver 2019-2020)Porter la voix de la critique paraît toujours aussi essentiel. Une critique de l’actualité des réformes, certes, mais également une critique du fonctionnement même de l’École, des classes, des programmes et de la société qui s’y reflète, en particulier dans ses pratiquesinégalitaires et discriminatoires. Mais est-il possible d’allier critique sociale et pratiques pédagogiques ? De quelles manières s’y prennent les pédagogues qui réfléchissent aussi bien aux apprentissages des élèves qu’à la société dans laquelle tous et toutes évoluent ? Selon quelles visées, quelles postures, et quelle éthique ? Quelle place, également, pour lesquestionnements et l’émancipation des jeunes ? On cherchera donc à comprendre comment la pédagogie peut servir la critique sociale, ou tout au moins interroger la société et les rapports sociaux, et comment, à l’inverse, la critique sociale bouscule aussi la pédagogie, la remet en question dans lessavoirs qu’elle aborde, les programmes qu’elle met en œuvre, les démarches, les pratiques, les relations interpersonnelles… Présentation du n° Urgence écologique : un défi pour l’écoleCahiers Pédagogiques n° 560 (mars-avril 2020)Ce dossier nous invite à aller plus loin que l’éducation à l’environnement ou au développement durable. Comment permettre à nos élèves de prendre conscience des enjeux de cette indispensable transition écologique : apport de connaissances,actions locales, formation à l’éco-citoyenneté… Présentation du n° Enjeux de l’école inclusiveCarnets Rouges (PCF réseau école) n° 18, janvier 2020Le ministère a annoncé pour la rentrée 2019 « une école pleinement inclusive » dont il s’est sans attendre déclaré très satisfait. Pourtant, le triomphalisme ministériel se heurte une fois de plus à la réalité des faits. Il est plus qu’indispensable de prendre en compte la réalité des situations ordinaires de classe, sachant qu’elles ont des conséquences sur la santé physique, mentale et psychique des élèves comme des personnels ; et de s’interroger sur la désinstitutionalisation en cours, qui a pour effet premier de dissocier ledroit à l’éducation du droit aux soins. Tout comme il est indispensable de s’affranchir des logiques comptables et technocratiques au nom desquelles est mise en place une politique scolaire de tri des élèves, qu’ils soient « à besoins particuliers » ou non. Des réponses existent pour prendre en comptecette réalité complexe, qui passent par la mise en commun des expériences professionnelles et des travaux de recherche et s’appuient sur la conviction, sans surestimer ni sous-estimer les différences, que tous les élèves sont capables de réussir c’est-à-dire de s’émanciper. Peut-il y avoir un autreprojet pour une école vraiment démocratique ? Présentation du n° Rôle des interactions langagières dans l’élaboration du travail individuel etcollectif : le cas de l’enseignement-apprentissage du système linguistique françaisRecherches en éducation, n°40 (mars 2020)Ce numéro a pour objectif de réunir un ensemble de contributions autour de la question du rôle des interactions langagières dans ses visées d’élaboration dans le travailindividuel et collaboratif, et plus particulièrement concernant l’enseignementet l’apprentissage de connaissances et de compétences du fonctionnement de la langue et du langage. Les différents articles, au-delà de leurs spécificités, montrent que les échanges produits entre élèves, entre élèves et enseignants au cours d’interactions langagières (tant orales qu’écrites) ne sont pas toujours gage d’apprentissages et d’appropriations des savoirs par les élèves. Le niveau de la classe des élèves, leurs performances, les discours et les mises en œuvre des enseignants en aval et au cours de l’activité semblent participer de différences dans l’acquisition des connaissances et compétences linguistiques et langagières des élèves. Ces articles mettent en évidence qu’il s’agit moins des effets de divers dispositifs que d’un certain nombre d’éléments récurrents mis au jour par les auteurs dans les pratiques de classe. Ces différents éléments ont en commun de solliciter en effet une activité cognitivelinguistique, textuelle et langagière des élèves, et donc de favoriser une meilleure appropriation du fonctionnement de la langue et du langage. Présentation du n° Enseigner l’oral qui structure la penséeAnimation & Education (OCCE) n°274 (janvier-février 2020)Comment enseigner l’oral pour permettre à l’enfant, dès le plus jeune âge, de construire sapensée ? Quelles situations favorisent l’apprentissage du langage oral ? Quels gestes professionnels l’enseignant doit-il mettre en œuvre pour laisser aux enfants le temps d’enrichir leur parole ? Comment rendre cet apprentissage suffisamment explicite pour que les élèves puissent prendre conscience des modes d’élaboration du langage oral et des formes linguistiques adéquates à l’expression de la pensée ? Les auteurs et autrices de ce dossier répondent à ces interrogations et abordent également la problématique des inégalités.Car, en France, peut-être plus qu’ailleurs, l’oral est un marqueur social source de discrimination et d’exclusion. Présentation du n° Quelle place pour la culture des élèves en classe de français ?Le Français Aujourd’hui n° 207 (AFEF), décembre 2019« La lecture et l’étude des œuvres classiques ou patrimoniales sont aux fondements de ladiscipline français dans l’enseignement primaire ou secondaire, général ou professionnel. Il peut donc sembler difficile d’accorder une place, même minime, aux œuvres qui ne font pas partie de ce vaste corpus, fonds commun de la culture scolaire française. Mais de quelles œuvres parle-t-on alors ? Une étiquette générique, comme celle de paralittérature, n’est pas la meilleure pour regrouper ces œuvres qui peuvent ne pas ressortir à la fictionécrite. En effet, tout comme les romans de genre, les films, les séries, les BD, les mangas, les fanfictions, les blogs, les chansons, voire les jeux vidéos, peuvent en effet avoir pour point commun d’être étudiés en classe tout en étant à la marge du corpus littéraire classique ou patrimonial. C’est doncplutôt l’étiquette plus large de culture juvénile qui nous semble mieux convenir. » Présentation du n° Une littérature de jeunesse européenne au XXIe siècle ?Cahiers Robinson (Centre Robinson, laboratoire « Textes & Cultures », université d’Artois) n° 46, 2ème semestre 2019L’enjeu de ce numéro est de réfléchir à la manière dont les ouvrages pour la jeunesse participent ou non à la construction d’une entité culturelle associée ou à certaines de ses représentations. Il n’y a sans doute pas une littérature réellement européenne, mais plutôt des littératures nationales qui échangent et communiquent de manières diverses. Quelques exemples de ces échanges sont ici analysés, ainsi que la manière dont certaines fictions décrivent les rencontres entre jeunes Européens, à la fois semblables et étrangers. La littérature de jeunesse met en scène intentionnellement ou non les sociétés européennes et leurs cultures. Cette Europe hypothétique est elle-même confrontée à un plus vaste espace mondialisé, dominé par la langue anglaise et par des productions de l’industrie de « l’entertainment », du divertissement. Il s’agit donc de s’interroger sur les passerelles qui permettent la circulation des formes littéraires et des genres et leur reconfiguration continuelle et différenciée au sein d’un espace multiculturel comme l’Europe. Présentation du n° Conseil en PITRACeS n°244 (février 2020)Des Conseils fleurissent un peu partout. Dans les nouvelles écoles, dans les écolesdifficiles. Il y a aussi des Conseils pour parler de ses sentiments. Des Conseils de toutes sortes. Ce TRACeS de ChanGements vous propose un dossier sur les Conseils en Pédagogie institutionnelle (PI). Entre la méthode clé sur porte qui assure une gestion du groupe et aplanit tous les conflits qui se trament dans les relations, et les expériences de Conseils en PI qui s’égrènent au fil de ces pages, il y a peut-être un gouffre. Une grande part au doute, au questionnement. La conviction qu’il faut organiser le collectif, être conscient du pouvoir présent dans les groupes et souvent concentré dans les mains du maitre et des adultes de l’école. Faire Conseil, pour du vrai, avec ce qui se passe dans la classe, pas pour répondre à des directives, ni pour avoir uneactivité citoyenne dans la grille horaire. Faire Conseil pour mieux coopérer et apprendre ensemble. Nous ne sommes pas des centaines en Belgique à faire des Conseils PI, mais ce sont ceux-là quenous défendons. En maternelle, en primaire, en secondaire, dans le supérieur. Avec des enfants, avec des adultes. À l’école et aussi en dehors. Nous avions envie de partager… Présentation du n° Faire vivre les droits de l’enfantLe Nouvel éducateur n° 246 (ICEM-pédagogie Freinet) février 2019On évoque souvent des régions du monde où les droits de l’humain comme ceux desenfants sont bafoués. Mais en France, trente ans après l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant, ces derniers ne sont toujours pas respectés. Trop d’enfants en situation de précarité n’ont pas accès à l’éducation : pas de domicile donc pas d’inscription à l’école. Et dans nos classes ? La pédagogie Freinet et les droits de l’enfant sont intimement liés. C’est ce que veut montrer le dossier de ce numéro : comment l’organisation coopérative favorise l’exercice de droits fondamentaux, comment le droit à la parole, à la culture et la connaissance, à la créativité vivent par l’écoute, l’entraide et la critique coopérative. Ces pratiques éducatives favorisent l’émergence de questionnements, de créations et de recherches personnelles ou collectives… Présentation du n° A voir 11ème journée sur l’enfance au quotidienLe 14 décembre2019, le laboratoire de sciences de l’éducation de Normandie (CIRNEF) organisait à la MRSH de l’Université de Caen Normandie, la 11ème journée sur l’enfance au quotidien. Le film des tables rondes, ainsi que la conférence de Claire Cossée peuvent être visionnées. – Table ronde 1 « Quel accueil et quelle intégration pour les enfants et les jeunes migrants ? » (108 min)– Table ronde 2 « Enfants et jeunes migrants dans les établissements scolaires et les lieux de formation » (63 min)– Conférence de Claire Cossée, maîtresse de conférences en sociologie – Université UPEC, LIRTES, « La parole des enfants migrants allophones vis-à-vis des institutions socio-éducatives » (43 min)Voir
Boîte à lire décembre 2019 13 décembre 2019 Valérie Pinton Livres Enseignement et apprentissage dans le secondaireUn état des connaissances et des problèmes, Bernard Rey, Vincent Carette, « Les Sciences de l’éducation aujourd’hui », L’Harmattan, 2019, 192 pagesQu’est-ce qu’un savoir ? Comment conduire tous les élèves à comprendre et à utiliser les savoirs scolaires ? Comment interpréter les erreurs des élèves ? Que faut-il faire pour que les élèves apprennent ? Faut-il mettre les élèves en activité dans la classe ? Pour que l’enseignant du secondaire sache répondre efficacement aux difficultés de certains élèves, il doit envisager les différentes dimensions de son métier avec des catégories plus affinées que celles qu’offre la pensée courante. Présentation du livre Une histoire populaire de la FranceDe la guerre de Cent Ans à nos jours, Gérard Noiriel, Agone, 2019 (2e édition), 832 pages« L’ambition ultime de cette Histoire populaire de la France est d’aider les lecteurs non seulement à penser par eux-mêmes, mais à se rendre étrangers à eux-mêmes, car c’est le meilleur moyen de ne pas se laisser enfermer dans les logiques identitaires. La démarche historique permet de retracer la genèse des grands problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, j’ai privilégié les questions qui sont au centre de notre actualité, comme les transformations du travail, les migrations, la protection sociale, la crise des partis politiques, le déclin du mouvement ouvrier, la montée des revendications identitaires. Le but étant de mettre cette vaste réflexion à la disposition du plus large public, j’ai adopté la forme du récit en m’efforçant de présenter sous une forme simple des questions parfois très compliquées. » Cette deuxième édition comporte une nouvelle postface de l’auteur « Un an après : les gilets jaunes, le retour de la question sociale et l’avenir de la planète ». Cette nouvelle postface est également disponible en libre accès sur le site des éditions Agone. Présentation du livre Passions du conceptÉpistémologie, théologie et politique, Écrits II, Étienne Balibar, « L’Horizon des possibles », La Découverte, 2020L’enjeu de cet ouvrage est d’articuler les questions du savoir scientifique, de la vérité et de la « prise de parti » politique et de son incidence sur la connaissance, tout en pensant le statut spécifique de la théorie, entre spéculation théologique et interprétation de l’actualité. Étienne Balibar est passé d’une épistémologie historique et critique, dont la question centrale était celle de l’articulation entre l’idéologie et la science, à une phénoménologie des énonciations de la vérité, dont le caractère intrinsèquement conflictuel implique des interférences constantes entre la recherche de l’intelligibilité, le moment inéluctable de la décision et la répétition des grandes traditions mystiques.Ces deux types de recherches, apparemment incompatibles, ont pourtant en commun la passion du concept, qui désigne à la fois une exigence intellectuelle, un attachement inconditionnel au savoir et une remise en question radicale de toute idée de « science normale ». Présentation du livre Enfances de classe, De l’inégalité parmi les enfantsCollectif, sous la direction de Bernard Lahire, Seuil, 2019, 1232 pagesNaissons-nous égaux ? Des plus matérielles aux plus culturelles, les inégalités sociales sont régulièrement mesurées et commentées, parfois dénoncées. Mais les discours, qu’ils soient savants ou politiques, restent souvent trop abstraits. Ce livre relève le défi de regarder à hauteur d’enfants les distances sociales afin de rendre visibles les contrastes saisissants dans leurs conditions concrètes d’existence. Menée par un collectif de 17 chercheurs, entre 2014 et 2018, dans différentes villes de France, auprès de 35 enfants âgés de 5 à 6 ans issus des différentes fractions des classes populaires, moyennes et supérieures, l’enquête à l’origine de cet ouvrage est inédite, tant dans son dispositif méthodologique que dans ses modalités d’écriture, qui articulent portraits sociologiques et analyses théoriques. Son ambition est de faire sentir, en même temps que de faire comprendre, cette réalité incontournable : les enfants vivent au même moment dans la même société, mais pas dans le même monde. Claude Lévi-Strauss, l’homme, l’œuvre, son héritagesous la direction de Nicolas Journet et Jasmina Sopova, aux éditions Sciences Humaines, en partenariat avec l’UNESCO, 2019, 160 pages Il y a dix ans, Claude Lévi-Strauss, centenaire, nous quittait. Au cours de ce siècle il a accompli ce que peu de scientifiques réalisent : une carrière d’ethnologue des Amériques, une renommée d’écrivain et un rôle de déclencheur d’une révolution intellectuelle nommée « structuralisme ». Cet ouvrage ouvre quelques portes dans l’œuvre du scientifique, du philosophe, du mémorialiste. Au présent, avec les exposés des meilleurs connaisseurs de son œuvre ou de ceux qui eux-mêmes l’ont eu pour maître et guide dans leurs études.Au passé : avec des textes de Claude Lévi-Strauss, dont certains rarement vus. « Ce que nous allons chercher à des milliers de kilomètres ou tout près, ce sont des moyens supplémentaires de comprendre comment fonctionne l’esprit humain », déclarait-il en 1988. C’est à cette conviction d’anthropologue, pour lequel le proche se dissimule dans le lointain, que se mesure la portée de son œuvre. Par son approche de la nature et des dangers que fait peser sur elle la modernité, elle prend toute son ampleur aujourd’hui. Présentation du livre Revues L’éducation nouvelleCahiers Pédagogiques (CRAP) Hors-série numérique n° 52 – octobre 2019, uniquement au format numériqueUne mise en perspective historique pour saisir les évolutions et la permanence des principes et revendications issues de ce mouvement, ainsi que l’émergence de débats et de controverses, notamment sur le sens à donner aux actions pédagogiques, entre des conceptions individuelles et d’autres plus collectives. Présentation du n° Langues modernesTRACeS de Changements (CGé) n°243, décembre 2019Les problèmes et les polémiques, on connait : les jeunes francophones qui ne sont pas bilingues, la pénurie des profs, pourquoi le néerlandais plutôt que l’anglais, en immersion ou en submersible, dans l’enseignement néerlandophone ou dans les cours particuliers… Traces a donc tenté de voir à quelle sauce se mitonnent les cours de langues dans les écoles. Quelques récits de pratique, des repères théoriques et le constat amer du rôle des langues modernes dans la reproduction des inégalités… A noter un article de Maria-Alice Médioni (GFEN secteur Langues) « Vingt ans après », disponible dans sa version exhaustive en ligne. Présentation du n° Ces profs qui changent le mondeLe Courrier de l’UNESCO, octobre-décembre 2019Un «métier impossible». Pour Sigmund Freud, éduquer relèverait, au même titre que gouverner ou analyser, d’une mission dont « on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant ». Difficile en effet de parvenir tout à la fois à transmettre des connaissances, maîtriser sa classe, éveiller la curiosité, apprendre les règles du vivre ensemble et former de futurs citoyens. Le défi apparaît d’autant plus compliqué à relever que le contexte est trop souvent marqué par un manque de moyens et des classes pléthoriques. Cependant, tout le monde reconnaît le rôle clé que jouent les enseignants. C’est pourquoi le dernier numéro du Courrier fait le portrait de quelques-uns d’entre eux. Présentation du n° Politique néolibérale et rhétorique de la réformeCarnets Rouges (PCF réseau école) n° 17, octobre 2019Le très médiatisé ministre de l’éducation est un spécialiste du prétendu ni droite ni gauche, ce qui peut rendre difficile le décryptage de ses discours, parés d’un vernis progressiste, car c’est au nom de la lutte contre l’échec scolaire des enfants des classes populaires que sont organisés, dès les premières années de scolarité, tri et sélection. Le matraquage communicationnel sans précédent qui accompagne la salve des réformes initiées a bien pour fonction de duper ce qu’il est convenu d’appeler l’opinion publique et de masquer les enjeux de la politique ministérielle. Il demeure impératif de déconstruire ce discours, d’analyser les graves enjeux sociaux de cette politique de casse de l’école publique, de décrypter les stratégies, de démontrer la cohérence derrière la multiplication de dispositifs. Comme il est impératif de bâtir des alternatives. Présentation du n° Riposter, s’échapper, construire des espaces de liberté La Mauvaise Herbe (CNT-FTE), n°6, automne 2019 La dernière parution de la revue pédagogique et syndicale propose un dossier consacré aux attaques contre la liberté pédagogique et les conditions de travail des personnels comme des élèves. On y parle entre autres de l’institut Montaigne, des réformes des lycées professionnels et du bac, d’expériences coopératives dans les bahuts et d’initiatives pour riposter, s’échapper, construire des espaces de liberté… Vous y trouverez aussi les rubriques habituelles :international, musique, cinéma, lecture… Présentation du n° Apprendre, solidaire, aux côtés des élèves migrantsPar Jean-Pierre Fournier, N’Autre école (Questions de classe(s)) n° 13/ Hors-série,automne 2019Hier les parents d’enfants scolarisés, aujourd’hui les jeunes isolés. Les premiers risquaient l’expulsion, les seconds ne sont pas toujours admis à l’école. Dans les deux cas l’école est au centre, comme premier ancrage, comme espoir, comme terrain d’appui aussi. Ce sont ces aspects, où fraternité et apprentissages se mêlent, qui sont évoqués ici, car si on sait l’importance de la migration et son caractère difficile voire dramatique, on connaît moins les coulisses de la solidarité ; et la défense collective, comme l’accompagnement, avec toutes les questions qui vont avec, méritent d’être connus, pour comprendre et agir plus efficacement. L’auteur en témoigne par son parcours : enseignant en collège, il a découvert qu’on pouvait agir en faveur des élèves étrangers. Aujourd’hui comme hier, avec ceux qui défendent les droits humains dans la modestie du quotidien, il accompagne, enseigne – et apprend. N’Autre école, qui ne sépare pas réflexion et compte rendu de pratiques, publie ce document affirmant que l’égalité ne connaît pas de frontières. Présentation du n° La parole de l’enfantDu côté de l’ECSI (Ritimo) n° 28, octobre 2019Le 23 juillet 2019, Greta Thunberg est invitée à exprimer devant l’assemblée nationale française son inquiétude sur l’inaction politique face aux dérèglements climatiques. Cette prise de parole est accueillie par la classe politique, adulte, avec beaucoup de férocité. Certain-es député-es allant jusqu’à boycotter son allocution, l’accusant d’être manipulée (par des adultes), d’autres refusant d’écouter « une prophétesse en culottes courtes », « sans légitimité démocratique ». Si le discours d’une enfant, dont l’action a inspiré des milliers d’autres adolescent-es, n’est pas légitime, à quel moment la parole de celles et ceux qui ne sont pas encore adultes peut-elle être entendue ? La parole des enfants doit-elle être « exceptionnelle » pour être entendue ? Dans ce qu’elle défend ? Dans son éloquence ? Alors que le monde a fêté les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), où en est le droit à l’expression des plus jeunes ? Qu’ont-ils elles à nous dire ? Comment se manifeste, s’exprime cette parole des enfants ? Comment l’écoutons-nous, la prenons-nous en compte ? Présentation du n° Le conseil de coop au cœur de l’apprentissage citoyenAnimation & Education (OCCE) n°273, novembre-décembre 2019 La Convention Internationale des Droits de l’Enfant reconnaît les enfants comme des citoyens pouvant donner leur avis et participer aux décisions qui les concernent. Comment favoriser, encourager, l’engagement, la participation active et réelle des élèves ? Les articles de ce dossier ouvrent des pistes de réflexions sur les enjeux, les objectifs et les impacts de cette instance à visée démocratique. Les témoignages de formateurs, de chercheurs et de praticiens du premier, du second degré ou de l’enseignement supérieur viennent enrichir et concrétiser ces pistes. Ils traitent sans tabou ni forfanterie desdifficultés rencontrées, des tâtonnements, des remises en question et des régulations opérées et mettent en lumière des certitudes communes. Comment passer d’un conseil-espace de médiation des conflits à un conseil-espace de cogestion des projets et de la vie de la classe ? Comment faire du conseil de coop le lieu par excellence de la démocratie participative ? Des réponses concrètes dans ce dossier ! Présentation du n° Les chemins de l’autonomieLe Nouvel éducateur n° 244 (ICEM-pédagogie Freinet), octobre 2019 Au début d’une année scolaire, un des premiers objectifs que les pédagogues Freinet sefixent est l’autonomie de leurs élèves. Mais quelle autonomie ? Ce n’est certainement pas la « responsabilisation », voulue par la société libérale où il faut être compétitif pour survivre : « Tu es responsable de ton travail, de tes erreurs, de ton incurie… » C’est laresponsabilité que l’on prend, en toute conscience, à l’oeuvre commune, parce que la tâche que l’on accepte d’assumer participe au bon déroulement de la classe. C’est l’élaboration collective de règles que le groupe réinterroge tout au long de l’année. C’est le choix d’un travail à sa mesure, intéressant justement parce qu’il est choisi. C’est aussi l’émergence d’une pensée personnelle qui peut exister, donc s’opposer aux autres en toute sécurité, et se construire par tâtonnement, avec l’aide des autres. Tout cela contribue à former un futur citoyen soucieux du collectif dans une société plus solidaire. Les articles du dossier tentent de faire un point sur cette notion et d’en proposer différentes illustrations. Une réflexion bien nécessaire, dans un contexte politique difficile, où les mesures prônées par le ministère de l’Éducation vont à l’encontre des valeurs que nous défendons… Présentation du n° Enseigner l’autonomie en EPS Dossier EP&S n° 88Pour envisager les multiples facettes d’un sujet complexe, les auteurs ontmené des études permettant l’émergence de problématiques professionnelles etproposé différentes pistes d’intervention permettent notamment d’envisagerl’autonomie au regard de l’évaluation sommative, des contrats d’apprentissage, des formes de travail coopératives et des projets interdisciplinaires. S’intéressant également aux questions de l’entrée dans le métier et de l’enseignement en classe « difficile », les études présentées soulignent l’importance du sens donné aux apprentissages, ainsi que la place fondamentale des règles que l’élève doit s’approprier pour devenir pleinement autonome. Sans omettre d’établir un parallèle entre l’autonomie de l’élève et celle de l’enseignant, qui ne manquera pas de questionner leurs formations respectives. Présentation du n° Éducation et formation : contribution des chercheurs émergentsRecherche en éducation, N° 38, novembre 2019 Pour faire suite à la quatrième édition du Colloque doctoral international de l’éducation et de la formation (CIDEF 2018), ce numéro de la revue rassemble dix articles issus des communications présentées à Rennes les 23 et 24 octobre 2018. Ces articles scientifiques illustrent la diversité des recherches menées dans le champ de l’éducation et de la formation et donnent ainsi la mesure d’une discipline structurellement plurielle. Ils sont répartis selon quatre thématiques qui distinguent les principaux acteurs de la recherche en éducation et formation : les chercheurs, les professionnels de l’enseignement et dela formation, les institutions et les apprenants. La première partie concerne la construction et l’expérimentation de méthodologies de recherche, la deuxième aborde l’étude du développement des professionnels de l’enseignement et de la formation. La troisième questionne le rapport à l’institution et ses représentations, et enfin la quatrième se penche sur l’expérience des sujets apprenants. Présentation du n°
