De la liquidation du programme du Conseil national de la résistance : le cas du droit à l’éducation et à la culture pour tous 30 janvier 2024 Valérie Pinton Tribune du Collectif Langevin Wallon, 21 décembre 2023 G. Attal renonce au principe de démocratisation scolaire porté par les autorités publiques depuis 1945 « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître :pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »Antonio Gramsci, Cahiers de prison. A l’heure où les autorités politiques ont tendance, avec une apparente ferveur, à exalter la grandeur de notre histoire nationale, à travers des commémorations grandiloquentes et la « panthéonisation » de nos « grands hommes » (Anthonioz-de Gaulle, Brossolette, Tillion, Zay), elles liquident ce qu’elles considèrent comme étant un vestige d’un autre temps : le programme du Conseil national de la Résistance. Déjà en 2004, les derniers résistants de la première heure s’en étaient émus. Ils avaient lancé un appel aux jeunes générations pour qu’elles fassent « vivre et retransmettre l’héritage de la résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle ». Ils étaient loin de prévoir l’attaque frontale de Denis Kessler en 2007. Celui-ci, alors patron de Scor, l’un des principaux réassureurs mondiaux, après avoir été un temps vice-président du MEDEF, affirmait, dans un éditorial du magazine Challenges, que « le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance […], un compromis entre gaullistes et communistes ». Il ajoutait ceci : « Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! (1) » Aujourd’hui, nous y sommes. L’héritage du CNR, tant ses institutions que sa philosophie, a bel et bien été liquidé. Nous ne reprendrons pas ici la liste de toutes « les conquêtes sociales » dont le socle a été démantelé au fil des présidences, nous ne parlerons pas non plus des restrictions des « libertés publiques » (notamment la liberté d’association, de réunion et de manifestation) toujours plus nombreuses, nous n’aborderons pas non plus les lois violant « le respect de la personne humaine » ni « l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi », nous évoquerons encore moins « la liberté de la presse » et son indépendance malmenées du fait « des puissances d’argent »… Autant de principes affirmés par le programme du Conseil national de la Résistance qui ont été bafoués depuis, et continuent de l’être sous cette présidence, jusqu’au détournement indécent de son acronyme dans une opération de communication de petite envergure (l’insipide conseil national de la refondation (2)), alors que l’exercice même du pouvoir depuis 2017 se trouve à l’exact opposé de ce qui était promu par le CNR, le vrai, celui qui, issu des combats contre le nazisme et son allié, le pétainisme, n’était pas un artifice de communication. Jusqu’ici, un domaine était relativement épargné par cette liquidation — encore que Jean-Michel Blanquer ait frontalement attaqué le paritarisme —, c’était l’éducation. Les dernières annonces de Gabriel Attal visent à lui porter le coup de grâce. […] lire la suite sur le site de ToutEduc et ses signataires dont le GFEN
L’Education bien commun : une autre façon de penser l’école ? 30 janvier 2024 Valérie Pinton Jeudi 11 janvier 2024 de 18h30 à 21h30à l’Académie du Climat, 2 Place Baudoyer, 75004 Paris Session organisée et animée par Jean Pascal Derumier (UBC), Stéphanie Sellem (CNNR groupe éducation), Joëlle Cordesse (GFEN) et Chantal Pagot, Dominique Acker, Joël Xavier, Edith Pon, membres du groupe CNNR éducation. L’Université du bien commun à Paris, en partenariat avec le Conseil national de la nouvelle résistance, vous invite à une nouvelle session sur l’éducation bien commun. Nous avons ouvert en 2023 un cycle de réflexion autour de cette thématique en nous inscrivant dans un format de recherche collaborative et dialogique. Ce nouvel atelier s’inscrit dans la continuité d’un premier organisé le jeudi 11 mai 2023, et de l’intervention de Philippe Meirieu du 13 novembre dernier, qui s’est exprimé sur ce sujet dans le cadre de la présentation de son livre, co-écrit avec Abdennour Bidar, Grandir en humanité (Autrement, 2022).Il est ressorti de nos premiers échanges que les enjeux et les processus d’éducation, en lien avec la problématique du climat, se jouaient dans la société tout entière et ne pouvaient pas être portés uniquement par l’école. Le premier atelier a aussi mis l’accent sur des valeurs de coopération, d’entraide, d’actions collectives, de justice sociale, comme fils rouges d’une finalité éducative partagée. Si nous voulons faire de l’éducation un bien commun, tout en laissant à l’école un rôle central, il nous faut explorer la possibilité de former en local un collectif cohérent au service des enjeux «locaux et globaux» de l’éducation. Cela implique de concevoir la politique d’éducation en accord et en articulation avec l’ensemble de la communauté éducative élargie (parents, éducation populaire, animateurs d’activités périscolaires). Elle peut aussi se penser avec les autres acteurs territoriaux et s’inscrire dans les singularités du territoire (culture, espaces naturels, biens communs ou autres). Comme le dit un proverbe africain, « il faut tout un village pour former un enfant ». Mais pour que cela fonctionne, il faut que tout le village soit d’accord avec le projet éducatif. Or, on sait qu’il n’y a pas forcément de cohérence entre les savoirs enseignés à l’école et les savoirs transmis en dehors de ses murs.Ce second atelier nous amène à nous poser la question suivante : comment faire vivre la responsabilité partagée de l’école à l’aune des défis sociounicode2utf8(0x2011e)nvironnementaux du XXIème siècle ? Ensemble, nous poursuivrons donc notre réflexion à partir d’interventions d’invités, de nos partages d’expériences, de la diversité de nos savoirs, de nos vécus. Et cela en ne perdant pas de vue que la question de l’école est avant tout une question politique et doit être traitée comme telle. LES INTERVENANT.E.S : Claire Herber-Suffrin a été institutrice durant 15 ans et est devenue une des chevilles ouvrières du Mouvement des réseaux d’échange réciproque de savoirs (MRERS), lancé en 1987 à l’initiative de 25 réseaux ; mouvement qu’elle continue à porter aujourd’hui.Gérard Delbet enseignant retraité de l’école Vitruve, écrivain, auteur de Ecole Vitruve, territoire éducatif (in : Spécificités 2019/1, n° 12)Philippe Meirieu est l’une des grandes voix du débat public sur l’éducation en France. Professeur des universités émérite en sciences de l’éducation, il a grandement contribué à diffuser en France les principes pédagogiques issus de l’éducation nouvelle.Angela Barthes est professeure des universités en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université d’Aix Marseille, spécialisée dans le domaine des éducations environnementales et du développement des territoires.Pierre Leroy est un militant écologiste. Il a été maire de Puy-Saint-André durant deux mandats. Aujourd’hui, il est (notamment) Président du Pays Grand Briançonnais et vice-président de la communauté de communes du Briançonnais. Entrée libre sur inscription PROGRAMME 18h10 – Accueil des participants18h30 – Ouverture de la session par l’UBC18h40 – Retour sur des récits issus de la première session19h00 – Le Mouvement des réseaux d’échange réciproque des savoirs, par Claire Herber-Suffrin ;l’expérience de l’école Vitruve, par Gérard Delbet ;L’éducation au prisme des communs, par Philippe Meirieu ; Education au politique, par Angela Barthes ; Education et enjeux territoriaux par Pierre Leroy.19h45– Travaux en sous-groupes autour de la thématique « comment fait-on vivre concrètement la responsabilité partagée de l’éducation avec l’école au centre ? »20h30– Retour en grand groupe pour partage de réflexion et débats21h30– Fin de l’atelier Télécharger l’invitation educbiencommun11janv24Télécharger