Boîte à lire juin 2019 25 juin 2019 Valérie Pinton Livres Retrouver l’envie d’apprendreComment en arriver à une école de la réussite pour tous ? Serge Boimare, Dunod, 2019,papier 18,50 €, électronique 12,99 € Comment obtenir la participation active de tous les élèves dans une classe hétérogène ?Comment aider ceux qui ont encore besoin de progresser dans la maîtrise des savoirs de quand il faut « faire…le programme » ? Comment soutenir les meilleurs et les mener à l’excellence, sans marginaliser ceux qui semblent refuser l’effort intellectuel ? Pour répondre à ce défi, Serge Boimare présente dans ce livre l’essence de son savoir pédagogique, fruit d’expérimentations réussies et d’observations, référence pour toute la communauté éducative depuis la parution de l’Enfant et la peur d’apprendre. Tout repose sur un principe simple : consacrer une heure journalière aunourrissage culturel et à l’entraînement à s’exprimer en partant des récits fondateurs de notre culture : moyen simple, efficace, recommandé par tous les programmes, pour mobiliser tous les élèves, quel que soit leur niveau – et première étape pour espérer la réussite de tous. Présentation du livre Les langues-cultures moteurs de démocratie et de développementMartine Boudet (coord.), éditions du Croquant, juin 2019, 278 pages, papier :20 €, électronique : 16 € L’actualité le montre : les recompositions géopolitiques à la faveur de lamondialisation et de la médiatisation des échanges, mais aussi de la crise dusystème néolibéral, suscitent un regain des aspirations identitaires. Si, ennégatif, celles-ci se traduisent par des nationalismes xénophobes voireguerriers, les formes démocratiques et progressistes, notamment sur le terrain régional, sont, elles aussi, bien réelles. Le panorama est ainsi éclairé par des fulgurances, marquées par une logique d’ensemble, à en juger par l’actualité écossaise, catalane, corse, camerounaise anglophone, néo-calédonienne, kurde… Des aspirations linguistico-culturelles et territoriales, enfouies jusqu’ici sous la gestion d’appareils d’État et de marchés, renaissent au grand jour. Les citoyen.ne.s sont incité.e.s à se réenraciner dans une culture plus profonde, dont les fondamentaux sont d’ordre anthropologique. Leurs « armes cordiales » sont les sciences humaines et sociales, la littérature et les arts, l’éducation scolaire et populaire, les médias, le tourisme… L’objectif est une démocratisation culturelle et un développement durable, cosmopolite certes, mais aussi auto-centré dans le cas des cultures dominées. L’avenir dira qui, des forces de régression nationalistes et xénophobes ou des forces de paix et d’inclusion, l’emportera.Dans ce livre, les auteur.e.s font le pari d’une évolution plus harmonieuse et apportent leur expertise et leurs expériences à cet égard. En cette année déclarée « année des langues autochtones » par l’Unesco, voilà un enjeu altermondialiste majeur. Présentation du livre Ecrits sur l’éducationBertrand Russel, Anthologie préparée et présentée par Normand Baillargeon, ChantalSanterre Ecosociété, 201918 textes qui présentent les principaux aspects de la vision de l’éducation développée par Russell et son rôle central pour toute société démocratique. Pour Russell, nous devrions éduquer les enfants afin de leur donner le savoir et les habitudes d’esprit nécessaires à la formation d’une opinion indépendante. Favoriser l’esprit de liberté, en respectant la personnalité de l’enfant et en stimulant « l’amour de la pensée aventureuse ». Qu’il soit question des finalités de l’éducation, du curriculum, de rôle de l’université ou encore des liens de l’éducation avec le politique ou la pensée critique, les écrits rassemblés dans ce recueil reflètent la grande cohérence des idées défendues par le célèbre mathématicien et philosophe anglais. Des décennies plus tard, il est frappant de découvrir la grande pertinence et l’actualité de ses réflexions, que ce soit concernant les pratiques éducatives, la formation de la personnalité des jeunes enfants, l’éducation intellectuelle, la délicate question de la discipline et de l’autorité, la compétition, l’éducation à la sexualité ou encore les rapports entre éducation et économie. Présentation du livre Le Cid en 4eBScénario et dessin : Véropée, couleurs : Philippe Marlu,La Boîte à bulle, mai 2019, 96 pages, papier : 14€ Numérique : 5,99 €De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes ! Cette BN nous plonge dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d’esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l’image de Lou qui s’exclame désormais « M’dame, quel outrage infâme, on m’a pris mon quatre couleurs ! » L’auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d’un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit ! Une bande dessinée tout public, plein d’humour et d’enseignements ! Présentation du livre Revues Maths citoyennesTRACeS de ChanGements n°241, CGé, juin 2019Pour se doter de moyens d’analyse critique des médias et des faits de société, il faut savoir lire des graphiques et en déjouer les pièges… Toutes les matières mathématiques, que ce soit la géométrie, l’étude des nombres, l’algèbre, l’analyse, le traitement numérique de données offrent des occasions de débats scientifiques. Les cours de mathématiques offrent des opportunités récurrentes, et à tous les âges, de débattre et d’argumenter, de mener des recherches collectives et finalement, pour chacun, de développer une pensée autonome. De l’école maternelle à la fin du secondaire, les cours de mathématiques peuvent et doivent contribuer à développer des compétences citoyennes pour chacun et à assoir un bagage commun pour tous. Un numéro riche en démarches qui donnent du sens aux mathématiques. Présentation du n° Demandez le programme ?N’Autre école n°12, Q2C, printemps/été 2019La conception des programmes scolaires en dit beaucoup sur notre société, sur ses représentations, ses promotions ou ses conservatismes. Elaborer un programme scolaire consiste à opérer des choix qui ne sont jamais idéologiquement neutres. C’est vrai en particulier d’une discipline comme l’histoire géographie que d’aucuns voudraient transformer en roman national. Récit qu’il faudrait inculquer aux apprenant.es au mépris des débats savants et du jugement critique. Mais enseigner l’histoire sans révéler ce que les différents récits cachent ou révèlent d’une société donnée, est-ce construire un savoir ?Des pédagogues, au nom de la liberté d’enseigner, du tâtonnement expérimental ou de la non hiérarchisation des savoirs, ont fait une critique radicale des programmes et des manuels scolaires. Mais peut-on vraiment s’en passer et pour quoi faire à la place ? Au-delà de celle des contenus, se pose la question d’un savoir qui s’élabore et se développe de façon transdisciplinaire et pour lequel aucun programme n’a prévu d’espace défini. Et si le programme c’était une éducation intégrale où les jeunes font l’expérience, au travers de l’élaboration de savoirs, de la responsabilité individuelle et collective, del’autonomie et de la démocratie dans ce qu’elle a de plus vivant ? Présentation du n° Vers l’égalitéRevue EP&S n°384, Avril-mai 2019Si l’activité physique est bonne pour la santé, si le sport a des vertus pour l’inclusion sociale, l’éducation, l’accès aux responsabilités, l’exercice de la citoyenneté… ils ne peuvent rester l’apanage de quelques-uns ! A l’image du football féminin, avec l’organisation du mondial en France, qui va bénéficier d’une visibilité jamais atteinte, nul ne peut nier le chemin parcouru dans la transformation des pratiques et des organisations, dans les discours et les représentations. Toutefois, le parcours vers un égal accès de tous et toutes à l’activité physique sportive, à des pratiques sociales, scolaires, éducatives, compétitives, conciliantes et tolérantes sera encore long. Dépassant le seul prisme du football, ce dossier est l’occasion de questionner quelques problématiques qui pourraient faire que le sport ne soit pas seulement à l’image de la société mais qu’il en soit également le moyen de sa transformation. Présentation du n° Territoire et ECSI, quelles relations ?Du côté de l’ECSI n°27, Ritimo, juin 2019Ce dossier propose de réfléchir au rôle que peut jouer le territoire dans les pratiques de l’ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale).La dernière décennie a vu apparaître des mobilisations qui intégraient dans leurs modes d’action un rapport particulier à l’espace. Si les lieux de mobilisation deviennent également l’espace des possibles, comment l’ECSI, dont l’objectif est la transformation sociale, peut-elle aborder la question des territoires? Peut-elle aller, dans sa pratique, au-delà de l’animation des territoires ? Comment peut-elle se saisir des enjeux de réappropriation des lieux de vie ? Quels méthodes et outils pour faire émerger les représentations et usages du territoire ? Pour accompagner quelles transformations ? Présentation du n° L’étudiant sur les sentiers de l’enseignement supérieurVers une modélisation du processus de transition académique – Cahier de Recherche du Girsef n°116, par Mikaël De ClercqBasé sur le manque de compréhension fine du processus de transition académique, cet article propose une modélisation théorique de ce phénomène. Ancrée dans la littérature scientifique sur l’ajustement de l’étudiant en première année de l’enseignement supérieur et sur la base du modèle des cycles de transition de Nicholson, une modélisation dynamique en quatre temps est proposée. Ce modèle apporte une compréhension descriptive et dynamique du processus d’ajustement de l’étudiant qui permet d’identifier les principaux défis liés à cette transition et les leviers d’actions pouvant être activés pour accompagner l’étudiant. Cet article permet également au lecteur d’obtenir une vision synthétique de la problématique de la transition académique. Présentation du n° Les compétences transversales : un référent pertinent pour la formation ?Recherches en éducation n°37, CREN Université de Nantes, juin 2019Au regard des attentes et des transformations qui affectent aujourd’hui les champs de l’éducation (affaiblissement de la logique disciplinaire), de la formation (passage d’une logique de formation complète et méthodique à des parcours de formation plus individualisés) et du travail (évolution des métiers et des formes d’emploi, essor d’une logique de l’employabilité), les compétences transversales sont présentées comme des points d’appui permettant aux différents acteurs d’y faire face. Or, la mobilisation des compétences dites transversales dans ces différents champs contraste avec la difficulté à les concevoir scientifiquement. En quoi une compétence toujours liée à un contexte, une situation ou une classe de situation peut-elle être transversale à ces derniers ? Que signifie la diversité des formulations disponibles pour tenter de les définir ? Comment des compétences peuvent-elles être considérées dans le même temps comme générales et transférables et liées à des caractéristiques individuelles ? Présentation du n° L’économie à l’écoleCahiers Pédagogiques n°554, CRAP, juin 2019L’économie, c’est à la fois un enseignement et un environnement. Comment les faire découvrir aux élèves ?Par quels moyens déconstruire leurs représentations du monde économique et leur faire prendre conscience de leur rôle d’acteurs économiques, de lecteurs critiques de l’information économique et donc de citoyens ? Présentation du n° Circulation des savoirs entre recherche et formationLe Français Aujourd’hui n°204, AFEF, mars 2019Formation initiale et continue des enseignants, de ses modes et lieux de prise en charge, de son organisation, de la place du concours pour les futurs professeurs des écoles, des volumes horaires des maquettes des masters MEEF1. La réflexion à l’œuvre sur l’ensemble de ces questions ne peut laisser de côté celles, fondamentales, de la construction et de la circulation des savoirs entre recherche et formation dans le cadre de la formation initiale et continue des enseignants, que la mastérisation de la formation des enseignants du premier et du second degrés installée à la rentrée universitaire 2010-2011 a contribué à rendre centrales. Présentation du n° La pédagogie Freinet. Une réalité internationaleLe Nouvel Éducateur n°243, ICEM-pédagogie Freinet, juin 2019 Le dossier de ce numéro a pour ambition d’être un apport pour mieux appréhender, d’un point de vue international, l’histoire du mouvement Freinet, son actualité, ses rencontres, mais aussi ses questionnements en cours. Présentation du n° Voie de relégation ou seconde chance ?Les notes du Conseil scientifique de la FCPE n°14, avril 2019Voie de relégation ou seconde chance ? Les lycées professionnels sur le fil du rasoirContrairement à une opinion répandue, la voie professionnelle ne peut être réduite à une voie de relégation. Elle peut même être une véritable voie de réussite, et être le résultat d’un choix d’orientation réfléchi. Cependant, faute d’aller assez loin, la réforme initiée actuellement par Jean-Michel Blanquer a peu de chance de sortir l’enseignement professionnel de la voie mineure qu’il occupe. Présentation du n° Le numérique à l’écoleFenêtres sur cours n°458, SNUipp, juin 2019Le dossier du dernier Fenêtres sur cours se consacre au numérique à l’école :inégalités d’équipement et impacts sur la pédagogie. Une double page revient sur la loi et la méthode Blanquer, loin de « la confiance ». Le grand angle enquête sur un territoire rural dans la Somme face au départ de services publics. Décryptage sur les évaluations standardisées. Reportage métier sur la prolifération du plastique. Interviews de Pascale Garnier sur la maternelle, de Roland Goigoux sur les évaluations, d’une équipe danoise sur le co-enseignement, de Béatrice Mabillon-Bonfils sur les sciences de l’éducation… Présentation du n° Etudes Lecroisement des savoirs : rêves ou réalités ?Étude CGé, coordonnée par Sandrine GrosjeanDepuis des années, CGé et ATD Quart Monde se croisent au hasard des rencontres autour de l’école et des questions de pauvreté. En 2014, ces deux associations décident de collaborer pour produire un document qui réponde à la question « Quelles sont nos ambitions pour l’école ? » Ce devait être le résultat du croisement entre les expériences de vie des personnes vivant des situations de grande pauvreté et les expériences de terrain des professionnels de l’école et autour de l’école. Il devait dire quels étaient les changements nécessaires à leurs yeux pour que l’école puisse réellement faire réussir tous les enfants. L’étude « Croisement des savoirs : rêves ou réalités », raconte le processus mis en place, puis analyse, à partir du point de vue de CGé, comment ils sont arrivés à ce résultat. Elle se veut être un éclairage pour tous ceux qui désirent construire un processus participatif avec des personnes ayant des expériences de vie très éloignées les unes des autres. Elle ne prend tout son sens qu’à la lumière du produit fini. Document et étude téléchargeables gratuitement sur le site internet de CGé Rapports au savoir, sens de l’activité et malentendus sociocognitifs – La chasseest ouverte !Étude CGé, coordonnée par Benoit Roosens, 2018Concernant les difficultés d’apprentissage, faut-il se résigner ou, bien au contraire, s’interroger pourquoi l’école et ce qui se vit dans les classes restent peu compréhensibles aux élèves de milieux populaires ? Derrière ce que l’on nomme trop régulièrement un problème d’incompréhension ou de manque de travail de l’élève, ne se cache-t-il pas plutôt des ambiguïtés ou des ruptures de sens liées à l’activité d’apprentissage qui, entre l’implicite et l’explicite de l’école, créent des malentendus sociocognitifs ? Au cœur de notre démarche, quel éclairage peuvent nous apporter les Rapports au savoir sur les stratégies d’apprentissages mises en place par l’élève pour apprendre ? Lire A écouter et regarder La brigade d’intervention philosophiqueRendre la philosophie plus populaire, c’est la pratiquer avec tous et à tout âge, et c’est aussi la diffuser partout ! S’appuyant sur le pari de l’asbl PhiloCité – à savoir qu’on peut commencer à philosopher sans nécessairement avoir une longue barbe blanche et un diplôme de philo dans sa toge –, la Brigade d’Intervention Philosophique (BIPh) propose depuis fin 2015 une émission mensuelle de discussions philo pour tout public. Les enjeux philo de la discussion sont de creuser une question, d’être plus conscient des liens entre les avis différents, plutôt que de les superposer les uns aux autres, de valoriser le conflit des idées parce qu’il conduit à penser dans la complexité plutôt qu’à simplifier. Ecouter Sélection du festival international du film d’éducationDVD, Ceméa, 2019Le Ceméa édite une sélection de deux films ayant reçus la Mention spéciale du JuryJeunes et étudiants de la 14e édition du Festival international du film d’éducation 2018.« Le cri est toujours le début d’un chant », documentaire de Clémence Ancelin qui a reçu la mention spéciale du Grand Jury donne la parole à de jeunes mineurs délinquants placés dans un Centre Éducatif Fermé. Ils y racontent leur passé et espèrent un avenir meilleur, leurs identités protégées par des masques fabriqués de leurs mains au cours de séances d’atelier de création artistique.Le deuxième est un film d’animation « The Stained Club » de Simon Boucly, Marie Ciesielski, Alice Jaunet, Mélanie Lopez, Chan Stéphie Peang, Béatrice. Finn a des tâches sur son corps. Un jour, il rencontre un groupe d’enfants avec des tâches différentes. Un jour, il comprend que ces taches ne sont pas justes jolies. Présentation du DVD
Boîte à lire janvier 2019 29 janvier 2019 Valérie Pinton Livres La pauvreté dans la littérature pour la jeunesse Fictions et réalités, CRILJ, Illustrations de Gilles Rapaport, 2018, 68 p. A partir d’un corpus d’ouvrages pour la jeunesse traitant du thème de la pauvreté, le CRILJ propose avec cette brochure un support d’action et de réflexion pouvant être engagée auprès d’enfants et de jeunes dans des lieux et des contextes diversifiés. On lira, on écrira, on échangera. On accueillera, dans sa classe ou à la bibliothèque, un auteur ou un illustrateur. On répondra, avec tout le sérieux qui convient, au questionnaire proposé. Présentation du livre La joie d’apprendre Elisée Reclus et Pierre Kropotkine, édition Héros-Limites, coll. Feuilles d’herbe, 2018 où l’on découvre les pratiques pédagogiques que les géographes libertaires de la fin du XIXe siècle proposaient aux enfants pour découvrir le monde qui les entoure : l’observation directe de la nature avant la découverte des cartes, la création de clubs ludiques réalisant des inventaires méthodiques de la faune et de la flore environnant l’école, ou encore la fabrication de globes terrestres sur lesquels les enfant tracent toutes les connaissances qu’ils construisent peu à peu. Présentation du livre Les pédagogies critiques Sous la direction de Laurence De Cock & Irène Pereira, Agone, Fondation Copernic, 2019, 144 p. En France, les pédagogies critiques sont rendues invisibles, abusivement englobées dans les pédagogies « nouvelles » ou « alternatives » à la mode dans les écoles de riches. Alors que partout ailleurs dans le monde les pédagogies critiques sont clairement distinguées des méthodes libérales, qui réduisent l’éducation à un parcours de performance personnelle, la France se singularise par un débat réduit à l’opposition simpliste entre « tradition » et « modernité ». Le propos de cet ouvrage collectif est donc de remettre à la première place l’essentiel : les pédagogies critiques participent d’un projet politique de remise en cause de l’ordre néolibéral et des dominations de toutes sortes. C’était la démarche des grands fondateurs Célestin Freinet et Paulo Freire ; c’est aussi celle que perpétuent et renouvellent beaucoup de pédagogues d’aujourd’hui. Présentation du livre Coopération, éducation, formation La pédagogie Freinet face aux défis du XXIe siècle, Année de la recherche en sciences de l’éducation 2018, Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Éducation n° 2018. Sous la direction de Pierre-Johan Laffitte, AFIRSE – Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Éducation- Du 10 au 12 juillet 2017, l’AFIRSE-sf et l’ICEM ont organisé un colloque autour de la pédagogie Freinet et des champs où cette dernière est engagée et convoquée sous différentes formes. Le présent numéro de la revue rend compte de ces trois jours où fut échangée une diversité d’expériences et de réflexions autour des pédagogies coopératives et des méthodes d’apprentissage afférentes. Présentation du livre Happycratie Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies. Edgar Cabanas & Eva Illouz, Premier Parallèle, 2018, 260 p. Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait : telle est l’idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d’écouter les experts et d’appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L’industrie du bonheur, qui brasse des milliards d’euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d’elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes. Mais n’aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l’échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ? Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ? Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle « science » et explorent les implications d’un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle. Présentation du livre Revues Revues de mouvements pédagogiques Lire c’est vraiment simple… Les Actes de lecture n°144, AFL, décembre 2018 Le dernier numéro des Actes de Lecture n’a pas la même fonction que les revues quoi l’ont précédé. Il est consacré à la réédition d’un des premiers ouvrages de l’AFL épuisé depuis longtemps : Lire c’est vraiment simple… quand c’est l’affaire de tous ! Pourquoi ce choix ? De manière évidente, par la conjonction, d’un côté du désarroi grandissant provoqué par l’état actuel du monde scolaire et, de l’autre du renouveau perceptible d’une Education populaire. Présentation du n° Sciences humaines dès trois ans TRACeS n°238, Cgé, novembre-décembre 2018 Comment prétendre faire de l’éducation à la citoyenneté sans des apprentissages bien durs en sciences humaines ? Comment s’y retrouver dans les débats de politique économique sans un minimum d’économie politique et de maths, de sciences sociales et de français ? Pas de l’éducation civique qui impose l’adhésion des jeunes au système qui les baise, mais des démarches critiques pour apprendre à penser librement. Et cela dès trois ans et au moins jusqu’à quinze ans. C’est possible et on a voulu le prouver. Des gamins de sixième primaire qui font du Bourdieu, des pompoms girls qui cherchent ce qui les a machinées, une classe de professionnelle qui fait de l’analyse institutionnelle, et des petits de maternelle qui font mentir les spécialistes du développement cognitif en reconnaissant l’irréversibilité du temps… Des pratiques bien costaudes. Et du théorique exigeant aussi : que faire en économie dans le fondamental, quels savoirs citoyens enseigner dans le tronc commun, c’est quoi une idéologie aliénante… Présentation du n° Former l’esprit critique Cahiers pédagogiques n°550, CRAP, janvier 2019 Ce dossier sur la formation à l’esprit critique propose des exemples de pratiques concrètes mises en œuvre dans toutes les disciplines et pour tous les niveaux. Non pas pour amener à tout relativiser, mais pour défendre un effort de rationalité et d’intelligibilité. « La formation à l’esprit critique offre des espaces où l’on se donne un pouvoir d’agir ». Présentation du n° Apprendre à penser : la philosophie dès l’école Animation & Education n°268, OCCE, janvier-février 2019 Tout le monde pense ! Alors pourquoi devrait-on apprendre à le faire ? Parce que la pensée ne se réduit pas à une activité mécanique qui se ferait seule en nous et sans nous ! La pensée critique, celle qui évalue, réfute, choisit ou juge, demande à être affûtée et ce, dès le plus jeune âge ! L’idée d’enfants-penseurs ou d’enfants-philosophes ne fait pourtant pas l’unanimité. Faisant fi de ces polémiques stériles, des équipes de praticiens, de formateurs et de chercheurs travaillent, depuis plus de 25 ans, à la diffusion et la mise en œuvre d’ateliers ou discussions à visée philosophique dans les écoles, les collèges, les lycées ou hors la sphère de l’Éducation nationale, au cœur même de la cité. Ce dossier invite à découvrir les méthodes, les différentes initiatives et les nouvelles pratiques de philosophie avec les enfants. Témoignages et expériences à l’appui, il montre qu’il est possible, dès quatre ans, d’apprendre à penser par soi-même, pour soi-même et avec les autres et que cet apprentissage est un enjeu démocratique majeur de notre société au XXIe siècle. Présentation du n° Revues syndicales Ecole-familles. Ensemble Fenêtres sur cours N°453, SNUipp, janvier 2019 Le dossier se consacre aux relations école-familles, où trois questions sont posées à Jacques Bernardin pour « Renverser l’auto-dévaloriasation ». Le numéro donne à lire une double page sur les salaires et le besoin de les revaloriser et un grand angle sur les résultats des élections professionnelles qui conforte le SNUipp-FSU comme premier syndicat du primaire. Le décryptage fait le point sur les redoublements, repartis à la hausse. Le reportage métier s’intéresse à un projet autour de la laïcité à Trappes. A lire également, le portrait d’une enseignante en TPS et grand entretien avec Dominique Cau-Bareille sur la réappropriation de la prescription pour durer dans le métier. Présentation du n° Ecrans, numérique et éducation Questions de classe(s) n°9, N’Autre école, automne 2018 Mobiles, télés, consoles de jeu, tablettes et ordinateurs rythment et dévorent notre quotidien. Que change le numérique pour les enfants, les élèves, les enseignants et les personnels de l’éducation dans leurs vies et leurs pratiques ? Les écrans sont-ils bons pour la santé des élèves ? L’informatique et le numérique tiennent-ils leur promesse d’efficacité, de rapidité ? Libèrent-ils ou asservissent-ils davantage à des tâches répétitives et bureaucratiques ? Les TICES sont-ils les outils pédagogiques annoncés ? Dans une confrontation de points de vue et de pratiques sur chacune de ces questions, nous cherchons à donner des arguments pour une critique sociale, éducative et pédagogique du numérique à l’école. Présentation du n° Évaluation et sélection La Mauvaise Herbe n°5, CNT Education, 2è semestre 2018 Face à l’avalanche d’injonctions hiérarchiques, la revue se penche sur les évaluations à tous les étages, sur la sélection renforcée. Contre les dispositifs divers, elle relate la réalité du terrain, la réalité des luttes de la classe à la rue. Elle relate les différents luttes d’ici et de là-bas qui se vivent au quotidien. Mais là, pas de sélection, pas d’évaluation, le plaisir de faire ensemble, de lutter sans hiérarchie. De réfléchir sans injonction des unes et des uns envers les autres, mais de l’écoute des unes et des uns envers les autres dans une école de la « confiance » (?). Mais pas une confiance imposée. Une confiance qui se construit avec des outils coopératifs, qui se construit en partageant les savoirs, les cultures, qui se construit en luttant ensemble. Présentation du n° Pédagogies et néolibéralisme Les Cahiers de pédagogies radicales, dossier thématique n°1, janvier 2019 Les Cahiers de pédagogies radicales proposent un premier numéro thématique consacré au néolibéralisme. Il s’agit de s’intéresser aux relations entre pédagogie et néolibéralisme, mais également à la manière dont les pédagogies d’émancipation sociales peuvent résister au néolibéralisme. Un dossier qui nourrit le débat sur la marchandisation de l’école et prolonge ainsi le n° 165 de notre revue Dialogue : « Mots détournés/savoirs marchandisés ». Présentation du n° Revues scientifiques Des normes pour enseigner Mises à l’épreuve et mises en œuvre, Recherches en éducation n°35, janvier 2019 Ce qu’il est convenu d’appeler « crise de l’école », à la suite de sa massification et de l’accroissement de son rôle dans la préparation à la vie adulte, se traduit par un brouillage des normes qui la régissaient dans des périodes antérieures. Ce dossier, coordonné par Patrick Rayou, tente de montrer que, loin de disparaître, les normes sont nécessairement toujours présentes dans l’action éducative, mais qu’il importe de trouver des moyens de saisir ce qui relève davantage de la reconstruction que de la dissolution. Les recherches qu’il présente s’y emploient chacune à sa manière. Loin d’identifier l’univers normatif de l’école à un modèle universel et intemporel, elles s’intéressent à ses modes d’organisation émergents, qu’ils proviennent de l’institution centrale ou de ses acteurs locaux. Elles mettent en évidence l’importance des dispositifs, des normes intermédiaires dans un mouvement général de reconfiguration de l’école. De nombreux métissages y sont à l’œuvre, issus de normes, non exemptes de doxas, que se prescrivent à eux-mêmes les enseignants, mais aussi de valeurs et modes de faire portés par des élèves et des parents qui participent activement à la construction du monde scolaire. Présentation du n° Enseigner le corps Prescriptions, débats et expérimentations de 1880 à nos jours, EP&S n°86, 2018 Comprendre l’évolution de la place accordée au corps dans les programmes d’EPS de 1880 à nos jours. Une histoire replacée dans le contexte des évolutions du système éducatif et des courants d’innovation pédagogique. Courants, méthodes et conceptions qui traversent l’histoire de l’éducation physique sont présentés comme un corpus de connaissances organisé en 4 parties et 43 fiches thématiques. Les fiches mettent en regard le « pourquoi » et le « comment » grâce à une présentation du thème ; des repères temporels ; des extraits de textes officiels organisant l’enseignement de l’éducation physique et sportive, situés dans leur temporalité et illustrant l’approche institutionnelle et/ou prescriptive ; des expériences pédagogiques ou des mises en oeuvre qui constituent autant d’exemples de modélisation pragmatique en situation, parfois en rupture avec le prescriptif ; des figures et des débats qui révèlent des conceptions fondamentales, pionnières et/ou encore discutées aujourd’hui. Présentation du n° Corps, éducation, santé Carnets rouges n°15, réseau école du parti communiste français, janvier 2019 Si l’on considère que l’éducation a, entre autres objectifs, celui de permettre l’appropriation par tous de savoirs rendant possible une émancipation indissociablement individuelle et collective, alors doit être posée dans toute sa complexité la question de la place du corps, des corps, à l’école, ainsi que celle de ce que cette place dit d’un projet de société. Dans la diversité des contributions de ce numéro, se dessinent quelques enjeux politiques, sociaux, idéologiques et pédagogiques de cette place. Quelles sont les évolutions des représentations du corps dans la société et son institution scolaire ? De quelle conception du corps est porteuse la laïcité ? A propos de la « méthode de Singapour », quels sont les enjeux de la manipulation dans les apprentissages ? Comment la place à l’école des enfants en situation de handicap interroge le « tous capables » ? Savoirs ou « éducations à » ? Corps et genre dans le système scolaire ? Quels enjeux pour l’EPS ? Telles sont quelques unes des pistes explorées dans ce numéro, avec toujours la volonté de contribuer au nécessaire travail collectif de réflexion qu’exige la mise en oeuvre d’une école au service de l’émancipation humaine. Présentation du n° De l’enfance au temps de l’humanité superflue Vol. 1, Émancipation – Éducation – Aliénation, Revue Illusio n°18/19, 2018 Dans ce numéro, le Collectif Illusio invite les auteurs à penser les transformations contemporaines du statut et du temps de l’enfance. Ce premier volume (il y en aura deux) est composé de textes d’horizons disciplinaires et théoriques multiples. Il s’organise en trois parties : Émancipation – Éducation – Aliénation. Il s’agit de poser la question de l’existence, dans l’enfance, de conditions nécessaires à tout processus d’individuation, alors que celles-ci sont mises à mal dans le monde contemporain, puis de montrer comment les atteintes à l’enfance se sont développées au sein même des institutions d’éducation et de formation et pour finir, de déployer une critique des processus d’aliénations technologiques et marchandes qui font violence au déploiement de toute imagination dialectique. Présentation du n° A écouter Nathanaël Mailard, artiste musicien qui se qualifie enfant du GFEN a écrit une chanson « pour [nous] remercier d’avoir fait de [lui] un homme créatif et capable de tout, même de faire des chansons qui appuient là où il faut avec le panache qu’elles se doivent. » Dans « Zéro pointé », avec son groupe Things il parle de l’éducation nouvelle. Ecouter
Boîte à lire octobre 2018 9 octobre 2018 Valérie Pinton Livres Lire, c’est comprendre Donc apprendre à lire c’est apprendre à comprendre ce qui est écrit, Eveline Charmeux, Editions Universitaires Européennes, 2018, 276 p. 49,90 € Depuis longtemps des chercheurs, des pédagogues, ont contesté l’hypothèse d’une dissociation nécessaire entre « le code » et la compréhension, dans l’apprentissage de la lecture. Ce qui justifie en effet cette dissociation, c’est l’idée que la compréhension surgit naturellement de la connaissance : un mot reconnu est « compris » automatiquement. On peut alors en déduire qu’il suffit que les mots reconnus soient nombreux, pour que les textes qui les contiennent soient compris. Or, le sentiment s’est installé assez vite chez les chercheurs, qu’il y avait, dans cette hypothèse, tenue pour vérité, une confusion entre « reconnaître des mots » et « comprendre des textes », que la compréhension n’est peut-être pas la même sur des mots et sur des textes et qu’en tout état de cause, c’est la compréhension des textes qu’il faudrait viser. En fait, c’est un « anti-manuel de lecture », un guide pour enseigner celle-ci avec des livres, des vrais, et tous les « objets à lire » existants, et surtout sans manuel de lecture. Présentation du livre Savoirs, opinions, croyances Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Belin, coll. « Guides de l’enseignement », 128 pages, 9,90 € Un livre qui comble un réel manque face aux déstabilisations et aux attaques concernant les savoirs et les connaissances, par les opinions et les croyances. Aujourd’hui, en classe de SVT, de science physique ou même d’histoire, les enseignants peuvent se trouver confrontés à une contestation du savoir scientifique. L’objet de ce livre est de leur donner les moyens d’y répondre clairement, sans polémique, et de manière laïque. Pour cela, il détaille les différences entre savoirs, opinions, et croyances (religieuses ou non). Il explique comment la science produit des connaissances. Il rappelle que le cours de sciences est un espace collectif dédié au savoir, sans que cela soit incompatible avec la liberté individuelle de croire ou la liberté d’opinion. Il détaille l’articulation de ces notions dans notre démocratie républicaine. Guillaume Lecointre est professeur du Muséum national d’Histoire naturelle. Spécialiste de la systématique et de l’évolution, il a publié de nombreux articles scientifiques et ouvrages de vulgarisation, dont certains avec des enseignants. Il intervient fréquemment dans la formation initiale et continue des enseignants, et parfois dans les écoles, collèges et lycées. Présentation du livre Voix et voies pédagogiques en Europe Héritage, continuité, émancipation, Coordonné par Loïc Chalmel, L’Harmattan, coll. « Pédagogie : crises, mémoires, repères », 2018, 180 p. 19 € (papier), 13,99 € (numérique) Le présent ouvrage fait suite au symposium « Itinéraire Héloïse» (Université de Haute-Alsace, 9-10 avril 2015), dont le but était de préparer la labellisation d’un Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe autour des grands pédagogues. Ce volume défend différentes pédagogies audacieuses. Présentation du livre Une vraie alternative à l’enfermement des mineur-es : la liberté Evelyne Bechtold-Rognon, Nathalie Caron, Michelle Olivier, Sonia Ollivier, Anaïs Vrain (coord.), Institut de recherches de la FSU, éditions Syllepse, coll. « Avant-première », 2018, 112 p. 7 € Le nombre d’adolescent·es emprisonné·es dans le cadre de la détention provisoire n’a jamais atteint le niveau d’aujourd’hui et il marque une évolution historique. Il s’agit dans ce livre de questionner l’accélération des politiques sécuritaires et les orientations générales à l’égard de la jeunesse la plus en difficulté. Toutes les études montrent pourtant que l’enfermement socialise dans un milieu criminogène, où la scolarisation, les soins, la vie familiale, la citoyenneté sont entravés et qu’il produit des effets contraires à ceux qu’il prétend obtenir. C’est pour alimenter ce débat que ce livre éclaire les mécanismes à l’œuvre dans les lieux et situations d’enfermement, leurs effets spécifiques sur des adolescent·es et les implications sur le travail éducatif effectué avec ces jeunes. La mise en perspective historique des modalités de prise en charge pénale des enfants, les constats des professionnel·les et des études sociologiques de terrain permettent d’éclairer l’articulation difficile—voire impossible—entre impératifs pénitentiaires et action éducative. À travers ce miroir tendu à l’institution judiciaire, ce livre tente d’ouvrir des perspectives susceptibles de répondre à l’enjeu d’éducation de la jeunesse et de promouvoir des outils qui libèrent. Présentation du livre Sigmaringen 4 445 — Voyage au bout de l’enfer Michel Huber, Editons Le Hérisson, 2018, 50p. 10 € Sigmaringen 4 445 conte la fin du règne de Vichy. L’abominable système n’échappe pas au ridicule. Le rire peut côtoyer le tragique. Cet ouvrage fait la part belle aux paroles prononcées par les principaux acteurs, ce qui en rend la lecture particulière dynamique. Cet épisode historique ainsi évoqué aidera le lecteur à comprendre les enjeux d’aujourd’hui. Commande : michel.huber44@gmail.com Revues Des alternatives à l’école ? Cahiers pédagogiques, n° 547, CRAP, septembre-octobre 2018 Faire classe ou école autrement, proposer des alternatives à l’école, voilà un projet qui semble avoir le vent en poupe, quoi qu’on mette derrière cet « autrement » et ces « alternatives ». Le dossier propose un panorama de ces expériences de classes et d’écoles alternatives, dans le système public comme à l’extérieur, voire à l’étranger et les passe au crible de l’impératif d’équité sociale. Présentation du n° Filière qualifiante TRACeS n°237, CGé, septembre-octobre 2018 Entre valorisation de l’enseignement qualifiant trop souvent dénigré et constats affligeants d’une filière de relégation à la dérive, la filière qualifiante est surtout méconnue et caricaturée. L’intelligence de la main « Dans ta gueule » ! Entre une vision des métiers techniques centrée sur la personne (l’artisan, l’ouvrier qualifié, le professionnel expert) et une autre centrée sur le poste de travail (l’ouvrier spécialisé jetable et sans pouvoir de négociation), l’image de la filière qualifiante gomme la diversité des réalités qu’elle recouvre. Au plus près des acteurs, ce dossier s’attèle à vous faire mieux connaitre la réalité de l’enseignement qualifiant, ce qui s’y vit, ce qui s’y travaille, les enjeux qui le traversent, et ce qu’il pourrait être demain. Pour se rendre compte que cela demande pas mal de compétences intellectuelles, manuelles et morales pour arriver au bout de l’objet, que l’enseignement technique, ce n’est pas que du manuel, et qu’il faut savoir penser le métier. Présentation du n° Langues d’exil Archipels n° 2, l’Insatiable Ce deuxième numéro de la revue franco-belge, animée avec l’équipe bruxelloise de Culture&Démocratie, poursuit le travail de repérage et de mise en valeur de diverses pratiques d’artistes, de compagnies, d’associations qui s’emparent de la question migratoire pour faire apparaître le visage hideux d’une humanité qui refuse l’autre et comment les moyens de l’art permettent de résister à cette insupportable situation. En interrogeant l’identité et la mémoire européenne, ils réaffirment la place centrale de l’altérité. La pensée d’Édouard Glissant, dont nous suivons le fil, affirme un possible où « des différences s’ajoutent sans se détruire, et des identités varient en ne dépérissant pas », pour afficher les richesses nées des partages et pour maintenir la parole, en-deçà ou au-delà des langues, comme premier lieu commun… Les textes sont accompagnés de belles photos de Laetitia Tura et d’images rares du collectif Coconut Valley. Présentation du n° 1968 : impact & héritage EP&S n°380, avril-mai-juin 2018 Un demi-siècle est-il suffisant pour porter un regard critique sur l’année 1968 et la période qui l’entoure ? Mexico, New York, Varsovie ou Paris… dans ces sociétés en ébullition, le sport, l’éducation et même l’EPS, sont interpellés : avons-nous idéalisé cette période ou minimisé son influence ? Analyses, témoignages et archives offrent l’occasion de questionner notre passé récent et de mieux comprendre notre présent. Présentation du n° Approches de la catégorisation en éducation Recherches en éducation, Université de Nantes, département des sciences de l’éducation, n° 33, juin 2018 Les situations d’interaction en contexte d’enseignement-apprentissage sont ici abordées par le regard des enseignants sur leurs élèves, et vice versa. Ces regards sont approchés sous l’angle des catégorisations dont les élèves font l’objet, puis, inversement, par les catégorisations dont les enseignants et leurs cours font l’objet. Après un édito qui précise l’organisation spécifique du dossier, les deux premiers articles, discutés par le troisième, abordent les questions suivantes : comment les enseignants catégorisent-ils leurs élèves ? Ont-ils recours à des routines pédagogiques particulières liées à ces catégories ? Les deux articles suivants approchent la catégorisation du point de vue des élèves et de leur métaperception : comment les élèves se sentent catégorisés par leurs enseignants ? Un dernier article illustre l’approche par catégorisation dans une perspective interactionnelle. Présentation du n° Quel sens des savoirs à l’école ? Animation & Education, OCCE, n°265-266, juillet-octobre 2018 Ce dossier revient sur l’un des trois axes, intitulé « Les apprentissages en coopération : engager le rapport aux savoirs », de l’Université d’automne de l’OCCE. Il nous invite à engager le rapport aux savoirs ; à revisiter le sens (la direction) du prescrit institutionnel et à considérer que ce sont aussi les modalités selon lesquelles, enseignants, formateurs et élèves, donnent sens (la conception) à la scolarité et interprètent les situations scolaires qui sont à l’origine de « l’échec » ou de la « réussite » scolaire. Présentation du n° Les enfants ont besoin de livres pour apprendre à lire ! Les Actes de lecture, AFL, n° 143, septembre 2018 Jour de pré-rentrée dans une grand librairie. Toutes les syllabiques sont là, serrées les unes contre les autres…Comment a-t-on pu à ce point échouer à donner des repères à des parents qui ont, pourtant, su apprendre à parler à leurs enfants ? Comment a-t-on été si peu audible sur le fait que l’écrit est d’abord un langage pour l’œil dont le degré de maîtrise est proportionnel à l’implication de l’enfant dans le « fonctionnement graphique du collectif », à la puissance des aides environnantes et à la qualité de l’entraînement individuel ? « Il ne faut plus seulement résister mais agir, s’adresser aux enseignants, oui, mais d’abord aux utilisateurs potentiels de l’écrit dans la cité ». Ce dossier fait état de rencontres qui s’organisent. Les enfants n’ont pas besoin de livres « lisses » mais de livres qui, tout de suite, s’emparent de leurs grandes questions. Présentation du n° Enseigner la littérature avec et au-delà des programmes Le français aujourd’hui, AFEF, Armand Colin, n° 202, octobre 2018 L’objectif de ce numéro est de mesurer combien les recherches en littérature et en didactique de la littérature ont infusé, d’une part, dans les programmes de « français », d’autre part, dans les classes, depuis une vingtaine d’années. Par-delà les réformes et ajustements politiques ou idéologiques des programmes, y compris ceux de 2018, par-delà les effets de gommage ou de soulignement de concepts nés de la recherche en didactique, il est apparu à l’équipe de rédaction que quatre grandes conceptions et orientations de l’enseignement de la littérature, correspondant à de véritables avancées de la recherche en littérature et en didactique de la littérature, avaient réussi à se faire une place durable dans les programmes et dans les classes. Présentation du n° Humanités numériques Vers l’Education Nouvelle, Ceméa, n°571, juillet 2018 Nous vivons un moment particulier de notre histoire, une révolution est à l’oeuvre qui bouleverse notre quotidien, nos vies personnelles, notre rapport au monde, à l’information, à la démocratie. Il est même parfois souvent question d’identité. Cette révolution dite numérique nous est cependant imposée par des entreprises sans que nous ne nous soyons, à aucun moment, concerté.e.s. Tout juste avons-nous le temps de nous adapter à ces nouvelles pratiques que d’autres surgissent et s’imposent à tous et toutes sous prétexte de modernité. Nous pouvons décrypter notre société en analysant la place sociale du numérique, la manière dont il est régi politiquement et les incidences sociétales de ces choix politiques. Le numérique est un fait social total, car il déstabilise nos sociétés, réinterroge nos identités individuelles et collectives, notre rapport à l’espace, au temps, à l’autre mais aussi les conditions de production et de diffusion des savoirs. Quel sens donner au numérique aujourd’hui et plus particulièrement dans les pratiques éducatives ? Les transformations culturelles et les révolutions pédagogiques liées au numérique nous inscrivent dans une réflexion sur ce récent concept des humanités numériques. Présentation du n° A voir L’Aped à la radio Le 28 août, Jean-Pierre Kerckhofs de l’APED est passé à la RTBF sur « Débats Première » pour aborder la question : « comment enseigner la démocratie à l’école ? » Voir (à partir de la 32ème min)
Boîte à lire juin 2018 7 juin 2018 Valérie Pinton Livres Sur l’enseignement de l’histoire Débats, programmes et pratiques de la fin du XIXe siècle à nos jours, de Laurence De Cock, Libertalia, « Ceux d’en bas », 330 p., 17 €. Comment sortir des sempiternelles lamentations sur les programmes ou les manuels d’histoire ? Peut-être en posant autrement les questions soulevées par l’enseignement de cette discipline si sensible ; sans doute aussi en donnant à voir de cet enseignement d’autres angles que les polémiques auxquelles nous ont habitués les commentateurs médiatiques ou les prophètes du désastre. L’histoire d’une discipline scolaire est inséparable de celle de ses acteurs, ses lieux, ses outils, ses espaces de discussions ou de conflits. L’histoire est bien une matière vivante dont on ne peut saisir la saveur sans entrer dans les coulisses de sa fabrication, de ses transformations, et de ses modes de transmission et d’appropriation. C’est ceci qui est tenté ici : une histoire par en bas et par les praticien·ne·s depuis le XIXe siècle, qui revisite quelques certitudes et témoigne de l’ancienneté et de la récurrence de débats qui sont pourtant toujours présentés comme inédits. Ce livre s’adresse à celles et ceux qui souhaitent comprendre les ressorts d’une des « passions françaises », se plonger dans une autre manière de penser l’histoire à l’école et réfléchir aux vertus émancipatrices d’un enseignement libéré de ses geôliers. Présentation du livre Arts du cirque à l’école maternelle Avec Touminus la puce. L’équipe EPS 1er degré des Bouches-du-Rhône. EPS « Activité sportive et éducation », 120 p. 23 € Qui, enfant, n’a jamais eu les yeux brillants à l’idée d’aller au cirque ? Plaisir, amusement, curiosité, émerveillement, stupéfaction… les émotions et sensations suscitées par un spectacle de cirque sont multiples et intenses… Alors pourquoi ne pas se lancer et proposer aux élèves de maternelle de « faire leur cirque » ? Les arts du cirque, dans les programmes de l’école, relèvent à la fois des activités physiques et des activités artistiques. Les unités d’apprentissage présentées s’organisent autour des trois activités accessibles : jonglage, acrobatie, équilibre. Elles permettent de développer aussi bien les habiletés motrices (aller vers l’exploit : la difficulté, la maîtrise, la performance) que le jeu d’acteur (introduire un effet esthétique pour toucher le spectateur, le faire rêver, ou produire un effet comique pour le faire rire). Présentation du livre Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson Edition établie et présentée par Patrick Dubois et Philippe Meirieu. Préfacée par Pierre Nora de l’Académie Française, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2017, 32 € Monument de l’Ecole des « Jules », fondateurs de la République, le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson parait en 1887. C’est une œuvre colossale, menée tambour battant car les souscripteurs devaient être servis avec régularité. 5500 pages, des milliers d’articles, le Dictionnaire fait travailler des centaines d’auteurs, ce qui explique des divergences assumées entre les articles. Pour la nouvelle édition, Philippe Meirieu et Patrick Dubois ont retenu 250 articles et un millier de pages. « Nous pouvons – nous devons – relire le Dictionnaire pour nous soutenir, nourrir notre détermination, aiguiser notre inventivité ». Dans la préface Philippe Meirieu montre l’actualité de cette publication. Plus d’un siècle après la 1ère édition, le Dictionnaire alimente notre réflexion sur l’Ecole. Il interroge aussi les enseignants de ce siècle sur les finalités de l’Ecole et sur leur engagement social et politique. Présentation du livre Les fusils sous la paille Histoire véridique au cœur de la Résistance, Michel Huber, Editons Le Hérisson, 2018, 98 p, 16 € C’est une histoire vraie que Michel vous propose dans ce livre. Il retrace l’itinéraire d’un homme guidé en permanence par un idéal de justice, qui, des luttes syndicales sous le Front Populaire, en passant par l’Espagne et les Brigades Internationales, l’amène à la résistance à l’occupation allemande dans le Soissonnais. Là, il est arrêté, torturé par la Gestapo, lié au poteau d’exécution et … Commande : michel.huber44@gmail.com Revues Accompagner en pratiques Cahiers Pédagogiques n° 545, CRAP, mai 2018 Qu’est-ce qu’accompagner au sein et hors de laclasse ? Qu’en est-il de l’accompagnement personnalisé ? Comment l’accompagnement vise-t-il à construire l’autonomie de l’élève ? Ce dossier interroge le sens donné aujourd’hui à l’accompagnement de tous les élèves par les enseignants et aussi par les coéducateurs. Présentation du n° Neurosciences TRACeS n°235, CGé, mars-avril 2018 Les neurosciences, on en parle de plus en plus, et pas qu’en France : rien de tel qu’un dossier pour y voir plus clair. Finalement, les grandes vérités établies par les neurosciences ne sont pas si nombreuses et n’apportent rien de fondamentalement neuf pour l’école. Alors, pourquoi cet engouement ? Les débats ont été vifs au sein du comité de rédaction : jusqu’où aller dans cette ouverture aux neurosciences sans trahir nos convictions ? À vous de vous construire votre propre opinion. C’est notre façon de contribuer à désamorcer l’argument d’autorité («La science a dit que…»), et à intégrer les neurosciences dans une réflexion sur l’école. À côté du dossier, un troisième épisode de la saga et un Sois poli(tique) et tais-toi sur l’avenir du Pacte, en cette période électorale. Présentation du n° Monde enseignant et monde socio-éducatif Faire école. Quelles complémentarités entre le monde enseignant et le monde socio-éducatif ? Les Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle, vol 50, n° 4, CIRNEF, 2017 Ce numéro coordonné par Martine KHERROUBI et Francis LEBON nous propose des « Regards sur les mondes professionnels de la « co-éducation » », interroge « Qui fait quoi, qui est qui ? » au sujet de la réforme des rythmes et des divisions du travail à l’école primaire, s’intéresse aux éducateurs de rue à l’épreuve du collège. Des articles sur le travail collaboratif et la transformation de l’organisation scolaire, ainsi que sur la construction située de collaborations interprofessionnelles en milieu scolaire, nous donnerons à lire des cas concrets, d’une part celui des dispositifs relais et d’autre part celui des éducateurs sociaux au sein des écoles primaires genevoises. La scolarisation d’élèves en situation de handicap est également traitée : conceptions et pratiques d’une enseignante « ordinaire » et d’une enseignante spécialisée. Présentation du n° Etre éducateur aujourd’hui Vie sociale et traitements, n° 138, Ceméa, avril 2018, 16 € Que devient le métier d’ « éducateur », ce terme générique qui signifiait pour Jacques Ladsous l’accompagnement, le soutien, la proximité, l’engagement ? Il a progressivement été morcelé en diverses fonctions et en divers niveaux de classification. Il est aujourd’hui question que certains de ces éducateurs, ceux qui sont « spécialisés », accèdent à un grade universitaire et deviennent « coordonnateurs ». Et la relation dans tout ça ? Éducateur rime peu à peu avec ordinateur, et moins avec public, contact, partage. Mais des jeunes, et des vieux, renâclent, résistent, s’accrochent, et inventent. Un dossier qui croise analyses et témoignages, paroles et réflexions, pour réfléchir à l’avenir d’une profession. Présentation du n° Pas de connaissance sans reconnaissance Le Nouvel Éducateur n° 237, revue pédagogique de l’ICEM-pédagogie Freinet, avril 2018 Ces dernières années, c’est le concept de bienveillance qui a imprégné le discours de l’Éducation nationale, une attitude pédagogique qui perpétue la position de surplomb de l’enseignant et la dépendance de l’élève. La reconnaissance telle qu’on la vit en pédagogie Freinet relève d’un tout autre rapport de l’adulte à l’enfant : le respecter, l’écouter, l’autoriser, lui permettre toutes les formes d’expression et de création, les tâtonnements, l’autonomie. Tout ce qui va construire confiance, estime de soi et émancipation. Cette reconnaissance est réciproque : quand un tel rapport est institué dans la classe, les enfants reconnaissent l’adulte comme celui qui aide quand il le faut, celui qui crée un cadre sécurisant, où chacun a sa place, celui qui permet un travail enthousiasmant ; celui qui accompagne les essais, qui institutionnalise les découvertes. Ce numéro du Nouvel Éducateur avance des pistes de réflexion et présente des témoignages de pratiques. Présentation du n° L’école en marché, décoder les nouveaux marketings pédagogiques N’Autre école n° 8, Questions de classe(s), printemps 2018, 100 p. 5 € « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail » … tel est le slogan de la campagne sur l’éducation lancée par le Medef au printemps 2017. Mais le patronat français, en réalité, n’a jamais cessé de s’intéresser à l’école pour y imprimer sa marque brutale. Depuis longtemps déjà, l’école est « fille et servante du capitalisme » (Célestin Freinet). Rappel utile pour celles et ceux qui voudraient nous faire croire que l’école de l’avenir serait celle d’hier ou d’avant-hier… Ce « nostalgisme », détaché de toute perspective sociale, fournit d’ailleurs des armes aux tenants d’un néolibéralisme offensif et conquérant qui se présente aujourd’hui comme « l’avant-garde » de la transformation de l’institution, pointant des dysfonctionnements qu’il a lui-même contribué à renforcer…C’est donc « en même temps » au nom de l’employabilité, de la performance, de l’efficacité, mais aussi du « bon sens », du pragmatisme et des vieilles recettes pédagogiques de grand-p·mère qu’avancent ces attaques new-look contre le service public d’éducation. Présentation du n° Films Des figues en avril De Nadir Dendoune, sorti le 4 avril 2018 (58min) Le documentaire « Des Figues en Avril » dessine le portrait drôle et bouleversant de Messaouda Dendoune, filmé par son fils Nadir. Au-delà de la personnalité attachante, malicieuse, déterminée et passionnée de la vieille dame de 82 ans, on la découvre au quotidien dans son deux pièces de l’Ile Saint Denis, ponctué par la présence invisible de l’absent. Elle apprend désormais à vivre seule depuis que son mari Mohand, atteint de la maladie d’Alzheimer, a été placé en maison médicalisée. Messaouda, bercée par ses chanteurs kabyles emblématiques, comme Slimane Azem, raconte avec fierté, sa France des quartiers populaires et le devenir de ses enfants. En guerre De Stéphane Brizé, sorti le 16 mai 2018 (1h 53min), Avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte-parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.
Boîte à lire mars 2018 27 mars 2018 Valérie Pinton Livres La Plaine : Récits de travailleurs du productivisme agricole Gatien Elie, éditions Amsterdam, 156 p, 2018, 12 € Dans la plaine de la Beauce, région spécialisée dans la céréaliculture intensive, la modernité technicienne n’admet guère de critiques. Nuisances industrielles, surcharge de travail, endettement, maladies professionnelles : rien n’y fait. Dépossédés de leur métier, les agriculteurs continuent néanmoins, consentants ou résignés, à faire le pari du progrès. Alternant portraits de chefs d’exploitation et chapitres analytiques, ce récit éclaire d’un jour nouveau l’engrenage productiviste. Des exploitations agricoles aux réunions syndicales, des agences bancaires aux coopératives de semences, des formations techniques aux salons agricoles, La Plaine est une enquête sociale sur le consentement des travailleurs du productivisme et sur les forces sociales de l’inertie politique. Présentation du livre Origines de l’Homme, origines d’un homme Mémoires, Yves Coppens, Odile Jacob, 464 pages, 2018 « Quatre-vingts ans de souvenirs, de rencontres, de voyages, d’initiatives, de résultats, de succès, de joies, de plein de petits plaisirs et de tout petits malheurs, de grands éblouissements. La paléoanthropologie et l’archéologie ont le devoir scientifique et philosophique de reconstituer l’histoire de l’homme ; elles ont démontré que nos racines étaient animales, prouvé notre cousinage avec les grands singes, déclaré notre origine unique, tropicale et africaine, montré la logique de notre déploiement progressif à travers le monde, et expliqué comment conscience et connaissance ont peu à peu donné à ce drôle de petit mammifère que nous sommes des traits comportementaux que l’on n’avait pas encore vus poindre le long des 4 milliards d’années d’histoire de la vie et qui sont le libre arbitre et la liberté, la responsabilité et la dignité. » Y. C.Au travers de ses propres Mémoires, et à la lumière des découvertes les plus fondamentales qui ont rythmé sa vie, ce sont, en quelque sorte, les Mémoires de l’humanité que nous restitue ici Yves Coppens, conjuguant le savoir du scientifique, son humanité et le talent de l’écrivain. Présentation du livre Innovation et société Le cas de l’école, Françoise CROS, Iste éditions, coll. « Innovation, entrepreunariat et gestion » vol. 11, 188 pages, octobre 2017 L’innovation, terme marqueur des évolutions de nos sociétés occidentales, vénérée au cours des deux derniers siècles, n’a pas toujours été historiquement considérée positivement. Cet ouvrage fait le point sur les significations engendrées par l’innovation, notamment par l’innovation sociale, nettement distincte de l’innovation technologique. En effet, les transformations sociétales traduisent, à travers l’innovation sociale, les réponses apportées à la nouveauté, à son investissement, à ses valeurs et à ses impacts. Si l’innovation sociale en général a produit de nombreux ouvrages en sciences sociales, l’innovation à l’école, à laquelle elle appartient, n’a pas eu cette faveur et a souvent pris l’aspect d’une description de l’action innovante, sans en dégager une théorisation de compréhension des enjeux, des processus et des instrumentalisations, notamment dans les politiques de pilotage des systèmes éducatifs. L’innovation à l’école méritait donc d’être considérée comme un objet d’attention à part entière. Cet ouvrage traite de la question grâce à une théorisation qui présente l’évolution de l’école. Présentation du livre L’Envers de Flins Une féministe révolutionnaire à l’atelier, Fabienne Lauret, éditions Syllepse, Coll. « Les années 68 », 300 p., 2018 Le mai 1972, Fabienne Lauret est embauchée à l’atelier couture de Renault-Flins. Issue de la génération de Mai 68, membre du groupe Révolution !, elle est une établie, comme on appelle ces jeunes militant·es qui entraient en usine pour changer le monde. Loin des clichés habituels, elle nous raconte la condition ouvrière moderne, la souffrance au travail, l’exploitation quotidienne. Féministe, elle est plus particulièrement sensible à la condition des ouvrières et au sexisme dont elles sont victimes, tant de la part de leurs collègues ouvriers que de la direction patronale. La bataille qu’elle mène avec détermination est longue, rude et exige une infinie patience. Militante CFDT, puis déléguée syndicale, elle anime ses premières grèves. Indissociables de son parcours professionnel, ses activités syndicales nous plongent au cœur des fortes luttes sociales qui ont secoué l’usine de Flins. Élue au comité d’entreprise, puis salariée de celui-ci, elle participe au développement d’une autre conception de cette institution sociale, qui heurte les conservatismes de la direction syndicale qui succède à la CFDT et qui utilise contre elle les méthodes patronales les plus éculées. L’Envers de Flins, parcours de vie, parcours de lutte, est aussi le témoignage vivant et fort d’une féministe ouvrière qui n’a jamais renoncé à transformer le monde. Emanciper Une visée émancipatrice de l’éducation a-t-elle toute – sa place à l’école de la République? Sous la dir. de Céline Chauvigné, Préface de Michel Fabre, Postface de Roger Monjo, l’Haramattan, Coll. Evaluer, 118 pages, 2018 Émanciper et/ou intégrer,instruire, former, éduquer telles sont les grandes questions qui entourent l’École. Les auteurs de cet ouvrage interrogent leur possible articulation dans le domaine des apprentissages scolaires, des pratiques citoyennes et de l’évaluation des élèves tout au long de leur parcours. Jusqu’où ces formes d’éducation permettent-elles un processus d’émancipation des élèves ? Céline Chauvigné est maître de conférences en sciences de l’éducation à l’École supérieure du professorat et de l’éducation et chercheur titulaire du Centre de recherche en éducation de l’Université de Nantes. Présentation du livre Revues Enseigner la programmation informatique Le 27ème numéro 27 des Notes du CREN (Centre de Recherche en Éducation de Nantes) interrogent : « Enseigner la programmation informatique : comment réagissent les professeurs des écoles ? » Depuis la rentrée 2016, les professeurs des écoles doivent initier les élèves à la programmation informatique. Comment les enseignants perçoivent-ils cet enseignement ? Ont-ils rencontré des difficultés pour le mettre en œuvre ? Le CREN et le LS2N ont effectué une recherche auprès de 578 professeurs des écoles. Les premiers résultats de cette recherche montrent que 45% d’entre eux n’ont pas réalisé cet enseignement au cours de l’année scolaire 2016/2017. Présentation du n° Enseigner par cycles CRAP, Cahiers Pédagogiques, n° 543 La réécriture des programmes de l’école obligatoire réaffirme de façon explicite la notion de cycle dans le parcours de l’élève, mise en place dès la loi d’orientation de 1989. Cela change vraiment les objectifs et les conceptions des enseignements et donc interpelle les enseignants