Loi immigration : Communiqué du Collectif des Associations Partenaires de l’École d’Indre-et-Loire 29 janvier 2024 Valérie Pinton 24 janvier 2024 Nous, associations partenaires de l’éducation nationale, issues de l’éducation populaire, rappelons que la loi immigration votée le 19 décembre à l’Assemblée Nationale est contraire aux principes même d’une vie en société, juste, égalitaire, émancipatrice.Nous, associations membres d’un vaste mouvement pédagogique émancipateur par essence, populaire et respectueux de la personnalité de chaque enfant et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant par voie de conséquence, ne pouvons accepter que la vie de certain?e?s élèves soit rendue encore plus difficile en raison de la nationalité de leurs parents. Nous dénonçons avec force cette nouvelle discrimination qui aurait des applications intolérables dans une éducation nationale déjà violemment attaquée depuis de longues années dans ses fondements égalitaires et émancipateurs. En effet, avec le principe de préférence nationale instauré de fait par la loi immigration, c’est une discrimination par la nationalité qui s’avance. Encore une fois l’État, par cette loi inspirée du concept d’extrême-droite de « préférence nationale », compte faire porter la responsabilité de leur situation aux personnes dans la misère, créant une distinction insupportable entre bons et mauvais pauvres, selon l’origine et la nationalité. Les associations partenaires de l’éducation nationale signataires rappellent que les enfants sont toujours les premières victimes de la barbarie des adultes et que tous les éducateurs et toutes les éducatrices ayant la Convention Internationale des Droits de l’Enfant comme texte de référence ne peuvent accepter tout ce qui va à son encontre. Nous rappelons également que les valeurs éducatives d’un pays démocratique sont fondées sur le respect de la différence, la découverte de l’altérité et l’aide apportée sans aucune condition préalable à qui en a besoin. Ce sont les raisons pour lesquelles nous demandons la non-promulgation d’une loi Immigration contraire à toutes les valeurs universelles et émancipatrices que nous défendons. Télécharger le communiqué
Petite Rencontre Maternelle « L’évaluation des élèves au service des apprentissages » 27 janvier 2024 15 décembre 2023 Valérie Pinton Petite Rencontre Maternelle « spécial évaluation » Depuis quinze ans, le GFEN Maternelle organise le dernier week-end de janvier des Rencontres nationales « Pour que la maternelle fasse école » sur des questions de métier et d’intermétier. Cette année, un groupe de travail s’est mis en place et réuni plusieurs fois à distance pour entamer une réflexion sur l’évaluation à l’école maternelle, dans le but d’organiser des rencontres nationales sur ce sujet en 2025. Cependant, il y aura une Petite Rencontre, samedi 27 janvier à Ivry sur Seine afin d’approfondir la question de l’évaluation au service des apprentissages, en particulier à l’école maternelle. Qu’est-ce qu’évaluer ? Qu’est-ce qu’on évalue ? Comment ? A quel moment ? Dans quel but ? Avec quels outils et quels dispositifs ? Comment communiquer avec les familles sur l’évaluation des élèves ? Quelles sont les difficultés rencontrées ?… Nous vivons une époque où toute activité humaine est susceptible d’être évaluée et à fortiori à l’école. Son système est censé amener une classe d’âge à un niveau de culture défini dans le cadre de la « loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République » de 2013 et des programmes pour l’école maternelle qui en ont découlé en 2015. Toute évaluation revêt deux fonctions complémentaires mais différentes : une fonction pédagogique qui consiste à se rendre compte de l’effet d’une action d’une part, une fonction sociale qui consiste à rendre compte des résultats d’une action aux prescripteurs institutionnels d’autre part. Notre intention est de nous focaliser sur la fonction pédagogique de l’évaluation – celle qui permet de favoriser la réussite dans les apprentissages – et les modalités pertinentes à construire. Le GFEN Maternelle vous invite à participer à cette petite rencontre pour partager votre expérience à ce sujet : tout document ou pratique de classe sont les bienvenus. Il sera fait un point d’étape des travaux réalisés à ce jour et des perspectives envisagées. Télécharger l’invitation Merci de régler les frais de participation si vous n’êtes pas adhérent.e :
Lettre à un journaliste qui se dit nul en maths 15 décembre 2023 Valérie Pinton Le 4 décembre, Jacqueline Bonnard était invitée par France Bleue Touraine pour une interview concernant l’annonce de « la baisse de niveau » qu’on présupposait aux évaluations PISA. Voir la vidéo Dans l’article suivant Jacqueline Bonnard explicite ses propos. Lettre à un journaliste qui se dit nul en maths Jacqueline Bonnard (secrétaire nationale du GFEN et responsable du GFEN 37)6 décembre 2023 Le niveau baisse en particulier en maths, l’heure est grave nous dit-on en ce 4 décembre 2023, en l’attente des résultats de l’enquête PISA qui évalue les compétences des élèves de 15 ans de 81 pays dans trois domaines clés : la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique. D’ores et déjà, on présuppose que les résultats seront mauvais, m’annonce la journaliste de France Bleu Touraine me contactant après avoir repéré mes coordonnées sur le site national du GFEN. Après échanges sur nos activités de formation tant nationales que locales, elle m’invite à une interview de 5mn sur le sujet lors de la matinale du lendemain vers 7h30. Dès potron-minet, je me pointe donc à la dite-station après m’être interrogée sur ce qu’il y aurait d’important à dire à ce sujet. 5 mn, c’est court surtout lorsque c’est entrecoupé de commentaires qui balaient rapidement les différents volets de la question sans qu’on puisse dérouler le fil de sa pensée… mais c’est l’exercice imposé et toute expérience est bonne à prendre même s’il est frustrant d’effleurer les causes du problème récurrent de l’enseignement des mathématiques et des sciences dans notre système éducatif. D’ailleurs est-il seulement question de maths ? Ce que nous disent toutes les enquêtes auxquelles la France participe et qui scrutent l’efficacité des systèmes éducatifs sur une classe d’âge, c’est que les élèves français savent déchiffrer un texte mais qu’ils peinent à se représenter les situations décrites d’une part et repérer les informations utiles à résoudre le problème posé d’autre part. Tout se passe comme s’il ne s’agissait que d’utiliser des techniques opératoires acquises laborieusement sans rapport avec la situation décrite dans l’énoncé. C’est ce que nous pointons du doigt depuis de nombreuses années et qui a été si bien analysé par Odette Bassis[1] qui nous propose d’enseigner autrement, en faisant en sorte que tout commence par des questions, non pas celles que pose l’enseignant mais celles que se posent les élèves à partir d’une situation donnée. Alors c’est une question de méthodes ? Lors de l’audition du 13 septembre 2023 au CESE, Jacques Bernardin[2] rappelait les éléments incontournables pour une véritable réussite scolaire, sachant que les élèves apprennent d’autant mieux qu’ils sont impliqués et intellectuellement actifs. D’abord, il faudrait multiplier les situations suscitant la recherche. Au GFEN, nous incitons les collègues à proposer des situations de recherche sous forme d’énigme ou de