au cœur de leur pratique de classe. Présentation du n° La formation, pensée et action Ceméa, Les cahiers de l’Animation, n° 101 En BPJEPS, en stage Bafa, en Auvergne, en Occitanie ou ailleurs, en séjour de vacances, à l’école, c’est chaque fois l’occasion de vivre des nouveautés aux mille éclats. Certaines éblouissent et font changer, d’autres écorchent les habitudes d’un chez soi qui rassure mais fige aussi, et font réfléchir. La formation, ça remue le corps et l’esprit,. ça agite l’idée d’agir, ça sollicite, ça incite, ça invite à se lancer des défis et à les relever sans cesse. et ça installe comme un sentiment d’aventure dans la pensée et dans le geste. Présentation du n° Lever les empêchements… ICEM-pédagogie Freinet, Le Nouvel Éducateur, n° 236 Les empêchements auxquels les enfants sont confrontés sont de plus en plus présents dans notre quotidien d’enseignant, et plus largement d’éducateur. Ces freins à l’apprentissage résultent, entre autres, des conditions de vie de nos élèves, des faibles possibilités qu’ils rencontrent de s’en sortir quand ils sont nés au mauvais endroit ou dans des familles en difficulté ou en souffrance ; ils sont en lien avec le manque honteux de structures de soins, et avec l’injonction émise par nos institutions de résultats à court terme. Ce numéro avance des pistes de réflexion et des ébauches de propositions, sachant qu’une des réponses principales à ces empêchements, pas forcément visibles dans le comportement des élèves, réside dans une prise en compte sensible des personnes qu’on nous a confiées et dans la puissance du travail inhérente à la pédagogie Freinet. Présentation du n° Regards sur la mobilité internationale des jeunes d’outre-mer INJEP, Cahiers de l’action n°49 Dans les territoires ultramarins, la mobilité est ancienne, complexe, faite de mouvements d’immigration et d’émigration. Ces mobilités sont subies, refusées, voulues, selon les territoires, les temporalités et les populations qu’elles concernent. Dans ce contexte, comment appréhender les mobilités des jeunes ultramarins et les actions des professionnels de jeunesse dans ce champ ? Quelles en sont les particularités et comment sont-elles vécues ? En s’appuyant sur des cas et des territoires spécifiques (La Réunion, la Guyane, la Martinique, Mayotte), ce numéro propose d’apporter un éclairage sur la mobilisation d’outils et de dispositifs de mobilité internationale tant du point de vue des professionnels que des jeunes. Comment les dispositifs pensés en métropole et en Europe peuvent-ils s’appliquer dans des territoires caractérisés par l’éloignement géographique avec les lieux de décision ? Présentation du n° Ecriture numérique : la conversion du littéraire Français Aujourd’hui, n° 200 Le français aujourd’hui interroge la conversion par le numérique de la culture scolaire, en matière d’écriture et d’écriture littéraire en particulier. Il s’agit de voir quelle peut être l’incidence de l’insertion du numérique de l’école à l’université sur les démarches et dispositifs d’écriture, les formats et les genres pratiqués. Ce numéro envisage la manière dont le choix de travailler dans la classe, au développement d’une littéracie numérique générative ou encore à l’apprentissage d’activités numériques d’écriture littéraire, conduit à des modifications des démarches habituelles d’enseignement-apprentissage de la production d’écrits. C’est donc à la manière dont la culture numérique, au sens le plus ambitieux de « processus civilisateur », revisite la culture scolaire de l’écriture aboutie que la revue s’attache, en tentant de mesurer un état présent des représentations du littéraire rapportées dans les pratiques scolaires et universitaires. Présentation du n° Mathématiques et interdisciplinarité APMEP, n° 525-526 Le bulletin vert nous propose un dossier interdisciplinarité, dont l’objectif du premier texte est d’analyser la complexité épistémologique et institutionnelle de tout projet interdisciplinaire, insistant sur la dimension dépaysement et sur la nécessité d’une relation ouverte, permettant le reconnaissance de ce que l’autre sait et sait faire. Interdisciplinarité et maths : outil ? leurre ? discipline de service ? Les articles interrogent le principe même d’activités interdisciplinaires ainsi que leurs modalités au collège et au lycée, mais également dans la formation universitaire. Présentation du n° A propos d’Ecole : des paroles d’experts et quelques certitudes… OCCE, Animation et Education, n°262 A&E propose une rétrospective partielle des dix dernières années ; vous trouvez dans ce numéro des articles parus depuis 2008 dans différentes rubriques et dossiers. Un retour arrière pour trouver ou retrouver quelques repères pédagogiques. Marie Duru-Bellat, à propos des fonctions de l’éducation ouvre le propos. Elle y déplore « la méritocratie qui distille un climat de compétition au sein de l’école obligatoire ». Lui fait écho un article reprenant l’apport de Viviane Bouysse, permettant de comprendre l’intérêt de la coopération pour les adultes et les enfants au sein de l’Ecole. Vient ensuite une réflexion de Philippe Meirieu sur le « faire ensemble » et un article reprenant les travaux de Michel Develay nous dit combien l’interdisciplinarité est « incontournable ». Les déclarations de ces quatre personnalités soutiennent l’idée de mener des actions collectives, permettent d’affirmer l’intérêt des liances disciplinaires pour aborder la complexité du monde, à hauteur d’enfants. Les articles sélectionnés sont le reflet de quelques questions éducatives majeures qui se sont posées ces dix dernières années et qui restent vives aujourd’hui pour aborder des concepts ensemble, avec les élèves. Présentation du n°
Boîte à lire janvier 2018 11 janvier 2018 Valérie Pinton Formation Pourquoi perdre son temps à raconter des histoires ? Comme chaque année, l’équipe de Livre Passerelle organise une formation « Pourquoi perdre son temps à raconter des histoires », les 26-27 mars et 4-5 juin en Indre-et-Loire. Quatre jours pour partager les enjeux de la lecture à voix haute, et de l’accès à la langue écrite. Quatre jours pour construire ensemble des projets durables, pour lire et découvrir la production éditoriale d’albums récents, classiques, incontournables. La formation est ouverte aux professionnels et aux bénévoles de l’éducation, de l’action sociale, de la culture, de l’insertion dans le souci de croiser les pratiques et les regards. en savoir plus Vidéos Université d’automne : replay Le SNUipp propose de retrouver sur son site tous les intervenants de ses Université d’automne en vidéo. Ainsi, il est possible de voir ou revoir Jacques Bernardin et Christine Passerieux pour le GFEN, mais également Elisabeth Mourot et Maryse Rebière, auteures d’Apprendre à comprendre dès l’école maternelle du GFEN Maternelle… Voir Livres Faire sa peine à l’Établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur Laurent Solini, Champ Social, coll. « Questions de société », 222 p, 21 € Comment enferme-t-on la jeunesse délinquante aujourd’hui, en France ? Quels sont les ressorts de ce quotidien enfermé et vécu par des filles et des garçons, âgés de 13 à 18 ans ? Entre 2008 et 2010, Laurent Solini accède à l’Établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Lavaur, première des six structures de ce type à ouvrir ses portes. Il étudie alors les débuts de cette prison dite « d’un genre nouveau » qui pense réussir là où tous les dispositifs de prise en charge précédents ont échoué, qui pense parvenir à conjuguer enfermement, éducation et réinsertion. Positionné au cœur des groupes formés par les jeunes détenus durant près de deux ans et demi, le sociologue appréhende les trajectoires, les conduites, les postures et les relations intra-muros. Il montre que cette incarcération en train de se faire, loin d’apparaître éducative, constitue l’embase d’une mise en scène de la vie enfermée. Les façades du « bonhomme », du « bon détenu », du « trafiquant » et de la « victime » se mêlent au sein des échanges, devenant le cadre premier des interactions en détention. Laurent Solini est sociologue, maître de conférences à l’université de Montpellier et membre du laboratoire Santesih (Santé, éducation et situations de handicap). Présentation du livre Les politiques de l’éducation en France Lydie Heurdier, Antoine Prost, La Documentation française, 2017 2e édition revue et augmentée, 11,90 € À partir d’une sélection de textes de références, cet ouvrage propose un parcours à travers les politiques de l’éducation menées depuis le début du XIXe siècle en France. Les textes sont introduits par une présentation qui éclaire leur nouveauté, leur portée ou au contraire, leurs limites. Au fil de plus de cent textes majeurs, connus ou plus rares (lois, circulaires, mais aussi discours, mémoires, etc.), introduits et commentés, le lecteur est invité à parcourir plus de deux cents ans d’histoire de l’École, des décrets fondateurs du Premier Empire aux récents aménagements des rythmes scolaires. Présentation du livre Ne tirez pas sur l’école !… Réformez-lavraiment Éric Debarbieux, Armand Colin, 2017, 15,90 € Attention, école ! Si l’on en croit ce qui se raconte fuyons ! Parents, ne scolarisez plus vos enfants ! Enseignants : démissionnez ou venez en armure ! Académiciens, sortez vos mouchoirs, le savoir est mort, la langue de Molière ne sera plus parlée ! La faute à l’affreux laxisme « pédagogiste » qui règne depuis Mai 68 : dans les écoles désormais c’est fumette et bronzette plus que devoir et savoir ! Mais aussi : élèves séchez vos cours, les enseignants sont des sadiques et vos camarades sont des sauvages… S’appuyant sur sa profonde connaissance de terrain, Eric Debarbieux démonte ces légendes noires, avec un humour ravageur. En même temps, sans concession il témoigne des difficultés et des impasses dans un fonctionnement pyramidal archaïque. Un essai décapant, à rebours des idées reçues… Présentation du livre L’interprétation sociologique des rêves Bernard Lahire, La Découverte, 2018, 498 p, 25 € Le rêve peut-il être appréhendé par les sciences sociales ? Objet devenu indissociable de la psychanalyse, étudié par la psychologie et les neurosciences, il était jusqu’à ce jour largement ignoré des sociologues. Certes, quelques chercheurs ont pu s’interroger sur la manière dont le rêve a été perçu selon les époques et les milieux. Mais ce que propose Bernard Lahire ici, c’est d’entrer dans la logique même de sa fabrication et de relier les rêves aux expériences que les individus ont vécues dans le monde social. À l’issue de cette recherche, le rêve apparaît, à l’opposé de ce que croyait Freud, comme l’espace de jeu symbolique le plus complètement délivré de toutes les sortes de censure, tant formelles que morales. La communication de soi à soi dans laquelle s’exprime le rêve fait de lui le plus intime des journaux intimes. Il livre, à qui veut s’y intéresser, des éléments de compréhension profonde et subtile de ce que nous sommes. Son étude permet de voir frontalement ce qui nous travaille obscurément, et de comprendre ce qui pense en nous à l’insu de notre volonté.Cette théorie de l’expression onirique contribue aussi à la transformation de la sociologie en lui donnant de nouvelles ambitions. Si le rêve fait son entrée dans la grande maison des sciences sociales, ce n’est pas pour laisser le lieu en l’état, mais pour en déranger les habitudes et en agencer autrement l’espace. Présentation du livre Revues Aux sources de la confiance dans la relation éducative Université de Nantes, Recherches en éducation, n° 31 C’est un vieux problème de savoir comment, dans un processus éducatif quelconque mettant en jeu d’un côté quelqu’un qui sait ou est supposé savoir, de l’autre un qui ne sait pas ou est supposé tel, l’attention peut doucement glisser vers ce qui leur est commun ou vers ce dont ils peuvent parler l’un et l’autre. Alors le savoir n’est plus dans la tête de tel ou tel, mais vaut pour la réalité même autant qu’il nous en sépare et nous en assure. De l’une à l’autre de ces positions, la confiance change de sens : d’interpersonnelle et subjective qu’elle semble au début, elle se déplace et modifie ses ancrages pour concerner ces signes de connaissance et d’altérité, au premier chef le langage. Bref, et comme disent les didacticiens, il y a un effet maître dans tout processus éducatif et la question est d’en sortir. C’est à cette condition que la confiance change de sens. Ce numéro explore ce problème à partir de points de vue bien différents : celui de l’histoire de la philosophie de l’éducation, celui de l’épistémologie, celui de l’analyse des relatons pédagogiques ordinaires, celui de l’analyse du présent et de ce qui s’y répète, celui plus politique des analyses de l’émancipation, celui enfin de l’anthropologie comparée. Présentation du n° La Mauvaise herbe CNT, La Mauvaise herbe, n°4 Cette dernière livraison creuse les liens entre pédagogies et actualité sociale et politique : en quoi la pratique pédagogique s’inscrit-elle dans un acte politique ? De quelles manières le climat sécuritaire actuel influence-t-il les pratiques ? Comment continuer de construire une éducation émancipatrice ? Et quels moyens pour défendre les conditions de travail qui nous permettent de développer des pratiques qui nous ressemblent et gagner de nouvelles marges de manœuvre ? Présentation du n° Radicalisations Cgé, TRACeS de ChanGements, n° 233 Dans ce dossier Cgé tente de comprendre certaines des manifestations et des conséquences des radicalisations. Pour comprendre les choses, il est important de réfléchir aux mots. Radicalisation : qu’entend-on par-là ? Pourquoi cette expression est-elle venue en supplanter d’autres ? Il est vain de vouloir éliminer un symptôme si on ne s’attaque pas aux problèmes auxquels il répond. Que penser alors de ces formations qui nous sont proposées pour déradicaliser nos élèves ? Que penser de cette vigilance généralisée à laquelle on nous demande de participer ? Présentation du n° Élargir le cercle des lecteurs : la médiation en littérature pour la jeunesse Les Cahiers du CRILJ, n° 9 On peut espérer un lien direct et immédiat entre le livre et son futur lecteur comme on peut postuler, à l’instar d’Ivan Illich en 1971, une société sans école. Il semble pourtant qu’un livre dont ne parle pas un tiers, qu’il soit critique, enseignant, bibliothécaire, animateur, lecteur militant ou « ordinaire », n’existe pas et n’ait guère de chance d’atteindre le lecteur qu’il attend. » (Francis Marcoin). Revenant sur la question de la médiation, le CRILJ et ses invités questionnent, le temps d’un colloque, les pratiques et les dispositifs susceptibles d’ancrer durablement le goût des livres. Présentation du n° Les tâches complexes à la loupe CRAP, Cahiers Pédagogiques, n° 541 Depuis l’instauration du socle commun et l’incitation des enseignants à mettre en œuvre des « tâches complexes%u202F» dans leurs classes, on assiste à un foisonnement de propositions, personnelles et institutionnelles. Un dossier pour poursuivre la réflexion et nous aider à faire des choix pédagogiques et didactiques plus pertinents. Présentation du n° Accompagner la démarche éducative Ceméa, Les cahiers de l’Animation, n° 100 Au fil de ces vingt-cinq dernières années, les Cahiers de l’animation se sont efforcés de relater bon nombre d’expériences, dans la formation, les stages, au cœur des espaces de l’animation volontaire et professionnelle, en ouvrant des pistes et en permettant la réflexion. Ce numéro 100 ne fait pas exception. Au fil des pages, un jeu, le récit d’un séjour, un sujet d’actualité viennent s’offrir à la sagacité des lectrices et des lecteurs qui pourront découvrir à satiété l’utilité d’écrire sa pratique et de la donner à voir. L’éducation a toujours autant besoin d’être accompagnée dans sa marche en avant vers un horizon émancipateur. Présentation du n° Les images, tout un programme ICEM-pédagogie Freinet, Le Nouvel Éducateur, n° 235 Des étudiants sont sensibilisés aux médias, découvrent que la peinture religieuse peut être analysée autrement qu’en termes bibliques. Des enfants de la rue coopèrent pour réaliser un film. Des auteurs suivent l’évolution des théories en histoire de l’art comme dans l’étude des images. D’autres s’intéressent et utilisent en classe les mêmes technologies que leurs élèves au lieu d’interdire, afin de les sensibiliser aux manipulations des professionnels de la télévision. Parce que notre objectif est bien de développer l’esprit critique en même temps qu’une culture générale ouverte, de parvenir à ce que nos enfants, nos étudiants, apprennent à sélectionner, à sélectionner des jeux intelligents dont l’objectif n’est pas l’addiction, à ne plus se vautrer devant des écrans qui les transforment, le temps d’une guerre interplanétaire conduite par l’armée américaine, en héros lyophilisés. Comment aborder l’image dans sa classe, sans méthode de décomposition de type syllabique, sans un manuel de lecture, sans une grammaire, édités pour chaque niveau d’enseignement. Et si c’était simple ! Présentation du n°
Boîte à lire novembre 2017 6 novembre 2017 Valérie Pinton Livres Jouer le monde Critique de l’assimilation du sport au jeu, Ronan DAVID et Nicolas OBLIN, Le Bord de l’eau, collection « altérité critique sport », 80 p. 8 € On assimile souvent le sport au jeu. Pourtant, si le sport est le produit que la modernité capitaliste a élevé au rang de pratique éducative universelle, l’observation des jeux d’enfants révèle un déploiement de gestes, de récits, de « signaux » qui ne sont jamais l’œuvre préétablie, ni des adultes, ni d’une époque. En cela, un monde sépare le sport du jeu. Un apport critique permettant de distinguer radicalement le sport du jeu tout en élaborant une réflexion sur la notion de « jeu libre ». Les auteurs sont docteurs en sociologie et participent depuis de nombreuses années aux travaux du collectif Illusio. Leurs travaux de recherche visent au dévoilement et à la compréhension des processus de domination et de réification (marchande et technologique) du corps et de la culture à l’œuvre dans la société capitaliste. Présentation du livre Éduquer avec tact Vertu et compétence de l’enseignant, Eirick PRAIRAT, 160 p, 12 € Si certains ont cru bon de remiser le tact au musée des belles manières, l’auteur entend ici le réhabiliter ; mieux, lui donner une vie en pédagogie. Il montre tout d’abord que le tact n’est pas simple habileté relationnelle, mais qu’il est bel et bien vertu. Le tact se révèle dans le jeu des échanges et des interactions. Eirick Prairat poursuit en soulignant, à la suite des philosophes Herbart et de Canguilhem, l’importance du tact pour le pédagogue. En tant que disposition éthique, il est souci de ce qui nous fait tenir ensemble. En tant que savoir-faire pédagogique, il est capacité à saisir le sens d’une situation pour réagir convenablement. Reste alors une question : peut-on apprendre le tact aux professeurs ? Il semble que celui-ci se découvre et s’éprouve dans la rencontre et l’expérience. L’auteur esquisse dans la dernière partie de cet ouvrage les grandes lignes d’une formation éthique des professeurs. De nombreuses mises en situation donnent les clés pour réagir de manière appropriée aux situations difficiles que rencontrent régulièrement les enseignants. Présentation du livre Enseigner la philosophie et la citoyenneté À partir d’ateliers créatifs, Catherine Buhbinder, Chronique Sociale, 248 p. 14,90 € La démarche philosophique se développe depuis plusieurs années aux différents niveaux du système scolaire et au sein de la cité. Par ailleurs, l’enseignement de la philosophie se renouvelle dans la manière d’être proposée aux élèves en s’appuyant notamment sur les méthodes actives. L’auteure propose un ensemble de réflexions pour situer les enjeux d’un cours de philosophie et d’éducation à la citoyenneté en précisant notamment ses spécificités par rapport à l’enseignement du fait religieux. Elle présente un ensemble cohérent de cours, à destination d’adolescents de 15 à 18 ans répartis sur trois ans. Ces activités s’appuient sur des ateliers créatifs dont les différentes ressources sont illustrées par des productions d’élèves. Présentation du livre La coopération entre élèves Sylvain Connac, Philippe Meirieu, Canopé, 9,90 € Qu’entend-on par coopération, comment organiser le travail en groupe et l’entraide, comment organiser l’aide et le tutorat, quels projets collectifs avec la coopération ? Cet ouvrage, tant théorique que pratique répond à ces questions grâce à : – une synthèse des réflexions et des pratiques, – une définition des notions, – un tour d’horizon de l’organisation des formes coopératives, symétriques (entraide et travail de groupe) ou dissymétriques (aide et tutorat), – une présentation détaillée de projets collectifs (conseils d’élèves, jeux coopératifs, réseaux d’échanges de savoirs). L’auteur, Sylvain Connac, y défend la thèse d’une nécessaire didactisation de la coopération pour améliorer les apprentissages des élèves, dans leur diversité. Présentation du livre Peut-on enseigner autrement ? Une expérience de formation d’enseignants, Bernadette Fleury, Michel Fabre, Préface de Jean Houssaye, L’harmattan, 234 p. 25 € Un enseignant peut-il transformer radicalement sa pratique pédagogique ? Telle est bien l’une des questions cruciales de la formation des maîtres. La présente recherche vise à poser quelques repères pour comprendre et accompagner des cheminements d’enseignants de bonne volonté, insatisfaits de leur posture pédagogique, incités à changer au gré des réformes institutionnelles, sollicités par toutes les modes du marché de l’éducation, mais souvent perplexes et même, quelquefois, perdus. Cet ouvrage jette un regard rétrospectif sur une expérience de formation professionnelle chez une formatrice et un enseignant-chercheur désireux de transmettre ce qu’ils ont appris en formant les autres, donc de fournir des repères pour accompagner le développement professionnel des enseignants. Il s’adresse aux pédagogues, aux formateurs d’enseignants et aux enseignants désireux d’éclairer, de perfectionner, voire de changer leurs pratiques. Présentation du livre Revues Pouvoir d’agir et autonomie, de l’école au lycée CRAP, Cahiers Pédagogiques (n° 539) Prendre des initiatives, engager un processus de décision, animer une équipe, mettre en place une innovation, etc., est-ce le domaine réservé du directeur d’école, de l’IEN, du chef d’établissement ? Au bout du compte, l’augmentation du pouvoir dans un établissement autonome, c’est celle du chef ou celle des personnels. Présentation du n° Français langue de scolarisation Cgé, TRACeS (n° 232) FLE, FLM, FLS ; ; ; et maintenant FLSco ! TRACeS propose d’éclaircir ce paysage et de mettre le focus sur la langue de scolarisation. Celle qui donne accès (ou non) aux apprentissages scolaires, aux parcours valorisés, aux savoirs qui émancipent. Ce n’est pas seulement une grammaire, une syntaxe et une orthographe, c’est un regard qui se déplace, un intérêt pour la langue en elle-même, pour ce qu’elle nous permet comme rapport au monde. Un dossier qui se centre sur les enjeux cognitifs de la langue avec des récits de la maternelle au supérieur et dans différentes matières. À côté du dossier : une démarche pour travailler l’inférence et la rubrique Sois poli (tique) et tais-toi avec un appel à soutenir le Pacte où l’attention, entre autres, à la langue de scolarisation est prise en compte. Présentation du n° Education populaire et numérique INJEP, Cahiers de l’action » (n° 48) Comment le numérique bouscule-t-il les pratiques professionnelles des acteurs ? Qu’est-ce que cela modifie dans les postures d’animation ou de médiation ? Comment cela interroge-t-il les territoires d’intervention et les réseaux d’acteurs ? Quels nouveaux métiers émergent ? Pour quel rapport au public ? Autant de questions traitées dans la dernière édition des Cahiers de l’action, intitulée : Médiation numérique : mutations des pratiques, transformation des métiers. Ce numéro, coordonné par Emmanuel Porte, chargé d’études et de recherche à l’INJEP, propose d’étudier les interactions entre les pratiques d’éducation populaires et le développement de politiques publiques soutenant la médiation numérique. Ce faisant, il donne à voir la variété des défis que les acteurs tentent de relever et l’importance des dynamiques collectives. Il y est question d’espaces d’engagement et d’apprentissage autour du numérique (tiers-lieux, territoire numérique, espace public numérique, fablabs, bibliothèque…), mais aussi de pratiques éducatives augmentées d’expériences collectives et de nouveaux outils. Présentation du n° Pédagogies alternatives, pour qui ? pour quoi faire ? N’Autre école-Questions de classe(s) (n° 7) Succès de librairie, films, création d’écoles hors contrat, projets d’établissements « différents » dans le public… Les pédagogies alternatives connaissent, depuis quelques années, un regain d’intérêt certain mais, souvent, peu discriminé. Montessori, Steiner, Freinet, Summerhill et Colibri autant de noms éveillant l’espoir ou la défiance. Enfants épanouis ou futurs inadaptés ? Liberté ou laisser-faire stérile ? Éducation pour tous ou petit paradis pour privilégiés ? Questions légitimes mais oubliant largement que ces diverses pédagogies n’ont souvent que leur opposition au modèle dominant en commun. Loin d’être seulement techniques, ces divergences renvoient à un problème fondamentalement politique : pour quel rôle dans quelle société élevons-nous nos enfants ? Quelquefois explicite, parfois dissimulée, souvent inconsciente, cette face politique de la pédagogie apparaît dans les choix de recrutement des élèves (sélection ou non par l’argent, le niveau, le comportement…), dans les contenus enseignés, la relation aux épreuves académiques, le statut juridique des établissements et leur mode de gouvernance, les modes de régulation, le type de réussite individuelle ou collective recherché… Praticiens, parents, élèves d’hier ou d’aujourd’hui, simples passionnés, c’est à participer à la repolitisation du débat sur les enseignements alternatifs que ce nouveau numéro de N’Autre école vous invite. Présentation du n° Nouveaux programmes et étude de la langue AFEF, Le Français Aujourd’hui (n° 198) Ce numéro a pour vocation d’interroger l’enseignement de la langue à la lumière de ces nouveaux programmes, d’en proposer un décryptage et une analyse critique, notamment sur certains contenus et objectifs. De fait, il s’agit de mettre en lumière les priorités et les limites de ce texte institutionnel dans le domaine de l’étude de la langue, d’en montrer les enjeux et les objectifs, de proposer des pistes de travail pour les mettre en œuvre, voire des propositions alternatives. Les contributions rassemblées dans ce volume, fruits de la réflexion de linguistes, de didacticiens et de pédagogues, examinent la mise en place de ces programmes aux différents cycles (cycles 2, 3 et 4), en croisant les approches (difficultés des élèves mais aussi difficultés des enseignants face à cet objet d’apprentissage) et en questionnant la formation des enseignants. De fait, cette analyse critique des programmes intègre une réflexion sur la façon dont les élèves et les enseignants s’en emparent, dans plusieurs perspectives, historiques, linguistiques, psycholinguistiques et didactiques complémentaires, sans occulter quelques divergences qui ne peuvent qu’alimenter un débat indispensable. Présentation du n° Les cycles sur les traces d’une innovation égarée AFL, Les Actes de lecture (n° 139) Ce dossier se propose de reparler de atouts de l’organisation par cycle qui ambitionnait de former à l’autonomie et à la solidarité, au tâtonnement expérimental et à l’étude, aux débats et à l’intériorisation. Entre les expériences passées et celles qui perdurent encore, il y a de la place pour des recherches-actions qui puissent élaborer avec les enseignants, les parents, les professionnels et les citoyens un système scolaire juste et libérateur d’énergies dans le monde du travail et de la vie publique. Après un rappel historique, des acteurs de cette époque témoignent, ainsi que des enseignants encore en fonction ayant opté pour une organisation par cycles. Bernard Collot et Dominique Vachelard reviennent, quant à eux, sur la source de cette organisation pédagogique qu’ont représenté les classes uniques de campagne trop vite sacrifiées sur l’autel de l’homogénéité et des « regroupements pédagogiques » sans que leurs effets n’aient vraiment été considérés. Présentation du n° EPS & numérique SNEP, Centre EPS & Société, Contrepied (HS N° 19) En décidant de consacrer un numéro de Contrepied au numérique, le Centre ne fait-il pas que suivre l’air du temps, s’évertuer à « être de son temps » ? C’est un regard lucide qu’il nous propose. Ni anti, ni pro, comprendre et comprendre ce dont la profession s’empare. Ne pas la suivre mais élucider et avec elle développer le meilleur de son emploi. L’ambition de ce travail est donc circonscrite. C’est parce qu’ils ne pensent pas que le numérique soit la clé pour refonder l’école, et bien que quantité de pages aient été écrites à ce sujet, que pour autant ils en deviennent méfiants. Son intérêt est à fonder. Il faut dompter l’outil, apprivoiser le numérique ! Présentation du n° Site Flamme de l’égalité Les Ministères chargés de l’Education nationale et des Outre-mer, le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) et la Délégation Interministérielle pour la Lutte contre le Racisme l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) s’associent à nouveau pour la 3ème édition du concours national « La Flamme de l’égalité ». Jusqu’au 7 février 2018, les enseignants du primaire et du secondaire – collèges et lycées d’enseignement général, technique et professionnel – sont invités à mener avec leurs élèves une réflexion et à réaliser un projet sur l’histoire des traites et des captures, sur la vie des esclaves et les luttes pour l’abolition, sur leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains. Rendez-vous sur le site pour en savoir plus ou simplement consulter les multiples ressources documentaires.
Boîte à lire juin 2017 16 juin 2017 Valérie Pinton Livres C’était Elle Marie Serpereau, Edilivre, 408 p., 25 € Marie Serpereau, coauteure de plusieurs ouvrages de français – dont le dernier Faire réussir les élèves en français de l’école au collège, toujours en vente au GFEN et en librairie – et de nombreux articles, vient de publier un roman « C’était elle » qu’elle nous présente : Partie de Savoie et du petit peuple, simple bonne, promue « patronne aux colonies », brutalement ployée par la mort de son jeune époux, elle a vécu ascension sociale et revers de fortune successifs. Ballottée de bonheurs en malheurs, d’une guerre à l’autre, d’une classe sociale à l’autre, d’un continent à un autre, elle a côtoyé des artisans, des paysans, des bourgeois, des intellectuels, des gens de pouvoir, des Résistants… Trois fois veuve, elle s’est efforcée de faire face à chaque fois aux aléas de ce destin peu commun. Ce roman parcourt un XXème siècle qui résonne singulièrement en nous aujourd’hui. Les acquis, parfois mis à mal de nos jours, ont été, au fil de sa vie, des enjeux de lutte forts, alors même que ces grands débats semblent avoir, paradoxalement, glissé sur elle. Présentation du livre Olympe de Gouges L’association des éditions Cocagne publie les œuvres complètes d’Olympe de Gouges. Elle faitpartie de ces écrivains qui ont su entrer dans le débat politique en dépit de l’intolérance dont elle a été victime à son époque et jusqu’à nos jours. Par-delà ses revendications, elle a fait dela question féminine le support philosophique fondamental d’une démocratieauthentique. Au-delà du personnage romanesque qui séduit à coup sûr, la pensée d’Olympe de Gouges, fondamentalement révolutionnaire et humaniste, demeure encore active aujourd’hui. Ses prises de position, pour une large part toujours à l’avant garde, nous donnent matière à réfléchir. Racisme, oppression des femmes et des enfants, aide aux malades, aux personnes âgées et aux nécessiteux : elle aborde tous les problèmes, du plus trivial jusqu’aux exigences les plus hautes de la morale, du cœur et de l’esprit. Objet et victime de toutes les intolérances jusqu’au châtiment suprême, cette femme remarquable en impose par sa détermination et par son courage, sans se départir jamais de son humour -surtout envers elle-même – ni de sa gaieté naturelle. Elle n’en finit pas de nous surprendre. Présentation du livre La Politique expliquée aux enfants (et aux autres) L’ouvrage de Denis Langlois, illustrée par Plantu, est un classique de la littérature parascolaire, paru pour la première fois en 1983. Il a remporté un réel succès et a fait l’objet de nombreuses rééditions et de traductions en italien, en espagnol, en coréen… Il était devenu introuvable. En cette année 2017 très politique, Denis Langlois a décidé de le remettre à jour et de l’offrir aux lecteurs. Il est désormais consultable en intégralité, gratuitement et en version papier aux éditions SCUP, 144 p. Sur le même sujet La gauche et la droite en politique Le P’tit Libé en ligne explique aux 7-12 ans les grands sujets d’actualité. Dans son 15ème dossier, il répond aux questions que se posent les enfants : Mais qu’est-ce que c’est, des primaires ? Et que signifient la droite et la gauche ? Le P’tit Libé explique ces termes qui ont l’air un peu compliqués mais ne le sont finalement pas tant que ça. Lire Osons la politique ! Caroline De Haas – Camille Besse, collection « Jamais trop tôt » éditions La ville brûle, 2016, 9 € Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour avoir envie de changer le monde. Parce que pour changer le monde, il faut commencer par changer la politique. Parce qu’il est urgent de convaincre les ados, citoyens d’aujourd’hui et électeurs de demain, de s’intéresser à la politique. Sans tourner autour du pot et sans éviter les sujets qui fâchent, Osons la politique ! prend le problème à bras-le-corps : la politique est partout, et si on ne s’intéresse pas à elle, elle s’intéresse à nous ! La politique n’est pas parfaite, mais elle est notre meilleur outil pour agir sur le monde dans lequel on vit. Alors concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ? Et comment ça marche ? Dans ce manuel d’action citoyenne à mettre entre toutes les mains, Caroline De Haas décrypte, explique, donne des exemple et propose des liens et des pistes pour s’engager et pour agir. Présentation du livre Socrate président ! Raconté par Yan Marchand, illustré par Yann Le Bras, Les Petits Platons, (éditeur de livres de philosophie pour les enfants) 64 p., 14 € Socrate est ramené sur Terre par le roi Minos, pour sauver le monde. Sa mission : se faire élire Président pour promulguer des lois justes et bonnes qui remettront de l’ordre dans l’âme des citoyens du XXIème siècle. Pour se faire, il est affublé d’un assistant : Gorgias, le célèbre orateur prêt à tous les mensonges et manipulations pour convaincre les foules. Il devra aider Socrate à faire entendre son message de justice et de vérité par les électeurs. Socrate sera-t-il élu Président ? Et si Platon était là, présent parmi nous,… Que penserait-il de l’élection de Trump et des élections françaises ? Que penserait-il de la démocratie d’aujourd’hui ? Les Grecs n’ont pas fait qu’inventer la démocratie : ils l’ont étudiée et analysée, jusqu’à en déceler ses limites, ses risques et ses faiblesses. C’est pourquoi l’analyse de Platon aurait ainsi beaucoup à nous apprendre. C’est à cet exercice que le philosophe Yan Marchand s’est livré dans Socrate Président ! Dans un récit romancé, il endosse la pensée de Platon et fait revivre le philosophe Socrate à travers une histoire passionnante et très instructive. Présentation du livre La Pédagogie Institutionnelle au fil des jours Par L. Dussolliet, F. Grassin, I. Laborde, D. Vernier, Éditions Couleur Livres, 2017, 16 € Les praticiens de Pédagogie Institutionnelle (P.I.) membres du Collectif isérois ne se poussent pas du col, occupés qu’ils sont à travailler au plus près leur quotidien de «PéIste» sur les terrains de l’enseignement fondamental. Depuis près de vingt ans, ils échangent ainsi des dispositifs inventés au jour-le-jour et mis au point patiemment dans leur classe. Ils sont publiés ici afin d’élargir lechamp des échanges, en espérant les voir devenir des ressources pour ceux qui s’attellent à la Pédagogie Institutionnelle. Ils parlent aussi en filigrane mais avec justesse de ce Collectif isérois, laissant entrevoir son bon caractère, sa fantaisie, sa capacité d’inventer, sa créativité et son indispensable existence pour un partage de pratiques et une continuelle remise sur le métier de ce qui advient dans les classes. Présentation du livre Revues Tronc Commun Changements pour l’égalité, revue Traces (n° 230) Les gens parlent d’une réforme de plus, d’un nivèlement par le bas, d’élèves sans examens qui n’auront plus aucune ardeur au travail, de qualifiant déqualifié et d’avenir sans hommes de métier, de rigueur budgétaire qui ne permet aucune folie. Et s’il s’agissait d’une formidable occasion de repenser collectivement ce qu’on apprend et comment on l’apprend pour s’attaquer au problème de l’échec, une occasion de redonner du sens au métier d’enseignant. Et même si les bonnes pratiques ne sont pas simplement transposables, elles existent et sont présentes dans ce numéro. Y’a encore du bouleau pour changer les structures et les postures, ce numéro de TRACeS est comme une invitation. Un dossier essentiel par les temps qui courent pour sortir de l’anecdotique souvent pointé dans la presse généraliste et surtout des lectures pour penser et pousser aux changements ! Présentation du n° Écritures numériques : Des usages sociaux aux formations Association des enseignants de français (AFEF), Le français aujourd’hui (n° 196) Le paysage du numérique éducatif se construit dans des directions toujours plus nombreuses et riches, sans éviter l’écueil d’une surabondance informationnelle. Les enseignants ont pris l’habitude de consulter des ressources en ligne, via des sites de mieux en mieux identifiés « 80 % des enseignants utilisent le numérique pour élaborer des séquences d’activités en classe », révèle l’enquête nationale PROFETIC Second degré 2016. Ce constat de mutations impérieuses peut se heurter à l’inquiétude des enseignants qui constatent chez leurs élèves les dangers de la distraction exercée par les écrans. La recomposition culturelle à laquelle oblige le numérique met l’école en demeure d’être plus que jamais ouverte sur l’extérieur. C’est à une pause réflexive sur la figure d’un numérique scolaire relié aux usages sociaux que sont invités les lecteurs de ce numéro du Français aujourd’hui, en les incitant malicieusement à reléguer un temps la précipitation compulsionnelle de leur habitus professionnel contemporain. Présentation du n° La poésie est-elle un sport de combat ? CRILJ, Cahiers du CRILJ (n° 8) En 1986, s’inquiétant de savoir s’il faut encore des poètes, Christian Prigent, poète lui-même, affirmait : « En France, on aime beaucoup la poésie qu’on ne lit pas. Comme on n’en lit presque pas, l’amour est immense. » Pour nourrir son cahier, le CRILJ, a sollicité des poètes, des éditeurs et des médiateurs soucieux de donner à la poésie dès l’enfance un espace intime et social où l’exigence et la force de la langue autorisent chacun à mettre en mouvement compréhension de soi et réflexion sur le monde. Présentation du n° Des autres mouvements d’éducation nouvelle ou de syndicats, des positions controversées, allons-y voir de plus près. Apprendre dans la jubilation ICEM, Le Nouvel Educateur (n° 232) Le Nouvel Éducateur publie un numéro printanier où la joie bourgeonne au fil des pages. Se croisent, se tissent différentes expressions : Le philosophe avec Frédéric Lenoir dans une interview ; le pédagogue exprime le bonheur d’enseigner avec Philippe Meirieu, le Laboratoire de recherche coopérative de l’ICEM envisage la joie avec sa manifestation ponctuelle, la jubilation avec Catherine Mazurie et Danielle Thorel ; le travailleur social décortique sa dimension subversive avec Laurent Ott et Jules Moreau ; le chercheur Yves Reuter s’intéresse au bonheur d’apprendre… ou au contraire sa détestation ; et les praticiens témoignent de moments forts où éclate la joie d’apprendre, de connaitre, d’échanger, de grandir dans de nombreux encadrés. Présentation du n° Education Nouvelle à l’école publique CEMEA, Vers l’Education nouvelle (N° 566) La dernière livraison de Vers l’Education Nouvelle remarque que les conditions rares et exceptionnelles qui ont pu être rassemblées à l’occasion de l’expérimentation de la pédagogie Montessori dans une classe d’une école publique de Gennevilliers, menée par Céline Alvarez, ne se retrouvent que de loin en loin dans le service public d’éducation. Au-delà de la controverse et de l’orchestration médiatique de l’expérience, que nous dit celle-ci – ou nous empêche-t-elle de dire – de la place de la tentative pédagogique, de la mise en tension entre les impératifs de l’égalité et les nécessités d’y déroger pour innover, plus largement de la possibilité pour l’école publique de se transformer ? C’est vraisemblablement autant par la diffusion horizontale d’expériences concrètes de terrain que se renouvelle l’école que par des réformes descendantes et uniformes. Dans les marges s’écrivent les changements à apporter au texte commun, mais dans des marges reliées au cœur, celui d’une école pour tous, une école publique portant à cœur l’égalité. Car pour nous l’idéal éducatif de l’Éducation nouvelle ne peut se concevoir sans allier – aussi – celui d’une école du peuple. Présentation du n° Pratiques interdisciplinaires dans les enseignements OCCE, Animation & Education (n° 258) A quelles conditions pratique et interdisciplinarité dans les enseignements réduisent les inégalités scolaires, favorisent équité et réussite des élèves, donnent plus de sens aux apprentissages, permettent d’aborder la complexité du Monde et sont un enrichissement pour les professeurs et les élèves ? Ces arguments avancés par le Ministère de l’Education pour justifier la mise en place des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires sont-ils effectifs ? C’est la question posée aux intervenants, spécialistes de l’interdisciplinarité, de la didactique ou des compétences, de ce dossier d’Animation & Education. Les réponses finalement se rejoignent. Tous s’accordent sur les bénéfices pour les élèves et les enseignants d’un travail en interdisciplinarité, notamment dans le cadre d’un projet où se combinent différentes démarches d’apprentissages. Tous pensent que dans le contexte sociétal actuel, cette interdisciplinarité devient incontournable ! Mais il n’y a apports positifs, enrichissement et réduction des inégalités scolaires que si, et seulement si, est réellement mise en place une démarche interdisciplinaire, ce qui est, selon les experts et praticiens, rarement le cas ! Présentation du n° Classes inversées CRAP, Cahiers pédagogiques (n° 537) La classe inversée, on en parle beaucoup, des partisans enthousiastes et des opposants décidés s’opposent. Est-ce une mode passagère, un gadget pédagogique, ou l’amorce d’un changement de fond ? Au-delà des définitions (trop) simples, ce dossier des Cahiers Pédagogiques, s’attache à mieux cerner ce qu’est la classe inversée. Présentation du n° Esprit critique es-tu là ? CNT, N’autre école (n° 6) N’Autre école l’affirme « L’esprit critique, pour nous, il est d’abord au cœur de l’apprendre : de l’ordre du quotidien. Sans illusion sur une capacité magique que nous aurions à transmettre, proclamer un discours critique ne suffit pas ; notre choix est de mettre les élèves en posture critique. La justesse de l’observation va pour nous avec la justice : si l’esprit critique n’est pas assujetti à une secte ou à des slogans, il est mû par notre souci de l’égalité : l’esprit (critique) ne va pas sans le cœur (à gauche, voire plus). Depuis que les neurosciences ont montré que sentiments et intelligence rationnelle avaient partie liée (de façon complexe et parfois contradictoire, mais pas forcément), plus encore que d’esprit critique, nous pouvons parler d’« indocilité mentale » pour « apprendre à résister », sachant qu’apprendre vraiment, c’est justement résister ! Apprenons à penser, avec nos élèves, contre tous les promoteurs d’injustice et de haine. » Présentation du n° Article en ligne Faire de la pédagogie de chacun une ressource pour une éducation de qualité Dans un texte paru sur le site GREN (Groupe Romand d’Education Nouvelle) Etiennette Vellas interroge la pédagogie. La pédagogie est-elle une pratique ? Un art ? Une science ? Un art et une science ? Une discipline ? Une théorie ? Une praxis ? Un discours ? Une autre chose ? Et, de qui la pédagogie est-elle l’affaire ? Les hommes politiques se réclament de la pédagogie quand ils veulent faire passer une réforme (Notre réforme était bonne, mais nous avons manqué de pédagogie !). La bataille française entre républicains et pédagogues montre combien le concept de pédagogie flotte : on s’insulte à coup de pédagogues, d’anti-pédagogues, de pédagogistes, personne ne se retrouvant sous ces étiquettes. Si les parents parlent de l’enseignant de leur enfant en terme de bon ou mauvais pédagogue, Wikipedia précise toujours (depuis 2007 !) que l’article et ses renvois présentant la pédagogie est « à recycler en le réorganisant et en le clarifiant » ! Sur le plan du discours sur la pédagogie dans la société, les choses, dans ce dernier cas, sont au moins claires : les internautes reconnaissent la fragilité de la définition de la pédagogie.[…] Lire la suite
Boîte à lire février 2017 13 février 2017 Valérie Pinton Livres Le ciment des racines Yves Béal, Editions Un euro ne fait pas le printemps, 122 p., 10 € Lors de sa résidence d’auteur à Echirolles, Yves Béal, poète, formateur et animateur d’ateliers d’écriture, responsable du secteur Ecriture Rhône-Alpes du GFEN, est allé à la rencontre des Echirollois-es. Aujourd’hui il publie un recueil de poèmes « Le ciment des Racines » « Qui suis-je ? Moi ou un autre, ou bien moi fait de tous les autres ? Que sont mes racines, nos racines ? J’ai traversé cette ville, Echirolles, de part en part, de quartier en quartier, pendant trois années. Nourri de rencontres, de centaines de rencontres, j’ai écrit. J’ai écrit des centaines de poèmes et je ne suis allé finalement qu’à ma propre rencontre. […] Ce que vous allez lire, c’est la diversité et l’unité. Diversité des écritures liée à la proximité du destinataire ou de l’instigateur du texte, à son âge, à son histoire, aux circonstances de l’écriture. Unité de propos : qui suis-je ? qui sommes-nous ? et qu’est-ce qui fait ciment entre nous ? » Commander Ateliers Philo à la maison Michel Tozzi et Marie Gilbert, préface de Edwige Chiroutier, aux éditions Eyrolles, 168 p., 19,90 € Accompagner l’enfant dans sa compréhension de lui-même et du monde est une mission qui appartient aux parents. Mais comment s’y prendre ? Ce guide propose une méthode d’éveil à la réflexion en 15 ateliers à proposer à vos enfants, dès 7 ans. Ils peuvent s’adapter aux situations quotidiennes, au rythme et à la demande de chacun. On y trouve jeux, histoires, pensées d’auteurs, débats… et toujours, des questions qui amènent l’enfant à développer son esprit critique, à construire ses propres points de vue et, au final, à acquérir une maturité si utile à l’adolescence. Une aventure partagée, où réfléchir est un plaisir qui fait grandir ! Présentation du livre L’éducation en devenir. Gaston Mialaret et UNESCO : florilèges Louis Marmoz, Préface de Komlavi Francisco Seddoh, Coll. Éducations et sociétés, 226 p., décembre 2016, 23€ Consacré à l’œuvre de Gaston Mialaret, principal fondateur des études en sciences de l’éducation en France, et présentant les propositions actuelles de l’UNESCO, ce livre confronte leurs écrits, et dégage les principes qui permettront d’assurer un développement heureux de l’éducation. Il sera utile à tous ceux qui sont concernés par la construction de l’avenir et la fonction de l’éducation, qu’ils soient enseignants, parents ou chercheurs. Présentation du livre Revues L’EPS du dedans Le n°84 (décembre 2016) de Dossier EP&S milite « Pour un enseignement inclusif, citoyen et ouvert vers le futur ». Après une analyse des programmes de 2015 (au regard de ceux de 2008 et des enjeux actuels), Carole Sève, Nicolas Terré proposent un cadre théorique et des principes méthodologiques pour que les enseignants construisent des parcours de formation et conçoivent leur intervention. Avec l’ambition d’une EPS : – inclusive, prenant en compte la diversité des élèves pour développer au mieux leur potentiel; – citoyenne, s’appuyant sur la richesse des APSA et engageant les élèves dans des histoires collectives; – ouverte vers le futur, associant les acquisitions scolaires et les intérêts des élèves pour les engager dans une pratique physique durable. Présentation du n° Le périscolaire en quête de sens Le n° 565 (janvier) de Vers l’Education Nouvelle le réaffirme : le périscolaire est un vrai moment éducatif, avec un rôle social important. Il ne se contente pas d’accompagner l’école, il en est complémentaire et participe à une éducation plus globale. La réforme des rythmes scolaires de 2012 a mis un coup de projecteur sur ce temps périscolaire, que l’on a semblé redécouvrir pour l’occasion. Pourtant ces moments entourant l’école ont une longue histoire. Un temps qui a souvent été géré par les enfants eux-mêmes. Des temps informels, comme lorsque l’on se retrouvait simplement pour jouer, ou des temps structurés autour d’activités diverses. Mais aussi des temps qui permettaient parfois de ne rien faire, une forme d’activité qui n’est pas sans importance dans la construction personnelle. La prise en compte institutionnelle de ce temps périscolaire s’est longtemps cantonnée à un temps d’étude. Cela a marqué l’inconscient collectif en assimilant dans l’esprit des gens le temps après l’école avec le travail encadré pour les devoirs. Dans de nombreuses communes, ces temps d’avant et après l’école, ainsi que ceux de la pause méridienne avaient été organisés bien avant la réforme des rythmes, avec la collaboration de services municipaux, de MJC et d’associations. Présentation du n° Inégalités scolaires : une question prioritaire Malgré les réformes successives, les inégalités scolaires se sont creusées au cours des 15 dernières années. Dans sa dernière parution la revue Pour (n° 198, février-mars) fait un tour d’horizon d’une question que 77 % des Français jugent prioritaire comme le montre le sondage Harris réalisé pour la FSU. On y lira une interview de Jacques Bernardin « Créer les conditions pour des élèves « ‘tous capables » ». Présentation du n° Une radio pour la jeunesse Ce 40ème Cahiers Robinson (2ème semestre 2016) a l’ambition d’ouvrir un champ d’études sur un sujet peu travaillé. Il adopte une perspective essentiellement historique et informative puisque les grandes émissions pour la jeunesse ont disparu. Il s’intéresse à de grands éducateurs comme Lisa Tetzner ou Janusz Korczak, à des artistes comme Alain Saint-Ogan, à des journalistes comme Jacques Pauliac, qui ont inventé ou nourri un nouveau mode d’expression. L’ensemble de cette livraison considère à la fois les aspects éducatifs et récréatifs de ce medium qui a rassemblé les familles autour de jeux ou de feuilletons devenus des lieux de mémoire. Des contributions portent également sur des émissions plus récentes comme L’As-tu lu mon p’tit loup ou Maman les petits bateaux. Présentation du n° Le transnationalisme militant des descendants des migrants : des parcours d’engagement locaux, globaux et « glocaux » L’INJEP consacre son dernier numéro (n° 37) du bulletin Jeunesses : études et synthèse à l’engagement transnational des descendants des migrants. Ces travaux s’appuient également sur une analyse documentaire et sur des productions statistiques récentes. L’hypothèse phare qui y est explorée repose sur l’idée que les activités et pratiques citoyennes qui se déploient au-delà des frontières nationales, loin de fracturer les parcours et les représentations entre pays d’origine et pays de résidence, recomposent le rapport au politique des jeunes tout en redéfinissant des régimes de citoyenneté souple et innovants. Un numéro qui contribue à éclairer la réflexion publique sur « la condition cosmopolite », sujet peu étudié dans les pratiques d’engagement des jeunes alors que cette question se pose de plus en plus souvent dans les sociétés multiculturelles contemporaines. Présentation du n° Extrêmes droites contre éducation Nouveau format, nouvelle maquette et une pagination augmentée (100 pages) pour N’Autre école qui inaugure cette nouvelle version (n°5), avec un dossier sur les extrêmes droites et l’école. À partir de témoignages d’enseignants et d’habitants des communes au main du FN, de décryptages des thématiques au cœur de l’offensive réactionnaire (Histoire, culture, laïcité, etc.) et d’une cartographie de la nébuleuse des « réac-publicains », ce numéro ne se contente pas de décortiquer le programme éducatif des droites extrêmes, il met en lumière ses enjeux, son histoire, sa diffusion… et surtout envisage des pistes, sociales, syndicales, politiques et pédagogiques pour reprendre l’initiative. Présentation du n° Enseigner les langues aujourd’hui Apprendre une langue étrangère, c’est à la fois une évidence pour tous et une difficulté pour chacun. Et les études internationales ne font que confirmer que les Français seraient mauvais en langues. Dans sa dernière livraison les Cahiers Pédagogiques (n° 534) interrogent : quelles sont les pratiques qui permettent à l’apprentissage des langues vivantes d’être bénéfique pour nos élèves ? Maria-Alice Medioni (GFEN secteur Langues) signe l’article « L’évaluation qui aide à apprendre ». Présentation du n° Activité du débutant, quelle activité pour débuter ? Telle est la question posée par Recherches en éducation dans son hors-série n° 9 (novembre 2016). L’évolution de la prescription institutionnelle, des contextes d’enseignement et des connaissances scientifiques sur la formation redéfinit les contours des professionnalités scolaires, enseignantes et éducatives. Elle réinterroge l’activité des enseignants débutants, les difficultés qu’ils rencontrent et les processus de formation qui sont les leurs. Ce numéro porte sur l’activité des débutants et sur les activités de formation qui leur sont proposées pour débuter. L’enjeu de cette publication est de repérer ce qui donne sens aux activités des débutants dans des dispositifs variés, des configurations et des systèmes de relations divers. Les travaux présentés permettent d’explorer, dans une perspective comparatiste, la contribution originale de différents cadres d’analyse à la formation des enseignants. Ils permettent également d’examiner la fonctionnalité d’outils et de dispositifs (ou procédures) de formation qui sont développés dans les différentes institutions où se déroule fa formation des enseignants (le lieu de stage, l’institut de formation, le premier établissement…). Présentation du n° Enseignement explicite Fenêtres sur cours, nous livre un dossier sur l' »Enseignement explicite : une clé pour la réussite de tous » (n° 432). Si on en parle depuis plus de 20 ans, pour la première fois avec les nouveaux programmes l’enseignement explicite est prescrit par l’institution. Démarche professionnelle plus que méthode, il appelle les enseignants à changer de posture, à faire réfléchir les élèves sur leurs apprentissages. A lire : l’entretien de Jacques Bernardin. Présentation du n° Autre Pourquoi perdre son temps à raconter des histoires ? Après bien des années de terrain et de pratique à sonder combien l’illettrisme marginalise et enferme ceux qui le subissent, Livre Passerelle offre un regard, un geste, une histoire, un conte, une parole, un livre, un rire. L’association crée des espaces où circulent la parole, l’écoute, la réflexion, le plaisir. Tout en favorisant le développement du travail en partenariat, elle participe à la mise en place d’une politique cohérente d’accueil, d’accès aux savoirs et à la culture pour tous. Les 3-4 avril et les 12-13 juin elle organise une formation de 4 jours pour creuser toutes les questions de ces temps de lecture à voix haute. Que lit-on ? Pourquoi ? Comment ? En savoir plus Jeunesse en mouvement Inédits est une association européenne qui a pour but d’encourager la collecte, la conservation, l’étude et la valorisation des films amateurs. Chaque année, lors de ses Rencontres, l’association réunit ses membres ainsi que des chercheurs et des témoins afin de découvrir des films et de débattre autour d’une thématique spécifique. Les Archives départementales du Val-de-Marne et le PAJEP y ont été conviés en décembre pour présenter des films amateurs sur le thème de la « Jeunesse en mouvement ». Découvrez (ou redécouvrez) ces films issus des collections conservées dans le cadre du PAJEP mais aussi des films provenant des fonds des Archives départementales du Val-de-Marne. Les différents extraits sélectionnés rendent compte du regard que les différents producteurs d’archives portent sur la jeunesse. La place des inégalités dans la formation initiale CGé se questionne sur les accents à mettre pour que les futurs enseignants soient mieux aptes à lutter contre les inégalités. Une enquête a été réalisée auprès des formateurs d’enseignants dans différentes Hautes Écoles (Belgique). Il en ressort que le public qu’elles accueillent semble de plus en plus en difficulté, tant au niveau des finances et de l’insertion sociale que des capitaux culturels nécessaires à la réussite des études. Face à ces inégalités au sein même de leurs étudiants les Hautes Écoles ont des regards et des grilles d’analyse différentes, de ce fait, leurs stratégies pour permettre à chacun de réussir sont différentes, même si dans le concret des organisations on peut retrouver des dispositifs similaires. Après cela, il est important de voir également ce que font les Hautes Écoles pour sensibiliser leurs étudiants aux inégalités dans les classes qu’ils rencontreront dans leur future profession. En conclusion, l’étude montre quelles sont les conditions nécessaires pour former des enseignants réellement capables de lutter contre les inégalités, c’est-à-dire ayant eu l’occasion de faire les déplacements identitaires nécessaires à un réel changement d’attitude.