défi visant à créer l’intérêt, l’implication personnelle (situations ouvertes, assez complexes pour que chacun puisse y apporter sa pierre depuis son expérience, donc amenant à faire des hypothèses et des propositions). Cette recherche doit être ponctuée de confrontations entre pairs au sein de petits groupes, amenant à expliciter les points de vue, à les justifier, à argumenter et à raisonner. L’objectif est de parvenir collectivement, certains diraient dans un esprit coopératif à une solution concertée. Mais cette participation active ne serait rien sans un temps de formalisation, d’institutionnalisation, où l’on tire leçon de l’expérience, où l’on dégage l’essentiel, les éléments-clés. De même, tout apprentissage devrait s’accompagner de modalités d’évaluation qui forme l’élève à l’autorégulation c’est-à-dire apprendre à repérer ce qu’il a appris, ce qu’il sait déjà faire et ce qu’il lui reste à accomplir pour atteindre l’objectif visé. Ou une question de formation ? Vaste programme direz-vous, mais qui pose la question de la formation des enseignants. Si l’on veut faire évoluer favorablement la situation, il faut commencer par l’enseignement des mathématiques et des sciences à l’école primaire – et ce dès l’école maternelle – non pas en assénant des savoirs finis à mémoriser mais en installant chez les élèves une posture de chercheur au sens de Bachelard : « Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit. »[3] Or la majorité des enseignants de l’école primaire sont issus de filières littéraires ou sciences humaines et se disent mal à l’aise avec ces disciplines. La formation professionnelle – aussi bien initiale que continue – devrait tenir compte de ces données par des mises à niveau nécessaires à la manipulation de concepts que les élèves doivent intégrer dans leur mode de pensée. Ceci est un préalable mais ne dédouane pas d’une réflexion sur les méthodes pédagogiques. La tentation du Ministère – dans un souci très libéral d’économie car la formation a un coût – est de fournir des outils clés en main de bonnes pratiques sous forme de Vadémécums mais il ne suffit pas de reproduire les exemples décrits pour transmettre les savoirs visés. Enseigner est un métier qui s’apprend. Ni répétiteur ou illusionniste, l’enseignant affine ses pratiques par compagnonnage et/ou échanges avec ses pairs, mais une véritable formation (initiale et continue) est nécessaire pour assoir une professionnalité : une formation s’appuyant sur les savoirs disciplinaires et leur didactique mais également sur une approche plurielle en éducation. Les mouvements pédagogiques sont peu présents dans la formation des enseignants pourtant les pratiques qu’ils portent permettent une diversification des gestes professionnels, leur transmission à l’occasion de controverses sur le métier. Quelle conception des savoirs ? Lors de l’interview, une auditrice nous a présenté son rapport aux mathématiques en évoquant deux exemples : l’inutilité selon elle du théorème de Pythagore dans la vie quotidienne et de sa découverte de l’angle plat… « un trait !». Pourtant soulignait-elle, j’aurais bien voulu savoir qui était Pythagore ! Elle serait bien étonnée d’apprendre que Pythagore n’a jamais rien démontré mais que ce sont ses successeurs qui s’y sont collés ! Cependant, en quelques mots, elle a bien résumé la situation à laquelle nous sommes confrontés. Pour rendre vivants les savoirs, il faut les replacer dans leur contexte et comprendre comment ils se sont construits, quelles ruptures ils ont installées dans la représentation cohérente du monde. C’est ce que nous proposons de faire vivre aux enseignants lors de nos sessions de formation, car les difficultés rencontrées par nos élèves coïncident le plus souvent avec les ruptures qui ont permis des avancées : l’introduction du zéro en mathématiques, le vaccin en sciences… Et des savoirs pratiques aux savoirs théoriques, nos civilisations se sont ainsi construites : c’est aux adultes d’en faire goûter la saveur aux plus jeunes pour qu’ils se sentent intégrés à cette aventure humaine. Voilà ce que j’aurais aimé développer afin de vous démontrer qu’il n’existe pas de « nul en maths » mais des rendez-vous manqués. Ni les redoublements ou groupes de niveau, encore moins l’uniforme ou autre recette de grand-mère ne sauraient renouer les fils de la rencontre. [1] Odette Bassis, Concepts clés et situations-problèmes en mathématiques, Tome 1 et 2, Hachette Education, Pédagogie pratique à l’école et au collège,2004 [2] Jacques Bernardin (président du GFEN) a été auditionné le 13 septembre 2023, par la Commission Éducation, culture et communication du CESE (Conseil économique social et environnemental) dans le cadre de la saisine d’initiative « Réussite à l’École, réussite de l’École ». [3] La Formation de l’esprit scientifique (sous-titré Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective) est un essai d’épistémologie de Gaston Bachelard publié aux éditions Vrin en 1938. Télécharger l’article
Tribune du GFEN : Pour une véritable formation professionnelle des enseignants 5 décembre 2023 Valérie Pinton septembre-novembre 2023 Le vaste mouvement de libéralisation des services publics initié dans les années 1990, gangrène notre système éducatif. Comme tous les services publics (transports, santé…), l’école se voit soumise à la « loi du marché ». Outre la perte de confiance dans l’école publique, son démantèlement entraîne le développement d’écoles privées alternatives, refuge pour les enfants de classes sociales privilégiées ainsi que toujours plus « d’école à la maison ». Passées à coup d’ordonnances ou d’amendements, ces réformes forment système et visent à transformer l’école pour adapter élèves et enseignants aux besoins d’une société basée sur l’individualisme et la concurrence. Tout se déroule sans concertation avec les acteurs et les actrices impliqué.es, et sans concertation avec l’ensemble des chercheurs et associations éducatives, mais en faisant appel à de soi-disant « expert.es » chargé.es de concevoir et penser à la place des citoyen.nes et des professionnel?les. Les décisions prises ainsi s’opposent à l’intérêt général : personnels en nombre insuffisant, établissements pouvant recruter en fonction des projets, des spécificités affichées… Progressivement les droits chèrement acquis par les professionnels de l’éducation sont remis en cause. Monsieur le Ministre, l’école publique que nous défendons mérite que ses enseignant.es soient traité.es avec le respect qui leur est dû et bénéficient d’une formation digne de ce nom. Mais nous ne voulons pas de n’importe quelle formation professionnelle, ni dans n’importe quelles conditions ! Nous ne sommes d’accord ni sur les modalités (présentiel/à distance, durées et temps de formation) ni sur les finalités que les ministres successifs nous imposent. Nous, GFEN, mouvement pédagogique d’Education Nouvelle, affirmons que notre école a besoin d’une formation qui permette l’analyse des pratiques ordinaires et leur abandon quand elles se révèlent socialement discriminantes. Elle a besoin d’une formation qui analyse les pratiques dogmatiques pour mieux les éviter, des formations qui permettent l’émergence de pratiques émancipatrices qui rassemblent et s’appuient sur l’intelligence collective. Elle a besoin d’une formation qui assure l’interface entre les pratiques et les recherches dans différents domaines. Elle a besoin d’une formation qui permette rencontres et débats entre les enseignants. Elle a besoin d’une formation qui s’appuie sur l’hétérogénéité et la considère comme une richesse et non comme un obstacle, qui permette et redonne envie d’apprendre. L’école étant le creuset de la société future, il nous faut réfléchir et élaborer des pratiques qui permettent de faire face au quadruple problème planétaire actuel : le changement climatique, le problème économique et social, l’effondrement de la biodiversité et la montée des fascismes et des intégrismes. Il faut donc former des citoyens capables de problématiser, de chercher, d’inventer des solutions, de prendre démocratiquement des décisions. Autant de choses qui ne vont pas de soi, qui s’apprennent par le vécu, tous ensemble et non sur des logiciels ou en assimilant un discours préfabriqué. Il est grand temps de développer la formation à des pratiques de coopération et d’entraide, et non de pérenniser des pratiques de compétition de rivalité ou de développement personnel, tout en prônant une égalité de façade. L’école est un bien commun qu’il faut préserver de toute emprise de marchandisation dans le respect de la laïcité. Seule une éducation avec des pratiques non dogmatiques, favorisant l’émancipation individuelle et collective et l’élaboration d’un esprit critique peut garantir l’apprentissage de la démocratie. Faute de quoi, on peut craindre le pire. Il y a nécessité de maintenir une formation continue sur temps de travail, ce qui est à la fois un droit du travailleur et un devoir de l’État. tribune_formation_pro_enseignants_sep-nov2023Télécharger la tribune
Mobilité en Roumanie 1 décembre 2023 Valérie Pinton Du 14 au 18 octobre 2023, à CRAIOVA Il s’agissait d’un stage d’observation inscrit dans le secteur de la formation des adultes du programme Erasmus+. Ce projet a été porté par le consortium CEMEA – GFEN – ICEM – Secours Populaire et représenté par une délégation de 15 personnes issues de 7 pays : Belgique, Espagne, France, Liban, Madagascar, Tunisie, Québec. Le document présente les analyses conçues par les membres du groupe à partir des différentes activités du séjour (rencontres, observations, animations d’ateliers). Ces analyses, obligatoirement partielles et partiales, élaborées au fil des journées, s’articulent autour de 6 axes : 1) La dimension sociale 2) La place du corps, de l’art dans l’Éducation 3) Éducation formelle, Éducation non formelle : une nécessaire complémentarité 4) Une préoccupation partagée : l’abandon scolaire 5) Vers un laboratoire de recherche en éducation active 6) Les publics 7) Les partenaires Lire le document
La Lettre d’informations – Novembre 2023 22 novembre 2023 Valérie Pinton N° 35 – novembre 2023 Pour une véritable formation professionnelle des enseignants Tribune du GFEN, septembre-novembre 2023 Le vaste mouvement de libéralisation des services publics initié dans les années 1990, gangrène notre système éducatif. Comme tous les services publics (transports, santé…), l’école se voit soumise à la « loi du marché ». Outre la perte de confiance dans l’école publique, son démantèlement entraîne le développement d’écoles privées alternatives, refuge pour les enfants de classes sociales privilégiées ainsi que toujours plus « d’école à la maison ». Passées à coup d’ordonnances ou d’amendements, ces réformes forment système et visent à transformer l’école pour adapter élèves et enseignants aux besoins d’une société basée sur l’individualisme et la concurrence. Tout se déroule sans concertation avec les acteurs et les actrices impliqué·es, et sans concertation avec l’ensemble des chercheurs et associations éducatives, mais en faisant appel à de soi-disant « expert·es » chargé·es de concevoir et penser à la place des citoyen·nes et des professionnel·les. Les décisions prises ainsi s’opposent à l’intérêt général : personnels en nombre insuffisant, établissements pouvant recruter en fonction des projets, des spécificités affichées… […] Lire la suite Dernières parutions Actualités du GFEN – Audition par le CESE de Jacques Bernardin Voir & lire – Retour sur l’UE du secteur Langues « Les « fondamentaux » dans l’apprentissage des langues étrangères » Lire Le GFEN a signé – Tribune de l’AFEF « Former les enseignants, une priorité… Vraiment ? » – Tribune du SNUipp-FSU « Soutenir l’école pour vivifier la démocratie » Le GFEN à l’épreuve des formations Cette année le GFEN est à nouveau impliqué dans des lieux et des situations qui donnent à penser notre rapport à la formation : à l’Université de Nanterre en direction d’étudiantes en licence sciences de l’éducation où, pour la 1ère fois est prévu un accompagnement à leur intervention dans une maison de quartier ; à l’ETSUP (école supérieure de travail social) où nos interventions se sont considérablement étoffées ; à la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) à Levallois-Perret où le travail avec l’équipe éducative se prolonge pour la 4ème année. En régions – Débat public: Philippe MEIRIEU « Et si l’École apprenait à penser ? » GFEN 28 (11 octobre) – Atelier d’écriture « Harcèlement… même pas peur », GFEN secteur Ecriture de Rhône-Alpes (20 novembre) – Atelier « Les objets rêves », GFEN secteur Création d’Ile de France (26 novembre) – Démarche « Les triangles semblables », GFEN Ile de France (29 novembre) – « L’arpentage une stratégie de lecture », GFEN Paris (29 novembre) – « L’humain face à ses inventions » GFEN Provence (9 décembre) – Journée-stage « Jeu du riz » GFEN Rhône-Alpes (9 décembre) – Café-philo « A quoi bon philosopher sur la guerre ? » GFEN secteur Philosophie (9 décembre) L’agenda des groupes et secteurs planifier Avec nos partenaires Le GFEN partenaire reconnu dans les stages syndicaux La prochaine Biennale de l’Education nouvelle se prépare Lire Boîte à lire – Actualités des livres, des revues… Voir Un nouveau livre en préparation Le GFEN Île de France a ouvert depuis septembre le chantier d’un nouvel ouvrage qui pourrait donner à voir les différentes démarches et les ateliers conçus par le groupe depuis la publication de « S’approprier des savoirs, une aventure humaine », mais aussi donner matière à théoriser sur les enjeux pédagogiques et philosophiques perçus et vécus lors de leurs mises en pratique (en classe, avec des adultes en formation). Visites et plus Dans cette période où les écrans sont envahis par des scènes de guerre plus horribles les unes que les autres, il est difficile de garder espoir en un monde meilleur d’autant que dans nos démocraties, élection après élection l’extrême droite avance ses pions (ex : Argentine et Pays-Bas) faisant craindre des retours an arrière sur des droits durement acquis. C’est une nécessité de s’interroger et produire de la pensée pour contrer les faiseurs de guerre et de récessions démocratiques. Quelques films et ouvrages d’infatigables témoins de notre temps pour maintenir nos esprits en alerte… Suivez le guide S’inscrire à la Lettre d’informations Adhérer au GFEN GFEN – 14 avenue Spinoza – 94200 Ivry sur Seine – www.gfen.asso.fr
Colloque FSU-SNUipp « L’évaluation dans tous ses états » 18-19 septembre, Paris 12 septembre 2023 Valérie Pinton Le syndicat organise dans ses locaux rue Cabanis un colloque intitulé « L’évaluation dans tous ses états » les 18 et 19 septembre 2023 avec les éclairages des mouvements pédagogiques et de larecherche. A l’heure de la généralisation des évaluations nationales en CM1 et 4ème, dès la rentrée prochaine, du CP à la seconde, les élèves seront « jugés» par des évaluations nationales tous les deux ans. Pourtant, les enseignant·es n’ont pas attendu les « évaluations nationales » pour se doter d’outils permettant de vérifier l’effectivité des apprentissages de leurs élèves. L’acte évaluatif fait pleinementpartie des gestes professionnels enseignants. L’objectif est bien alors de resituer l’acte d’évaluer au cœur des situations d’apprentissages et au service de ceux-ci et non une normalisation des pratiques. Aussi, les 18 et 19 septembre 2023, à Paris, la FSU-SNUipp organise, dans le cadre de sa campagne « Réinventer notre métier », un colloque intitulé « L’évaluation dans tous ses états ». Programme et intervenants, dont Maria-Alice Médioni, du GFEN Visionner le live sur la page Facebook de la FSU-SNUIpp