Boîte à lire octobre 2016 18 octobre 2016 Valérie Pinton Livres Le sens du problème. Problématiser à l’école ? Michel Fabre, De Boeck, Coll. « Le point sur… Pédagogie », septembre 2016, 126 p. 14 €Qu’est-ce que problématiser ? Comment peut-on faire problématiser les élèves ? A quelles conditions peut-on engager une véritable démarche de problématisation avec les élèves, de l’école maternelle au lycée ? Si notre monde est devenu problématique, en perpétuel questionnement sur lui-même, il semble naturel de penser qu’un des enjeux de l’école est d’apprendre aux élèves à problématiser. Les textes officiels préconisent d’ailleurs de le faire et beaucoup d’enseignants s’y essaient. Mais force est de constater que les meilleures idées risquent de dénaturer devant les difficultés. Cet ouvrage fournit un certain nombre d’exemples de problématisation à l’école dans différentes disciplines ainsi que pour le traitement des questions socialement vives. Il fournit un certain nombre de repères, d’ordre épistémologique, pour la construction de situations de problématisation en classe. Présentation du livre Henri Piéron (1881-1964) Psychologie, orientation et éducation Sous la direction de Laurent Gutierrez, Jérôme Martin et Régis Ouvrier-Bonnaz,Octares éditions, Col. « Travail et activité humaine », 2016, 25€Henri Piéron, qui fut par deux fois président du GFEN (1931-1933 et 1937-1939) a incarné la psychologie scientifique aussi bien en France qu’à l’étranger pendant plus d’un demi-siècle (1912-1964). Aujourd’hui, force est de constater qu’il est tombé dans une semi-clandestinité. Les travaux relativement restreints qui lui sont consacrés suffisent à s’en convaincre. Dès lors, comment expliquer ce paradoxe%u202F? Cet ouvrage, en revenant sur le parcours de ce «leader incontesté de l’institutionnalisation de la psychologie en France%u202F», souhaite faire la lumière sur les différentes facettes de celui qui occupa la chaire de physiologie des sensations au Collège de France durant près de trente ans (1923-1951). Au-delà de cette assise institutionnelle, les études contenues dans cet ouvrage reviennent sur l’extraordinaire activité de ce scientifique de renommé internationale dont les idées firent école dans de nombreux pays. Il est également montré comment l’intervention de Henri Piéron fut décisive dans la création et le développement de l’orientation professionnelle. Son engagement au sein des associations militantes pour une réforme démocratique de l’enseignement à laquelle il croyait résolument est également abordé en vue de mieux cerner l’originalité et l’étendue de son œuvre. Présentation du livre Natation. 500 adaptations pour une inclusion réussie Éric Bernad, Xavier Chigot, Isabelle Collavet, Editions EPSColl. « Handicaps et activité physique », 104 p. 18 €L’acquisition du savoir-nager représente un enjeu vital pour tous les élèves. Il était donc indispensable de concevoir un enseignement tenant compte de leurs besoins éducatifs particuliers. Les 37 situations pédagogiques présentées dans cet ouvrage s’articulent autour de 6 thématiques couvrant les 3 premiers cycles de la scolarité%u2009: Tous à l’eau%u2009! – Nager et jouer – Vers le savoir-nager – Savoir nager – Sauvetage – Natation synchronisée. La démarche est fondée sur l’observation des nageurs dans une situation donnée, la formulation d’hypothèses sur les causes des difficultés rencontrées et des propositions d’adaptations pour répondre aux besoins identifiés. Ces propositions concrètes et opérationnelles s’adressent à tous les intervenants (professeurs des écoles, MNS, éducateurs sportifs…), notamment ceux qui accueillent un (ou plusieurs) jeune(s) en situation de handicap au sein d’un groupe de pratiquants dits valides. Présentation du livre Revues Les manuels dans la classe de français En 1999, A. Choppin soulignait le rôle important des manuels scolaires, qui ne sont pas de simples témoins de leur temps, mais qui peuvent être considérés comme des acteurs dans le monde éducatif. Le n° 194 du Français aujourd’hui propose une réflexion sur les différents rôles que peuvent jouer les manuels dans la conception, la présentation, l’organisation et même la configuration du français comme discipline scolaire. Dans ce dossier, les manuels sont considérés en tenant compte de la diversité des pays francophones, des différents niveaux scolaires et des différentes filières. Ils sont explorés comme des lieux où se découvre quelque chose de la discipline. Présentation du n° S’embarquer dans les apprentissages Dans sa dernière parution Les Cahiers Pédagogiques (n° 531, septembre) se demandent comment embarquer les élèves dans les apprentissages, pour qu’ils aient l’envie et le plaisir d’apprendre ? Comment développer leur implication et leur engagement dans leurs apprentissages ? Certains dispositifs pédagogiques favorisent-ils la motivation et la mobilisation des élèves ? Pour quelle efficacité et quelles exigences ? Présentation du n° Eduquer aux et par les médias et l’information Les études réalisées sur les terrains amènent à s’interroger sur l’écart entre la nécessité impérieuse d’une telle éducation et le manque de déploiement, à l’échelle nationale, de l’EMI malgré les dispositions du gouvernement. Force est de constater que les enseignants, dans leur grande majorité, se sentent insuffisamment concernés par l’EMI. L’objectif de ce dossier du dernier d’Animation & Education (n° 253-254) est donc triple : contribuer à alimenter la réflexion en mettant en exergue les enjeux citoyens et les pratiques innovantes de l’EMI au XXIème siècle. Rassurer les enseignants en démystifiant l’éducation aux médias et à l’information par la valorisation de projets pédagogiques simples mais riches qui montrent que la dichotomie entre une éducation par (média comme outil) et une éducation aux (médias comme objet) n’a pas lieu d’être. Enfin, informer sur les projets et outils coopératifs, les actions associatives, les aides et ressources possibles et les actions enseignants-médias. Présentation du n° Ce que le numérique peut en éducation Le numérique nous invite à revisiter nos idées, voire nos certitudes, sur la transmission des savoirs et des compétences dans l’école et, au-delà, sur notre rapport au(x) savoir(s), à soi, aux autres et au monde. Alors qu’il fait partie intégrante du continuum éducatif, permettant des liens nouveaux entre les différents temps des enfants, le numérique reste, à l’image de la société et de ses inégalités, marqué par des fractures relatives à ses différents usages et appropriations. Ce numéro de Diversité (n° 185, 3e trimestre 2016) questionne tout particulièrement ces enjeux : si les savoirs, dans leur diversité et profusion, sont ouverts et disponibles à tous, il s’agit de donner aux enfants et aux jeunes les repères leur permettant d’être agiles dans ce cadre nouveau d’apprentissage qu’est internet. Présentation du n° Le 9-3, un territoire de la nation Hérodote, revue de géographie et de géopolitique consacre sa dernière parution (n° 162, 3ème trimestre 2016) à la Seine Saint-Denis.Caractérisée par l’histoire de la banlieue rouge, des processus ségrégatifs sociaux et ethniques et une représentation d’espace marginalisé où s’accumulent des identités stigmatisées, la Seine-Saint-Denis est un territoire où les problèmes économiques et sociaux sont les plus graves : chômage, logement indigne, échec scolaire, délinquance. Mais le 9-3, c’est aussi avant tout une représentation géopolitique et il se pourrait qu’elle évolue rapidement car c’est un territoire en pleine mutation économique, sociale, politique et urbaine qu’accélèrera la métropole Grand Paris avec le réseau du Grand Paris express. Aussi le territoire du 9-3 concentre-t-il tous les défis et toutes les promesses de la France postcoloniale, c’est pourquoi il est sans doute le test décisif de notre capacité à faire nation. A ne pas manquer un article de Gatien Elie (GFEN) sur « L’école en Seine-Saint-Denis : une pauvre école pour des enfants de pauvres ? » disponible intégralement sut le site. Présentation du n° Tony Lainé Vers L’Education nouvelle dans sa livraison d’août (n° 563) revisite « l’actualité d’une influence majeure », celle de Tony Lainé. Psychiatre, psychanalyste, citoyen engagé mais aussi homme de télévision et poète de l’âme humaine ; ses livres et ses films ont dépassé largement les seuils des établissements spécialisés. Trop tôt disparu (1992), il nous a laissé une oeuvre écrite et filmée importante et aujourd’hui méconnue, qui près de vingt-cinq ans après porte encore toute sa pertinence. Tony Lainé a toujours pensé que la souffrance psychique, la folie interrogeait le rapport à la politique, autrement dit la place de chacun dans la société et la culture qui fait l’humanité :« J’ai toujours refusé de considérer la folie comme un monde à part, ce qui est la meilleure manière de n’en rien voir. Au contraire, j’ai délibérément choisi d’aider a priori ceux qui sont dits « fous » à recouvrer avec tous leurs droits, une place dans la communauté. C’est alors que s’est imposée à moi la conviction que la folie témoigne toujours d’un sens vivant et que la différence établie entre le statut social du fou et celui du « normal » est une imposture. » Extrait de l’introduction du livre Le petit Donneur d’offrandes, 1981. Présentation du n° Cinquantenaire… Freinet toujours debout ! Ce numéro exceptionnel du Nouvel Éducateur (n° 229) de 140 pages présente le mouvement Freinet, une actualité ancrée dans l’Éducation nouvelle qui en ce début du 21e siècle demeure une force vive de propositions pour l’École populaire, celle de tous les enfants : l’École de la République. Octobre 2016, c’est le cinquantenaire de la disparition de Freinet, mais c’est aussi 90 ans de pratiques, d’expérimentations et de recherches à l’école et hors de l’école, de la maternelle au lycée. Elles sont à retrouver dans les trois parties de ce numéro : La construction d’un mouvement pédagogique avec des articles d’historiens, de compagnons de Freinet et de militants ; l’actualité de la pédagogie Freinet, tout un avenir, avec des articles de praticiens, de militants, des secteurs et chantiers de l’ICEM ; ensemble pour l’Éducation, avec des paroles extérieures. Présentation du n° Autre @Zorrocliches.Un robot Twitter pour en finir avec les idées reçues sur la pauvreté À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre, ATD Quart Monde lance un nouvel outil pour combattre en direct sur Twitter les idées reçues sur les pauvres. Ce «robot» Twitter complète le manuel «En finir avec les idées reçues sur les pauvres et la pauvreté» dont ATD Quart Monde publie cette année la 3ème édition. «Les pauvres ne paient pas d’impôts»; «S’ils sont à la rue, c’est qu’ils l’ont choisi». Les pauvres sont régulièrement traités «d’assistés» et, en période de campagne présidentielle, nous nous attendons malheureusement à ce que cette stigmatisation continue à polluer les débats. Afin de lutter contre ces idées reçues, @ZorroCliches répond en direct par de l’information factuelle. Le procédé est simple : il suffit d’écrire un tweet en citant @ZorroCliches.A chaque interpellation, le robot analyse les mots utilisés et les compare à une base de données recensant de nombreux synonymes correspondant aux idées reçues décortiquées par ATD Quart Monde. Quand deux mots clés correspondent à une idée reçue, le robot la cite, assortie de sa réponse (vrai, faux, pas si simple), avec un lien pour en savoir plus. Chacun est invité à retweeter les réponses obtenues pour que les discours stigmatisants pour les personnes pauvres disparaissent de la toile etd’ailleurs. Projets éducatifs territoriaux Un an après leur généralisation, l’INJEP consacre tout un dossier aux projets éducatifs territoriaux (PEDT) qui auront été, par leur ampleur, l’un des faits les plus marquants des réformes éducatives prises sous l’actuel quinquennat. Ceux-ci résultent en effet de la rencontre entre deux volontés : réformer l’école et les rythmes scolaires, organiser l’offre éducative au sein des territoires en réunissant tous ces acteurs dans une démarche de projet. L’occasion de faire le point sur les textes mais surtout de donner la parole aux acteurs de la décision publique qui jouent un rôle important dans leur mise en œuvre et leur évaluation. Enjeux, analyses et points de vue. L’éducation des filles et des garçons : paradoxes et inégalités L’IFÉ publie un nouveau dossier de veille, signé par Marie Gaussel (n° 112, octobre). Dans les systèmes éducatifs mixtes, les filles et garçons reçoivent un enseignement considéré comme identique, mais qu’en est-il réellement ? On s’aperçoit que, malgré une meilleure réussite des filles à l’école elles sont toujours sous-représentées dans les filières prestigieuses et porteuses d’emploi. Par la suite, les femmes rencontrent plus de difficultés dans leur trajectoire professionnelle. Pourquoi ces inégalités persistent-elle encore au sein d’une société qui clame pourtant son adhésion aux valeurs d’égalité entre les individus ? Comment favoriser une véritable éducation à l’égalité ? C’est à ces questions que s’attache à répondre notre dossier en s’intéressant aux mécanismes en jeu dans la construction des rôles sexués assignés aux filles et aux garçons pouvant mener à ces discriminations genrées. Nous abordons également la façon dont sont engendrés des traitements et représentations inégaux dans une École dont la vocation est d’assurer une mixité égalitaire et comment elle est impliquée dans la construction comme dans le renforcement des stéréotypes liés à la question de genre. Lire
Boîte à lire juin 2016 17 juin 2016 Valérie Pinton Revues Spécial Pacte Et vlan ! Un TRACeS (n°226) spécial sur le Pacte pour un Enseignement d’Excellence ! Où est donc passé le bon vieux TRACeS qui parlait de ce qui se passait dans les classes, qui ouvrait des perspectives pour agir et aidait à réfléchir sur les pratiques ? Y aurait-il eu unputsch éditorial, une dérive technocratique ?Rien de tout cela. Si on se permet de vous balancer toutes ces pages de politique de l’enseignement, c’est parce que tout ce qui s’y passe, là, risque bien de transformer ce qui se passe dans les classes, d’ouvrir des perspectives pour agir et d’aider à réfléchir sur les pratiques… Et parce que tout cela sefait au nom de la réduction des inégalités. Présentation du n° Pluri-inter-trans-disciplinarité, discours, enjeux et pratiques dans le champ social Ce numéro 148 de Forum (Champs social éditions) s’interroge sur la question du dépassement des clivages disciplinaires autour de trois domaines (plus ou moins reliés) : la recherche, l’action sociale et médico-sociale (pratiques professionnelles), la formation en travail social et intervention sociale: par-delà l’inflation des discours et la rhétorique de l’interdisciplinarité (pluri-inter-trans), qu’en est-il de ses enjeux et des pratiques ? Quelques réponses particulièrement stimulantes pour la poursuite de la réflexion qui peuvent même guider les acteurs aux prises avec la mise en œuvre du plan d’action gouvernemental en faveur du travail social et du développement social, adopté par le conseil des ministres du 21 octobre 2015. Ce plan invite notamment au développement de la coopération interprofessionnelle, à la reconnaissance de l’intervention sociale comme objet de recherche et à la participation active des personnes accompagnées dans les projets de développement social, de formation et de recherche. Présentation du n° L’analyse de l’activité et sa verbalisation Cette nouvelle livraison de Savoirs (n° 40) s’ouvre sur une note de synthèse qui entend rendre compte de l’activité humaine en situation, dans sa dimension formative. Il s’agit d’analyser des « approches qui s’intéressent à l’expérience subjective vécue en situation, c’est-à-dire à ce que les acteurs font et à la façon dont ils vivent ce qu’ils font ». Pour cela, trois approches sont mobilisées : la psychophénoménologie initiée par Pierre Vermersch, l’observatoire du cours d’action établi par Jacques Theureau et la clinique de l’activité impulsée par Yves Clot, dont il explore les implications théoriques et pratiques. Présentation du n° Les mineurs non accompagnés Tel est le thème du N° 130 de Vie Sociale et Traitements (Ceméa – Editions Erès). Ils arrivent en France directement par avion, ou par les chemins terribles de l’immigration clandestine. Ils sont envoyés par leurs parents à des parents improbables, ou à l’aveugle, pour être mieux en France qu’au pays, ou bien ils ont perdu leurs parents au pays ou en chemin. Certains ont vécu des horreurs : guerre civile, sauvagerie des passeurs, vécus mortels des passages. Certains arrivent en France objets de noeuds familiaux et culturels semblant incompréhensibles. Sont-ils mineurs ? Ils savent le dire, et nos tests radiologiques aux critères périmés prétendent le savoir. Sont-ils absolument isolés ? À en voir parfois certains sur Facebook et au téléphone, ceux-là ne le sont pas. D’autres le sont probablement. Il y a aussi les téléscopages de codes culturels, de langues… Pourront-ils rester en France à leur majorité ? Encore de la triche, légitime, sur les âges, sur les dates, sur les projets. Comment comprendre quelque chose à cette galaxie obscure ? Et que faire avec ces jeunes ? Présentation du n° Regard social sur l’autisme Entre 100.000 et 1 million de personnes seraient aujourd’hui autistes en France, soit 0,2 à 2 % de la population, selon la définition retenue. L’intégration de l’autisme dans le champ des maladies neuro-développementales et l’élargissement de ses critères diagnostiques ont banalisé le regard porté sur cette pathologie. Mais elle reste, sous ses formes les plus sévères, très difficile à vivre au quotidien, pour les familles comme pour les personnes autistes. Leur prise en charge est au cœur de violentes polémiques entre les partisans de l’éducatif, eux-mêmes divisés, et ceux du soin psychologique. De plus, malgré la loi sur l’inclusion scolaire, moins de 20% des enfants autistes fréquentent une école : un frein à leur intégration sociale. Malmenés, épuisés, souvent obligés de renoncer à leur travail, les parents se regroupent dans des associations parfois virulentes. Le n° 619 de L’école des parents dresse un état des lieux de l’autisme en France, sans parti pris, si ce n’est celui de mettre fin aux clivages, enfin. Présentation du n° Les Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle Dans son premier numéro de l’année la revue du CERSE Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle nous donne à lire des articles sur le rythmes scolaires des enfants : discussion autour des contraintes et opportunités économiques des familles ; les parcours de formation et la production identitaire : des animateurs socioculturels engagés en VAE ; La construction des collectifs dans l’apprentissage collaboratif à distance : l’affordance socioculturelle des objets numériques ; l’orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons au collège, évaluation d’un dispositif de sensibilisation aux métiers non-traditionnels. Présentation du n° [R]accrochage scolaire : que peut la pédagogie ? Les réflexions, témoignages, actions présentés dans ce nouveau dossier d’Animation & Education (n° 252) prouvent que de nombreux leviers d’action peuvent être activés pour prévenir les situations d’échec, de frustration, de démotivation, de dégoût d’apprendre. En effet, la question du décrochage scolaire est un défi posé à notre système éducatif, d’autant plus difficile à relever que les causes en sont multiples et qu’il n’existe pas de portrait-robot du décrocheur : aucune catégorie d’élève n’est épargnée même si les risques sont plus forts pour les plus fragiles culturellement, économiquement et socialement. Cette bataille doit être menée sur plusieurs fronts, à l’extérieur comme à l’intérieur du système, en cohérence avec plusieurs partenaires (élève, école, famille, associations, collectivités locales…), dès les premières années de la scolarité et tout au long du cursus scolaire de l’élève. L’enseignant -la pédagogie qu’il met en œuvre, la relation qu’il entretient avec les élèves, le regard qu’il porte sur eux, les espaces de parole qu’il aménage- exerce un rôle déterminant dans la persévérance scolaire des jeunes. Aider les acteurs de l’éducation à créer les conditions qui permettront aux élèves de se sentir bien à l’école, d’apprendre et de s’épanouir, telle est l’ambition que défend ce dossier ! Présentation du n° Former les futurs citoyens Mise en place du nouveau socle commun, de l’enseignement moral et civique : l’éducation à la citoyenneté, thème souvent abordé par les Cahiers pédagogiques, revient au cœur des préoccupations. Le n° 530 de la revue du CRAP interroge : de quelle éducation à la citoyenneté parle-t-on ? Comment ne plus la confondre avec une éducation au civisme et à la civilité ? Présentation du n° L’action éducative locale, un espace d’engagement citoyen Les Francas revendiquent depuis leur origine le fait que la condition enfantine et l’éducation sont l’affaire de tous, tant au plan local, national, européen qu’international. Comme le révèlent les citoyens qui dans ce n° 312 de Camaraderie témoignent de leur engagement dans l’action éducative locale, la préoccupation partagée de la réussite et de l’avenir des enfants est un formidable levier pour mettre en mouvement une société de manière positive.L’engagement citoyen, quels que soient sa forme, le terrain d’action et les partenaires impliqués dans le projet, contribue tous les jours à l’émergence de nouvelles réponses au regard de l’évolution des besoins éducatifs, sociaux et culturels des enfants et des adolescents. Au-delà de son utilité sociale, cet engagement permet aussi à l’individu qui s’engage de développer ses relations, d’apprendre, d’élargir son horizon, de s’ancrer sur un territoire et de prendre part avec d’autres à sa transformation, tout en renforçant le sens que l’on donne à sa vie au quotidien. Alors continuons d’agir pour qu’un plus grand nombre de citoyens se sente concerné par la condition enfantine et les questions d’éducation qui en découlent. Présentation du n° Les actes de lecture Au sommaire de la dernière parution des Actes de lecture (n° 134) : « Umberto Eco : nous étions ses lecteurs modèles », « Le français n’est pas une langue ! », « Anaïs Vaugelade une œuvre d’une classe folle », un dossier : « Pratiques de classe en recherche ». Présentation du n° Autre Raconte ta ville Réseau Canopé lance la 4e saison de son opération « Raconte ta ville » : cette initiative citoyenne et originale invite les classes des écoles, collèges et lycées à travailler en interdisciplinarité tout au long de l’année, pour « raconter » leur environnement proche sous la forme d’un webdocumentaire. Sur le thème de la ville durable, cette nouvelle édition se concentrera sur des problématiques urbaines et environnementales, et permettra aux enseignants de travailler sur des champs éducatifs tels que la maîtrise de la langue, la documentation, l’éducation aux médias, l’histoire des lieux, les arts visuels, etc. Les inscriptions sont ouvertes et les enseignants qui souhaitent participer sont invités à se rapprocher de leur Atelier Canopé avant le 27 juin 2016. Plus d’informations Une web-série qui parle des quartiers oubliés Le collectif Tribudom réalise depuis quatre ans un feuilleton participatif avec des habitants de quartiers dits « sensibles » du nord-est parisien et de la proche banlieue.L’idée : mettre en lumière des histoires singulières et créer des passerelles entre les populations pour favoriser la mixité sociale. Voir Vivre ensemble en République Le dispositif « Vivre ensemble en République », porté par le Préfet du Val-de-Marne et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, constitue une opportunité de se saisir collectivement de l’enjeu du vivre ensemble. Des représentants d’associations locales ont fait le choix de se regrouper pour apporter des pistes de réflexions et de réponses aux besoins ressentis, autour des questions liées à la laïcité, à la citoyenneté ainsi qu’à la lutte contre le racisme et les discriminations. Les actions d’éducation, de formation ou de prévention menées sur département sont nombreuses et riches de partenariats qui maillent et structurent le paysage éducatif. Dans une recherche de cohérence et de mobilisation de tous, le Projet éducatif territorial est venu faciliter le portage collectif d’ambitionséducatives par les acteurs locaux. Il est en effet essentiel de reconnaître la complémentarité de tous pour proposer des réponses réellement pertinentes et adaptées aux besoins du territoire. Voir le site Livre Sport et mondialisation Coordinateur : Delcourt Laurent, éditions Syllepses, Alternatives Sud, Mars 2016, 13 € Aux antipodes des valeurs de l’olympisme, le sport est devenu un grand marché et une industrie extrêmement lucrative à l’échelle de la planète: 3% du commerce mondial, 650milliards d’euros de chiffre d’affaire, 4 à 5% de croissance annuelle. Produit, reflet, voire accélérateur de la mondialisation, le sport-business lui imprime ses logiques marchandes, ses dynamiques clivantes et ses dérives mafieuses : financiarisation à outrance, privatisation et capitulation des pouvoirs publics, etc. Revers de a médaille ? Expulsions et destruction de quartiers défavorisés, reconfiguration des espaces urbains au profit du secteur privé, mise en place de «juridictions d’exception», délimitation de zones d’exclusion commerciale, explosion des dépenses publiques pour satisfaire les exigences des fédérations… La dernière coupe du monde au Brésil a montré de façon spectaculaire la violence extrême pour les habitants des quartiers populaires qu’entraîne l’organisation de tels événements. Une fois le rideau tombé, les pays hôtes doivent souvent déchanter.Çà et là, des mouvements sociaux s’organisent pour dénoncer les coûts sociaux et humains de ce détournement de l’esprit du sport et de ses supposées fonctions d’intégration, pour dénoncer l’instrumentalisation du sport par les classes dominantes des pays du Sud et leurs alliés. Présentation du livre
Boîte à lire avril 2016 27 avril 2016 Valérie Pinton Revues Enseigner la grammaire : contenus linguistiques et enjeuxdidactiquesCe numéro du Français aujourd’hui (n° 192, mars 2016) – qui parait dans un contexte de remaniement des programmes scolaires (Nouveaux programmes pour les cycles 2 et 3 du primaire à la rentrée 2016) – s’inscrit dans un large ensemble de réflexions relatives à la difficulté d’enseigner la langue et spécialement, mais non exclusivement, « la » grammaire, grammaire qui, telle qu’elle est présentée, entre autres, dans les programmes scolaires actuels, et notamment dans ceux de français du collège (2008), est pour beaucoup d’enseignants le « point noir » de la profession, et cela, à tous les niveaux du cursus, du primaire à la préparation aux concours d’enseignement, sans oublier la formation des futurs enseignants. Ce numéro est donc à lire comme une forme de réponse à des demandes de collègues et au sentiment d’insécurité qu’ils éprouvent. Présentation du n° Jeux traditionnels, jeux paradoxaux L’intérêt présenté par l’apport éducatif original des jeux traditionnels a été à la source du choix du sujet de ce dossier du n° 561 de Vers l’éducation Nouvelle (janvier 2016). De nos jours, les enfants et les jeunes en général sont constamment sollicités par des activités et des sports qui valorisent l’exaltation de la performance individuelle et la recherche de la domination d’autrui. Face à cette idéologie de la compétition sélective, les jeux paradoxaux proposent des pratiques relationnelles plus souples qui favorisent une confrontation de l’entraide et du partage. Les auteurs des articles de ce dossier sont tous des acteurs de terrain qui montrent combien ces jeux inhabituels enthousiasment les enfants et créent de nouvelles façons de jouer ensemble. Il serait dommage que ces types de jeux ne se répandent pas davantage. Il s’agit donc aussi d’une invitation à un tel voyage. Présentation du n° Mettre en œuvre les EPI Dans leur numéro de mars, Les Cahiers Pédagogiques (n° 528) s’intéressent à la mise en œuvre des enseignements pratiques interdisciplinaires qui vont se mettre en place à la rentrée 2016. Dans certains collèges, on anticipe déjà. Dans d’autres, les pratiques interdisciplinaires existent depuis un certain temps. On ne part donc pas de rien et les EPI peuvent s’appuyer sur l’existant. Présentation du n° L’estime de soiLa revue EP&S (N° 369, janvier-février-mars 2016) interroge : qu’elles soient envisagées à des fins éducatives, relationnelles, de santé ou de performance, les APSA contribuent-elles, et à quelles conditions, à développer l’estime de soi ? Hier considérée comme un indicateur de santé mentale, l’estime de soi est aujourd’hui envisagée comme une composante déterminante des conditions d’apprentissage et de progrès, capable d’orienter et de dynamiser le comportement, en particulier en raison de ses effets motivationnels avérés. Ph. Sarrazin, D. Trouilloud, S. Redersdorff, L. Finez, A. Plaquet, N. Cartierre, P. Bourdier, F. Fourchard et A. Courtinat-Camps nous aident à comprendre les mécanismes régulant les perceptions de soi, les effets des comparaisons sociales et les stratégies développées tant à l’adolescence que chez les plus jeunes. Présentation du n° Éduquer contre le racisme et les discriminations Le dernier numéro de Non-violence Actualité (N° 345, mars-avril 2016) propose des outils pour « Éduquer contre le racisme et les discriminations ». L’échelle de l’histoire montre avec quelle fraîcheur les acquis de la lutte contre le racisme et les discriminations s’inscrivent dans les livres. Dans la patrie où « les hommes naissent libres et égaux en droits », il est à déplorer que ces droits s’appliquent encore dans un régime à deux vitesses et que persiste le « deux poids, deux mesures ». S’il n’y a pas de vaccin, puisqu’il ne s’agit pas d’une maladie, il existe, pour un moment encore, des espaces consacrés à des initiatives éducatives qui facilitent la déconstruction de la pensée raciste et discriminante à l’école ou ailleurs, dès le plus jeune âge et dès maintenant. L’objectif est d’armer et d’entraîner les citoyens à ce combat particulier. En effet, les armes remises s’appellent savoir, connaissance, capacité d’analyse et esprit critique ; l’entraînement consiste à se faire respecter et à respecter, à écouter et dialoguer, à serencontrer, à construire et créer ensemble cette société égalitaire « rêvée » par tant d’autres. Dernière précision (pour ne pas se tromper d’ennemi et ainsi éviter l’écueil de devenir ce que l’on rejette) : ce combat ne se mène non pas contre des personnes, qui réduites à leur comportement incarneraient le « mal ». Il se mène contre des pratiques et discours que nous pouvons faire ou tenir à notre insu. Présentation du n° Enseigner, c’est politique Le dernier Traces de Changements (n° 225, mars-avril 2016) l’affirme « Enseigner, c’est politique » et ajoute « dures luttes ». Par sa pratique de classe, par son positionnement dans l’institution, l’enseignant se positionne politiquement. Par les contenus qu’il aborde, par sa posture dans la classe, par les outils qu’il choisit, par la considération qu’il accorde (ou non) au groupe et aux individus qui lui sont confiés, l’enseignant crée (ou non) les conditions de l’émancipation sociale. Un dossier bien dodu pour ne pas être le dindon de la farce et des rubriques en prime : un impolitique, le retour d’un pigeon et l’épisode 1 de la nouvelle Saga « C’est pas des maths ça ». Présentation du n° L’école : républicaine ou démocratique ? Cette troisième livraison de la revue N’Autre école – Questions de classe(s) (mars 2016) pose la question : l’école, républicaine ou démocratique ? Alors que l’état d’urgence met à mal les libertés démocratiques, ce numéro trois arrive à point nommé. Après « Charlie », faut-il remettre l’école, les élèves, les personnels, au pas ? Que se cache-t-il derrière la nostalgie de l’école des « républicains » ? À travers son dossier et ses rubriques habituelles, il propose des analyses, des éclairages historiques, des décryptages des programmes (histoire, langue, éducation morale, etc.) mais surtout des exemples de pratiques professionnelles en France et à l’étranger. Il illustre la vigilance nécessaire pour que les pratiques démocratiques soient effectives et émancipatrices. Présentation du n° Mon prof, ce héros Tel est le thème du dossier du n° 1394 (9 mars) de Politis. Engagez-vous, qu’ils disaient… Manque de reconnaissance, de moyens, de formation, de travail en équipe, déclassement…Les profs accumulent des souffrances en sachant que, derrière les leurs, celles des élèves sont exponentielles. De là l’idée qu’ils sont un peu « au front ».En première ligne, en tout cas, de difficultés scolaires et d’inégalités sociales qu’ils tentent de déjouer, armés le plus souvent de bonne volonté et d’une bonne dose de système D. En Seine-Saint-Denis, a été lancé en 2013 un plan d’urgence pour combler les centaines de postes vacants. Depuis, sont donc catapultés dans des classes des contractuels non enseignants, recrutés via Pôle emploi, et qui n’ont parfois jamais travaillé avec des enfants. Si le ministère assure aujourd’hui que « le taux desélectivité de ce nouveau concours devrait à nouveau permettre d’assurer un recrutement de grande qualité », la situation de ce département reste emblématique d’un désarroi général. Et ce même si les perceptions semblent plus négatives en milieu urbain. Il y aurait près de 40 000 contractuels en France. Pour un million d’enseignants, dont une bonne part voudrait refonder le métier. Si ce n’est l’école tout entière. Présentation du n° Livres Ecole : La fracture sexuéeJean-Louis Auduc, Fabert, 110 p, 12 € En France, depuis plus de 25 ans, les filles réussissent mieux à l’école que les garçons et ce, à tous les niveaux, de la maternelle à l’Université. L’échec scolaire, les difficultés de lecture et d’écriture, les sorties sans qualification, sont, dans notre pays, massivement le fait de garçons ! Le refus, à l’inverse de ce qui se passe dans d’autres pays, de prendre en compte cette réalité, explique pour une bonne part l’incapacité des différentes politiques mises en œuvre, de faire reculer l’échec scolaire. Présentation du livre L’École des réac-publicainsLa pédagogie noire du FN et des néo-conservateurs, Grégory Chambat, Libertalia, N’Autre École n°7, 240 p, 10 €. L’École est le champ d’intervention privilégié d’une galaxie intellectuelle et médiatiquecaressant le rêve de rétablir un état scolaire — et social — ancien. Pour ces « réac-publicains » (Natacha Polony, Jean-Paul Brighelli, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour…) évoquant inlassablement l’effondrement du niveau et la décadence de l’institution, le redressement de l’École préfigurerait la restauration de l’ordre et de la nation. Leurs incessantes et virulentes polémiques s’inscrivent dans une tradition méconnue, celle de l’intérêt jamais démenti de l’extrême droite pour l’éducation. Cet ouvrage relate l’histoire de cette « pédagogie noire » et décrypte ses déclinaisons contemporaines afin d’en révéler les enjeux sociaux et idéologiques. Entre les sirènes du « nostalgisme » réactionnaire et le renoncement à toute perspective de transformation, il s’agit de retrouver le chemin d’une pédagogie de l’émancipation. Présentation du livre Faire école : un sport de combatEntre Terrain et Recherche, par Jacques Cornet,Préface de Philippe Meirieu, Postface de Benoît Jadin, Cgé, 2015, 16 € Jacques Cornet a toujours pratiqué l’écriture professionnelle. Pour lui, un petit morceau de vie de la classe, un incident critique contient toute la complexité et la conflictualité du système scolaire et, plus largement, du monde. Dans ce livre, vous trouverez une sélection de ses textes qui ont été publiés dans TRACeS de ChanGements, la revue du mouvement sociopédagogique où il milite depuis une trentaine d’années pour une école plus digne. Des textes qui interrogent le système reproducteur d’inégalités, des textes qui analysent les enjeux de l’école comme institution, des textes qui questionnent la didactique des sciences humaines, des textes qui racontent les pratiques de pédagogie institutionnelle. Un style vif et sans langue de bois, une analyse sociologique qui n’est pas dupe des rapports de pouvoirs en jeu, des écrits engagés et qui poussent aux changements. Présentation du livre Les prolosLouis Oury, Agone, « Mémoires sociales » avril 2016, 248 p,19 € Les Prolos est un témoignage d’apprentissage comme il en existe des romans. On y suit un très jeune apprenti, issu du monde agricole des régions rurales de la Loire, pour qui le passage par la condition ouvrière est une étape dans un parcours de promotion sociale. C’est à Saint-Nazaire, dans les chantiers navals, que le chaudronnier se rapproche d’une classe ouvrière nullement enchantée, dans une progression dramatique qui culmine avec la grande grève de 1955. Le monde des Prolos, immédiatement postérieur à la reconstruction, est celui de la guerre froide, d’écarts et d’affrontements sociaux qu’on peine aujourd’hui à se représenter. C’est un monde presque entièrement disparu, qui a inspiré à Louis Oury un des classiques majeurs du témoignage ouvrier. Né en 1933, Louis Oury est un des écrivains prolétariens de langue française majeurs de ces quarante dernières années. Après avoir été ouvrier puis ingénieur, il est devenu historien et romancier. Les Prolos (1973, réédité ici pour la cinquième fois) est son premier ouvrage. Présentation du livre L’accueil des mineurs en difficultéAndrea Bobbio, Teresa Grange, Gianni Nuti, Jean-Pierre Pourtois, EME éditions, « Ouvertures pédagogiques », 2016, 152 p, 20,9 € Qu’est-ce que l’accueil dans la relation éducative? Quelles sont les priorités de l’accueil quand il s’agit d’enfants et d’adolescents en situation de vulnérabilité, de souffrance, de détresse psychosociale? Comment sauvegarder le principe d’éducabilité face aux sollicitations dominantes de protection et d’assistance? Cet ouvrage propose un regard pédagogique sur l’accueil; il porte sur la relation complexe entre les fondements d’une éducation émancipatoire et les contextes de prise en charge et d’accompagnement des mineurs en difficulté. Présentation du livre