Les activités du GFEN Arts plastiques, recherche et création / 2022-2023 8 septembre 2023 Valérie Pinton Interventions Stage Arts du SNUipp : « Toutes et tous capables ? » Lundi 22 mai 2023, maison des syndicats 4b rue Léonard de Vinci à Besançon Des faire en arts plastiques, avec du peu, du plaisir et des moments coopératifs… ça nous réenchante. Le pari qu’il en sera de même pour vous, le retour réflexif sur la pratique en plus et sûrement des projets pour la suite, comme enseignant.e et comme personne. 2 ateliers de 3 heures « pinceau à Robinson » : petite fabrique /réflexion sur l’outil et « composer pour créer » : pouvoirs du déplacement. Intervenantes : Hélène Cohen Solal et Nathalie Cuxac (Gfen secteur arts plastiques) Rendez-vous Samedi 4 (10h-18h) et dimanche 5 février 2023 (10h-13h) 40 rue Georges Politzer, St Denis 92 (métro St Denis Basilique) Contact : Hélène Cohen-Solal, helenecohensolal@laposte.net / 06 08 15 14 32 rappel = les frais de transport des adhérents du GFEN qui participent aux réunions sont pris en charge par le secteur. Blog Le secteur Arts plastiques, recherche et création ouvre son blog, intitulé : Capables ! arts plastiques : artsplastiques-educationnouvelle.blogspot.fr Ateliers Samedi 18 février 2023, de 9h30 à 12h30 Archipel, 23 rue Arnaud Bernard, ToulouseAtelier d’arts plastiques « Le dispositif figuratif » La figuration, c’est ce qui revient toujours comme limite au « tous capables !». Dans les ateliers GFEN, cela interroge l’apprentissage technique dans un cursus d’appropriation.Animé par Bernard Mayaudon. Tarif 10 €Contact association Archipel : 05 34 41 14 99 / contact@archipel-toulouse.fr / archipel-toulouse.fr Samedi 7 janvier 2023, de 14h à 16h Médiathèque de la La Fouillade, 7 route d’Occitanie, 12270 La FouilladeAtelier « Poésure et peintrerie ». Animé par Bernard Mayaudon Avec le secteur Création d’Ile de France Voir Archives des activités du secteur Arts plastiques
4ème édition de la Biennale Régionale de l’Éducation Nouvelle, 2023 5 septembre 2023 Valérie Pinton 30 septembre et 1er octobre 2023 Convergence(s) au Poulpe-CEMEA et au Lycée Expérimental de Saint-NazaireLes mouvements qui organisent : l’ICEM, le CRAP, le GFEN, les CEMEA, l’OCCE, la PI et le Lycée Expérimental de Saint-NazaireProgrammeInscriptioncontact : [convergencestnazaire@listes.cemea-pdll.org] Contact : Mathilde Deharbe gfen72@lilo.org Les archives des actions du GFEN Sarthe
Extraits Dialogue n° 189 4 septembre 2023 Valérie Pinton Dialogue n° 189 – Le pouvoir du travail Retour à la présentation du n°189 Editorial Reprendre le pouvoir du travail. Le travail, le métier, la profession Lire l’édito Le collectif de rédaction de Dialogue Au centre du travail, des relations… Les forçats de l’école. Réflexions sur la valeur du travail au lycée Anne BARRÈRE, Sociologue de l’éducation Professeur à l’université Paris-Descartes L’institution scolaire aujourd’hui se légitime massivement par l’affirmation qu’en travaillant, on peut réussir à l’école. Cette foi méritocratique dans le travail, sur les « décombres » du discours du don, est partagée par les élèves, mais elle rentre en contradiction avec l’expérience quotidienne du verdict scolaire, particulièrement lorsqu’ils travaillent sans réussir. Ces forçats de l’école vivent alors dans l’absence de maîtrise d’un travail dont ils ne comprennent pas qu’il ne soit pas efficace. Cette situation oblige à analyser précisément les malentendus entre une institution qui ne cesse d’en appeler au travail sans être capable toujours d’en définir des normes stables et des élèves qui ont bien souvent du mal à déchiffrer les demandes et à comprendre l’évaluation que l’on fait d’eux; Quand la colère permet de faire le jour Erell BARAËR, Professeure de lettres, Lycée Jean Guéhenno, Fougères « Sylvie Germain m’a niqué mon bac » pouvait on lire sur les réseaux sociaux en juin dernier. En effet, après l’épreuve écrite du baccalauréat de français et face au sujet proposé en commentaire issu de Jours de colère de Sylvie Germain, les réactions d’élèves, injurieuses et violentes, se multiplient. Comme tous les enseignants, j’ai été sidérée. Au delà de l’extrême agressivité qui se dégageait de ces tweets, c’est la posture de ces élèves qui m’a interpellée : derrière la colère d’être désarçonné (il s’agissait d’un texte contemporain qu’ils ne pouvaient classer en un mouvement littéraire et d’une écriture romanesque très poétique qui les amenait à la rencontre de personnages énigmatiques), se lit la volonté scolaire de n’avoir qu’à appliquer. Comment expliquer que des élèves de première, après plusieurs années de français, s’insurgent face à un texte qui leur résiste et attendent d’exécuter des procédures plutôt que d’émettre leurs hypothèses ? J’ai eu le sentiment d’un profond malentendu : ces élèves semblaient attendre de l’exercice du commentaire une restitution de connaissances, le texte qui leur a été proposé les amenait au contraire à s’aventurer. Premières brasses dans le grand bain Interview de Garance CORDONNIER par Jean-Louis CORDONNIER Je ne sais pas si j’avais une représentation. J’ai l’impression que mon travail c’est de travailler avec les élèves ; trouver des façons qu’ils apprennent, qu’ils s’épanouissent, qu’ils se posent des questions : j’ai l’impression qu’elleux et moi, on est dans la même équipe. Je trouve toujours un peu bizarre quand ils sont en mode « je l’ai bien eue ». Quand un élève fait une blague, il a l’impression d’avoir gagné, que je n’aurais pas voulu qu’il plaisante. Moi ça me fait rire. Bien sûr je veux qu’on ne passe pas tout le cours à faire des blagues… Mais ils ont l’impression d’avoir gagné quelque chose contre moi. Je les vois tricher, me mentir, être en conflit. Quand les élèves font un parallèle avec une autre matière ou qu’ils posent des questions sur la vie, j’ai plutôt l’impression que ça participe à faire de l’école un endroit où on réfléchit et où l’on fait des trucs chouettes. Eux, j’ai l’impression qu’ils croient m’avoir arnaquée; Des principes d’Éducation Nouvelle dans le football business ? Michel BARAËR Régis le Bris a été recruté au FCL lorsque Christian Gourcuff en était l’entraîneur et il a passé plusieurs années à ses côtés. Gourcuff avait déjà su tirer le meilleur des équipes lorientaises puisqu’il les avait deux fois fait monter de ligue 2 en ligue 1, que, sous sa direction, elles s’étaient maintenues en ligue 1, et qu’elles s’étaient même, plusieurs fois, très bien classées (7e en 2010, 8e en 2013). Il était le promoteur d’un jeu très collectif fondé sur l’épanouissement des joueurs. Régis Le Bris se réfère aussi explicitement à Claude Fauquet (entre autres, ancien directeur de l’équipe de France de natation) et François Bigrel (professeur au CREPS de Talence). Tous deux défendent une conception de la performance à l’opposé de celle qui a très majoritairement cours : la performance ne résulte pas de la mise en œuvre de compétences travaillées à l’entraînement sous la direction d’un coach, elle réside dans la capacité à résoudre les problèmes, toujours nouveaux, posés par la situation de compétition. supplément en ligne : Le(s) métiers(s) d’élèves Jany VIDAL … des contraintes… Un métier à « besoins particuliers » Sophie REBOUL, GFEN 25 L’école a depuis quelques années un nouveau visage appelé communément « école inclusive ». Elle promeut l’égalité des droits et des chances, l’obligation de garantir une « formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. Ces jeunes ont le droit d’être inscrits dans l’établissement scolaire le plus proche de leur domicile ». Comment cette obligation a-t-elle modifié le métier d’enseignant ? Relayée par la presse, reconnue dans la société, la notion d’inclusion semble fort louable et incriticable . Il reste pourtant un goût amer, un sentiment d’impuissance, voire de culpabilité dans la profession. Les « manques » seraient ils de la seule responsabilité d’enseignants et parents « incapables » ? C’est ce qui m’interroge et m’interpelle aujourd’hui d’après mon vécu de « classe maternelle inclusive » Entre contraintes et injonctions, des espaces pour se sentir vivant.e Maria-Alice MÉDIONI, Secteur langues du GFEN Le métier enseignant est un métier difficile. Un des trois « métiers impossibles », d’après Freud, parce que, pour chacun d’eux, «on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant ». Un métier, d’autre part, souvent empêché : « L’activité empêchée, c’est le salarié qui, à la fin de la journée, se dit « aujourd’hui encore, j’ai fait un travail ni fait, ni à faire ». C’est la mauvaise fatigue qui provient de tout ce que l’on n’arrive pas à faire. C’est ce travail qui vous poursuit, vous empêche de dormir. L’activité empêchée, c’est ne pas pouvoir se reconnaître dans ce que l’on fait ». Comment s’en sortir entre le fait qu’on « n’a jamais fini » et les contraintes et injonctions contraires à ce que, en tant qu’enseignant.e, on pense devoir faire ? Les notes, nos menottes Jean-Louis CORDONNIER Lorsque j’étais élève, la seule note qui valait était celle de la composition trimestrielle. La moyenne des trois trimestres servait à déterminer les prix et accessit de maths, français, etc. ainsi que les prix d’excellence. Mai 68 a bouleversé tout ça et introduit le contrôle continu. Jeunes enseignants dans les années 80, on nous a expliqué qu’il fallait faire des évaluations diagnostiques, formatives, sommatives, certificatives, normatives, critériées… On nous a fourni des référentiels de compétences. Puis Pronote est arrivé. Ainsi qu’un nouveau baccalauréat où 40 % de l’évaluation se fait par contrôle continu en Terminale et en Première. Tout au long de l’année, les enseignants doivent informer les élèves avant un contrôle de son statut certificatif ou non. Compte tenu des horaires des différentes disciplines au collège et au lycée, pour produire les deux ou trois notes trimestrielles nécessaires, c’est 15 ou 20 % du temps qui est passé en contrôle soit plus d’une année entière entre la 6e et la Terminale. Les enquêtes montrent que les enseignants consacrent environ 6 ou 7 heures par semaine à corriger des copies. Si vous parlez de temps de travail à un enseignant du secondaire, il va très rapidement vous détailler toutes ces copies à corriger, corvée fastidieuse, fatigante, abêtissante, déprimante, peu utile mais incontournable. On est passé en un demi siècle d’une évaluation ponctuelle à une évaluation permanente. Sans que cela ait provoqué une amélioration notable des apprentissages, bien au contraire. supplément en ligne : Les enseignants et leur temps de travail : réflexions « vues du terrain » Tristan MÉRIEUX supplément en ligne : La stratégie du pourrissement Sylvain GALY … dans un projet émancipateur Le travail, c’est la force émancipatrice majeure Extraits d’une interview d’Yves CLOT par Pablo PILLAUD-VIVIEN Le texte suivant est la transcription, par Nicole Grataloup et Michel Baraër, d’extraits d’une interview orale d’Yves Clot par Pablo Pillaud-Vivien, dans le cadre de la MIDINALE de regards.fr, intitulée « La gauche se trompe quand elle parle du travail », le 16 septembre 2022. Pour moi, la question du travail est le grand refoulé du débat politique et de l’action politique. Je partirai de l’exemple des hôpitaux. On a connu une expérience sociale et à mon avis politique, au sens noble du terme, très importante, puisque avec la pandémie, les soignants se sont trouvés dans une situation catastrophique du point de vue professionnel, à devoir assumer des responsabilités gigantesques au péril de leur santé. Mais ils se sont engagés dans cette affaire avec un soutien de la population qui, à l’époque, a fait le respect de tous. On se souvient des urgentistes qui disaient « on n’a jamais aussi bien travaillé que pendant la pandémie ». C’est incroyable, d’autant plus que ces mêmes urgentistes sont dans la situation qu’on sait et que très récemment ils ont manifesté à quel point ils étaient étranglés par les problèmes multiples. Comment peut on passer d’une situation où il y a fierté du travail, plaisir de travailler absolument considérables, à une situation dans laquelle on va travailler à reculons et — c’est massif pour les infirmières —, on est tenté par la démission. Le prix du travail bien fait. La coopération conflictuelle dans les organisations, sous la direction d’Yves CLOT note de lecture par Pascal DIARD En avril 2021, alors que nous sortions à peine du confinement, paraissait Le prix du travail bien fait. La coopération conflictuelle dans les organisations, rédigé par des psychologues du travail et un ergonome, sous la direction d’Yves Clot. Son contenu ? Le titre de l’introduction l’indique clairement : « Au delà de la pandémie, repenser le travail » La justice au travail d’Alain SUPIOT Éditions du Seuil, Libelle, 2002 note de lecture par Jacqueline BONNARD Juriste, Alain Supiot est professeur émérite au Collège de France. Spécialiste du droit social et de la théorie du droit, il a écrit de nombreux ouvrages dont La justice sociale face au marché total (Seuil 2010 ; Points 2021) et La gouvernance par les nombres (Fayard, 2015 ; Pluriels, 2020) Ici, c’est un texte court, version augmentée de la Conférence d’ouverture des Rendez-vous de l’histoire de Blois (2021) consacrés au « Travail ». Le titre invite à penser la justice selon deux entrées : d’une part comme élément moteur de la construction du monde et d’autre part sa place dans le monde du travail. Pour Alain Supiot, la justice au travail « s’entend comme juste répartition du travail et de ses fruits. Mais elle signifie aussi que c’est une force historique qui ne cesse de travailler les sociétés humaines et d’interroger leurs institutions » Enseigner, métier ou profession ? Catherine LEDRAPIER La professionnalisation de l’enseignement est actée en France par la création des IUFM en 1991. «Professionnalisation du métier» : les instituteurs deviennent «professeurs des écoles», et les professeurs du secondaire auraient enfin une vraie formation didactique et pédagogique ! Un même niveau de formation entraîne une même rétribution, c’est un aspect fondamental de cette transformation. Une formation universitaire et professionnelle était l’ambition fondatrice des IUFM. Les chercheurs constatent que la professionnalisation de l’enseignement est internationale, son but est de rendre les enseignants plus efficaces pour assurer une meilleure réussite scolaire du plus grand nombre d’élèves. Il s’agit de réussir une vraie démocratisation de l’enseignement, de qualité, qui ne se réduise pas à une massification. Mais qu’entend on par «professionnalisation» ? Quelles différences avec le métier d’enseignant ? Entre travail, emploi et activité : les métiers de l’éducation plongés dans un conflit démocratique Pascal DIARD Il y a des lectures qui vous ouvrent des perspectives, des horizons nouveaux. En un mot : des possibles d’action et de pensée. L’ouvrage d’Alexis Cukier est de ces lectures là. Un extrait, en particulier, me remue encore les méninges : « Cet ouvrage partage bien l’objectif de transformer radicalement le sens du travail, pour en faire un moyen central de l’activité démocratique. Mais à cette fin, il convient de distinguer radicale ment le travail de l’activité (la mobilisation de la personne pour réaliser une tâche prescrite), de l’emploi (la rémunération et l’intégration sociale dans l’exercice d’une profession), et du salariat (les institutions de l’exploitation économique et de la subordination juridique du travailleur). […] La définition du travail est une question politique […] parce que le travail n’a pas seulement une fonction économique – produire des biens et des services – mais aussi une fonction politique : produire (reproduire, contrôler, transformer) les rapports sociaux.