Boîte à lire février 2016 24 février 2016 Valérie Pinton Revues Des pratiques… Education au développement durable, Engagement et responsabilité« Chacun », de l’Éducation nationale aux collectivités locales sans oublier les associations, nous invite à mener des actions supposées vertueuses pour la planète. Ici, on éduque les élèves à l’environnement, au développement durable. Là, on sensibilise les enfants à une bonne gestion de l’eau ou des déchets. Ailleurs encore, on enseigne les dérèglements climatiques. Il se passe partout quelque chose ! Pour autant, cette multiplicité d’actions qui nous donne bonne conscience nous permet-elle de penser un mode de développement plus vivable ? Plus équitable ? Un mode de développement qui fasse sens ? Pour cela, ces actions doivent pouvoir s’inscrire dans le cadre de véritables parcours cohérents, structurés et porteurs de valeurs. En promouvant la mise en œuvre de projets éducatifs s’appuyant sur la pratique de la vie associative et coopérative, l’OCCE contribue activement à cette ambition. C’est ce que tente de démontrer ce dossier, du dernier Animation & Education (N° 250). Présentation du n° EPS à l’école primaire Le Hors-série n°14 (janvier) de Contrepied sort dans un contexte où le « socle commun » accorde enfin de l’importance à l’EPS mais où la création d’un cycle 3 – censé assurer la liaison école-collège- est accompagnée de programmes aux contenus culturellement pauvres. Il réaffirme l’importance de l’EPS dans le développement de l’enfant de 2 à 10 ans. Sans minimiser les problèmes, il donne à voir une EPS vivante, inventive, émancipatrice – au travers de comptes rendus de pratiques, de regards de professionnels ou chercheurs, de controverses – qui s’ancre dans la culture physique, sportive et artistique dès l’école maternelle. Présentation du n° Pratiques d’égalité Tel est le thème du 2ème numéro de la revue N’Autre école – Questions de classe(s). Une école émancipatrice est un lieu de vie dans lequel chaque enfant, par la pratique de l’observation, de l’analyse, de la raison tente autant que possible de se débarrasser de tous les déterminismes, sociaux, économiques, culturels, physiques, psychologiques. Les stages portés à la fois par des syndicats et des mouvements pédagogiques sur le thème des pédagogies alternatives et du syndicalisme d’émancipation qui se multiplient depuis quatre ans, inaugurent une démarche elle-même émancipatrice en ce qu’elle pratique un mode de vie solidaire et « connaissant » en opposition frontale à l’hégémonie culturelle dominante, hiérarchique et en cela liberticide. Le dossier de ce numéro prolonge le stage qui s’est tenu à Créteil fin mars 2015 autour de la question : « A l’école et dans la société, quelles classes ?» (co-organisé par le GFEN). L’objectif est de mettre en lumière, de partager, d’inventer, des pratiques pédagogiques porteuses d’égalité et de solidarité, pour combattre l’école de la reproduction sociale et s’affranchir des dominations. Présentation du n° Les Cahiers de l’action. Jeunesses, pratiques et territoire Quatre nouveaux numéros de cette collection de mutualisation et d’analyse de pratiques éditée par l’INJEP sont maintenant téléchargeables :31- Agir pour les parents, agir pour les jeunes. L’expérience des Écoles des parents et des éducateurs, Bernard Bier, Cécile Ensellem,32- Jeunes de quartiers populaires et politiques de jeunesse. L’expérience du Grand Ouest, Chafik Hbila, 201133- L’accompagnement des jeunes ayant moins d’opportunités. L’exemple du programme Envie d’agir, Brice Lesaunier, Laurence Gavarini (dir.), avec la collaboration de Caroline Le Roy34- L’expérience du service civil volontaire à Unis-Cité : quels enseignements pour le service civique ? Valérie Becquet (dir.) Des problématiques mises en travail… Didactique en milieux populaires – Niveau 4 Le TRACeS de ChanGements n° 224 interroge : didactiques en milieux populaires ? La didactique, n’est ce donc pas général, transversal, cognitivo neuronal ? Que vient donc faire ici… le social ?C’est que depuis des décennies et les ambitieuses massifications de l’école, il s’invite par la fenêtre, ce social, qui résiste à nos généreuses intentions, nos belles planifications, nos ambitieuses réformes. Cela grince, souvent, dans le microcosme des classes, et dans le macrocosme des statistiques. Jusqu’à il y a peu, tout le monde ou presque s’en souciait comme d’une guigne. Mais voilà qu’on s’est rendu compte que tout cela coûtait beaucoup de sous. Pédagogies populaires, actives, explicites, etc. : la guerre des mots est déclarée. Et derrière, qu’est-ce qui se joue ? Quelles questions pouvons-nous tirer, qui nous donneraient un peu de grain à moudre ? Résistances, sens, mots et places : la didactique, c’est décidément méchamment politique… Présentation du n° Etudes de CGéChanGements pour l’Egalité publie deux nouvelles études accessibles sur leur site : CGé s’en va t’en Pacte – 2015Changements et Inerties de l’institution scolaire – Comment contribuer à fairechanger l’École de l’extérieur ? par GROSJEAN Sandrine, MAWET FredQu’est-ce qui fait que l’École fonctionne comme elle fonctionne, qu’elle (re) produit autant les inégalités et qu’est-ce qui pourrait infléchir significativement ce fonctionnement ? On voit bien à travers l’histoire récente combien le politique ne peut pas tout, combien il ne suffit pas de décréter ce changement pour le provoquer. Mais peut-on pour autant imaginer de changer l’enseignement en profondeur SANS changement politique ? Probablement non. Des îles et des ailes – 2015Pratiques enseignantes pour plus d’égalité, par ROOSENS BenoîtAujourd’hui, l’égalité femmes/hommes apparaît à beaucoup comme un combat dépassé ou secondaire alors que, les déterminismes sociaux sont toujours à l’œuvre dans la société et que l’émancipation sociale ne va pas de soi.En enfilant ses « lunettes » de genre, ChanGements pour l’égalité (CGé) a voulu interroger le rôle émancipateur de l’École et examiner ce qu’elle ouvre comme horizon aux élèves – filles et garçons – pris en étau entre un discours égalitaire et une réalité qui ne l’est pas. Neurosciences et pédagogie Dans leur n° 527, les Cahiers Pédagogiques constatent que les neurosciences provoquent des polémiques. Pour certains, elles représentent une menace pour une vision humaniste de la pédagogie. Pour d’autres, elles produisent des résultats évaluables qui feraient office de preuves. Est-on condamné à cette logique binaire ? Présentation du n° Apprentissages, cognition et émotion. De la théorie à la pratique Nous savons maintenant que les processus cognitifs et les processus socio-émotionnelsinteragissent très fortement au cours du développement psychologique de l’enfant. Ainsi, le n° 139 d’ANAE aborde en particulier le rôle des émotions et entrainements dans les apprentissages scolaires chez les enfants et les adolescents, les effets de certaines « méthodes pédagogiques » sur leur développement psychologique et enfin une réflexion sur la difficile articulation pour les enseignants entre les résultats des recherches en sciences cognitives, la pédagogie et la didactique. La question doit être abordée de façon interdisciplinaire (psychologie du développement cognitif et affectif, science de l’éducation et éducation spéciale, neurosciences cognitives et affectives, et didactique. Ces riches contributions théoriques, expérimentales et pratiques pourront éclairer les professionnels de l’éducation et des apprentissages scolaires (novices ou experts) désireux de confronter leur pratique aux résultats récents des recherches appliquées à l’éducation. Présentation du n° Accompagnement, réciprocité et agir collectif Si l’accompagnement s’est progressivement institutionnalisé, les textes sur la formation professionnelle et l’orientation des adultes préconisent une centration des dispositifs sur l’individu, sans toujours interroger la place et le rôle de l’agir collectif dans les processus d’évolution professionnelle et d’intégration sociale. Ce dossier d’Education Permanente (N°205) propose de repenser l’accompagnement dans ses dimensions de réciprocité et de coopération, à partir des contextes professionnels de la formation, de l’intervention sociale, de la santé et du soin. Il s’agit d’élargir la réflexion et de dépasser la seule relation interindividuelle : reconnaître les dimensions collectives des situations d’accompagnement, par les processus de co-implication dans les fonctions de conseil et de co-accompagnement entre pairs dans les situations de travail et/ou de formation. Présentation du n° Dévolution, part du maître La dévolution se fonde sur le désir — ce que Freinet nommait « l’élan vital » —, cette pulsion de questionner, de rechercher, de découvrir, de savoir, d’agir, de créer qui anime l’enfant. Et plus l’enfant s’implique et plus ce désir s’accroît ! C’est dans la construction du savoir à partir de l’apport de l’enfant (récits, textes, questionnements, recherches, objets, œuvres…) transformé ou non par la classe coopérative que résident les fondements de la dévolution, cette part du maître indispensable pour un autre rapport au savoir.« Mettez vos actes de tous les jours en harmonie avec vos idées : apprenez à vos enfants dans votre famille, à vos élèves en classe, à se gouverner eux-mêmes, à prendre des responsabilités et à s’émanciper ; entraînez-les à s’exprimer totalement, à parler et à écrire, à critiquer et à voir juste ; donnez-leur la joie du travail désiré et voulu. » (Célestin Freinet) Ce dernier numéro du Nouvel Educateur (n° 226) rassemble des réflexions de praticiens et de nombreux témoignages qui mettent en œuvre d’autres pratiques pédagogiques. Présentation du n° Des précurseurs… John Dewey Les 22èmes notes du CREN (Centre de Recherche en Éducation de Nantes) proposent une Lecture de John Dewey (1859-1952), par Michel Fabre.« John Dewey, après avoir été longtemps ignoré ou incompris, semble revenir en force dans le paysage philosophique contemporain. Mais pourquoi lire Dewey aujourd’hui ? À mon avis parce qu’il a bien compris, dès l’aube du XXe siècle, que nous entrions dans un monde problématique, structurellement en crise et qu’il nous a fourni un certain nombre d’outils pour nous y repérer » (Fabre, 2011). Lire Michel Foucault : héritages et perspectives en éducation et formation Si Michel Foucault n’a pas directement écrit sur l’éducation, certains de ses ouvrages ont profondément influencé et accompagné la réflexion, que ce soit Surveiller et punir (1975) ou Le courage de la vérité (2009), pour fournir aujourd’hui aux chercheurs de très puissants instruments critiques. Le dossier du Télémaque n°47 se propose de faire un bilan de ces différents héritages et de voir comment ils fécondent aujourd’hui les recherches en éducation, dans la compréhension de ce qui se joue dans les pratiques scolaires, les relations de pouvoir et les techniques de persuasion, la construction du sujet et la formation morale : est-il possible, à partir de Foucault, de penser une autre école ? Telle est aussi la question posée. Présentation du n° 50 ans de littérature pour la jeunesse : raconter hier pour préparer demain Le 7ème numéro des Cahiers du CRILJ revient sur 50 ans de littérature jeunesse. « L’école des loisirs (1965), le magazine Pomme d’Api (1966) et la Joie par les livres (1963) sont nés dans un mouchoir de poche. Coïncidence, esprit du temps, évolution de la perception de l’enfance dans son contexte scolaire, ces trois entités se déploient en défendant une vision commune de l’enfance et de la littérature qui lui est adressée. » (Jacques Vidal-Naquet, Centre national de la littérature pour la jeunesse). Le CRILJ nait en 1965 et, cinquante ans plus tard, l’événement méritait bien un colloque et, pour le prolonger, cet épais numéro des Cahiers. Présentation du n° Livres Ces enfants d’immigrés qui réussissentParcours, devenir socioprofessionnel et stratégies familiales.Boussad Boucenna – Préface de Mohamed Madoui, professeur de sociologie au Cnam. L’Harmattan, Coll. Questions contemporaines, 24 euros, 236 p., février 2016Cet ouvrage met en lumière le processus de réussite d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration algérienne de la seconde génération en Ile-de-France. Riche en témoignages et en récits de vie, l’analyse sociologique de Boussad Boucena souligne l’hétérogénéité d’une jeunesse d’origine algérienne issue de quartiers sensibles. Elle permet de mieux comprendre les conditions socioéconomiques de ceux qui réussissent.L’auteur prend à contrepied les études et nombreux débats médiatiques centrés sur l’échec, la délinquance, la pratique d’un islam radical ou le repli communautaire. Présentation du livre Trop classe ! Enseigner dans le 9-3Véronique Decker, Libertalia, N’Autre École n°6, 128 p.De Zébulon à Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et Mélisa, N’Gwouhouno ou Yvette… du syndicat à la pédagogie de la « gaufre », des Roms à la maman sur le toit, Véronique Decker, enseignante et directrice d’école Freinet à Bobigny (Seine-Saint-Denis), éclaire par petites touches le quotidien d’une école de « banlieue ».Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élèves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat… social. Loin du déclinisme d’« intellectuels » pérorant sur l’école, des ségrégations institutionnelles ou du libéralisme et de sa fabrique de l’impuissance, c’est une autre école, en rires, en partages, en colères, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur… »De l’autre côté du périph. Trop classe ! Présentation du livre A voir Notre créativité oubliée Ce documentaire de 65 mn propose de stimuler et valoriser le pouvoir de notre créativité. Liant poésie, témoignages et performances ce film artistique pose un regard positif sur notre créativité et les fabuleuses possibilités de notre cerveau. Il met en lumière les freins qui l’ont bridé et les puissants atouts apportés par une sollicitation à tout âge de nos facultés créatives dans différents domaines.Artistes, psychologues, éducateurs et amateurs témoigneront pour faire partager leurs convictions sur ce sujet au centre du mieux être individuel et collectif.Avec notamment Albert Jacquard, Jacques Salomé et Catherine Vidal. Une vision constructive incitant à explorer notre créativité personnelle et évoquant l’importance de la mettre au cœur de l’épanouissement des enfants dans l’éducation d’aujourd’hui. Achat DVD et projections Outil développé par l’AFL Elsa : En 2015, l’AFL a produit la plateforme numérique Elsa qui s’adresse à toute personne désireuse d’améliorer ses compétences en lecture : jeunes à partir de 9 ans, apprentis, étudiants, adultes en formation. Cette plateforme http://www.elsa-afl.com/ est accessible de partout (tablette et/ou ordinateur de la maison, de l’école, du centre de vacances ou des grands-parents…). La version 1 de l’application est constituée de séries d’exercices d’entraînement à la lecture de multiples textes, à l’exploration des stratégies possibles de compréhension de l’écrit. Aujourd’hui, l’association veut intégrer d’autres séries d’entraînement qui portent sur l’amélioration de la perception des mots et ensembles de mots. Ce sera la version 2. C’est pourquoi, afin d’achever cette plateforme numérique, l’AFL a entrepris de lancer sur le site d’Ulule un financement participatif.Le projet est en ligne, depuis lundi 8 février, pour une durée de 45 jours, à l’adresse suivante : http://fr.ulule.com/elsa-web/
Boîte à lire décembre 2015 17 décembre 2015 Jacqueline Bonnard Revues Les parents et l’école Trente ans de réflexion La question des relations entre les parents d’élèves et l’école n’est pas nouvelle. Les Cahiers pédagogiques en parlent et y réfléchissent depuis plus de quarante ans. Ce nouveau hors-série numérique est constitué d’articles tirés de nos archives des trente dernières années, pour mettre en perspective enjeux et débats d’hier et d’aujourd’hui, pointer les problématiques qui perdurent mais aussi des pistes pour aller vers plus de dialogue et de coéducation. Présentation du n° TRACeS de chanGements n°223 Dossier : « Le numérique, des clics et des claques » Le numérique offre tant d’avantages aux uns et tant de bénéfices aux autres… Faut-il malgré tout résister et défendre des règles ? Soutenir un accompagnement pour armer les jeunes et les faire profiter des cadeaux sans payer la facture ? Combattre la fracture sociale qui ne s’exprime pas tant en termes d’accès à l’outil qu’en termes de compétences liées à son usage ? Des questions parmi celles que pose ce numéro de TRACeS. Présentation du n° Education et sociétés Revue internationale de sociologie de l’éducation N°35, novembre 2015 L’enseignement de l’économie : conflits, débats et controverses Ce dossier interroge l’évolution des contenus destinés à l’enseignement de l’économie, scolaire et universitaire, selon l’approche fructueuse des conflits, débats et controverses qui l’ont accompagnée. Le point de vue choisi est à la fois historique et international. Sont privilégiés les pays où l’économie est le plus anciennement implantée dans l’enseignement. Les contributions offrent des analyses socio-historiques et des témoignages d’acteurs de ces débats. Elles montrent l’existence d’oppositions sur les finalités de cet enseignement à l’encontre d’une tendance, également présente, à en faire une formation pour des experts, conformément au modèle états-unien qui s’est installé notamment après guerre et diffusé ensuite. Présentation du n° Spirale 56 « Expérience esthétique et culture scolaire : quelles alliances possibles au service du développement global d’un enfant ? » (octobre 2015) L’éducation artistique est un domaine de recherche émergent et fait l’objet d’une politique volontariste conséquente, au niveau national et européen. L’art est perçu comme un puissant levier dans la construction de la personnalité, dans l’ouverture à l’imaginaire, dans la réconciliation avec le goût et le désir d’apprendre. Le plan Lang/Tasca, 2001 et le rapport Desplechin en 2013 montrent l’importance en France d’un accès de tous les jeunes à la culture et la mise en place d’un parcours artistique au sein de leur scolarité. Présentation du n° Climat scolaire et bien-être à l’école Revue Éducation et formations. n° 88-89, décembre 2015 Ce numéro spécial de la revue Éducation et formations s’intéresse au climat scolaire et au bien-être à l’école. Ces concepts y sont définis et discutés dans leurs multiples dimensions individuelles et collectives : goût pour l’école, satisfaction professionnelle, relations entre élèves, relations entre enseignants et élèves, rapport aux évaluations, sentiment de sécurité, etc. Ces dimensions sont confrontées aux caractéristiques des individus et des établissements. La construction et l’analyse des indicateurs de climat scolaire et de bien-être nécessitent des méthodes statistiques appropriées. Coordination éditoriale : Fabrice Murat et Caroline Simonis-Sueur Présentation du n° Le Nouvel éducateur n°225 La pédagogie Freinet en milieu populaire. Les représentations sur la pédagogie Freinet sont parfois étonnantes : elle serait pratiquée à la campagne dans les petites écoles des villages ou alors dans l’enseignement privé comme Montessori ou Steiner. Tous les établissements en milieu populaire ne sont pas en zone d?éducation prioritaire. La mixité y existe plus ou moins, mais elle est présente. Et dans tous, un élément commun : la diversité. Ce numéro rassemble des réflexions de praticiens et de nombreux témoignages d’éducateurs, d’enseignants, d’établissements scolaires ou autres espaces éducatifs qui mettent en oeuvre d’autres organisations et pratiques pédagogiques. Présentation du n° Livres Repenser l’échec et la réussite scolaire Vers une clinique des apprentissages, Jean-Sébastien Morvan Editions ESF, collection Pédagogie Tout le monde veut aujourd’hui « combattre l’échec scolaire », « aider les élèves à surmonter leurs difficultés d’apprentissage », « lutter contre toutes les formes d’exclusion ». Mais beaucoup s’arrêtent à des analyses générales, psychologiques, sociologiques ou institutionnelles. Or, cela ne permet guère d’appréhender la réalité singulière de chaque sujet si l’on souhaite l’accompagner dans une démarche, toujours difficile, de réconciliation avec soi-même, avec les autres, avec la culture et avec le monde. Jean-Sébastien Morvan nous propose dans ce livre une pédagogie de la médiation qui permette aux enfants et adolescents en « rupture de connaissances », voire en « rupture d?identité », de se réintroduire progressivement, pas à pas, dans « le monde commun ». (extrait de la préface de Ph Meirieu) Présentation du livre Faire école, un sport de combat Entre Terrain et Recherche, Jacques Cornet, éditions couleur livres collection l’école au quotidienDans ce livre, une sélection de textes de Jacques Cornet qui ont été publiés dans TRACeS de ChanGements, la revue du mouvement sociopédagogique où il milite depuis une trentaine d’années pour une école plus digne. Des textes qui interrogent le système reproducteur d’inégalités, des textes qui analysent les enjeux de l’école comme institution, des textes qui questionnent la didactique des sciences humaines, des textes qui racontent des pratiques de pédagogie institutionnelle. Présentation du livre Petites expériences insolites pour découvrir l’univers 30 expériences pour jeunes astronomes audacieux 30 expériences toutes simples qui illustrent les plus grandes découvertes de l’astronomie. Les principes scientifiques sont expliqués en langage clair et sont suivis d’une expérience à faire à la maison ou dans son jardin. – Observez les phases de la Lune comme le faisaient les premiers hommes préhistoriques! – Concevez un système solaire miniature comme celui de Copernic! – Fabriquez une mini-comète au modèle de celle observée pour la première fois par Halley! Et bien d’autres expériences insolites! Les petits curieux peuvent désormais suivre les pas des plus brillants astronomes! Présentation du livre Ressources numériques Musée du quai Branly Une e-mallette qui propose un ensemble de documents pour préparer un cours, alimenter un débat ou compléter le fond documentaire des élèves. Conçu comme un espace d’échange et de dialogue, chacun peut proposer des propositions pédagogiques qui s’intégreront dans ce patrimoine commun. en savoir plus Du côté des syndicats Fenêtres sur cours n°419 : un dossier consacré aux nouveaux programmes de l’école maternelle et leur mise en ?uvre après Le colloque national organisé le 24 novembre dernier par le SNUipp-FSU. À quelles conditions peuvent-ils constituer un nouvel élan pour le travail enseignant? Textes de plusieurs interventions, une enquête sur ce qu’en pensent les enseignants, des expériences menées dans les écoles. Présentation du n° L’enseignant n°189 : Un dossier (in)égalités des chances s’appuyant sur un entretien avec Jean Paul Delahaye, auteur du rapport : « Grande pauvreté et réussite scolaire : le choix de la solidarité pour la réussite de tous » Présentation du n° Actes du stage fédéral « FéminismeS, antisexisme et questions de genre » organisé par Sud Education – février 2015 Sommaire : Les féminismes aujourd’hui – Inégalités hétérosexistes au sein de l’Education Nationale – Réflexions et pratiques pédagogiques antisexistes. lire
Boîte à lire octobre 2015 25 septembre 2015 Valérie Pinton Revues, articles Rituels à l’école Le hors série numéro 8 (septembre) de Recherches en éducation s’intitule « Pour un renouveau des usages et des définitions des rituels à l’école ». Sousla coordination de Maryvonne MERRI et Marie-Paule VANNIER, ce numéro regroupe neuf articles produits par des chercheurs en sciences de l’éducation, en anthropologie et en psychologie, travaillant au Québec, au Royaume-Uni et en France. Il est motivé par la raretédes publications francophones relatives aux rituels scolaires alors que leur dépérissement fait l’objet d’annonces répétées. Aussi, une partie des contributions du présent numéro s’attache à faire le point sur les fonctions des rituels en maternelle, tandis que d’autres analysent des pratiques rituelles dans d’autres institutions scolaires. Présentation du n° Coopérer 2.0 : [R]évolution numérique et pédagogique Alors que la société actuelle pousse à l’individualisme, le numéro 247-248 (juillet-octobre) d’Animation et Education interroge les technologies numériques :conduisent-elles au collectif, au collaboratif… au coopératif ? Transposer à l’École et à la classe, c’est prendre la mesure de l’évolution pour ne pas dire la révolution que l’usage des outils numériques peut/doit (?) engendrer dans notre conception actuelle et à venir de l’École. En quoi une « nouvelle pédagogie » voit-elle le jour en intégrant l’impact que le numérique a sur le rapport au savoir des élèves et sur les modalités d’apprentissage, modifiant la posture des enseignants, projetant la classe hors les murs… ? Cette école à venir est-elle un leurre démocratique oupourrait-elle être plus inclusive et émancipatrice pour les élèves contribuant à l’émergence de la pensée ? Cela nous conduit-il à l’obligation de repenser l’éducation comme le dit Bernard Stiegler ? Autant de questions abordées dans ce dossier, reflet des réflexions, constats, analyses et pratiques d’Universitaires, de chercheurs, d’enseignants pour la plupart présents à l’Université d’été de l’OCCE de juillet 2015 à Chaumont en Champagne. Présentation du n° De l’école au collège Tel est le titre du n° 189 du Français Aujourd’hui, coordonné par Isabelle de Peretti et Lydie Laroque. «Ces analyses des pratiques effectives et ces propositions ne couvrent bien sûr pas l’ensemble des entrées de la discipline du français à cette charnière critique entre l’école et le collège : on ne saurait être exhaustif dans un unique numéro et on trouve iciune légère prédominance du pôle littéraire. D’autres mises en regard de chantiers de praticiens et de travaux de chercheurs, d’autres mises en tension entre lecture/écriture/oral/langue, dans une variété de genres discursifs sont à examiner, à appeler ou rappeler, à analyser dans le détail de leurs mises en œuvre dans les classes. On en mesure l’urgence pour les élèves. C’est l’enjeu de ce numéro que d’ouvrir une nouvelle fois ce chantier, dans cette période de refonte des programmes et de mise en place — dans la douleur et à nouveau — d’une « formation commune » entre les enseignants des différents degrés dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ).» Présentation du n° Élève en maternelle L’école maternelle revient sur le devant de la scène publique avec la question de l’obligation scolaire. Puisque tout le monde a l’air maintenant d’accord pour reconnaitre son importance, est-ce qu’il ne serait pas temps de traiter les vraies questions de l’école maternelle et de les traduire en actes ? Mais il ne suffit pas de la rendre obligatoire pour en faire une priorité… Alors en attendant que ça bouge là-haut, même si, en tant qu’enseignant, on est coincé dans un système qui est loin de nous faciliter les choses, le dernier Traces de ChanGements (n°222) interroge ce qui peut être fait maintenant dans les classes pour la réussite de tous, à lalumière de pratiques qui font leur preuve et des études qui existent. Dans ce dossier de TRACeS, des articles centrés sur les pratiques en maternelle et le dernier épisode de la saga. Présentation du n° Observer et orienter l’enfant Pour sa deuxième parution de l’année la revue Les Sciences de l’éducation — Pour l’Ère nouvelle (le CERSE) confie la coordination du numéro à Laurent Gutierrez pour « observer et orienter l’enfant ». Au sommaire :– Une psychologie scientifique pour les instituteurs ? L’exemple des filiales Binet de Lyon et de l’Ain (1910-1928)– Méritocratie et usages du redoublement dans les écoles primaires publiques de la Seine (Fin XIXe-début XXe siècle)– L’orientation professionnelle et l’école dans l’entre-deux-guerres. Un exemple d’application de la psychologie– Gilbert Robin (1893-1967) : un médecin pour enfants difficiles et éducateurs en détresse– La dyslexie, une nouvelle catégorie pour l’enseignement spécialisé (1950-1970)Présentation du n° Tous compétents en français Dans leur numéro de juin (n° 522) Les Cahiers Pédagogiques cherchent à comprendre comment les apprentissages de la lecture, de l’écriture, de l’oral s’actualisent-ils dansnos classes et nos cours quand l’enseignement du français ne se fixe plus commefinalité la sélection (reproduction) des « élites » mais la réussite de tous les élèves, y compris les plus éloignés de l’univers de l’école. Présentation du n° Livres Qu’as-tu appris à l’école ? Nico Hirtt, Jean-Pierre Kerckhofs, Philippe Schmetz, « Qu’as-tu appris à l’école ? Essai sur les conditions éducatives d’une citoyenneté critique », éditions Aden, Bruxelles, 225 pages, 16 €.Dans leur nouveau livre « Qu’as-tu appris à l’école ? », les auteurs, trois responsables de l’Aped (Appel pour une école démocratique), proposent une réflexion originale sur les objectifs del’enseignement. Tournant résolument le dos à la fausse modernité de ceux qui prétendent « adapter l’École à la société numérique », c’est-à-dire à l’économie « ubérisée », refusant également les discours larmoyants qui regrettent la « bonne vieille École de jadis », les auteurs développent une vision radicalement progressiste : quels savoirs, quels savoir-faire, quelles valeurs devons-nous transmettre ou construire, pour forger des citoyens capables de réfléchir le monde avec leur propre tête, capables de participer activement à sa transformation ? Pour les trois militants de l’Aped, l’École ne doit pas répondre aux besoins de la société ; elle doit au contraire permettre aux citoyens de construire unesociété différente, qui réponde aux besoins de l’humanité. Au fil des chapitres, ils nous parlent des fonctions historiques de l’École capitaliste, de ses contradictions, de la primauté du savoir sur la compétence, de l’urgence d’une formation réellement polytechnique, de la réconciliation nécessaire entre théorie et pratique, des raisons qui leur font préférer LES didactiques constructivistes à LA pédagogie constructiviste, de l’intelligence qui n’est pas le QI et des conditions structurelles d’une « tout autre École ». Présentation du livre La recherche en éducation Pluralité et complexité, sous la direction de Louis Marmoz et Raoul Marmoz, collection AFIRSE, 254 p, 25 € Cet ouvrage est exceptionnel. Il ose assumer tout à fait le caractère multiple de la recherche en éducation, en en montrant un grand nombre de facettes, mises en évidence grâce aux apports de plus de trente auteurs, chercheurs réputés, d’une douzaine de nationalités distinctes. Ce sont autant de regards sur les différents aspects de cette recherche, sur des questions ou des dimensions -des problèmes donc- précises. Présentation du livre Histoire des PEP. Pupilles de l’école publique Tome 2 – 1940-1974. A la croisée du plein air et de l’enfance inadaptée, Mathias GARDET, 400 pages, 62 €Les années de la Libération et de la Reconstruction sont des moments d’effervescence pour le ministère de l’Éducation nationale. C’est aussi une période d’intense mobilisation des instituteurs qui, cherchent à se repositionner sur l’avant-scène politique et continuent à défendre leur rôle d’éducateur au sens large du terme, une fonction pivot qu’ils entendent articuler à partir de l’école, et au-delà. De par son expérience, le mouvementdes Pep se trouve au carrefour des nouvelles politiques Jeunesse, tant dans le domaine des loisirs que de la protection sociale, et devient un des piliers du second front laïque qui se constitue dans les années 1950. Plutôt que de renforcer les dispositifs de l’enseignement spécialisé existants, elle inciteses Associations départementales à créer et à gérer directement des équipements qui se veulent complémentaires, mais dans des secteurs où l’empreinte et la culture scolaire sont quasi inexistantes. Présentation du livre L’enfant, la littérature et la philosophie Edwige Chirouter, L’Harmattan, coll. « Pédagogies : crises, mémoires et repères », 264 pages, 27 €.Il n’y a pas d’âge pour se poser des questions philosophiques et, très tôt, face àl’étonnement devant le monde, les enfants s’interrogent sur la vie, la mort et les relations humaines. L’enfant serait par excellence celui qui, selon l’expression de Gilles Deleuze, fait «l’idiot » et pose la question du pourquoi et de l’essence des phénomènes du monde en toute naïveté et intensité. La pratique de «la philosophie avec les enfants» se développe ainsi partout dans le monde depuis plus d’une trentaine d’années. Cette pratique répond aussi au besoin de démocratisation d’une discipline scolaire jugée trop souvent comme hermétiqueet élitiste. Les programmes de littérature à l’école primaire en France insistent