[…] Cahier du LIEN Débat « Migration » Deux textes (Tunisie, Suisse) se font ici écho. Complexité d’un tableau à l’horizon infini, dont le titre pourrait être « émigration et/ou immigration ». Les couleurs de l’espoir et du désespoir s’y mêlent. On peut le regarder de loin ou s’en imprégner et y ajouter toutes les couleurs susceptibles de l’illuminer. La pulsion viatorique Mounira Khouadja (ITEN) Qu’en est-il de cet ailleurs rêvé ? Claire DESCLOUX (GREN)
Vidéos du secteur Ecriture & Poésie 17 août 2023 Valérie Pinton Le GFEN à Uzeste (2016) Stage-Université d’été de Bédarieux 2014 stage_secteur_écriture_2014 par ecritureatelier Une improvisation de Anny Gleyroux à Uzeste en 2010 (montage de Stéphanie Fouquet)
Les activités du secteur Ecriture de Rhône-Alpes : 2022-2023 17 août 2023 Valérie Pinton Ateliers d’écriture « HAUT LES MOTS » Moments d’échanges, de création autour des mots où chacun.e peut éprouver ses capacités d’invention avec l’aide des autres et des consignes d’écriture. Laissez-vous gagner par le plaisir d’écrire. Médiathèque de Saint Genest Malifaux Mercredi 23 novembre 2022 Satolas et Bonce : Ateliers à la médiathèque de Satolas et Bonce, le samedi de 9h30 à 12h30 (5 seront proposés cette année) Écrire en atelier, c’est découvrir, avec les autres, le plaisir des mots, leur pouvoir et leur profondeur. C’est découvrir un lieu ouvert à toutes et tous sans préalables. C’est se découvrir capable de produire des textes en s’appuyant sur des consignes données par l’animatrice ou l’animateur. C’est pouvoir compter sur la bienveillance de chacun.e. Samedi 3 décembre 2022 – « Il était une fois… réglons nos contes » Samedi 8 octobre 2022 autour du thème de La rencontre Venez tenter l’aventure des mots, le plaisir de l’écriture ! 5 € pour les habitants de la commune, 10 € pour les autres Grenoble, chaque 3ème lundi du mois18h30, dans les locaux du Collectif Voisin, 11 place Charpin (à côté de la MDH Abbaye) Lundi 18 Septembre 2023 « Rêvons à voix haute d’un monde sans haine, sans armes et sans violence » Animé par Yves Béal et Frédérique Maïaux. Présentation inscription à gfen-sera@gmail.com Lundi 19 juin 2023 Nous préparerons la mise en voix de quelques textes écrits cette année afin de les présenter lors de la fête de l’abbaye du 24 juin Nicole apportera son instrument de musique pour accompagner les textes. Chacun-e arrive avec 2 ou 3 textes qu’il ou elle aimerait lire. Nous préparerons les enchainements des textes et la lecture à plusieurs voix. Celles et ceux qui ne peuvent pas être là le 19 juin 23, ni même le 24 juin peuvent envoyer leurs textes à gfen-sera@gmail.com (si ce n’est pas encore fait) Si nous avons le temps, nous réaliserons quelques cartes postales poétiques afin de préparer notre atelier passant du 24 juin. Lundi 15 mai 2023 « Cadences » Animé par Marie-Christine Wolfrom et Silvana Perazio : Lundi 24 avril 2023 « L’enfance est un puits sans fond » Une temporalité à réinventer, tentative brouillonante pour redéfinir un roman personnel dérivant de l’originel à l’original et inversement. Il sera animé par ClaudePour une bonne organisation de la soirée, merci de vous inscrire auprès de : gfen.sera@gmail.com et christian.nemoz@orange.fr Lundi 20 mars 2023 « De différences en ressemblances… » Il sera animé par Nicole NémozPour une bonne organisation de la soirée, merci de vous inscrire auprès de : gfen.sera@gmail.com et nicole.nemoz@orange.fr Lundi 20 février 2023 « Frontières », animé par Yves et Frédérique – Pour des raisons d’organisation et de matériel, il est important, pour chaque date, de signaler sa présence (par mail) auprès du secteur (gfen.sera@gmail.com) et de l’animateur/animatrice (dont les coordonnées sont rappelées sur les invitations). – Prix : 5€ pour les habitants du quartier et les adhérents du Collectif Voisin, extérieurs 10€ ou 80 euros pour l’année (40 pour les adhérents au GFEN) – Un petit quelque chose à partager est bien venu pour alimenter la pause en milieu d’atelier Contacts et inscriptions : gfen.sera@gmail.com et/ou Yves Béal : yvbeal@orange.fr Ateliers d’écriture à L’Isle d’Abeau Samedis 1, 15 et 29 avril 2023, de 9h30 à 12h Médiathèque CAPI Agnès Varda de L’Isle d’Abeau (38) Faut-il avoir la tête dans les étoiles pour décrocher la lune ? Peut-on se servir des mots pour accoucher d’étoiles qui danseraient par-dessus les grisailles du jour et nous feraient passeurs de lumières ? Un atelier d’écriture en poésie pour éprouver le plaisir des mots, produire des textes personnels comme autant de lumières à faire briller ensemble. Animés par Marie-Pierre Canard A partir de 16 ans, des ateliers ouverts ou tou-te-s, que vous ayez déjà une pratique d’écriture de création ou non. Inscription préalable nécessaire : 04 74 27 13 38 ou faboulmakarim@capi38.fr Atelier d’écriture géant 2022 dans le cadre de la Quinzaine pour la paix et la non-violence Pour la 9ème année,Yves Béal nous propose un atelier d’écriture géant à mettre en œuvre entre le 21 septembre et le 2 octobre. Cette action gratuite et bénévole a pour but d’aider chaque acteur culturel, éducatif, social… à faire participer son public à une œuvre originale à la fois individuelle et collective pour un monde sans violences. Depuis 2014, de nombreux établissements scolaires, de nombreuses communes (mais aussi associations, centres sociaux, MJC, Maisons de retraite…) participent au micro atelier d’écriture géant qui s’est initié lors de ma résidence d’écrivain sur la ville d’Echirolles avec les Collectifs « Marche Blanche d’Echirolles« et »Villeneuve Debout« rejoints par »L’école de la paix », le Groupe Français d’Education Nouvelle, le Collectif d’artistes Un euro ne fait pas le printemps et d’autres associations. Présentation du projet et modalités de participation A lire, à voir « 12 secondes sur terre », livre-CD (label Sélection Printemps des Poètes) (64 pages photos couleur + CD 12 titres) Editions Un Euro ne fait pas le printemps 2011, par Les Passeur. textes Yves Béal à Musique : François Thollet, Julie Zglinski, Pascal Thollet, Michaël de Palma à photographie et conception graphique : Julie Zglinski le CD « Stop Expulsions 2 » de RESF 38 est sorti avec un titre des Passeurs – à commander à RESF 38 ou à La Bobine le livre « Textes à claques » des slameurs isérois est sorti aux éditions Thot, disponible auprès de Yves Béal ou de Cathy Ko ou de l’association Les Métrotextuels au prix de 15 ? Les Passeurs sont sortis de studio après 10 jours intenses, le mixage commence, le CD est prévu pour le printemps si nous avons assez de souscriptions,il nous en faut encore 300. Soutenez-nous. bon de commande sur http://www.myspace.com/12secondessurterre voir les archives du secteur Ecriture de Rhône-Alpes
Stage de rentrée Educ’Estives/ 28 au 31 août 2023, Isère 1 août 2023 Valérie Pinton Quelle éducation pour construire une émancipation citoyenne, écologique et sociale ? du 28 au 31 août 2023, Villard de Lans (Isère) Quelle éducation pour répondre aux enjeux de notre époque L’état du monde, tant sur le plan social que sur le plan écologique, exige, de la part de « tous les hommes,de toutes les femmes de raison et de cœur», une véritable révolution, « une réforme de la vie profonde, analogueà elle du XVIe siècle, une puissante hérésie qui renouvelle les for es vitales…, étouffant sous la gaine d’idées pétrifiées, de progrès mortels » (Romain Rolland). Plus que jamais, les enfants ont besoin de l’indocilité de leurs éducateurs. Il est temps de dire non aux volontés hiérarchiques de normalisation et aux abus d’autoritarisme. Un éducateur est un concepteur, pas un exécutant. L’éducation a besoin de pratiques nouvelles pour que chaque éducateur puisse assumer son insubordination. L’éducation n’est-elle pas un territoire à parcourir ensemble de la naissance à la mort …. Alors, ensemble, pensons l’éducation de l’avenir… Qui éduque qui ? Pourquoi ? Dans quel cadre, quelle éthique ? Comment ? 3 jours afin de puiser de l’énergie pour agir dès sa rentrée 3 jours pour préparer des actions, des projets de rentrée, réfléchir sur la transformation de sespratiques, 3 jours réunissant celles et ceux qui cherchent à mettre en place des alternatives, des chemins d’émancipation solidaire, des projets transformateurs, des stratégies d’action s’appuyant sur ses pairs mais aussi celles et ceux qui nous ont précédés (Bachelard, Freinet, Morin, Korczak, Vygotski,Illich, Latour, Montessori, Jacotot, Wallon, François-Unger, …) 3 jours pour celles et ceux qui cherchent à ne plus subir et souhaitent se donner ensemble desmoyens de résister et d’éviter de glisser dans des colères stériles face aux injonctions ineptes, auxcharges d’un travail de plus en plus éclaté. 3 jours pour clarifier les valeurs, les partis-pris, les finalités qui fondent la mise en place de pratiquesalternatives de résistance, de rupture. 3 jours avec des formes diverses de travail où chacun-e pourra construire son parcours avec : – des «démarches» expérimentées, vécues, analysées pour se construire des savoirs, des savoirs d’action, des projets, des engagements et réfléchir sur le travail de groupe, la coopération, l’entraide,… – des groupes de travail de réflexion et d’élaboration autour d’une question qui nous taraude et lors desquels à trois, quatre ou plus à réaffirmer notre expertise, nos savoirs, notre désir de liberté pédagogique – des espaces d’échanges et de discussions, – des soirées conviviales, culturelles et citoyennes Tract du stage Bulletin d’inscription
Journée de pré-rentrée « Préparer sa rentrée : Tous capables ! » 30 août 2023 1 août 2023 Valérie Pinton Préparer sa rentrée : Tous capables !Mercredi 30 août 2023, de 9hà 17h30 à L’école Pouchet, 42 rue de Pouchet 75017 Atelier 1 : les allumettes, une démarche qui interroge nos pratiques de classe, et permet d’échanger sur comment organiser les différentes modalités de travail et formuler un étayage.Atelier 2 : lecture de texte avec questions préalables et échanges sur comment construire une progression en compréhension avec des questions préalables pour nos élèves. Cette journée sera aussi l’occasion d’inaugurer nos chantiers de l’année scolaire 2023-2024. Voir le flyer Comme l’année dernière, les rencontres sont ouvertes à tous-tes, sans séance préparatoire. Vous pouvez assister à la rencontre de votre choix via le framadate.
Un été d’Education Nouvelle 26 juillet 2023 Valérie Pinton Le GFEN organise des universités, des stages… d’été ou de rentréeouverts à tous et à toutes : 21-25 août Rebattre les cartes de nos histoires, changeons la donne !stage du Secteur Ecriture et Poésie Lire 22-25 août Les « fondamentaux » dans l’apprentissage des langues15ème Université d’été du secteur Langues a 28-31 août Quelle éducation pour construire une émancipation citoyenne, écologique et sociale ? GFEN Rhône-Alpes et Isère 29-30 août Qu’est-ce qui est fondamental dans les fondamentaux ?GFEN Franche-Comté 28-29 août Enseigner aujourd’hui avec les valeurs de l’éducation nouvelleGFEN Eure et Loir 30 août Préparer sa rentrée : Tous capables ! GFEN Paris et participe à : 17-21 juilletLes Imagin’actions Educ’actives Uzeste avec le secteur Ecriture & Poésie 11-19 août Hestejada d’Uzeste avec le secteur Ecriture & Poésie
Journée-stage : Création de chansons, 13 mai 2023 19 juillet 2023 Valérie Pinton Création de chansonsQuand les mots battent le tempo ! Samedi 13 mai 2023 de 9h30 à 18h, Grenoble Une journée pour vivre une aventure collective où chacun-e va se sentir auteur-e d’une chanson (paroles et musique)Une journée tout public -comme d’habitude-… pour tricoter ensemble mots et mélodies et découvrir nos propres capacités créatrices.Pas de compétence requise ni en écriture ni en musique, juste l’envie de se faire plaisir à plusieurs, tout en restant chacun-e unique et singulier-e.Cependant, si vous possédez un instrument, n’hésitez pas à venir avec… Présentation du stage Inscription : Le plus rapidement possible et avant le 8 mai 2023, auprès de GFEN Rhône-Alpes et 38 (gfen.ra.38@gmail.com) et/ou auprès de Marie-Pierre Canard (mpcanard@orange.fr)
Le GFEN certifié QUALIOPI pour les actions de formation 8 juillet 2023 Valérie Pinton La loi « Avenir professionnel » (5 septembre 2018, modifiée en 2020 et 2021) fait évoluer le monde de la formation professionnelle avec officiellement l’ambition d’améliorer la qualité des actions de formation. Tout organisme de formation a l’obligation d’obtenir la certification Qualiopi lorsqu’il souhaite encadrer des formations payées sur fonds publics. Mouvement d’Education Nouvelle, le GFEN encadre des actions de formation à destination des professionnels de l’éducation (Ministère de l’Education nationale, Protection Judiciaire de la Jeunesse, ville, département ou région). Afin de poursuivre ces actions, le GFEN s’est engagé dans ce processus de certification. La certification a été obtenue le 3 janvier 2022 pour les actions de formation et renouvelée le 3 janvier 2025. Voir notre certificat Qualiopi Voir nos propositions de formation
Stage de rentrée GFEN 28-37-72 / 28-29 août 2023 5 juillet 2023 Valérie Pinton Enseigner aujourd’hui avec les valeurs de l’éducation nouvelle ! Lundi 28 et mardi 29 août 2023, à Mainvilliers Dans notre société territorialement, socialement et culturellement fracturée, toujours plus inégalitaire, où les individus mis en concurrence avec les autres sont à la recherche compulsive du bien-être et du bonheur personnel, comment l’École pourrait-elle participer à (re)construire des aspirations communes et de l’émancipation intellectuelle partagée ? Tel est l’enjeu des enseignant.es qui ne se satisfont pas d’être au service de politiques de marginalisation et d’exclusion et qui revendiquent leur professionnalité pour une autre éducation ! Nous vous invitons à réfléchir ensemble, à échanger lors de notre stage régional. Atelier collectif : Qu’est ce qui dans votre histoire d’écolier, d’étudiant vous a mis suffisamment mal à l’aise pour l’évacuer de vos pratiques professionnelles, ne pas reproduire Atelier 2 Résolution de problèmes mathématiques Atelier 3 Rôle des contraintes dans la création littéraire Atelier 4 Démarche scientifique Atelier 5 Faire place aux activités de création les enjeux dans les apprentissages coopératifs.Atelier collectif : Vers une évaluation positive du travail de l’élève Participation aux frais d’organisation 30 € 20 € pour les adhérent.es et étudiant.es Programme détaillé et inscription archives des actions du GFEN Eure et Loir