sur cette dimension des œuvres et incitent à des « débats réflexifs ». Littérature et philosophie pourraient retrouver leur allianceoriginelle : les deux disciplines visant à donner sens et intelligibilité à notre existence. Cet ouvrage est aussi le récit d’une expérimentation sur trois années consécutives dans une école élémentaire. Présentation du livre Lutte en maternelle Jeu de lutte à l’école maternelle, avec Rikiki la fourmi, Équipe EPS des Bouches-du-Rhône, édition EP&S, Collection « Activité sportive et éducation », 96 p, 23 €Jouer à lutter, c’est se construire en s’opposant aux autres, collectivement ou individuellement, c’est occuper des rôles précis (attaquant, défenseur, arbitre), c’est également oser entrer en contact corporel en respectant un certain nombre de règles. Dèsl’école maternelle, les jeux de lutte participent au développement global de l’enfant. Autour de trois enjeux d’apprentissage majeurs (conquête d’objet, conquête de territoire, imposition d’un état physique), des modules différenciés donneront la possibilité aux jeunes élèves tout à la foisd’éprouver, d’apprendre et de comprendre. L’histoire de Rikiki la fourmi, qui défend vaillamment la fourmilière contre les agresseurs, contribuera à renforcer l’implication des enfants en leur permettant de s’identifier à des personnages fictifs et de remplir les rôles correspondants. Cet ouvrage àdestination des enseignants de maternelle a enfin pour vocation d’affiner le regard porté sur les élèves en activité, favorisant ainsi les apprentissages et les progrès réalisés au sein de la classe. Présentation du livre L’activité collective Coordonné par Olivier Vors, David Adé, Cyril Bossard, Jérôme Bourbousson, Simon Boyer, Marie Cécile Crance, Martin Lainé, Alain Mouchet, Géraldine Rix-Lièvre, Jacques Saury, Philippe Veyrunes, éditionsEP&S, 128 p, 15 €Nombreuses sont les situations de la vie courante qui conduisent plusieurs individus à entrer en interaction. Peut-on pour autant qualifier ces situations d’activités collectives ? Après avoir défini les différents niveaux d’organisation de l’activité collective, et ses processus sous-jacents, cet ouvrage propose des illustrations dans les champs éducatif et sportif afin de saisir la signification profonde d’un phénomène qui ne cesse d’interroger. Présentation du livre A voir De la participation au croisement des savoirs. Faire grandir la démocratie Connaître, comprendre et réfléchir avec les personnes en situation de pauvreté : de la participation au croisement des savoirs. ATD Quart Monde et la réalisatrice Delphine Duquesne poussent la porte d’une coformation, pour nous faire découvrir une autre façon de considérer ceux que l’on n’entend pas. Créer les conditions du dialogue, confronter les savoirs (universitaire, d’action, d’expérience de la pauvreté) pour mieux agir contre l’exclusion : c’est l’ambitieux pari de cette démarche du croisement des savoirs et des pratiques. Pendant plusieurs jours, personnes en situation de précarité, professionnels (des travailleurs sociaux, des juges, des enseignants, des médecins…) ou chercheurs vont mener un travail collaboratif qui, en confrontant les points de vue, va permettre de reconsidérer leurs connaissances et leurs pratiques. A travers un documentaire de 32 minutes, la caméra, qui suit ce temps de coformation, nous propulse dans la dynamique de travail qui se crée et démonte nos préjugés. Plusieurs entretiens apportent des clés de compréhension et expliquent l’intérêt de cette démarche, qui ouvre le chemin d’une démocratie réelle. Prix du DVD 8€ – éditions Quart Monde Commander Blog Jean-Louis Sagot-Duvauroux, un des auteurs de « Pour en finir avec les dons, le mérite et le hasard » a créé un blog https://jlsagotduvauroux.wordpress.com/Un espace d’échange à visiter selon son désir et son appétit ! Des voix rebelles. Récits populaire des États-Unis D’après l’œuvre de Howard Zinn, éditions Agone et Les Mutins de Pangée, 128 p, 113min, 22 €Ces voix rebelles d’ouvriers et de syndicalistes, d’esclaves et d’abolitionnistes, de déserteurs, de prisonniers, de féministes, « lanceurs d’alertes » et d’autres militants politiques sont à l’origine de ce livre-DVD. Il recueille pour l’essentiel des extraits des livres de Howard Zinn, mais aussi de longs extraits de textes de John Brown, Frederic Douglass, Emma Goldman, Paul Robeson, Fannie Lou Hammer, Gene Larocque, Mohammed Ali et Chelsea Manning. Il vient en complément du documentaire « Howard Zinn,une histoire populaire américaine » réalisé par Olivier Azam et Daniel Mermet, sorti au cinéma en avril. Howard Zinn a changé le regard que les Américains portent sur eux-mêmes et son travail fait désormais totalement partie de la culture populaire américaine. Dans ce documentaire-spectacle, c’est tous les grands acteurs américains qui prêtent leurs voix pour rendre hommage au travail de Howard Zinn et célébrer l’esprit de désobéissance. Nous avons ici la démonstration que l’histoire des luttes peut retrouver sa place au sein de la culture populaire, surgissant ainsi des marges dans lesquelles elle est parfois reléguée. Editions Agone / Les Mutins de Pangée Evénements Musées réservés aux visites scolaires Le Louvre, le musée d’Orsay et le château de Versailles seront bientôt ouverts 7 jours sur 7, le 7e jour étant réservé aux visites scolaires.« Dès cet automne, le jour qui était jusqu’à présent fermé au public, le lundi ou le mardi, deviendra le jour des scolaires pour offrir à la jeunesse de France toutes les conditions pour apprendre, s’émerveiller et s’émouvoir », a annoncé le président de la République. Une mesure, qui malheureusement ne concerne pas tous les musées nationaux. Filles et garçons dans les albums dejeunesse Le Centre de Recherche et d’Information sur la Littérature de Jeunesse (CRILJ/Loire) et le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de la Loire, organisent sous le haut patronage d’un représentant de l’État des Rencontres littéraires les 6 et 7 octobre, à Saint-Priest en Jarez (42) : « Que lisent filles et garçons dans les albums de jeunesse ? Egalité et différences dans les représentations. » La littérature de jeunesse véhicule des valeurs et des normes que l’enfant intériorise et qui peuvent avoir un impact sur le comportement et la personnalité du jeune lecteur. A cet égard, parents et médiateurs du Livre doivent rester vigilants et critiques dans leur rôle d’éducateurs. Tous les albums ne se valent pas ; certains sont imprégnés de stéréotypes sexistes propagés grand renfort de marketing racoleur. Ces rencontres sont une invitation à accompagner judicieusement les enfants dans leur choix, une incitation au dialogue avec eux pour un décryptage critique de leurs lectures et des représentations qu’ils véhiculent. Sans nier les différences inhérentes aux filles et aux garçons, les livres qui leur sont proposés doivent participer à la construction de relations égalitaires entre filles et garçons, entre femmes et hommes. En savoir plus
Boîte a lire juin 2015 3 juin 2015 Valérie Pinton Revues, articles Mixités sociales à l’école Le CNESCO propose une évaluation scientifique indépendante pour la réussite de tous les élèves sur ce thème, à travers : un article « Constats sur la mixité sociale en France » par Nathalie Mons, sa présidente deux rapports :Mixité sociale à l’école : rapport internationalLe Cnesco et le CSE du Québec se sont associés pour mener une enquête sur les politiques de mixité sociale à l’école dans certains pays de l’OCDE.Etat des lieux de la mixité sociale collège / lycéeLe Cnesco propose un état des lieux inédit en France sur les mixités à l’école. Une Conférence de comparaisons internationales :« Mixités sociale, scolaire et ethnoculturelle à l’école : quelles politiques pour la réussite de tous les élèves ? »Comment mesurer les ségrégations sociales à l’école ? Comment fabriquer des politiques publiques qui servent la mixité sociale ? Quels sont les effets de ces politiques sur les apprentissages des élèves, le climat scolaire et plus largement la cohésion scolaire et sociale ? #cci_mixités. Les 4 et 5 juin 2015 au lycée Jacques Decour (Paris 9ème) Voir ici Croiser des disciplines, partager des savoirs Dans sa livraison du mois de mai (n° 521), les Cahiers Pédagogiques interrogent : les pratiques communes, croisées, mises en synergie et en résonance, aident-elles les élèves à entrer dans la complexité des savoirs scolaires et dans les différentes cultures à construire à l’école ? Ce dossier montre à travers différentes pratiques de dispositifs comment entrer dans l’interdisciplinarité sans sacrifier aucunement les disciplines. Présentation du n° Quand ils refusent Pour son numéro de juin (n° 223) Le Nouvel Éducateur propose un dossier sur le refus, avec en préambule cette citation de Célestin Freinet : « Lorsqu’ils nous résistent obstinément parce qu’ils croient avoir raison contre nos raisons et notre autorité ; lorsqu’ils défendent jusqu’à la colère et aux larmes, et sans respect, il est vrai, pour les formelles hiérarchies, ce qui est leur bien et leur liberté, nous baptisons leur courage outrecuidance et leurs revendications irrespectueuse inconvenance. Peut-être bien que si vous les aidiez, vous, éducateurs, à affirmer leur personnalité comme vous voudriez leur enseigner l’orthographe et le calcul ; si vous les entrainiez à sauvegarder leur dignité avec la même science pédagogique que vous employez à les faire obéir ; si vous apportiez autant de soin à former l’homme qu’à dresser l’écolier, alors, nous aurions peut-être, demain, des générations qui sauraient se défendre contre les parleurs et les politiciens qui aujourd’hui nous mènent. » (Les dits de Mathieu, Delachaux et Niestlé,1967, p.164) Présentation du n° Education artistique : Allumons les esprits ! « Allumons les esprits, c’est notre loi première » : est-ce le Poète ou l’Homme épris de l’idéal démocratique qui résonne en nos consciences en ce Printemps 2015 ? Dans le même temps où les Poètes nous appellent à l’éveil des consciences, ou à leur accélération, Najat Vallaud-Belkacem et Fleur Pellerin, Ministre de l’Education Nationale et Ministre de la Culture signent une feuille de route conjointe sur l’Education artistique et culturelle comme vecteur de transmission des valeurs de la République. L’art à l’école ne met-il pas au travail la peur de l’étrange et de l’étranger dans une relation distanciée, l’expérience esthétique ne transforme-t elle pas le regard sur le Monde et la façon de l’habiter avec nos frères en humanité ?L’OCCE, par sa revue Animation & Education (n° 246, mai-juin), a convié des philosophes, artistes, pédagogues, universitaires, professionnels de la culture et de l’éducation à cette réflexion. Présentation du n° Les concepts de la formation « Du « concept », produit en recherche, à « l’outil » pour la compréhension des pratiques, de l’analyse du « sujet » praticien à celle de « l’objet » didactique, voila le type de circulation que l’ensemble des contributions réunies dans le n° 188 du Français Aujourd’hui aborde, constitutif du champ de la formation professionnelle des enseignants dans lequel formation didactique et recherche en didactique ne sont jamais très éloignées. » Présentation du n°. Compréhension en lecture Retrouvez les comptes-rendus de la journée d’étude de l’AFEF du 21 mars sur la compréhension en lecture. Lire la page des comptes-rendus. Lire et s’affranchir Tel est le thème du premier numéro de la revue Questions de classe(s) publié avec N’Autre école. Feuilleter et commander Entrepreneurial Dans ce dossier, TRACeS de ChanGements (n° 220) interroge les liens entre l’école et l’entreprise. Qu’est-ce que l’école a à y gagner dans ce rapprochement ou qu’a-t-elle à y perdre ? Histoire de ne pas nous laisser prendre à notre insu par des logiques entrepreneuriales tentaculaires, nous avons croisé les regards de praticiens, anthropologues, psychanalystes, sociologues et économistes… À côté du dossier, une analyse éclairante d’une criminologue sur la radicalisation des jeunes, une démarche en mathématiques et un épisode de la saga. Présentation du n° L’émancipation au cœur de l’éducation Carnets rouges, la revue du réseau école du PCF consacre sa dernière parution (n°3/ mai 2015) à l’émancipation. Mot valise autant que mot fantôme à la fois employé à tout va et, apparemment de manière contradictoire, très largement oublié de nombreuses déclarations sur l’éducation. Comment ne pas constater que loin d’être à l’émancipation individuelle et collective, l’heure est au fatalisme, aux renoncements « raisonnables », à une individualisation mortifère ou des replis communautaristes qui tournent le dos à tout ce qui pourrait construire du commun ? Et cela sur fond de retour des déterminismes biologiques au nom de la science. L’émancipation est en effet porteuse de tous les dangers pour l’ordre établi. Et pourtant quelle est la mission de l’école, de la maternelle à l’université, si ce n’est d’engager tous les jeunes dans un processus jamais achevé, afin que cessent les assignations, qu’elles soient ethniques, sociales, genrées ou culturelles. C’est possible. L’émancipation ne s’accorde ni ne se décrète. C’est un combat, une conquête qui s’inscrit dans la conviction de la capacité de tous et de chacun à se transformer si les conditions en sont créées. Christine Passerieux (GFEN) signe l’article « À l’école maternelle : bienveillance pour les « faibles » ou conditions égalitaires de réussite ? ». Lire Partager les responsabilités en éducation Pour son premier numéro de l’année des Sciences de l’éducation — Pour l’Ère nouvelle traite du thème du partage des responsabilités en éducation. Au sommaire : L’expérience éducative et la participation des acteurs — adultes, enfants et jeunes —dans le partage des responsabilités (Julie DELALANDE, Nathalie DUPONT et Laurence FILISETTI) Formes et pratiques de conseils d’élèves : quelle(s) responsabilité(s) en jeu ? (Martine JANNER-RAIMONDI) Un projet pédagogique différent pour une réelle réussite éducative ( Pierrick BERGERON) Vécu scolaire et parcours d’anciens élèves de l’école nouvelle La Source : Une enquête réalisée par la méthode de l’histoire orale (Isabelle PAWLOTSKY) L’enfant entre deux mondes : disqualification parentale et autonomisation scolaire (Pierre PÉRIER) Face aux loisirs numériques des adolescents : l’école et la famille à l’épreuve (Anne BARRÈRE) Présentation du n° Idéologies et roman pour la jeunesse au XXIe siècle Dans le domaine du livre de jeunesse, la conjonction entre idéologie, instruction publique et éducation s’inscrit au cœur des enjeux d’une littérature adressée et sous surveillance que l’auteur, l’éditeur, le médiateur ont toujours cherché à encadrer à des fins éducatives. C’est dans ce champ particulier que le 38ème numéro de Modernité se propose d’affronter la complexité d’une notion » labile et fourbe « , d’après Bruno Blanckeman, pour en circonvenir les manifestations et les effets dans les entreprises romanesques de l’extrême contemporain. Les différents contributeurs sont conduits à se demander dans quelle mesure le roman contemporain pour la jeunesse met en œuvre une « poétique des valeurs » et s’il rend possible l’émergence de ces « fictions critiques » que Dominique Viart définit comme des textes où « le discours met en crise la pensée ». Les articles réunis ici interrogent dans les romans pour la jeunesse l’approche, souvent paradoxale, des grandes questions soulevées par les évolutions du monde contemporain. Au moment où l’actualité concernant l’école en France se cristallise à nouveau sur le sujet de l’enseignement de la morale, la réflexion s’attache notamment aux corpus romanesques prescrits par l’institution scolaire et à leur enseignement. Présentation du n° Banlieue. Des quartiers et des jeunes Sortis de terre à partir des années 50 pour loger les ouvriers et les classes moyennes d’une France en pleine industrialisation, les quartiers qu’on dit aujourd’hui prioritaires ont accueilli peu à peu les habitants venus d’ailleurs. Et quarante années de politique de la ville ne seront pas parvenues à en faire des quartiers comme les autres. Aujourd’hui, 5 millions d’habitants y vivent et concentrent toujours les difficultés sociales et économiques du pays. Plus pauvres, moins qualifiés, davantage touchés par le chômage, voire exclues de la sphère professionnelle pour les femmes, les jeunes réussissent moins à l’école, sont confrontés à de fortes discriminations à l’emploi mais aussi grandissent là, et ne sont pas tous délinquants. A travers ces quartiers, c’est toute la question de l’autre qui est interrogée. Le numéro 613 de L’école des parents propose de mieux comprendre et de s’interroger, sur les notes à l’école ou le marketing social, mais aussi de montrer qu’il existe toujours une place pour s’engager, créer, inventer. Présentation du n° Livres Henri Wallon réédité Henri Wallon (1879-1962) qui fut président du GFEN, est le plus grand psychologue français et forme avec Sigmund Freud et Jean Piaget, le trio des psychologues les plus importants au sein de la culture européenne et mondiale. Cette nouvelle édition en 7 volumes comprend environ la moitié de son œuvre, ainsi que celle de son épouse et collaboratrice Germaine Wallon-Rousset (1893-1953). Œuvres 1 : Délire de persécution, psychologie pathologique, principes de psychologue appliquée, les mécanismes de la mémoire — 1909, 1936, 1930, 1951 Les tomes 2, 3, 4, 5 et 6 publient 318 articles oubliés sur l’ensemble des champs de psychologie scientifiques.Œuvres 2 : 1903-1929Œuvres 3 : 1930-1937Œuvres 4 : 1938-1950Œuvres 5 : 1951-1956Œuvres 6 : 1957-1963 Edition réalisé par Emile Jalley et Philippe Wallon. L’Harmattan, avril 2015. Présentation du livre Construire l’éducation populaire Laurent Besse signe l’ouvrage Construire l’éducation populaire. Naissance d’une politique de jeunesse (1958-1970) dans le cadre du cinquantième anniversaire du FONJEP. Née dans les années soixante pour répondre aux besoins de la jeunesse issue du baby boom, la politique publique Jeunesse éducation populaire (JEP) se développe dans une collaboration conflictuelle entre pouvoirs publics et associations, sous la forme d’une cogestion qui se veut démocratique. C’est cette période structurante de l’histoire de l’éducation populaire que cet ouvrage propose d’explorer, entre 1958 et 1970. La documentation française, collection FONJEP, 2014. Prix : 13 euros. Présentation du livre Detroit : pas d’accord pour crever. Une révolution urbaine Dan Georgakas & Marvin Surkin, traduit de l’anglais par Laure Mistral « Detroit, 1968. En dépit des belles intentions de la gauche libérale, les conditions de vie, de travail et d’éducation étaient si rudes pour les noirs que la Ligue des travailleurs noirs révolutionnaires trouva un public tout acquis. Celle qui s’était autoproclamée « l’arsenal de la démocratie » durant la Seconde Guerre mondiale était surnommée dans les journaux « Murder City, USA ». Créée par des ouvriers noirs de l’industrie automobile, elle a réuni dans la lutte noirs et blancs, ouvriers et intellectuels, hommes et femmes. Son ancrage à Detroit, incarnation par excellence de la faillite du capitalisme industriel et de l’abandon de toute une population par les élites politiques et économiques, en fait un exemple unique d’expérience de résistance syndicale, politique et culturelle. La Ligue est « l’expression la plus marquante de la pensée noire d’extrême gauche et de l’activisme des années 1960 ». Devenu un classique aux États-Unis, ce livre est le premier à paraître sur ce sujet en français. Dan Georgakas est écrivain, historien et militant, spécialiste de l’histoire orale et du mouvement ouvrier américains. Spécialiste des politiques urbaines, Marvin Surkin a fait partie de la Ligue des travailleurs noirs révolutionnaires.Agone, 366 pages 24 € Présentation du livre Aux limites de l’humain Sous la direction de Armand Touati Les avancées scientifiques, la globalisation et l’envahissement de la « marchandisation » imposent une interrogation quant à la définition des processus d’humanisation. Les fondements d’un questionnement sur l’homme s’appuient sur un nouveau regard anthropologique prenant en compte les barbaries passées et actuelles. Préserver l’humain dans l’homme, ce défi incertain, c’est soutenir un « humanisme complexe » pour notre temps. L’Harmattan, coll. « Cultures en mouvement », 21 e, 192 p., avril 2015 Présentation du livre Généticien, pourquoi pas ? Michel Sicard Quel biologiste sérieux pourrait de nos jours remettre en cause les acquis de la biologie moléculaire et de l’ADN ? Peut-on imaginer qu’il n’en fut pas toujours ainsi et qu’il a fallu à une poignée de chercheurs et d’universitaires livrer un combat pour réussir à imposer ces concepts, dans les années 1960-1970 ?C’est le récit de cette lutte victorieuse que nous livre Michel Sicard qui a participé à cette extraordinaire aventure et a dirigé pendant plus de 30 ans l’enseignement et la recherche génétique à Toulouse. L’Harmattan, 16,5 €, 142 p., avril 2015. Présentation du livre
Boîte a lire mars 2015 12 mars 2015 Valérie Pinton Livre À qui profite la formation continue des enseignants ? À qui profite la formation continue des enseignants ? La recherche et l’expérience des professionnels montrent un paradoxe : dans un monde qui change constamment, aucune formation initiale n’a le pouvoir de tout faire. Interroger, consolider et développer les pratiques pédagogiques en cours d’emploi peut, par contre, coûter peu et rapporter beaucoup. Malgré cela, la formation continue des enseignants semble rester le parent pauvre des politiques éducatives, voire des revendications des professionnels. Peut-être parce qu’elle se trouve au centre de conflits d’intérêts difficiles à résoudre. Ce livre de Olivier Maulini, Julie Desjardins, Richard Étienne, Pascal Guibert et Léopold Paquay propose pour la première fois un panorama des pratiques et des perspectives de formation continue des enseignants dans des pays francophones. À qui profite la formation continue des enseignants ? Olivier Maulini, Julie Desjardins, Richard Étienne, Pascal Guibert, Léopold Paquay, Editions De Boeck, 2015 Présentation du livre Revues, articles, dossiers Voie professionnelle Le Dossier de veille de l’IFÉ, n° 99 (février) interroge « Voie professionnelle, alternance, apprentissage : quelles articulations ? ». Un dossier de Rémi Thibert, Chargé d’études et de recherche à l’unité Veille et Analyses – IFÉ L’enseignement professionnel dans le secondaire reste mal considéré par les élèves comme par la société. Pourtant, depuis la réforme de 2009, les élèves sont de plus en plus nombreux à choisir l’orientation en lycée professionnel. L’image de ce dernier s’est largement modifiée ces dernières années, avec notamment le passage du baccalauréat professionnel de 4 à 3 ans. Cette « institution de tous les contrastes » oscille entre des objectifs qui peuvent paraître contradictoires : qualifier les élèves et leur faire acquérir des compétences professionnelles ; socialiser à des savoirs qui relèvent d’un « savoir-être » afin d’assurer l’acceptation de valeurs normatives. Lire Didactique professionnelle Savoirs, revue internationale de recherches en éducation et formation des adultes publie son 36ème numéro consacré aux « Usages de la didactique professionnelle en formation : principes et évolutions ». Cette note de synthèse se propose de faire le point sur les principes de cette approche de la formation professionnelle (et du développement des compétences) et ses évolutions récentes. Elle distinguera l’existence d’un premier type d’usage de la didactique professionnelle, qui consiste à utiliser l’analyse du travail pour construire la formation, et l’émergence récente d’un second type d’usage qui consiste à former par l’analyse du travail. Les limites en seront discutées. Présentation du n° Entrer dans l’écrit Le n° 219 de TRACeS de ChanGements tente de mettre en évidence le lien entre la méconnaissance des enjeux liés à l’entrée dans l’écrit et la production des inégalités scolaires. Il propose aussi des pratiques avec des apprenants de 5 à plus de 55 ans… Il ne s’agit pas, comme trop souvent, de finir par renoncer aux exigences liées à la maitrise de l’écrit, mais tout au contraire de prendre en compte les difficultés qui y sont liées afin de garantir à tous la possibilité de les surmonter. En plus du dossier, avec la démarche, vous pousserez la porte d’une classe maternelle pour découvrir ce qui s’y parle et comment. Présentation du n° Risques d’inégalités Sous la direction de Stéphane BONNÉRY, Jacques CRINON et Germain SIMONS la revue Spirale dans son n° 55 interroge « Supports et pratiques d’enseignement : quels risques d’inégalités ? ». Il prétend ouvrir, et non pas clore, le champ d’investigation sur les instruments pédagogiques et les risques d’inégalités qu’ils comportent. Dans ce numéro, la focale a été mise sur la conception de ces supports et sur l’usage qui en est fait par les enseignants. Ces deux axes nécessitent d’être approfondis, tout comme l’usage qui est fait de ces instruments par les élèves. En effet, l’analyse des modalités concrètes, prescrites et effectives, qui organisent les activités d’apprentissage semblent heuristiques pour relier les situations locales aux constats à l’échelle du système. Présentation du n° Sciences de l’éducation Le Hors Série Numéro 7 (Mars 2015) de Recherches en éducation « Diversité des recherches actuelles en sciences de l’éducation : contribution doctorale » est en ligne. Alors que se tiendra en novembre 2015 la troisième édition du Colloque doctoral international de l’éducation et de la formation, ce numéro hors série fait suite à l’édition 2013 qui a réuni 110 communicants de onze pays. Organisé par les doctorants du Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN) en direction de l’ensemble des doctorants dont les travaux entrent en résonnance avec le thème du colloque, cet évènement souligne à chaque édition la richesse des recherches en la matière et montre, s’il en est besoin, la place qu’occupent aujourd’hui les doctorants au sein des sciences humaines et sociales. Il s’agit ici d’en rendre compte à travers une sélection d’articles extraits des ateliers thématiques. Lire Supports pédagogiques et inégalités scolaires A lire dans le Café Pédagogique une interview de Stéphane Bonnéry « Les supports pédagogiques creusent-ils les inégalités scolaires ? ». Avec l’affaiblissement du modèle traditionnel d’enseignement, les supports pédagogiques ont pris une importance croissante dans la classe. Hors de la classe, le développement de la littérature jeunesse et du parascolaire montre que les attentes des familles sont fortes. Comment avec la multiplication de ces supports peut-on voir les inégalités scolaires se creuser ? Comment en est-on arrivé au rejet de l’Ecole par certaines familles et à un sentiment d’injustice aussi généralisé ? Pour répondre à cette question, Stéphane Bonnéry et les chercheurs de l’équipe Escol ont analysé manuels scolaires, ouvrages de littérature jeunesse et supports d’éducation musicale sur un demi siècle. Pour eux, ils jouent un rôle dans la montée des inégalités. Mieux les utiliser devient nécessaire… Lire Stéphane Bonnéry (dir.), Supports pédagogiques et inégalité scolaires, La dispute, 2015 L’accompagnement ChanGements pour l’égalité propose deux nouvelles études sur le thème de l’accompagnement : – « L’accompagnement sous tous les angles », est un patchwork d’accompagnements à différents niveaux. Coordonnée par Sandrine GROSJEAN Lire – « L’accompagnement : une vue d’ensemble », tente d’en tirer les fils, pour dégager quelques balises et vigilances indispensables pour que l’accompagnement soit l’occasion d’émancipation. Coordonnée par Sandrine GROSJEAN et Élise UGEUX Lire De quelques modèles pathologiques du « vivre ensemble » ? Les réflexions livrées dans le cadre de cette 20ème note du CREN (Centre de Recherche en Éducation de Nantes) sont celle d’un essai de modélisation où le « vivre ensemble » est à la fois un sujet d’étude et un objet à promouvoir ; un essai s’émancipant de la prudence académique qui veut que l’on taise le point de vue normatif sur la thématique étudiée. Lire Des jeunes et des politiques publiques L’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) publie aux presses de Sciences Po’ « Expérimentations sociales : des jeunes et des politiques publiques », le 69e numéro de la revue Agora débats/jeunesses. Le dossier coordonné par Goucem Redjimi et Alain Vulbeau traite en effet de l’expérimentation sociale, entendue comme un processus qui concerne aussi bien les jeunes, à titre individuel et privé, que les institutions les prenant en charge. Le flux, plus ou moins continu, qui renouvelle le processus expérimental mené en France depuis plusieurs décennies, est présenté comme une innovation sociale, voire une « voie de changement ». Si les expérimentations émanent le plus souvent d’instances publiques (administrations, élus), elles sont également portées par des acteurs, associatifs, usagers, individuellement ou collectivement. Ce numéro d’Agora donne à lire des dynamiques sociales très contrastées à l’œuvre dans cesexpérimentations qui répondent toutes à un double défi : celui de régler de grands problèmes de société à une faible échelle et, bien souvent, avec peu de moyens. Présentation du n° Conférence de consensus sur le redoublement Les 27 et 28 janvier 2015 s’est tenue à Paris la conférence de consensus sur le redoublement organisée par le Cnesco et l’Ifé/ENS de Lyon. Les enregistrements des experts sont disponibles sur le site du Cnesco et la synthèse écrite des délibérations du jury piloté par André Tricot est téléchargeable. André Tricot dans les Cahiers pédagogiques affirme qu’il faut « Comprendre, prévenir et prendre en charge la difficulté dans la classe ». Lire Repenser l’acte d’enseigner Ce dossier du n° 245 de la revue Animation & Education (OCCE) invite les praticiens à repenser l’acte d’enseigner, remettre en question leur posture, interroger leurs pratiques pédagogiques… bref à rejeter la transmission verticale descendante des savoirs, le cours dialogué, magistral au profit de pédagogies actives où l’enfant est réellement acteur de ses apprentissages, porteur de projets, reconnu et respecté comme un citoyen à part entière : de l’exploitation en éducation des connaissances neuroscientifiques permettant d’appréhender comment le cerveau fonctionne – et donc comment mieux apprendre et enseigner- à la classe inversée, en passant par la pratique des méthodes naturelles, de démarches coopératives… Les possibilités, comme en témoigne ce dossier, ne manquent pas pour permettre à TOUS les enfants d’apprendre. Présentation du n° A l’école du théâtre La dernière livraison des Cahiers Pédagogiques (n° 519 février) interroge : qu’est-ce que les élèves apprennent avec le théâtre, de l’école à l’université, dans toutes les disciplines ? Sans se limiter au théâtre pour lui-même, ni aux liens étroits qu’il entretient avec la langue et la littérature, dans quel but et comment travailler avec le théâtre pour optimiser les apprentissages de tous les élèves ? Présentation du n° A voir La Magie du travail social… ou comment faire disparaître les pauvres (et les inégalités) ? Cette conférence gesticulée produite par L’orage et disponible en DVD raconte la quête du Graal d’un éducateur spécialisé qui s’échine à trouver le sens de son métier et à dévoiler les mécanismes obscurs de la prise en charge des indigents. Comment fait-il, pour tenir, seul au fond de son bureau à recevoir la misère du monde sans savoir quoi en faire ? Entre outillage critique, réflexion politique et « vignettes cliniques », voici l’itinéraire désordonné d’un travailleur social de passage, qui veut comprendre le truc, révéler les astuces d’un métier occulte. Que se cache derrière le travailleur social, ce « technicien de la relation », suspecté d’être un agent de la paix sociale, qui écoute la souffrance à défaut de pouvoir la résoudre ? Ne donne-t-on pas l’illusion de traiter la misère en privilégiant l’approche individuelle des situations de précarité au détriment d’une réponse sociale ambitieuse ? Loin d’une simple critique réductrice, c’est avant tout une démarche d’analyse et de déconstruction, un regard décalé sur le travail social, pour mieux envisager des solutions collectives. En savoir plus Evénements La liberté d’expression, ça s’apprend La Semaine de la presse et des médias dans l’École permet aux élèves depuis plus de vingt ans de mieux connaître l’univers des médias et de comprendre ses enjeux culturels et démocratiques. Les écoles, collèges et lycées inscrits participent du lundi 23 au samedi 28 mars 2015 à cette semaine organisée par le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi). « La liberté d’expression, ça s’apprend » sera le thème de la 26e édition. L’éducation des élèves aux médias et à l’information s’impose comme un enseignement au pluralisme, à la liberté d’opinion, à la liberté d’expression et au respect du débat démocratique dans une République laïque. C’est un enjeu de citoyenneté majeur pour apprendre le vivre ensemble. En savoir plus